La pluie portée par les nuages qui arrivaient de l'ouest tombait si drue, si épaisse, si forte qu'elle arrêta le courant d'air du vent qui, venant de l'est, heurta le mur d'eau. Le temps suspendit son vol, l'équilibre tint tant que les forces s'opposèrent, mais la lutte était inégale: l'air plus léger finit par passer par dessus les nuées, le rempart liquide s'écroula laissant l'eau s'écouler, noyant la terre restée au sec. Le vent se remit à circuler, l'eau à inonder. Chacun reprit sa place: la terre au dessous, l'eau au milieu et l'air dans le ciel, en haut. Le calme revint, tout fut pour le mieux dans le pire des mondes possibles.
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