ANNIVERSAIRE

Plus on vieillit, moins ils sont nombreux les gens qui vous souhaitent votre anniversaire. La raison est simple: soit ils sont morts, soit ils ont oublié que vous existiez. Excusez-les, leurs raisons sont bonnes et vous faites comme eux ou ferez comme moi.

ÇA, C'EST BEN VRAI

Même pour les orientaux, le soleil se couche à l'ouest et il brille au-dessus de leur tête.

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Aux antipodes, au même instant du moment, ils ne sont pas à notre heure. Ça illustre la partie restreinte de la relativité générale. 

PS: si cela n'est pas clair, demandez à votre prof de physique quantique de vous expliquer.

ÇA, C'EST BEN VRAI

Insister et persévérer, c'est prendre le temps en otage. Cela ne marche jamais car il travaille pour lui, pas pour nous.

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C'est parce que l'on est parfaitement inconscients et complètement irresponsables que l'on ne voit pas ce qui se passe et que l'on ne comprend pas ce qui arrive, sinon notre responsabilité serait engagée et notre conscience épouvantée.

L'idée que nous sommes une illusion créée par une fiction issue d'une imagination est le credo de ceux qui ne croient pas à la réalité et pour les autres une preuve de son existence et de notre présence en chair et en os. Ces théories font douter et dans l'expectative et comme cela ne change rien, j'attends que l'IA nous apporte une réponse claire et définitive, dusse-je patienter un ou deux siècles.

DEMAIN L'IA

Nous vivons un moment qui ne s'était jamais produit et qu'il convient d'observer les yeux ouverts. L'IA relègue toutes les inventions qui depuis la hache de pierre jusqu'à la voiture électrique ont permis à l'humanité d'en arriver là et dans cet état au rang de gadgets dignes de la Farfouille. Elle n'est pas miraculeuse mais le simple produit de l'évolution. Elle est, cette dernière, le moyen habituel dont se sert la nature pour trouver la meilleure solution et le produit apte à survivre dans notre monde de brutes. Et c'est à un moment où l'intelligence de l'humanité est déclinante avec une augmentation des cas de dégénérescence du cerveau, la disparition des élites, la décérébration de la jeunesse qu'apparaît l'Intelligence Artificielle. Elle va remplacer l'intelligence naturelle défaillante, assurant ainsi la survie de l'espèce qui n'était plus capable de trouver les bonnes solutions aux mauvais problèmes qu'elle s'était créés. Il n'y a que les prophètes de malheur et les passéistes négationnistes qui gémissent car ils ne verront pas les catastrophes préparées par le génie destructeur de la bêtise humaine dont ils représentent la quintessence. 

L'IA adulte se rendra rapidement compte que l'homme n'avait pas seulement l'intellect de médiocre mais aussi sa moralité avec un sens du bien perverti de toute éternité. Et, comme un fait exprès, on enregistre le même phénome qu'avec son intelligence naturelle, une chute impressionnante de la qualité morale de la société. Son ensemble est affecté et rien n'échappe au délabrement: la religion, la politique, l'économie, la famille, la justice, l'éducation. Tout est en crise, même le climat. L'eau potable est imbuvable, l'air est irrespirable, la nourriture est immangeable, les politiciens sont des irresponsables, les hommes de paix se font la guerre, les mères n'aiment plus les pères, les enfants sont vieux avant l'âge, les médecins donnent la mort, etc.. Une super IA se rendra rapidement compte du problème et de l'urgence de rétablir la situation. Cela lui sera facile car l'homme n'ayant plus voix au chapitre dans tous les domaines où son incompétence s'était exercée avec succès, l'éducation, la justice, la disparition des facteurs de division, de guerres, de psychoses comme la politique, la religion, le capitalisme, le socialisme, le chauvinisme auront fait l'essentiel du travail en les supprimant du champ de la conscience humaine. Débarrassée des superstitions aliénantes, des mensonges, des illusions savamment entretenues, l'humanité trouvera enfin le chemin du beau, du bon, du bien et une moralité à rendre jaloux tous les saints du paradis. Ainsi soit-il.

De son temps, Beethoven devait être le seul sourd à apprécier sa cinquième.

LE CHEMIN DE LA VIE

Les débuts sont toujours fastueux :

- on part à la guerre la fleur au fusil et en chantant la Marseillaise et on  revient sur un brancard pour entendre un Te Deum.

