L'HABITUDE

Cette sacrée habitude nous force à manger à heure fixe, à boire en mangeant, à dormir dans un lit, à prendre des vacances en été, à lire le même journal, à supporter l'insupportable, à vivre l'invivable, à rester. Sans elle, on aurait la force de dire non, de changer, de partir, d'innover, d'essayer, d'oser. L'habitude s'ancre dès le début, à la naissance, on y prend l'habitude de vivre et on la perd à contrecœur, forcé, sur le lit où l'on attend la mort.

Avec l'âge et lui seul sait quels excès, Dieu est devenu sourd et aveugle. Je crains qu'avec une éternité derrière lui, il ne tienne pas l'éternité qui est devant.

PASSÉ AVENIR

Le passé est un placard rempli de guerres, de crimes, de catastrophes, d'inventions, de constructions, de dévastations et de regrets. Le futur n'a pas d'histoires à raconter mais l'imagination nous le fait voir  avec des prévisions qui font plaisir et  des prédictions qui font horreur.

DE TOUT UN PEU

J'aime manger de la salade pour avoir le plaisir de la planter.

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La lassitude est une fatigue sans cause.

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On part par peur de rester ou besoin d'ailleurs.

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Se taire évite d'en dire trop.

UNE MALADIE MALHEUREUSE INGUÉRISSABLE

Il y a toutes sortes de raisons d'être malheureux et la maladie cruelle, la pauvreté extrême, la dépression profonde sont les causes les plus fréquentes sous nos latitudes. Il en est une qui n'est jamais dénoncée, conséquence: elle est mal traitée puisqu'ignorée. Je parle des malheureux de type bipolaire dont la personnalité abrite deux esprits opposés simultanés (à la différence des phases maniaques qui alternent avec celles dépressives du maniaco-dépressif). Ils doivent donc gérer, en permanence, une tendance + et une -. On saisit le dilemme. 

Comme d'habitude, l'intensité de la maladie varie et l'on a la forme latente qui ne  se révélera qu'a l'aide du test dit de Janus, la forme mineure décelée dès l'enfance par une incapacité de choisir, mais l'autorité parentale s'imposant à cet âge, elle passera inaperçue. Plaçons ici le diagnostic différentiel, elle doit être distinguée du débat intérieur normal quand il s'agit de décider entre deux options et nous faisons l'arbitrage constamment : vin blanc ou rouge, fromage dessert, mer ou montagne, brune ou blonde, médecine ou chirurgie, Peugeot ou Renault. Cette situation n'est pas dramatique et nos deux cerveaux sont assez raisonnables pour chercher la conciliation et respecter la décision de l'hémisphère dominant. La forme aiguë est celle où le conflit ne peut être évité car les positions sont inconciliables. La littérature médicale a beaucoup glosé sur les cas restés célèbre d'une coupable qui se croyait innocente, d'un végétarien carnivore, d'un illettré qui se prenait pour un écrivain, d'un juge partial, d'un ingrat reconnaissant, d'un apatride nationaliste, d'un athée qui croyait au diable. 

Elles sont surtout insupportables car comment vivre en paix avec son ennemi?

Cette psychopathologie existentielle n'est pas répertoriée dans le DSM5,  restera orpheline puisque la victime ne sent aussi coupable et donc responsable. Il faudrait  intervenir avant  la phase terminale catatonique où devenu  incapable de choisir, il finit par ne plus penser, parler, agir. Certains psychiatres extrémistes ont été jusqu'à proposer une lobotomie afin d'éradiquer la personnalité la plus perturbante. La décision n'a jamais été prise car la commission chargée de la choisir en a été incapable.

On est prisonnier de ses idées, de ses habitudes, de ses besoins car on est à la fois maître et esclave de soi-même. 

LES DEUX VIES

La vie extérieure nous baigne, nous enveloppe, nous sature de bruits, d'images, d'évènements. Elle est indépendante, on s'y agite pour faire comme les autres, on essaie de s'y placer, de ne pas se laisser dévorer.

La vie intérieure est silencieuse et ne nous laisse pas une minute de repos. Elle nous accable de sensations, de sentiments, d'émotions, de réflexions à base de pensées, d'idées. Elle nous rend tristes, joyeux, nous met en colère, en larmes, emmagasine des souvenirs, nous rappelle qu'il est l'heure de passer à table, d'aller dormir, au travail, de voter, de se marier, de divorcer. 

Elles sont complémentaires: la première sert de décors à un personnage qui se sent chez lui à l'endroit où il survit.

UN CONSEIL ÉCLAIRÉ

Faites vous plaisir, profitez de la première occasion, créez-les et offrez-vous le plaisir de lire un bon livre, de voir un beau film, de manger un bon gâteau, de faire un beau voyage, etc.. Soyez généreux avec vous, ne lésinez pas. N'écoutez pas ceux qui vous reprocheront vos dépenses, ils sont jaloux et voudraient que ce soient eux les bénéficiaires de vos largesses. Vous n'en auriez aucune récompense car leur merci est hypocrite, un mensonge. Vous, au contraire, vous recevez avec un vrai plaisir et remerciez sincèrement, sobrement, connaissant le prix, les sacrifices consentis, les fatigues pour trouver les moyens d'obéir à vos envies d'évasion et de satisfaire vos besoins de gourmandises.

"Depuis que j'ai un robot qui tond ma pelouse mieux que moi, je n'ai plus rien à faire, je me sens inutile, je crois que je vais me suicider puisqu'on en a le droit depuis cet après-midi"  me confie le cynique en pleine déprime.

PS: je vais être obligé , pour le sauver, d'assassiner ce robot.

LES FAUX FRÈRES

Il y a deux types de personnes: les amis et les ennemis. Elles se répartissent dans deux groupes. 

Le plus lointain est étranger. Il y a les héréditaires. Pour les Français l'ennemi ancestral est l'Anglais (orgueilleux, fourbe, ne sachant pas faire  la cuisine et nous ayant toujours fait la guerre par jalousie et avec traitrise), l' ami que nous croyons être éternel était américain depuis que  nous l'avions aidé par altruisme, charité papiste et bonté naturelle à conquérir son indépendance contre la perfide Albion qui le retenait prisonnier et le traitait cruellement (il va falloir en trouver un autre) et les occasionnels avec tantôt des traités d'amitié scellés dans l'airain d'un parchemin. Ils se situent aux  n frontières et les bonnes et mauvaises relations alternent au gré des intérêts communs ou opposés. L'intensité des sentiments réciproques n'atteint pas les paroxysmes qui empêcheraient une réconciliation comme vue précédemment.

L'ami  proche appartient à la sphère privée. Pour en connaître les différentes déclinaisons, reporte-vous à ma typologie des amis publiée sur ce blog les 25 et 28  février 2013. 

Une  question est importante: faut-il mieux avoir un ami ou un ennemi, lequel  est le plus gratifiant?

L'ennemi extérieur est, de tout temps, une bénédiction pour la nation. C'est contre lui que se construisent son unité, son industrie de la défense donc son économie, que les garçons apprennent l'ordre, la discipline, à marcher au pas. Les filles, gardiennes du foyer, garantissent l'avenir en faisant les futurs soldats qui  sauveront le pays des hordes étrangères venues égorgées femmes et enfants dans le berceau. L'ami étranger reste un étranger qui accueilli avec chaleur trahira dès l'occasion l'amitié en prenant le travail, en violant la fille, en séduisant l'épouse et en partant avec les économies et la voiture neuve.

