Pour mettre de la fantaisie dans la conversation, bousculer la façon de communiquer, donner à l'information un nouveau ton, je propose à tous les ministères concernés et à la population intéressée une inversion lexicographique avec la remplacement du mot par son contraire (quand il existe). Ainsi vous direz blanc à la place de noir, oui pour non, jour pour nuit, tout pour rien, bon pour mauvais etc.. Au début, il y aura pléthore de quiproquos, de confusions. La pagaille règnera dans les discussions, au conseil des ministres, dans les jurys d'examen. Un contrat de mariage, un certificat de décès, un bulletin de garantie donneront l'occasion de franches rigolades. À titre d'exemple comment résister à "je suis vivant de pleurs en retard" pour "je suis mort de rire à l'avance" ou "il fait chaud car on est en été" devient "il fait froid car on est en hiver". La logique est respectée et devrait faire taire les pisse-froid qui ne supportent pas un changement d'habitude même le plus anodin puisqu'il ne concerne pas l'âge de la retraite, la politique, la religion, la finance, l'essence, l'électricité, le prix du litre d'eau. Rentrerait-il dans la catégorie des sujets qui fâchent? La suite qui sera donnée à cette révolution sémantique le dira.
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