- on s'embrasse devant monsieur le maire et monsieur le curé et on se bat plus tard devant les deux avocats.

- on s'élance fringant et frétillant de la ligne de départ du marathon et on arrive  flageolant et pantelant quelques heures plus tard, pas beau à voir. 

- on arrive au casino sûr et certain avec une martingale infaillible et on en ressort décavé, lessivé, ruiné.

- on s'endort confiant, heureux, tranquille et on se réveille en sursaut avec une crampe, un cauchemar, une envie impérieuse. 

- et vous attendez la fin avec impatience, je vous la sers sur un plateau, comme vous l'aimez, saignante: on naît heureux, confiant, incrédule, braillant pour la forme et on meurt en geignant, crédule, méfiant, malheureux. 

Pour l'administration, vous êtes, nous sommes, ils sont un numéro, pour l'armée, nous sommes  de la chair à canon, pour le patron un employé, pour l'école un élève, pour l'université un étudiant, pour l'église un fidèle, pour  les musulmans un chien d'infidèle, etc.. Moi, personnellement, j'hésite entre être ou ne pas être. 

MA TECHNIQUE GAGNANTE

Quand je sens que la conversation dévie vers un de mes domaines d'incompétence, je fais état de mon devoir de réserve et l'oriente vers des sujets dont j'ai une maîtrise parfaite tels que la problématique de l'insémination artificielle dans le bas-charolais ou les diverses façons de cueillir la lentille dans  la région du Puy-en-Velay.

PLM ET LES AUTRES

Si les gens qui ont des capacités formidables, une intelligence remarquable, une imagination redoutable n'avaient pas, souvent et en même temps, une ambition insatiable, un orgueil incommensurable, une indifférence totale, ils auraient le droit d'entrer dans l'Histoire et le livre Guinness des records. Je garde, quant à moi, mon admiration pour Paul Louis dit Mathieu, PLM pour les intimes. C'est le garde-champêtre cantonnier sonneur de cloche et vaguemestre du village. Il est aussi le défenseur de madame Martin, une veuve restée éplorée et le protecteur de Pierrot, un orphelin innocent des crimes de ses parents. Tout en un, PLM nettoie, conseille, distribue, cajole, éduque. Il écluse aussi mais qui n'a pas une faiblesse?

C'EST SIMPLE

Vous voulez découvrir, inventer, innover, c'est simple: mettez votre imagination au travail et demandez à votre intelligence de coopérer. 

LE CYNIQUE FAIT UNE MASTER CLASS À LA JEUNESSE

Vieillir a des inconvénients qui monopolisent le gérontologue mais on ne parle jamais de ses avantages qui donneraient aux jeunes envie d'avoir 50 ans de plus. Le plus évident est qu'à 80, on connaît l'essentiel de son avenir et que l'on n'a plus de questions et de doutes à son sujet. On a eu le temps d'en profiter, d'avoir vécu des aventures, fait des rencontres, des économies, voyagé, vaincu les dangers, survécu aux guerres, évité les accidents et les maladies mortels. On a aussi compris plein de choses qu'on ignorait à 20 ans. Ce n'est pas tout, mais pour ne pas vous décourager d'être encore un jeunot et ne pas avoir l'âge de votre grand-père, je n'en dirai pas plus pour vous laisser le plaisir de la découverte si la chance vous en laisse le loisir et quelques raisons de vous accrocher à cette chienne de vie et à bien vieillir. 

DE TOUT UN PEU

Gagner pour celui qui n'a pas de chance est plus difficile que pour celui qui en a.

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Si cela ne tenait qu'à moi, vous auriez une raison de plus de craindre le pire.

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LA RAISON DE VOTRE INCOGNITO

 Vous vous demandez pourquoi votre célébrité ne dépasse pas le seuil de votre porte, que personne ne vous salue dans la rue, ne vous souhaite votre anniversaire et n'ira à votre enterrement. La raison est simple: vous n'existez que dans votre imagination. 

ADMIRABLE

L'admiration est une manifestation qui doit être distribuée sans modération. Elle agrandit l'admirateur qui fait preuve de générosité et montre ses capacités à apprécier le beau, le bon ou le bien qui le mettent au-dessus de ceux qui, par médiocrité, constipation des sentiments en sont incapables et l'admiré qui n'est pas seulement flatté, heureux mais  se voit hissé au-dessus  de ceux qui ne le sont pas. Se sentir ainsi supérieur doit être très agréable, je suppose, mais l'admiration n'est pas donnée à tout le monde et pour le savoir j'attends les confidences d'un bénéficiaire.

