L'ingratitude est une défense, un réflexe, une habitude, un besoin, une qualité. Elle permet de ne pas passer son temps en remerciements, en bénédictions, en génuflexions, en félicitations. Sans elle, on agit en hypocrite, en menteur. En vérité, je vous le dis, l'ingratitude sert la vérité, la rétablit et proclame que le cadeau anticipait le plaisir du donneur d'être remercié, admiré, congratulé, que le service n'avait été rendu que pour créer une dépendance, une servitude et un futur renvoi, que l'argent prêté ne l'avait été que pour s'approprier la dette et devenir le créancier, celui qui domine, décide, ordonne, que le conseil était intéressé pour une mise à l'épreuve et prouver une fois de plus qu'il n'est jamais suivi. Même ceux qui vous invitent ne méritent pas d'être gratifiés, ils vous ont convié pour boucher un trou dans leur plan de table, les distraire de leur ennui, faire deux bons repas: le premier en votre compagnie, le deuxième, meilleur, avec les restes réchauffés. Vous en concluez comme moi, que l'ingratitude est un devoir civique et moral, une règle de vie et que connaissent que ceux qui la pratiquent.
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