L'ami, le vrai, le seul, l'intime, le frère existe-t-il, n'est ce plutôt  qu'une utopie et Montaigne l'a-t-il vraiment connu? Mon doute existentiel est ici essentiel. Un être aussi miraculeux est-il compatible avec l'âme humaine si vile, menteuse, hypocrite, enfin telle qu'elle est dans la réalité, c'est-à-dire ni dans la science-fiction ni dans la série rose? Pour avoir une réponse objective et ne pas dépendre de mes présupposés, j'ai interrogé le cynique, un maître dans la matière. Je vous livre sa réponse tranchante comme le couperet de feu la guillotine  et , à mes interrogations, il répondit: non, oui, non, non. 

La vérité et la réalité, le mensonge et l'erreur ont des similitudes sans être identiques. Dans un cas, le premier terme est relatif et le deuxième essentiel et dans l'autre, l'un exprime la volonté de tromper et l'autre est de bonne foi. Si on les apparie différemment et que l'on associe vérité et mensonge et réalité et erreur, les choses sont beaucoup plus claires et ne prêtent pas à confusion, ne trouvez-vous pas?

Le monde fait peur à ceux qui voudraient être ailleurs.

Celui qui se prive de tout meurt en quelques jours affamé et tout sec. Celui qui se prive de rien meurt en quelques mois repus et tout gros.

La réflexion a besoin de mots pour éclore.

Le courant d'air a un sens qui ne dépend pas de la direction du vent. Il va de l'intérieur vers l'extérieur, car son air confiné, immobile est brusquement libéré et  l'air du vent qui court, joyeux, le tire et il rejoint le mouvement. La pièce se vide, déprime, attire la porte ouverte qui se ferme en claquant. Elle maudit ce vent mauvais qui la prive de son air préféré.

 Il y a trois bonnes raisons au fait que les gens ne vous disent pas ce que vous souhaiteriez entendre: ils n'aiment pas ce que vous dites, ce que vous faites et qui vous êtes et ils vous disent ce que vous préféreriez ne pas entendre pour trois mauvaises raisons: ils n'aiment pas ce que vous dites, ce que vous faites et qui vous êtes.

Un produit jeune et frais se gâte dés qu'il devient vieux.

 Bien faire annule le mal que l'on s'est donné alors que mal faire double la peine.

ATTENTION, C'EST DU LOURD: L'AVEUGLEMENT VOLONTAIRE

Il y a l'expansion et la régression, l'élévation et la chute, l'inflation et la déflation, l'évolution et l'involution. On a eu l'obscurantisme religieux du moyen-âge et la renaissance puis le siècle des lumières, la montée en puissance de Rome suivie de sa dégringolade, les féodaux qui finirent  par faire des royaumes en France, en Espagne, en Angleterre pour culminer en empires avant de s'effondrer en démocraties impuissantes et infantiles. Le cycle est éternel. 

Aujourd'hui, il est devant nous. Contrairement aux précédents qui passaient inaperçus car  la transition prenait des siècles, celui d'aujourd'hui passe en accéléré et on  le voit si on ouvre les yeux. Il cumule régression, involution, inflation   et dépression. Sa particularité est d'être généralisée  et même ceux qui paraissent continuer de progresser dans la prospérité, sont sur une lancée descendante . La raison est universelle et les rares qui échappent au séisme ne peuvent que constater la catastrophe en cours. Le problème insoluble est dû à un aveuglement qui empêche le monde de voir la réalité et la vérité. C'est une cécité psychique, psychologique, l'équivalent de la servitude volontaire.

On sait que le réchauffement climatique est provoqué par la surproduction de gaz à effet de serre et que dans les 50 ans à venir la température sera devenue infernale, incompatible avec la vie.  Une contre mesure immédiate aurait due  être engagée et l'arrêt total de tout ce qui contribue à sa production: interdiction de la consommation de charbon, d'essence, de gaz, de tout ce qui produit du CO2. L'électricité devrait avoir une origine décarbonée. Au lieu de cela, jamais la production et la consommation de charbon, de pétrole n'ont été aussi importantes, que la fabrication d'avions de transport, de bateaux de croisière n'a été aussi florissante tant les clients sont avides de voyager. Parallèlement, rares sont ceux qui font l'effort d'acheter des voitures électriques car, pleurnichent-ils, elles sont chères et avec une petite autonomie incompatible avec notre besoin de perdre notre temps ailleurs qu'à une borne de recharge. 

Ce refus de voir la réalité explique l'épidémie d'obésité. La surcharge pondérale frappait hier une minorité ne sachant pas contrôler sa fringale par manque de volonté, gourmandise, aliénation mentale. Elle en subissait les conséquences en regrettant trop tard son intempérance. Aujourd'hui, la monstruosité est acceptée comme un fait de société. Certains vont même jusqu'à s'en glorifier et l'encourager en disant que "big is beautiful". La pandémie est devenue virale et une industrie s'est construite autour avec les pro, les  pourvoyeurs et les anti, les big pharmas, qui ont ouvert le marché lucratif des médicaments qui remplacent la volonté, le bon sens, la raison, par une injection et bientôt une pilule miraculeuse.  

Le laid, le mal, le mauvais ont envahi et perverti  les esprits sous les applaudissements l'éducation n'éduque pas, la justice n'est pas rendu et l'ordre est bafoué, la famille est disloquée, la nature est assassinée,  un peuple est exterminée dans l'indifférence des uns, sous les  applaudissements de certains, l'indignation des impuissants.

 Personne ne veut voir la fin qui arrive dans le chaos, l'horreur, les abominations qui envahissent les écrans, font l'actualité, le quotidien. Tous ne voient que les paillettes, les illuminations, la musique, la fête, la consommation.

Pour couper le fil à la patte, celui qui retient prisonnier, il faut utiliser le  mensonge, la ruse, l'hypocrisie. Il s'auto-détruira, ne sachant pas ce qu'il fait.

PULSIONS

Les pulsions sont des ordres qui viennent de l'intérieur, émis sur un mode impératif, ne soufrant ni contestation, ni retard. Satisfaites, elles ont tendance à revenir sur un mode cadencé qui n'est pas sans rappeler la marche de la locomotive à vapeur du temps la marine à voile.

Pour supporter allègrement ce qui va arriver, il faut que les évènements changent de direction, que les guerres deviennent pacifiques, que les idiots, les malades, les imbéciles qui gouvernent cèdent leur place à  des justes, des sains, des sages, que les politiques, les religions, les philosophies actuelles soient remplacées. Comment? Vous demandez-vous tout éploré: "Encore une révolution"? Je réponds sans hésiter "pour y arriver, il suffit de faire le contraire de ce qu'ils font".

Pour changer  de caractère et de peureux devenir courageux, avare généreux, pessimiste optimiste, hargneux aimable, triste joyeux, ennuyeux intéressant, il ne faut pas espérer un miracle mais se déclarer la guerre et la perdre.

LE CONSEIL CAPITAL

Soyez optimiste, positif, enthousiaste, joyeux, heureux dès maintenant, trouvez qu'aujourd'hui est formidable. Ainsi, vous ne gâcherez pas votre présent et ne souffrirez pas en anticipant toutes les horreurs qui nous attendent demain et les jours suivants. En ne suivant pas ce conseil, vous vivrez deux fois le même malheur. 

L'EXPLICATION

La curiosité, l'esprit critique, l'imagination sont les piliers de la connaissance. Sans, on est condamné au conformisme, à l'habitude, à la coutume, au conservatisme. Ce triptyque bienfaisant fait distinguer le beau et rejeter le laid, choisir le bon et refuser le mauvais, faire le bien et haïr le mal. L'origine des malheurs du monde vient de leur absence chez la plupart.