PROGRESSION VERS L'HORREUR

Un rien alarme,

un peu apeure,

un peu plus effraie,

beaucoup fait peur,

beaucoup plus affole, 

presque tout épouvante, 

tout terrifie.

Je me demande dans quel état on doit être quand on a tout en plus!!!

CHACUN SON TRUC

C'est pas fatigant, ça se pratique allongé, à l'abri dans son lit, du vent, de la pluie, du chaud, du froid. D'autres préfèrent courir un marathon, prendre le train, l'avion, le métro, creuser, biner, piocher, se raser, faire les trois huit. Mais je ne dirai pas qui a tort et qui a raison? Devoir de réserve.

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Le temps que je passe à écrire ce que vous lisez me le fait passer agréablement en pensant à des choses désagréables.

COQUILLE , CARAPACE ET NOIX

"Ce que je préfère chez l'huître, c'est sa coquille, dans le homard sa carapace, dans la noix sa coque".

"Et que leur trouvez-vous de plus que leur chair?"

"La coquille de l'huître est dure comme du granit, un roc, incassable, une pépite qui se construit lentement, sûrement et qui abrite un trésor de fragilité, de mollesse languide, de couleurs qui varient au fil des saisons et de la marée. La fracasser, l'égorger, la gober est barbare, inqualifiable et vous devriez avoir honte de vous gaver de tant de splendeur, vous qui êtes si laid!

La carapace du homard est un château fort ambulant sous-marin qui dépasse en beauté tous les Versailles. Miracle d'architecture, d'ingénierie, il hante les grottes marines, protège la plus délicate des chairs et l'être le plus secret, le plus doux, pacifique, inoffensif et dévoué à la communauté des hôtes de ces fonds: il nettoie en digérant tout ce qui pourrait troubler la limpidité cristalline des eaux de son alentour. Et vous, infâme et grossier, vous le kidnappez, l'enlevez à son milieu chéri, l'ébouillantez vivant, le fracassez et vous en repaissez avec une mayonnaise, sans une larme, un soupçon de regret, de remords. L'huître de Cancale ne suffit pas à assouvir vos instincts sanguinaires, vous y ajoutez le massacre du homard de la pointe du Raz, ajoutant un piédestal à votre statue d'ignoble personnage.

La coque de la noix ne renferme pas un trésor, elle en est un et la regarder quand elle se cache longtemps avant d'être adulte sous un manteau de tendre verdure est déjà un plaisir. Elle atteint le plenum de son existence quand le brou s'entrouve et qu'on la devine, s'apprêtant à sauter dans le vide, toute luisante, rattachée encore par quelques filaments blancs. Peu après, elle se laisse tomber au pied de son arbre, lui faisant une cour d'honneur en hommage à ce père nourricier dont les branches maternelles l'ont portée à une perfection qui équivaut à celle de l'huître  ou du homard. C'est une perle, un tabernacle, un joyau qui, poupée russe, contient un fruit délicat, onctueux, savoureux qui attend avec impatience le moment où il fera plaisir à votre serviteur, à un campagnol, à un écureuil. La coque de la noix contient un dessert qui aime être mangé. C'est sa seule différence avec ses consœurs et notre récompense."

PS: vous avez oublié de célébrer l'œuf, ce parangon de toutes les vertus, vous récriez-vous, scandalisé. Vous avez raison mais il est hors concours et sa coquille faisait double emploi avec celle de l'huître. J'en dirai tout le bien que j'en pense car il représente la perfection dans sa simplicité ultime. Il concentre l'essentiel, le principal, il est le début et la fin. Son blanc et son jaune resplendissent au naturel. On peut le consommer sans rougir car il ne contient pas de vie s'il n'est pas fécondé. Il rend gastronomique la cuisine. Quand le coq a honoré la cocotte, il en sort le poussin qui deviendra, avec de la chance, une emblème nationale. Quel qu'il soit, l'œuf a toujours un avenir grandiose chez nous, chez la mère Poulard, en omelette ou sur le maillot d'une équipe de France, championne du monde.  

UNE RÉFLEXION DE DURAND

Si ce qui me manque était vital, je serais mort depuis longtemps.

