La première illusion que le jeune doit perdre est la croyance que son sort intéresse, préoccupe, ceux qui se disent concernés. Il doit arrêter de croire ses géniteurs même quand ils proclament avec des trémolos que vous êtes une des prunelles de l'un de leurs deux yeux. Ils ne se rendent pas compte qu'ils mentent et que vous n'êtes là que pour guérir une envie qui cesse d'être un besoin sitôt satisfait. S'ils s'étaient interrogés une seconde sur les conséquences de leur passage à l'acte, ils auraient renoncé à vous faire asseoir à leur table, eux, des malheureux, qui passent leur vie à illustrer l'inconvénient d'être né (Cioran). Sans fausse croyance, affranchi, il devient libre.
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