La prison libère des servitudes du quotidien qui accablent l'homme libre et rendent sa vie difficile. Débarrassé du métro-boulot-dodo, des soucis professionnels, du devoir conjugal, allégé des corvées domestiques le condamné à perpétuité peut se consacrer , à temps plein, au commerce des idées, tenir des conversations philosophiques, théologiques, scientifiques avec ses alter ego qui bénéficient du même privilège, enrichissant son intellect mieux et plus que des hold-up foireux, des cambriolages minables ou des braquages dangereux. On comprend que beaucoup ne souhaitent pas, à l'instar du moine dans son couvent, bénéficier d'une levée d'écrou qui le précipiterait dans la jungle sauvage des grandes villes pourrissantes.
PS: en question subsidiaire, je me demande si l'emprisonné bénéficie après 30 ou 40 ans passés à saint Martin de Ré, le séjour des longues peines, d'une retraite proportionnelle à ses années de captivité forcée. Qui paye les cotisations: la victime, responsable, in fine, de l'incarcération, les parents responsables d'avoir engendré et éduqué le monstre ou la société, elle aussi responsable, par une éducation bâclée, l'exemple des élites dévoyés?????
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