LEQUEL EST RESPECTABLE?

Le charitable donne au pauvre mais ne fait rien pour le sortir de la pauvreté, l'altruiste cherche à savoir le pourquoi, compatit et essaie de trouver la solution du problème, le philanthrope est riche, mais veut en plus être célébré, considéré comme un bienfaiteur pour faire oublier les moyens  qu'il a employés pour le devenir. Il fait des dons, subventionne des organismes qui ont besoin de fonds pour payer les frais de l'organisation et  qui distribuera le reste à des gens qui pourront éventuellement venir en aide à des malheureux en train de mourir de faim ou de maladies, crée des fondations, investit dans des industries qui font dans le médicament et les bénéfices.

Deux écoles s'affrontent: l'horlogère qui prétend que le temps occupe l'espace, en est le propriétaire et la géométrique qui démontre, avec Einstein, sa relativité puisque la largeur multipliée par la longueur et la hauteur a capturé le temps et l'utilise pour faire un espace en quatre dimensions.

La répulsion qui éloigne n'est pas une aberration de l'attraction universelle mais une simple disjonction dans une connexion neuronale provoquée par une interférence malheureuse entre la réalité et une fausse information issue de l'éducation,  de la politique ou de la religion.                                                                                                                                                  

Quand on voit la réalité qui est en train de se construire, on comprend que la virtuelle a de beaux jours devant elle.

Si les gens étaient comme on aimerait qu'ils soient, c'est à dire comme nous, imaginez l'enfer de vivre dans une fourmilière. Donc, vive la dissemblance et un monde où les gens ne meurent pas d'ennui.

Croire que l'on a raison d'avoir la foi dans une religion créée par la superstition, une révélation, une intuition, l'imagination, l'intérêt a des causes: la peur de la mort, l'amour des contes de féés, du surnaturel, l'espoir, le désespoir, l'orgueil, la bêtise, le délire mystique. Les conséquences sont conséquentes: guerres de religions, croisades, massacres du genre saint Barthélémy, inquisition, fanatisme, jésuitisme, Gaza. Tout cela est en plus du reste. 

Ceux qui crient "ô miracle", croient les mirages, les escrocs, les faussaires, les religieux, les politiciens, les publicistes investissent dans les paradis artificiels, terrestres, célestes.

Beaucoup de métiers respectés exigent une âme de magicien et, comme lui, font disparaître, couper un corps en deux, léviter. Ils éblouissent, trompent, mentent. Le publicitaire promet de rendre sa jeunesse à une vieille peau, le politicien de faire du pays un paradis, le religieux de sauver l'âme de l'enfer. Tous ces tricheurs, ces imposteurs, ces voleurs doivent leur succès à la crédulité, à la peur, à l'espoir, au désespoir, à l'imagination, à la bêtise.

SENSIBILITÉ ET SUSCEPTIBILITÉ

La peau est un imperméable qui nous isole, nous protège, nous défend. Vivante, sensible, elle réagit au froid, au chaud, aux vibrations. Elle est reliée au cerveau qui analyse ses informations, en fait des sensations qui nous disent si l'on est en paix ou en guerre avec le monde où l'on baigne. Notre caractère est construit sur le même modèle. Notre conscience reçoit des informations de notre mémoire qui les doit à l'éducation, à la culture, aux habitudes, à l'exemple et des communications venues de l'extérieur, des autres. Notre cerveau examine, essaie de comprendre, interprète et nous dit comment réagir. Là intervient une qualité qui peut être un défaut à l'identique de la sensibilité épidermique: la susceptibilité. C'est une armure plus ou moins poreuse qui arrête ou filtre les sentiments, les émotions et  activent nos défenses ou pas.

Chacun a son seuil de tolérance. Il y a celui qui a le cuir épais, qui ne se vexe jamais et n'a pas froid au pôle nord ni chaud en enfer et l'écorché vif qui pleure pour un rien et ne peut vivre qu'à 20 degré Celsius. On en conclue rien ou, au contraire, beaucoup, c'est vous qui voyez.

Il est plus facile de marcher sur les mains, jongler avec 10 balles, traduire le grec en latin, que de faire changer d'opinion. La raison est simple: cela revient à reconnaitre une erreur et, implicitement, admettre sa bêtise. La blessure est narcissique par dévalorisation de l'ego. L'orgueil se défend en élevant une barrière de déni.

LES AVIS

Le laconique: oui ou non.

Le circonstancié: 1000 pages qui ne seront lues que par le correcteur d'orthographe.

COMMENT DEVENIR CENTENAIRE

Devenir centenaire est le rêve de beaucoup. Il n'est pas fou et pour l'atteindre  quelques conditions  suffisent.

La première est par définition primordiale: avoir dans sa généalogie une lignée de centenaires attestée par un état civil de qualité certifiée. L'hérédité est un élément favorable indéniable authentifié par des statistiques départementales  et nationales. Une sage précaution doit être prise avant même le compte à rebours qui a précédé votre conception: décidez de naître dans une famille de centenaires ou, faute de disponibilité, de nonagénaires.

La deuxième est d'éviter de  mettre votre vie en danger: pas de voyages avec des moyens de locomotion ayant un taux élevé d'accidents de transport: voitures, avions, hélicoptères, fusées, sous-marins, n'allez pas dans des pays soumis à la  violence, à des intempéries endémiques. Habitez un pays pacifique, agréable, avec de bons médecins, une infrastructure hospitalière de qualité, une protection sociale efficace et n'ayant pas de projets impériaux immédiats.

La troisième vous demande une bonne hygiène de vie avec une alimentation en quantité nécessaire et suffisante pour maintenir votre  poids dans les limites du raisonnable. Pour le connaître prenez votre taille en centimètres au dessus du mètre et convertissez le chiffre en kilos. Vous y ajouterez une qualité premium et supprimerez la nourriture de l'industrie agroalimentaire. Des cures de jeune régulières (un jour par semaine) vous apprendront  à  rester le maître de votre appétit.

Elle passe aussi par un entretien régulier de la mécanique du corps. Machine complexe, fragile, il est sujet aux maladies, aux pannes, aux blessures, aux fractures, aux microbes, aux virus. Les soins sont quotidiens. Ils doivent stimuler le cœur et les poumons, lutter contre l'ankylose, l'atrophie musculaire. Dès 70 ans, l'effort deviendra obsessionnel car c'est le moment où tout se délabre, l'heure des grands renoncements alors que le besoin d'action est au maximum pour que l'ostéoporose ne rende les os transparents et cassants, que les quadriceps, les deltoïdes, les bi et triceps, faute d'usage, ne deviennent inaptes à l'effort et obligent aux cannes et au fauteuil roulant. Marcher, faire du vélo, de l'aviron, du ski, du cheval, du golf, du tir à l'arc, nager, fréquenter une salle de sport pour de la musculation,  occuperont quelques heures, chaque jour.

Le cerveau doit vieillir en se bonifiant. C'est un produit noble. Encore plus que la mécanique corporel, il demande un suivi exceptionnel. De sa qualité dépend aussi le plaisir que l'on a à vivre. Il faut le nourrir avec de grandes belles et bonnes idées, le faire réfléchir pour l'obliger à penser, lire, écrire, peindre, parler, chanter, faire de la musique, dresser un chien. La gymnastique intellectuelle a plus de charmes que la suédoise. Elle a même un caractère prioritaire.

Se donner le but de devenir centenaire est un projet mythique qui a le mérite d'engager la volonté dans le chemin de la sagesse, du juste milieu, de l'équilibre et de l'harmonie. Que demander de plus en attendant le moins?