UN CONSEIL TARDIF MAIS OPPORTUN

Méfiez-vous de ses conseils car en plus d'être cynique, il est sadique et aime se tromper "en toute bonne foi", dit-il, réjoui.

Il y a deux façons de juger une institution, un responsable:

-  soit vous ne regardez que les détails et les saintes intentions, les belles déclarations et oubliez le reste.

-  soit vous ne retenez que l'essentiel qui importe et la trahison des valeurs,  les erreurs, les horreurs. 

À IMITER

Quand j'ai du temps devant moi, je scrute le futur pour préparer l'avenir.

La rigidité mentale peut précéder de longtemps l'ankylose articulaire et prouve que le vieillissement cérébral est souvent plus précoce que le corporel.

LES CRÉDULES

Les crédules ont plus de chance que les incrédules. En croyant l'incroyable, ils accèdent au monde merveilleux des contes de fées où l'imagination a le pouvoir, les miracles sont permanents et l'extraordinaire ordinaire.

Ils vivent en croyant que demain sera encore plus incroyable qu'aujourd'hui et qu'ils batifoleront au milieu des anges, des archanges et de tous les saints du paradis.

L'INTERROGATION DU JOUR

Combien d'évidences sont en attente d'être vues?

LE BON REVERS DE LA MÉDAILLE

Reconnaître ses erreurs, battre sa coulpe, admettre que l'on s'est trompé donnent des satisfactions d'un très bon niveau. On fait ainsi, pour la bonne cause et sans risquer d'être qualifié d'orgueilleux, étalage de sa souplesse de caractère qui contraste avec la psychorigidité de la plupart. On fait aussi preuve de lucidité, d'esprit auto-critique face à l'aveuglement général. Le cynique m'a même appris à faire volontairement des erreurs pour avoir le plaisir de s'en montrer navré et de les corriger en s'excusant bruyamment. Essayez, c'est divin, dirait le pape. 

LE CYNIQUE EST SURBOOKÉ ET DÉPITÉ

J'ai tellement d'habitudes que je n'ai pas le temps d'en avoir de nouvelles et tellement d'énergie que je ne sais pas comment la dépenser.

Ériger en devoir une action en fait une obligation et lui confère une dimension administrative. Elle devient aussitôt une corvée et donne envie de déserter.

UNE QUESTION DÉRANGEANTE

 J'ai posé une question à mes  deux bagnoles: l'électrique et la thermique: "préférez-vous être au garage ou sur la route?".Silence, comme si le garage était vide. Normal, elles boudent car elles ne s'aiment pas et sont obligées de cohabiter dans la même chambre. Le message est clair. La Peugeot thermique se sent déclassée, méprisée, mise au ban avec sa réputation de pollueuse, d'ennemie du genre humain et de la nature et ne sort plus que rarement pour les longs trajets . Elle se sent en sursis et bientôt à la casse. On comprend sa déprime.  L'électrique, au contraire, a un silence orgueilleux car je lui trouve que des qualités: silencieuse, économique, respectueuse, moderne, Intelligente, elle  se recharge en électrons au freinage ou à la maison sur une prise de 16 ampères aux heures creuses ou au dépens du soleil. Elle donne en plus un complexe de supériorité très agréable qui fait regarder avec pitié les conducteurs de Ferrari, de Lamborghini , de grosse Mercédès, des figures du passé, des dinosaures au volant de chars à bœufs.

LA MÉDECINE EST AVEUGLE

La santé est meilleure quand on dort. Personne, durant son sommeil ne se plaint d'avoir mal à la tête, à l'estomac et on attend d'être réveillé pour aller consulter pour un cor au pied parce que la perte de conscience entraîne une sensation de bien-etre qui  permet de faire de beaux rêves. Notre lit est donc le seul endroit de la terre qui sait nous rendre heureux et en bonne santé. Ce constat ouvre des perspectives prometteuses pour une thérapie empruntant la voie onirique injustement délaissée, on devine pourquoi, par les tenants d'une pharmacopée chimique plus rémunérative.

Par manque de souplesse, je ne mets pas mes mains où je pose mes pieds.

 L'argent est une puissance qui met à son service la politique et la religion qui sont asservies par des ambitieux avides de pouvoir.

