Les camping-cars sont sortis de leur hibernation. Les voila repartis à la conquête des routes, des autoroutes et des stations-services. Ils peuvent enfin dégourdir leurs jantes, jouer de l'embrayage, nous faire respirer à pleins poumons leurs gaz d'échappement, avaler les kilomètres en bouffant du macadam. Leur campagne d'été sera aussi réussie que les précédentes avec quelques tôles froissés, 2 ou 3 trois arrêts d'urgence pour des pannes prévisibles. Ah, la vie de rêve du camping-car et des deux sardines qui y baignent dans le coude à coude, la sueur, les vapeurs d'essence et la chaude ambiance des parcs où stationnent les campeurs-caristes, ces autres gens du voyage. Eux renouent, une ou trois 3 semaines avec la vieille tradition de l'estive. Pareils aux moutons qui, l'été vont brouter dans les pâtures des Alpes et des Pyrénées, ils dévorent l'espace et passent le temps des vacances à rouler, à tombeaux et vitres fermés, en regrettant le confort et la tranquillité de leur sweet-home et en se demandant pourquoi ils ont obéi à ce satané véhicule qui leur pourri des vacances pourtant méritées.
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