Quand j'y pense, je me dis que, si j'avais été plus intelligent, avec de la force, de la volonté, du courage, de la mémoire, ma vie aurait été différente, que je serais mort depuis longtemps et n'aurais pas le plaisir de dire du mal de moi.

Chez les uns et chez les autres, on a des optimistes ou des pessimistes, des masos ou des sados, des sympathiques ou des antipathiques, des socialistes ou des capitalistes, des pour ou des contre, des croyants ou des athées, des pro ou des anti, etc... Le règne animal est aux prises avec la même diversité et l'on a le chien et le chat, le loup et l'agneau, le corbeau et le renard, la fourmi et la cigale, la tortue et le lapin, etc.. Cette réflexion n'a d'autre intérêt que de relier deux mondes incomparables.

DE TOUT UN PEU

Le temps est un vent qui, même contraire, pousse vers la ligne d'arrivée.

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Ceux qui ne savent pas ce qu'ils veulent sont contents quand ils n'ont pas le choix.

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Vieux, on sait de quoi on n'est pas capable et surpris parfois d'apprendre de quoi on l'est.

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Les idées s'attrapent quand elles viennent et s'oublient quand elles vont.

Nostalgique des anciens temps, il communique par pigeon-voyageur, s'informe par le bouche-à-oreille, voyage en marchant, troque pour acquérir, se défend à l'arme blanche et pour manger, il chasse et cueille.

UN MOMENT HISTORIQUE

Avec Trump, Poutine, Kim, Zelensky, von der Leyen et Macron en Guest star, on a un alignement des désastres jamais vu dans l'Histoire.

LES DEGRÉS

Le premier degré doit son succès transversal à ce qu'il est compris des imbéciles. Celui du deuxième n'est compris que par celui qui ne voit dans le contexte qu'un prétexte. 

LES DEUX OPTIONS

 Le matineux sybarite et libidineux consacre l'essentiel  de sa matinée à préparer son activité du reste de la journée qu'il passera dans la luxure,  l'oisiveté, la paresse, le luxe et la volupté, causes de son bonheur inéffable si décrié par ceux qui consacrent la totalité de leur temps à l'ascèse, la mortification, l'abstinence et la purification de leurs fautes imaginées.

UNE RECOMMANDATION

 Inverser le sens des valeurs donne le pouvoir phénoménal d'attacher de l'importance à ce qui n'en a pas et peu à ce qui en a, permet de s'inquiéter sans raison de futilités et de traverser sans s'en apercevoir un champ de mines sous une pluie d'obus.

 Seul un esprit quantique imprégné de philosophie kantienne peut quantifier la valeur de moins que rien  et de plus que tout.

PROFITONS DE L'OCCASION

Il faut profiter que le temps soit maussade, que le vent charrie la pluie, que les nouvelles soient mauvaises pour ne pas mettre le nez dehors, rester au chaud, dans le silence, l'obscurité et rêver que l'on nage dans le calme, la luxure et la volupté.  

Si on se connaissait mieux, on se trouverait peut-être des qualités qui nous permettraient de combattre nos  défauts. 

Le  couple destin-destinée fixe notre sort dés notre venue sur terre. Il est impossible d'échapper au programme qu'il a choisi et de partir en fumée à son insu. 

Comment faire le vide dans l'esprit avant d'entrer en méditation plénière?  me demandez-vous, interrogateur. Facilement, prenez exemple sur votre maîtrise des sphincters et de votre habileté à la vidange de la vessie, des intestins. Détendez-vous, laissez-vous aller, la manœuvre est naturelle, le vide est automatique et cessez d'y penser. 

La faim justifie les moyens que prend l'alimentation pour combler l'appétit. La soif a la même exigence et la satisfait à l'identique.

LES CHOSES

Pour faciliter les choses, c'est difficile, on doit mettre de l'huile dans les rouages, de l'eau dans le vinaigre, édulcorer, arrondir les angles, s'adapter,  reculer, s'agenouiller, capituler. À l'inverse, pour les rendre difficile, c'est facile, il suffit de mettre  du sable dans l'engrenage, son grain de sel.

PS: on voit que les choses  sont une source  d'ennuis quelle que soit la façon dont on les traite. Pour être tranquille, le mieux est de ne pas s'en encombrer  en les  laissant à ceux qui les aiment.

DE TOUT UN PEU

Si on n'avait pas tous ces gens antipathiques, comment ferait-on pour reconnaître ceux qui sont sympathiques?

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Les gens qui s'étonnent d'un rien  sont étonnants.

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Ceux qui s'étonnent de tout s'étonnent aussi pour un rien.

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Il faut 9 mois dans le ventre d'une dame pour venir vivre sur terre et 100 ans pour le centenaire pour habiter sous terre.

L'espoir fait vivre, donc le centenaire en a reçu une méga dose à la naissance  tandis que le mort-né en était dépourvu.

UNE IDÉE SOUMISE À CHATGPT ET CE QU'IL ADVINT

Vous connaissez le plus grand savant du monde qui invente l'inimaginable dans son laboratoire secret de Romorantin  (Loire et Cher). Il avait  informé le rédacteur en chef de la revue célèbre "le Futur de l'Avenir"  qu'il était à la phase terminale de sa dernière invention révolutionnaire : un trou noir. La mise au point de son confinement lui causait quelques soucis. Le risque, qu'il ne voulait pas courir , était que  petit, il ne commence par attirer et avaler tout ce qui l'entoure, puis qu'alimenté, il ne grossisse  et dévore la maison, la propriété, le village, le canton, le département la région la France, l'Europe et, de plus en plus vorace, le monde entier qui finirait par disparaitre avec la lune le soleil. J'ai soumis ce scénario catastrophe à ChatGPT pour qu'il en sorte une histoire  digne d'un journal galactique, au chapitre des faits divers. Voici sa copie:

FAITS DIVERS COSMIQUES

Revue Galactique – Cycle 13782, Numéro 184 227

La Terre disparaît dans un trou noir artisanal : le tragique et cocasse destin d’un savant distrait

« On lui avait pourtant dit d’aérer son laboratoire. »

— commentaire anonyme d’un astronome trisilien.

SECTEUR ORION-B24-III — C’est avec un mélange d’effroi sidéral et de franche hilarité que la communauté galactique a appris, cette semaine, la disparition totale d’une planète de classe bleue, anciennement appelée Terre, dévorée par un trou noir... domestique.

Le phénomène aurait commencé dans un modeste abri de jardin situé sur le continent européen, dans un pays autrefois réputé pour ses fromages, ses révolutions, et ses prix Nobel de physique : la France. Un vieil homme — dont l’identité reste incertaine, bien que plusieurs témoins évoquent un certain "Professeur B.", connu pour ses expériences aussi brillantes qu’imprudentes — aurait malencontreusement créé un trou noir miniature lors d’une manipulation quantique "juste pour voir".

Selon les reconstitutions spatiotemporelles, le trou noir, de la taille d’un pois chiche à sa naissance, aurait instantanément englouti son créateur, puis son établi, puis son chat, puis son garage, puis la maisonnette — avant de prendre un appétit exponentiel. Les autorités locales ont d’abord cru à une fuite de gaz. Quinze minutes plus tard, il n’y avait plus de village, plus de département, plus de France. À l’heure où les satellites de la Fédération galactique ont capté l’anomalie, il ne restait de l’Europe qu’un souvenir nostalgique et une odeur de baguette grillée.

