Non, je regrette, je ne peux satisfaire votre demande. Non qu'elle dépasse mon domaine de compétence mais mon éthique me l'interdit. Je ne peux me substituer à vous et dire à ce monsieur tout le mal que vous pensez de lui afin qu'il réfléchisse et change son comportement. Cela m'obligerait à rentrer sans qu'il le souhaite dans sa vie privée, violer son intimité. Ma déontologie m'interdit de porter un jugement de valeur sur son caractère violent et son comportement bizarre. Je n'ai pas le droit de parler de sa tendance exécrable à se mettre dans une colère furieuse, de sa manie de claquer les portes, son habitude de ne pas écouter ce qu'on lui dit, de se tenir à table de façon dégoûtante et de tenir des propos choquants devant les enfants, les séminaristes et les vieilles dames. Mon devoir de réserve m'oblige à la plus grande prudence car le conseil de discipline de mon Ordre professionnel est impitoyable, jamais, je dis bien jamais, je me permettrai d'entrer dans votre querelle et de vous donner des conseils de bon sens pour calmer ce monsieur qui relève manifestement de la camisole de force. Un avocat spécialisé dans les divorces difficiles n'aurait pas les interdictions qui m'obligent à me taire et je ne peux que vous donner le nom de quelqu'un de très performant dans ce genre d'affaires.
L'autre solution que je m'interdis de vous conseiller serait d'engager monsieur D. un ancien du GIGN passé par la Légion et qui s'est reconverti à sa retraite dans la détection, la prévention et l'intimidation. Il maîtrise parfaitement ces trois disciplines et ses clients sont satisfaits. Mais aura-il un créneau pour vous - il est très sollicité - et sera-t-il intéressé? Je peux lui demander.
Une fois de plus, je vous redis mes regrets ne rien pouvoir faire mais vous comprenez les raisons de mon refus. Bon courage et tenez-moi au courant. Je suis toujours curieux de savoir comment évoluent les situations où je n'ai été d'aucune aide.
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