J'ai demandé à ChatGPT de faire de mon texte précédent un monologue théâtral, voici le résultat:
Monologue
– Le Temps, ce grand infirme
(Lumière
tamisée. Silence. Un homme, seul en scène, s’avance lentement. Il s’arrête.
Regarde droit devant lui, comme s’il s’adressait à une entité invisible.)
Le
temps... Le temps est un handicapé. Voilà, c’est dit.
Aveugle,
sourd, insensible. Rien ne le touche. Rien ne l’émeut. Il traverse les âges,
impassible, comme un vieillard sénile qu’on pousse en fauteuil roulant à
travers l’histoire du monde.
Des
villes s’écroulent, des peuples disparaissent, des enfants hurlent dans des
ruines, et lui... rien. Il contemple. Il enregistre. Il héberge tout ça, comme
un hôtelier désabusé qui ne lit plus les registres. Pas un mot. Pas un
reproche. Jamais. Même pas un soupir.
Et le
pire ? Il attend la suite. Il a ce petit air... comment dire... impatient. Oui.
Il attend la prochaine horreur avec la sérénité sadique d’un bourreau qui
regarde sa montre.
Oh, bien
sûr, certains diront que j’exagère. Que le temps est neutre. Qu’il n’est que le
cadre, la toile, le support. Faux. Archi-faux. Le temps est complice. Il est la
scène et le souffleur, le rideau et la corde.
Vous
savez ce que je dis, moi ? Je dis qu’il mérite une invalidité de troisième
catégorie. Celle qu’on réserve aux grands infirmes. Ceux qui ont besoin
d’une tierce personne pour se lever, se laver, se traîner jusqu’au réel.
Mais
alors, qui est cette tierce personne ? Qui tient la main du temps ? Qui le
nourrit, le guide, l’habille d’étoiles et de lois ?
(Il se
penche légèrement, confidentiel.)
Je vais
vous le dire : son créateur. Celui-là même qui, dans l’explosion
originelle – le Big Bang, comme ils disent – a lancé tout ça. L’espace, les
particules, les forces, les mathématiques... Cette mécanique sans âme.
Et après
? Il s’est tu. Disparu. Il a laissé le temps comme un automate sans but,
condamné à tourner. À encaisser. À accumuler les abominations comme des
trophées.
(Un
temps. Il regarde au loin.)
Saint
Paul ? Pas un mot. Saint Augustin ? Des pages et des pages sur le temps, mais
rien sur sa responsabilité. Saint Thomas ? Silence docte. Pascal ? Mystique.
Teilhard ? Mystique encore, mais moderne. Tous ont esquivé. Évitée, la
question. Ils savaient. Ils ont senti que derrière cette question-là... il y
avait le risque de déplaire à qui vous savez.
Moi, j’ai
plus peur. J’assume.
(Il
s’avance. Regard franc.)
J’accuse
le créateur d’avoir laissé le temps devenir ce qu’il est : un grand infirme,
impassible et monstrueusement neutre. Et vous voilà renseignés.
(Silence.
Il tourne les talons, lentement. Noir.)
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