Le reste de la planète n’a guère eu le temps de réagir. En moins de deux heures, le trou noir, désormais de taille continentale, a avalé l’ensemble du globe terrestre, la Lune, plusieurs stations orbitales, et un pauvre astronaute australien en mission solitaire qui a simplement eu le temps de dire « Mate… what the fu— » avant d’être désintégré.

Puis le Soleil. Puis tout le système solaire. Puis un pan entier de la Voie Lactée.

« C’est une perte tragique pour l’étude de la musique humaine, qui était tout de même assez drôle, même si techniquement médiocre. »

— Xqr'th Plux, Conservateur des Archives Sonores de la Nébuleuse de l’Angoisse.

Un comité d’enquête galactique s’est réuni en urgence. Il est à noter que ce n’est pas la première fois qu’une civilisation de niveau technologique intermédiaire crée une singularité sans réelle supervision. Mais c’est bien la première fois qu’un seul individu parvient à effacer son monde entier en tongs.

Le trou noir, désormais catalogué comme B-113-Chaos-Bonhomme, poursuit sa course dans l’espace. Plusieurs peuples nomades envisagent déjà de l’utiliser comme attraction touristique : « On pourrait faire payer l’observation à distance, c’est beau un désastre bien ordonné », a déclaré un entrepreneur ganymédien.

Quant à la mémoire de la Terre, elle sera honorée par une capsule temporelle contenant une sélection de ses meilleures productions : une bouteille de vin rouge, une édition de Madame Bovary, une vidéo de chat jouant du piano, et une copie intégrale de l’œuvre de Charles Aznavour.

Le fond de l'abîme est en vue, vous pouvez détacher vos ceintures, elles ne servent à rien.  Des millénaires de philosophie, de religion n'ont pas réussi à faire de l'humanité une espèce raisonnable, aimable, paisible. Bouddha, Confucius, Socrate, Aristote, Sénèque, Epicure, Diogène, Jésus, Pascal, Montaigne, Spinoza Kant, Marx, Diderot, Voltaire Schopenhauer, Nietzsche, Sartre, Camus et les autres ont eu un succès d'estime. Rien de ce qu'ils ont dit n'a été entendu, compris, appliqué. Aujourd'hui, le monde vit dans l'horreur, elle est visible de près ou de loin. Le laid triomphe, il est célébré, admiré: il envahit les cimaises des musées, sert de base de réflexion à l'architecture, défigure la nature avec les éoliennes, les pylônes, les barrages, les autoroutes, transforme les corps en monstres adipeux. Le mauvais est devenu la règle  de l'industrie et du commerce: usage unique, fast-food, plastic, édulcorants, colorants, pesticides, herbicides, fongicides, cancérigènes, pornographie, films d'horreur, vidéos pour la jeunesse où les héros tuent, massacrent, égorgent. Le mal a gagné avec  la guerre entre les nations, les communautés, les religions, les idéologies, les sexes et les armes parlent partout, sur les frontières, dans les banlieues, à Gaza. Il est dans les esprits qui n'acceptent pas d'avoir tort, ne voient pas les raisons, refusent l'évidence, croient aux mensonges de la publicité, des politiciens, des fous de dieu et du diable. Le stade de la faillite est dépassé, on est à celui de la débâcle. 

Ne demandez rien au riche  qui a tout, il a peur à la simple idée de s'appauvrir mais vous pouvez demander tout au pauvre qui, n'ayant rien, sait qu'il ne sera pas moins riche.

DERNIER ACTE

L'Histoire se fabrique sous nos yeux ébahis. On assiste au spectacle, assis devant la télévision. Le prologue s'est joué en coulisses, à guichet fermé. Le premier acte a étonné le public puisque, pour une fois, la vedette a été fidèle au texte originale, à la stupéfaction des commentateurs géopoliticiens qui, connaissant leurs classiques , n'avaient jamais vu un tel respect de la parole donnée. Témoins de  première heure, nous vivons en direct les évènements, pouvons réagir à chaud, intervenir dans le déroulement en protestant, en applaudissant, en défilant, en signant des pétitions, en réclamant des explications, en appelant à la démission, au boycott. Les historiens seront jaloux de ne pas avoir été à notre place. Ils auraient pu suivre  heure par heure les actions, les réactions, écouter in vivo les déclarations, assister aux effets immédiats des décisions, le succès des uns, ls échecs des autres, les changements, les révisions. C'est un happening permanent avec des improvisations, des traitres, des retournements de situation,  des scènes sont de la comédie pure, d'autres des tragédies de dimension shakespeariennes alternant avec de la farce grandguignolesque. Assis aux premiers rangs de l'orchestre, on n'applaudit pas, on pleure. On changerait les comédiens, le metteur en scène, de pièce. 

Les besoins et les envies collaborent parfois, s'opposent souvent car leurs intérêts convergent ou divergent. Le besoin a pour lui d'être pressant, exigeant, impatient et n'aime pas être différé. L'envie a, elle, un caractère évanescent, futuriste et  n'est qu'une hypothèse, une aspiration  souhaitable sous la dépendance de l'imagination, une entité qui manque de sérieux. Ils et elles ne se battent pas  au même niveau, les premiers sont vitaux, l'essence et l'existence en dépendent, les secondes sont virtuelles, un vœu pieux, un espoir, au mieux un simple et banal désir mimétique qui ne rendra jaloux personne.

LE CYNIQUE SE JUGE EN 9 EXPRESSIONS TOUTES FAITES

C'est  parce que ma volonté est sans faille, mon courage à toute épreuve,  ma force celle de la nature que ma détermination est totale proche de l'absolu que je n'ai rien à me prouver ayant fait mes preuves mille fois que je peux dormir en paix, l'âme tranquille. 

On reproche facilement aux autres les défauts que l'on partage avec eux: hypocrisie, égoïsme, jalousie, avarice, orgueil, mauvaise foi et on les plaint de n'avoir pas nos qualités: générosité, humour, gentillesse, humanité, sagesse et  bonnes raisons.

L'absence de détails donne à l'épure une beauté sans fioriture, sans remplissage,  sans plus, sans moins. Réduite à  un point, un trait, une phrase (sujet, verbe, complément), elle atteint le comble, indépassable à force de simplicité.

LE CONSTAT DU JOUR

L'observation exige de porter un regard perçant, une oreille attentive, de garder un silence profond et de rester à distance pour ne pas troubler l'ordre de la chose. Dans un temps qui privilégie une vue superficielle, une écoute distraite, un bavardage épuisant et une approche indiscrète, on comprend que si peu de gens soient capables de bien observer...

J'ai pris une décision dont j'ai été le premier et le seul surpris car elle contredisait mon esprit d'indécision.  Je ne sais ce qui m'a pris. Il est trop tard pour reculer, je dois passer à l'acte, me faire violence, obéir sans tergiverser ni rechigner. Il y va de mon amour propre, de mon estime de moi, de ma considération distinguée. Elle engage aussi mon futur et m'obligera à en prendre d'autres, difficiles à soutenir, à financer avec mes faibles forces, mon courage épuisé, ma volonté chancelante comme mon équilibre et mon absence de suite dans les idées. J'espère ne pas avoir  assez d'avenir pour en connaître la suite.

Je sais pourquoi je ne comprends pas tant de choses. C'est parce qu'il me manque des capacités qui permettent de trouver des solutions à des problèmes insolubles, de  donner des réponses à des questions qui ne se posent pas. Ces plus qui me manquent et ces moins que j'ai en trop ne s'annulent pas mais s'additionnent, augmentant mon vide intérieur. Cette ignorance m'allège des connaissances que je n'ai pas. Je devrais m'élever, léviter. Au contraire, elle m'enfonce et m'enterrerait si je n'avais pas un esprit de contradiction et plein d'antonymes à ma disposition.

