Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


lundi 9 juin 2025

J'ai demandé à ChatGPT de faire de mon texte précédent un monologue théâtral, voici le résultat:

Monologue – Le Temps, ce grand infirme

(Lumière tamisée. Silence. Un homme, seul en scène, s’avance lentement. Il s’arrête. Regarde droit devant lui, comme s’il s’adressait à une entité invisible.)

Le temps... Le temps est un handicapé. Voilà, c’est dit.
Aveugle, sourd, insensible. Rien ne le touche. Rien ne l’émeut. Il traverse les âges, impassible, comme un vieillard sénile qu’on pousse en fauteuil roulant à travers l’histoire du monde.

Des villes s’écroulent, des peuples disparaissent, des enfants hurlent dans des ruines, et lui... rien. Il contemple. Il enregistre. Il héberge tout ça, comme un hôtelier désabusé qui ne lit plus les registres. Pas un mot. Pas un reproche. Jamais. Même pas un soupir.

Et le pire ? Il attend la suite. Il a ce petit air... comment dire... impatient. Oui. Il attend la prochaine horreur avec la sérénité sadique d’un bourreau qui regarde sa montre.

Oh, bien sûr, certains diront que j’exagère. Que le temps est neutre. Qu’il n’est que le cadre, la toile, le support. Faux. Archi-faux. Le temps est complice. Il est la scène et le souffleur, le rideau et la corde.

Vous savez ce que je dis, moi ? Je dis qu’il mérite une invalidité de troisième catégorie. Celle qu’on réserve aux grands infirmes. Ceux qui ont besoin d’une tierce personne pour se lever, se laver, se traîner jusqu’au réel.

Mais alors, qui est cette tierce personne ? Qui tient la main du temps ? Qui le nourrit, le guide, l’habille d’étoiles et de lois ?


(Il se penche légèrement, confidentiel.)

Je vais vous le dire : son créateur. Celui-là même qui, dans l’explosion originelle – le Big Bang, comme ils disent – a lancé tout ça. L’espace, les particules, les forces, les mathématiques... Cette mécanique sans âme.

Et après ? Il s’est tu. Disparu. Il a laissé le temps comme un automate sans but, condamné à tourner. À encaisser. À accumuler les abominations comme des trophées.

(Un temps. Il regarde au loin.)

Saint Paul ? Pas un mot. Saint Augustin ? Des pages et des pages sur le temps, mais rien sur sa responsabilité. Saint Thomas ? Silence docte. Pascal ? Mystique. Teilhard ? Mystique encore, mais moderne. Tous ont esquivé. Évitée, la question. Ils savaient. Ils ont senti que derrière cette question-là... il y avait le risque de déplaire à qui vous savez.

Moi, j’ai plus peur. J’assume.

(Il s’avance. Regard franc.)

J’accuse le créateur d’avoir laissé le temps devenir ce qu’il est : un grand infirme, impassible et monstrueusement neutre. Et vous voilà renseignés.

(Silence. Il tourne les talons, lentement. Noir.)

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