Les signes sont rassurants, tout va bien pour ceux qui possèdent, exploitent, dirigent. Les billionnaires n'ont jamais été si nombreux, prospères, heureux. Ils achètent Ferrari, Bugatti, Rolls, Lamborghini, en vrac, pour la vue. Chanel n'a jamais gagné autant, LVMH, Hermès n'arrivent plus à fournir. Les avions de plaisance font la queue sur les tarmacs. Les méga-yachts stationnent en haute mer, au large des paradis off-shore, trop grands pour les ports de Monaco, saint Trop, Portofino.
Les millionnaires sont aussi en pleine croissance. Ils font pareil. Ils ne contrôlent pas les gouvernements, se contentant des représentants. Leurs bateaux passent du giga au macro. Ils déjeunent et dînent dans les 5 étoiles des premiers et logent dans des châteaux alors que les autres couchent dans un de leurs palais. Ils ont à leur service une escouade et les autres des brigades.
Ils y a aussi ceux qui sont à l'aise même en fin de mois. Ils se permettent des extras, une ou deux folies par an. Ils encombrent la Sérénissime, piétinent place saint Pierre, font la queue au Louvre, sur les pentes du Kilimandjaro, dans les ruelles du mont saint Michel, de Capri. Vous les retrouverez à Dubaï, dans les coursives d'un paquebot de croisière hlmique, autour des îles grecques.
Au pied de la pyramide, il reste ceux qui survivent d'espoir, rêvent d'avoir du pain, de l'eau potable, un toit, la paix, la santé, la liberté, un pays et de n'avoir plus peur.
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