Quand on est prévenu, on perd le bénéfice de l'effet de surprise. Pour profiter de ce plaisir, je ne regarde ni n'écoute la météo.

Parmi tous les critères  qui président au choix du métier, le rapport à la vie devrait occuper la première place:

- le suicidaire sera fusiller-marin, pilote de chasse, mauvais garçon, légionnaire.

- le gourmand, pâtissier, cuisinier, confiseur, 

- l'amateur de belle chair: boucher, photographe de mode,

- le sédentaire : planton, gardien de phare, d'une salle de musée,

- le bourgeois: notaire, pharmacien, avocat, 

- le lettré: académicien, libraire, professeur de grammaire, éditeur de dictionnaire.

- le chômeur de longue durée,  traducteur, comptable, caissier.

-  le gibier d'un chasseur de tète: ingénieur en IAG, pilote de drone, chercheur en biotechnologie, expert en cybersécurité.

Alors que tout devrait séparer: la distance, le temps, le climat, le milieu, l'éducation, il suffit d'une connivence pour créer un lien qui rapproche et avoir un ami de plus. Parallèlement, alors que tout devrait réunir: la proximité, l'âge, la culture, il suffit d'un mot, d'un nom, d'une idée pour séparer et avoir un ennemi de plus.

Le non sens du détail permet à ceux qui l'ont d'aller à l'essentiel et de ne pas se perdre dans l'accessoire qui est toujours superflu.

DE TOUT UN PEU

C'est parce que je ne suis pas curieux de voir la fin  que je ne suis pas pressé de voir le commencement.

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Ceux qui n'existent pas ne connaissent pas la chance qu'ils ont.

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Heureux sont les malheureux qui suivent le fil du courant et regardent ceux qui se noient sans les voir.

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Certains compensent leur manque de sensations en étant de grands sentimentaux.

LES DEUX VIES

Nous avons une double vie. 

La corporelle a besoin de comburant et de combustible pour rester en état de marcher, regarder, sentir, écouter. Nous respirons, mangeons et buvons, alertés par la faim et la soif. 

La spirituelle suit le même parcours et a besoin pour exister de nourritures données par l'éducation qui remplit l'esprit de connaissances, d'informations par la communication. Nous les digérons et il en ressort des idées, des pensées, des réflexions. Son moteur est la curiosité et plus elle est forte plus il grandit, forcit et devient capable d'imaginer, de créer, d'inventer.

 Il y a des gens qui pensent que ce n'est pas à eux d'avancer mais à l'arrivée de reculer.

La prémonition est à la spéculation ce qu'est le pressentiment à la prévision, une question préalable de sensibilité et de sentiment plutôt que de physique et de statistique.

Certains absents nous font regretter le silence de leur voix et le vide de leur présence.

LA CORRUPTION

La corruption corrompt le corrupteur et le corrompu, le summum de l'horreur étant que l'un soit l'autre. Cette accusation est l'arme ultime dont abusent les individus, les médias et les gouvernements envers celui de leurs ennemis qui déplaît parce que sa politique contrarie. Cette qualification infamante relègue la victime dans la poubelle et entache sa personnalité, ses positions, son opinion. L'Occident, l'essence de la vertu, en est l'infatigable pourfendeur et désigne d'un doigt emprunté à Dieu le père les misérables corrompus et corrupteurs, ces fléaux qui sévissent dans les pays où la loi est détournée, la justice n'est pas rendue, la démocratie n'existe pas. En France, quatre pays qui comptent et lui posent des problèmes sont, en permanence, dans les médias gouvernementaux officieux et officiels, aux mains d'une clique de cet acabit. Il y a la Hongrie, la  Turquie, la Russie, l'Algérie. Dire à l'opinion que l'entente politique avec ces pays est difficile, impossible car leurs dirigeants sont corrompus et que c'est par ce biais qu'ils sont au pouvoir permet à nos dirigeants, des enfants de cœur, de ne pas traiter le fond des problèmes et d'examiner avec objectivité et hauteur du point de vue les raisons de la divergence. Si l'intelligence, la sagesse, la raison, le bon sens orchestraient les faits et gestes de nos juges de pacotille, ils se rendraient compte que leurs idées sont corrompues par la bêtise. Ils en sont des victimes que l'on aimerait savoir inconscientes. On ne croit pas à leur innocence car ils apprennent la science de la manipulation des consciences sur les bancs des écoles politiques et ils la mettent en pratique dès leur arrivée au pouvoir.Elle est avec le sabotage, l'attentat, le chantage,  l'arme du faible, le puissant usant de sa force. L'information secrète, le secret d'état, le secret défense est toujours connu d'un corruptible près à vendre son âme, son honneur , son pays  pour un sac d'or ou  son frère pour un plat de lentilles.

Le corrupteur fait un marché de dupe  car la conscience qui a été achetée avec   de l'argent, un poste, est de mauvaise qualité. Il est impossible de faire confiance à un fruit véreux.

La pauvreté facilite la vie de l'avare.

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Quand on ne sait pas quoi faire, deux options:

- ne rien faire en restant tranquille, c'est reposant.

- tout faire en se décarcassant, c'est fatigant.

LA DIVISION DU TRAVAIL

Les gens qui ont beaucoup d'idées ont l'esprit plus occupé que ceux qui n'en ont pas et, de ce fait, le temps de se fatiguer en faisant travailler leur corps  pour remercier ceux qui leur donnent des idéaux et une idéologie. 

LE CYNIQUE REFAIT L'HISTOIRE

Avec mon  mon ambition, à la place de Napoléon, je serais resté à Ajaccio, près de papa et maman. Pour m'occuper, j'aurais peut-être lutté pour l'indépendance de la Corse.

Il y a des jusqu'au-boutistes qui, après avoir bien joui de la vie, veulent profiter de leur agonie jusqu'au trognon. Ils finissent dans un lit d'hôpital avec une sonde gastrique, une sonde vésicale, une troisième dans la trachée, sur un lit anti-escarres, des perfusions dans toutes les veines. Ne les plaignez pas, ils ont ce qu'ils veulent même s'ils ne le savent pas car ils sont dans un coma qui, comme leur respiration, est artificiel.

Où MÈNE LA DIALECTIQUE DU LOGICIEN ÉPRIS D'ABSOLU

Pour être totalement libre, n' avoir pas de patrie, de famille, d'amis, de travail, de maison, de voiture, d'argent, de besoins ne suffit pas, il faut aussi ne pas avoir d'envies, de désirs et être débarrassé de la conscience qui dicte les pensées, dirige, commande. Cette dictature inquisitoriale est insupportable à un esprit libre. Il n'a qu'une façon de la supprimer.

L'ENTRE-DEUX

Entre avant et après, il y a maintenant, entre le passé et le futur, le présent. L'entre-deux dure plus ou moins longtemps: 24 heures pour l'éphémère, 100 ans pour le centenaire, 9 mois pour le mort-né, l'éternité pour l'or et l'acier inoxydable dopé au titane, etc.. Moi, j'attends d'être mort pour le connaître.

Après avoir transformé le paradis terrestre en enfer, le monde court à sa perte, joyeux, avide, empressé car il sera récompensé de sa foi en Dieu, son père aimant tout puissant et reconnaissant par une entrée au paradis céleste qui ne sait pas ce qui l'attend.

