Dans ma typologie des métiers; j'ai fait un oubli regrettable en ne parlant pas des critiques. Cela m'a été reproché en des termes parfois vifs. Je répare car je supporte mal la critique.
Cet emploi ne convient pas à tout le monde car rares sont les individus qui réunissent autant de défauts dans un seul cerveau. Il faut en effet cumuler le plaisir d'origine sadique de faire souffrir, le besoin de s'arrêter sur les aspects négatifs de l'œuvre, l'envie de détruire une réputation, de conduire au suicide un artiste dépressif, d'amener à la faillite un restaurateur, d'empêcher un écrivain d'avoir le Goncourt. Avec une telle mentalité, un individu normal aurait choisi d'être soldat afin de porter des coups de façon loyale à un adversaire capable de se défendre, de riposter ou conducteur de bulldozer dans une entreprise de démolition d'immeubles insalubres, une fonction utile à la communauté et où l'on peut assouvir sa rage de destruction sans faire du mal .
PS: je parle du critique pur et dur, sans foi ni pitié qui se moque du "qu'en dira-t-on", ne craint pas de n'avoir que des ennemis, ne s'autorise aucune censure, refuse les dessous de table du cuisinier, le voyage aux Seychelles du producteur de films en compagnie d'une starlette, l'avance sur recette de l'éditeur. Ce critique impitoyable a, en effet, une qualité que les faux critiques non pas; il est intègre.
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