Comment se fait-il que l'évidence échappe à l'entendement de ceux dont c'est le métier et qu'ils n'aient pas compris ce qui me frappe aujourd'hui au point que je me reproche de ne pas y avoir pensé avant. Le voila: la nature se régule elle-même et fait le ménage quand il devient nécessaire. Il suffit de la regarder éliminer le superflu, l'excès, le périmé pour permettre à la vie de reprendre son souffle et recommencer à prospérer à la satisfaction de tous ceux qui le méritent.
La nature est partie d'une idée élémentaire: la quantité tue la qualité. De ce principe indiscutable, elle a fait une arme qu'elle utilise chaque fois que le besoin s'en fait sentir. Nous le voyons à l'œuvre dans les nuées de criquets qui partent par millions, poussés par l'instinct qu'elle leur a inoculé à la naissance, à son signal, dans des voyages sans retour pour disparaître dans le désert sous la dent des prédateurs spécialisés, desséchés par le soleil, décimés par la faim et la soif. Ils sont rapidement éradiqués et rendus incapables de tout dévorer sur leur passage. Le même phénomène avec la même conclusion affecte pour leur perte, les souris en surnombre, les fourmis légionnaires de la Marabunta, l'essaim d'abeilles qui quitte la ruche pour émigrer ailleurs. Même les hirondelles, les oies cendrées, les canards sauvages et les autres migrateurs sont régulés de la sorte: ils partent par milliers et ne reviennent que par centaines. L'hécatombe adapte le nombre des consommateurs à la nourriture disponible. La disparition des dinosaures a probablement répondu à la même nécessité. La nature a dû considérer qu'ils n'étaient plus en phase avec les conditions de la situation du moment, qu'ils constituaient une menace pour les autres espèces, que leur évolution se faisait dans la mauvaise direction. Elle n'avait que l'embarras du choix et n'a pas tergiversé, quoiqu'il lui en coûta (ça a été une de ses grandes réussites) et elle a fait le nécessaire (elle est courageuse) en déclenchant un changement climatique, une éruption volcanique ou la chute d'un météore.
Plus près de nous, la nature applique le même principe mais il se heurte au nôtre qui est son exact opposé. Elle multiplie les épizooties partout où elle estime que la surpopulation est un défi à la sécurité animale afin de rétablir l'harmonie et l'équilibre dans les élevages de poules, de canards, de porcs, de saumons. Dans ces endroits, les producteurs entassent par millions ce qu'ils considèrent comme des produits dans des conditions infectes d'hygiène et de bien-être. Ses efforts sont combattus, elle perd le plus souvent.
Cependant, la nature n'a pas dit son dernier mot. Elle sait depuis longtemps que l'homme ne lui veut que du mal. Elle a déjà fait des tentatives pour s'en débarrasser dans des épidémies de peste entrées dans l'histoire. Bonne fille, elle n'a pas poussé son avantage et l'espèce a survécu. Elle ne sera peut-être plus aussi clémente le jour où elle va s'apercevoir que cette espèce toxique est devenue folle et qu'il y va de sa survie. Je ne serais pas étonné si la récente pandémie n'était pas un essai en phase 3 à l'échelle de la planète pour tester l'efficacité d'un virus tueur et la rapidité de réaction de la cible.
Elle a dû apprendre beaucoup de l'expérience et avoir pris conscience que le sujet avait du répondant. Elle va en tirer les leçons, changer de formule et la prochaine fois, attaquer massivement avec un virus à action ultra-rapide, du genre foudroyant afin que personne ne réchappe et que la terre soit débarrassée une bonne fois pour toutes de cette engeance qui ne laissera que de mauvais souvenirs aux générations futures.
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