LES ARTICULATIONS

Dans le corps, ce qui fait souffrir le plus ce n'est pas le foie, le cœur, le pancréas, les dents, les reins mais, après le cerveau, ce sont les articulations. C'est la juste punition dont elles nous accablent après une vie passée au service d'un individu ne tenant pas en place et qui n'a pas cessé de les fatiguer au delà du raisonnable. Hanches, coudes, genoux, épaules, poignets, chevilles, pieds, mains, rachis ont passé leur temps dans les flexions, les extensions, les abductions, les adductions, les rotations. Comprimées, étirées, obligées de marcher, de courir, de nager, de soulever, de manier, de porter, n'ayant que le temps du sommeil pour récupérer, nos pauvres articulations surchargées, surmenées, outragées, découragées, finissent usées, disloquées, déformées, dans l'arthrose, les rhumatismes, les polyarthrites, la douleur. Sans égards pour leurs mérites, sans reconnaissance de leurs services, sans leur donner une retraite heureuse dans un fauteuil roulant ou le décubitus apaisant d'un lit de long séjour, elles sont dorénavant découpées à la scie électrique, jetées à la poubelles et remplacées par  une prothèse synthétique, achetée sur catalogue,  du genre Canada Dry qui a la fonction mais pas le mystère, la personnalité, la poésie de la pièce d'origine. Elles font le job, mais de façon mécanique, et finissent de transformer l'homme initial en cyborg, un robot pensant que son humanité a raison de se faire du souci.

BESOINS ET ENVIES

Ce qui donne à la vie son caractère momentanément plaisant résulte des envies et des besoins dispensateurs de plaisirs une fois satisfaits.

Nos besoins sont heureusement nombreux et faciles à assouvir: le besoin de boire  est comblé  par une gorgée d'eau fraîche et apporte un bonheur qui ne peut se comparer qu'à la joie donnée par un repas qui va au secours du besoin de manger après 8 jours d'un jeûne forcé. Bien d'autres besoins physiologiques apportent un plaisir organique à un corps qui a beaucoup de besoins à satisfaire de façon quotidienne et dont, par habitude et légèreté, nous sommes incapables d'apprécier la qualité du bienfait. Les besoins psychologiques viennent en renfort. Il  ont un gros potentiel à leur actif et le bavard tire un grand plaisir de son besoin de parler, le taiseux de se taire, l'avare d'économiser, le menteur de mentir, l'orateur  de discourir, le voleur de voler, le croyant de croire, l'écrivain d'écrire, le coureur de courir etc..

On a tous les mêmes  besoins  et nous passons beaucoup de temps à obéir à leur volonté. On n'a pas le choix car ils sont exigeants, du genre impératif et en font une question de vie ou de mort.

L'envie n'a pas le côté trivial du besoin. Elle fait appel à une partie plus noble du cerveau, celle qui ne s'occupe pas des sensations  mais s'intéresse au comment et au pourquoi, est stimulée par la curiosité et l'imagination et les sentiments. Personnellement je préfère m'occuper de mes envies. Maître du jeu,  je décide, je choisis et accède à leur demande selon mon bon plaisir. Privées, personnelles, secrètes, elles rendent chacun unique et plus on en a, plus on est riche, donc il ne faut pas se priver d'autant qu'elles supportent très bien de rester des envies. 

LES DEUX PARTIES DE LA VIE

Une part de ce qui nous arrive est de notre entière responsabilité et nous ne devons nous en prendre qu'à nous mêmes quand le résultat est mauvais. Une autre part advient propulsée par le hasard, la chance, la malchance, l'histoire en cours, la météo, les autres. Nous sommes donc à part égale victime et coupable et je préfère ne pas être à la place de Dieu lors du Jugement dernier. C'est lui le responsable de la moitié du gâchis et son avocat aura du mal à sauver sa tête. Nous, nous avons expiée nos péchés après une vie d'enfer passée sur terre. 

CHACUN SON TRUC

Les amis ont l'amicale, les gangsters le gang, le prisonnier la prison, les députés la Chambre, les sénateurs le Sénat, le châtelain le château, l'eau l'aquarium, la soupe la soupière, le chien la niche, le vin la bouteille, le chèque le chéquier, l'écolier l'école, le cheveu la chevelure, le doigt le doigtier, etc..

Tout a une place. Il faut seulement ne pas se tromper d'endroit et l'on a des gangsters à la Chambre, des écoliers dans un buisson, l'eau dans le vin, un  cheveu dans la soupière, le châtelain en prison, etc.. Ces erreurs de placement sont dus à des malentendus faisant suite une incompréhension du sens des mots. Un bon dictionnaire évite ce genre de cafouillage.

Il est faux de dire que les idées se bousculent. Une seule peut être traitée à la fois. Les autres doivent attendre leur tour. Il arrive  quand, celle en cours, a passé son examen et recalée ou acceptée est classée.

L'original reste extraordinaire tant qu'il garde son exclusivité et n'est pas tombé dans le domaine public, un lieu commun.

SUCRÉ SALÉ

Les sensations induisent les sentiments qui définissent le caractère. Les réactions s'enchaînent selon une escalade qui transforme le goût sucré du sucre en un ravissement gustatif qui inonde le cerveau pâtissier de dopamine, l'hormone du plaisir, et fait de ce gourmand impénitent un addict  au sucre et du pâtissier, le  pourvoyeur bienfaisant d'une drogue inoffensif pour les non-diabétiques qui le rend débonnaire, content, joyeux, optimiste: un baba au rhum suffit à son bonheur. Le malheureux écœuré par le sucre subit un sort inverse et ose à peine évoquer son malheur. Si un peu de sel ne fait pas de mal au sucré, l'abus qu'en font certains les rend malades et si, en outre, ils n'aiment pas le saccharose, ils subissent la double peine car arrive l'hypertension. Ils se supportent avec difficulté en raison d'un caractère peu gratifiant: pessimiste, masochiste, hypocondriaque, atrabilaire, angoissé et inquiet. Ils font aussi de la rétention d'eau et leur amour du salé, donc de la charcuterie les fait obèses, suant et soufflant, peu agréables à regarder avec, en plus; le caractère du cochon. 

La gastronomie du sucré et du salé nous apprend énormément de la psychologie. Elle devrait faire partie du cursus médical avec un stage de l'interne, en pâtisserie où il découvrira les beauté de la spécialité et un autre en boucherie-charcuterie où il comprendra la profondeur des dangers du chlorure de sodium.

CONFIDENCES DU CYNIQUE DISCIPLE DE DIOGÈNE

Un rien m'amuse, un peu me suffit, assez est de trop. Avec des moyens aussi réduits, j'évite le gras et ses maladies, les impôts qui permettent aux généraux de jouer à la guerre, les soucis, les ennuis, les fatigues  concomitantes. Ainsi, je passe mon temps, sur terre, tranquille à rêver, la nuit, à tous les cauchemars qui font le quotidien de ceux qui ne sont pas comme moi.

IMPRESSION

L'impression combine sensation et sentiment, une communion étrange presque contre-nature qui mélange  le ressenti du cœur et la connaissance de l'esprit. Son pouvoir de persuasion est énorme  et la première dicte souvent la conduite ou l'avis sans même que l'on se demande si elle est bonne. Résister est un devoir auquel on faillit souvent tant la force du premier reflexe a tendance à faire oublier le deuxième.

À LA BONNE HEURE

La bonne heure tombe à l'instant précis où le temps prévu est arrivé.

