Ce que l'on aime, désire, croit, fait dépend de notre sensibilité physique, psychique, morale, mentale, de notre imagination, de l'intelligence, de notre éducation, culture, famille. Tous ces facteurs ont des coefficients variables selon les individus et se combinent, interfèrent, se conjuguent, s'annulent de façon imprévisible. 

Ce mélange hasardeux explique les différences de la pensée, du ressenti, de comportement et pourquoi il y a si peu d'âmes sœurs, de jumeaux mentaux et tant de cousins éloignés. Nous sommes nous-mêmes souvent en plein désaccord, tentés de faire le contraire, de ne pas reconnaître nos torts. 

Ce chaos intérieur est, lui, dû au combat que se livrent l'enfant, le parent et l'adulte qui nous habitent, chacun veut dominer et devenir le chef, l'analyse et la transaction sont autant d'obstacles qui gênent le retour à la paix. De ce constat, on en conclut que nous livrons un combat permanent contre nos personnalités contradictoires qui cohabitent dans un monde hostile et que pour être heureux quand tout est fait pour nous rendre malheureux, on doit réconcilier des ennemis, les traiter en amis, tolérer nos défauts, accepter des vices de forme et de fond, s'inventer des qualités pour se supporter et dormir tranquillex.