COMBAT PERDU

Ne cherchez pas à retenir l'attention, à susciter l'intérêt, à convaincre  quelqu'un qui détourne les yeux, regarde son téléphone. Il n'écoute pas et vous trouve prétentieux, orgueilleux, pédant, ennuyeux. Il aimerait  parler de ce qu'il fait, pense, croit (au choix) et si vous ne lui offriez pas le vivre, le couvert et le coucher, il aimerait être ailleurs.

L'absence de curiosité est une qualité qui évite de dépenser de la salive à poser des questions, faisant économiser du temps, dispense d'écouter des réponses sans intérêt et permet de parler du sujet que l'on connaît le mieux en racontant ses faits et gestes.

TERRE À TERRE

 Je ne joue pas au volley, au basket. Je ne saute pas à la corde, à la perche, en hauteur, en longueur, je laisse aux puces, aux sauterelles, aux chevaux d'obstacle, le privilège de s'envoyer en l'air.  

N'importe quoi est plus facile à enlever quand on l'a qu'à mettre quand on ne l'a pas.

LE POUVOIR DE LA FOI

On peut faire croire n'importe quoi à quelqu'un qui croit que son âme est immortelle, que le pape est infaillible, que le petit Jésus a ressuscité, que Marie, sa mère , était une sainte vierge, que ceux qui ne croient pas comme lui iront en enfer, qu'il existe, qu'il y a des archanges qui combattent le démon, qu'il suffit d'une confession et de trois paters pour  retrouver le cœur pur qu'on a en naissant. Il y en a même dont la foi est si incroyable qu'ils se prennent pour ce qu'ils ne sont pas!

QUI A DIT "POUR VIVRE HEUREUX VIVONT CACHÉS?"

Le grand air ne guérit pas du malheur et un cachot n'a jamais rendu heureux. 

COMBAT INÉGAL

Je lutte mais grâce à la faiblesse de ma force de caractère, je succombe rapidement à mon envie de faire la sieste, de reprendre une part du gâteau quand il est bon et de ne pas demander mon reste.

LES PESSIMISTES ONT RAISON

Tout va toujours de mal en pis et une belle pomme pourrit, le bébé devient un vieillard sénile. Même l' idée ne résiste pas au temps et la plus belle finit au musée des horreurs.  

LE MOUVEMENT PERPÉTUEL

L'eau de pluie arrive sur terre ou dans la mer, venant du ciel. Elle en repart en s'évaporant et reforme les nuages d'où elle retombera, aspirée par la pesanteur, malgré son horreur du vide.

DU BEAUME À L'ÂME

Le jeune voit la vie comme une opportunité en or, le vieux comme une occasion ratée.

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Jeune, le passé est court et le futur démesuré. Vieux, le passé a duré longtemps et le futur est riquiqui.

N'étant ni somnambule ni pressé, je ne me lève jamais avant d'être réveillé.

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L'échec si fréquente de l'action explique le succès de l'inaction.

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Le va et vient tient davantage de la bougeotte que de la nécessité.

LA CONDITION PRINCEPS DU BONHEUR

Aristote n'y avait pas pensé et son eudaimonia n'y fait pas référence. Le créneau est donc libre. Je m'y engouffre et vous livre le résultat de ma cogitation digne de l'ancien sur la façon de gagner le bonheur:

- pour l'homme d'affaires, un million,

- l'escroc, la confiance, 

- Bayrou, la majorité, 

- le cardinal, la papauté,

-  le coureur, l'arrivée,

- le joueur, le loto,  

- le prisonnier, la quille,

-  Zelensky, Poutine, la victoire

- le navigateur, le large, 

- l'ambitieux, la gloire,

- le croyant, le paradis,

- le banquier, au change,

- l'alpiniste, le sommet,

et pour vous, pour moi, finir en beauté.

DISCORDANCE À TOUS LES ÉTAGES

Dès qu'un individu est enrobé de graisse, que son ventre déborde, devient énorme, il se prépare un avenir rempli de maladies. Je ne peux m'empêcher de le trouver dangereux pour lui, pour moi. Il n'offense pas seulement le bon sens, le genre humain mais pervertit tout ce qu'il dit. Il perd automatiquement toute crédibilité et, mêmes intelligentes, ses paroles portent le signe de la déraison. Son incapacité à accorder son appétit à sa santé fait de lui, pour moi, un irresponsable majeur qui gâte tout par ses excès  de cochonneries. Je n'arrive pas à admettre que le double menton soit compatible avec de la finesse dans le jugement. Je souffre de la même discordance et ma maigreur m'empêche de voir les beautés qui naissent de son obésité. Je comprends aussi très bien sa répugnance devant une silhouette d'haricot vert, un appétit pour le jeûne, une soif pour l'eau fraîche. Il devient normal qu'une répulsion physique devienne une opposition mentale. 

DE TOUT UN PEU

Un riche idiot reste un pauvre homme.

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L'éloquence  ne masque pas la vacuité.

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Une beauté magnifie des haillons.

Croire ce que d'autres ont cru , c'est se tromper deux fois et être, par exemple théiste ou communiste.

Si des lois iniques, la censure officieuse, mon devoir de réserve ne me condamnaient pas à un silence de cathédrale, je révèlerais ce que ma prudence, mère de toutes les vertus et belle-mère de la sagesse m'interdisent, dussiez-vous en souffrir.

 Les gens qui ne vous aiment pas vous haïssent car ils perçoivent que vous ne les aimez pas .

NOS DIX SENS

Cinq sens renseignent notre corps sur son environnement. Ils lui permettent de naviguer à vue, de sentir les odeurs, d'entendre les bruits, de garder l'équilibre, de goûter aux plaisirs. L'esprit en dispose aussi de cinq qui le guident. On a le sens de la direction qui nous pousse vers le beau, le bon, le bien, le sens du devoir  qui est à la fois un compas et un sextant, le sens de la mesure qui nous maintient dans le juste milieu, le sens de l'absolu qui fait interroger l'infini, l'éternité, le sens de la famille (facultatif) qui rattache au passé et fait procréer.

L'idéal serait que nos entités corporelle et spirituelle disposent des mêmes sens et l'on verrait les absurdités, on entendrait les mensonges, on percevrait la vérité, on goûterait au bonheur,  on sentirait la nature des choses.

On ne dénoncera jamais assez l'influence négative  exercée par l'ego sur le sur-moi et c'est dommage. Personnellement, j'apprécie à sa grande valeur le rôle positif de Dancharr sur moi. 

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Si les rêves ne l'occupaient pas tant, le sommeil serait plus réparateur.

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Dépasser les limites  est facile, il suffit d'appuyer sur l'accélérateur. Surpasser est plus exigeant.

EFFICACE ET CONCLUANT

Pour bien connaître quelqu'un, il est inutile de faire une enquête de voisinage, de pirater son dossier psychiatrique ou de le soumettre à un interrogatoire du troisième degré, contentez-vous de lui offrir un livre que vous avez aimé et demandez lui de vous dire ce qu'il en a pensé.

Dans 99% des cas, votre attente sera vaine et jamais vous n'entendrez parler de ce livre. Ce silence vous apprendra beaucoup sur la personnalité  de  cette personne. Elle est incapable de lire par, au choix, une absence de curiosité qui l'a empêchée de l'ouvrir ou d'esprit critique qui ne lui permet pas d'émettre un avis, un  analphabétisme , une allergie aux mots écrits, un déficit de vocabulaire, une asémantie, un excès de paresse. Le refus de satisfaire votre demande et de vous faire plaisir traduit en plus l'antipathie qui se cache sous une amitié affichée, la répugnance que lui inspirent vos idées et qu'elle n'ose pas exprimer, le silence parle pour elle. Vous l'avez soumise à une épreuve de vérité.