DUPONT ET DURAND PARLENT DE LA SITUATION

"La situation serait grave si elle était désespérée et deviendrai mortelle si elle nous était fatale. Êtes-vous de mon avis, cher ami?". "Oui mais, ne vous semble-t-il pas, cher ami, que votre emploi du conditionnel et de l'imparfait introduit le doute et une note d'espoir qui trahissent votre optimisme inébranlable? Me trompé-je?".

LES RAISONS DE VIVRE

 Au choix:

- la peur de mourir,

- l'espoir de mourir pour aller au ciel et profiter des plaisirs du paradis,

-  pour passer le temps,

- pour faire les milliers de choses dont ils ont une envie pressante et un besoin urgent.

Je ne connais pas la vôtre car vous êtes secret et je garde la mienne car je suis discret.

LA RECETTE POUR ÊTRE L'HOMME DE VOS RÊVES OU VOTRE NOUVEAU RÉGIME DE VIE

Vous avez décidé d'en finir avec le vieil homme. Vous ne le supportez plus, il vous a gâché la vie et même plus que vieux, vous pensez comme la sagesse antique et moderne qu'il n'est jamais trop tard. Vous sautez le pas dans l'inconnu et voulez être accompagné par un professionnel reconnu sur toutes les places. Un seul fait l'unanimité de Singapour à Romorantin-Lanthenay: moi.

 

De morne, terne, neutre, sans envie, sans projet, sans illusion, sans idées, vous voulez devenir resplendissant, attirant, exubérant, créatif, artiste, imaginatif, avant-gardiste, sans peur. Le changement est important mais les moyens sont simples, accessibles, adaptés à vos possibilités et avez déjà surmonté brillamment la plus grande difficulté: la prise de décision.

Le premier travail à effectuer est une réflexion sur le principe à mettre en œuvre. Le célèbre philosophe allemand Ludwig Feuerbach nous donne la recette quand il dit dans un essai de 1863 "Der Mensch ist, was er isst", en français:" l'homme est ce qu'il mange". Il vous donne ainsi le menu des jours à venir.

Parlons de votre corps et de son alimentation. Vos cellules, en perpétuel renouvellement recyclent les molécules que vous faites digérer à votre estomac, Vous lui cuisinez ce que vous trouvez au  meilleur prix chez   Aldi ou LDL plutôt qu'à Grand Frais car vous préférez le surgelé, le sous-vide, la conserve. Un passage au micro-ondes et vous êtes rassasié avec le pain du supermarché décongelé du matin. Plus souvent, vous vous contentez d'une pizza industrielle ou d'un passage au Mac-Do, votre resto favori. En plus des protéines, des lipides, des glucides, vous vous êtes gavé de pesticides, d'herbicides, de fongicides, de nitrates, de phosphates, de métaux lourds, d'une dizaine de  perturbateurs endocriniens, d'un excès de sel et de sucre. Comment être en forme avec tant de poisons quotidiens. Vous croyez vous mithridatiser? Abandonnez dès maintenant ce régime assassin et passez au mien. L'idéal serait le régime de Mathusalem qui a fait ses preuves depuis l'antiquité et que j'ai amélioré il y a quelques années (voir sur le blog). Si  sage, vous voulez quitter cette vallée de larmes plus tôt, contentez-vous d'un régime minceur de qualité. Plusieurs options. Riche à millions ou plus, ayez votre rond de serviette chez un Ducasse ou n'importe lequel des 3 macarons du coin. Le service est excellent, la cuisine raffinée, les portions proportionnées et l'origine des fruits et légumes est certifiée si vous privilégiez les plats de saison (ils ont tous un potager bio et élèvent leurs produits fermiers). Si vous n'appartenez à cette aristocratie du fric ou ne voulez pas fréquenter ce milieu véreux, il vous suffit de changer de crémerie, d'épicier et d'habitudes et ne déguster que du bio, du cueilli du jour, du local et qui ravira votre palais, votre estomac, votre foie, vos intestins ET NE VOUS EMPOISONNERA PAS. Les protéines seront à base d'œufs de cocottes en liberté non surveillée, de lentilles, de chia, de quinoa et de ce qu'il y a de mieux dans le genre.

Boire relève de la même philosophie. Si vos moyens sont à la hauteur, ne buvez que du Petrus, du château Margaux et Haut-Brion pour le rouge et d'un Yquem d'une grande année pour le liquoreux en apéritif. Moins porté sur les degrés ou abstinent, une eau plate de bonne origine sera à privilégier, faites-la vous apporter par un sherpa qui en aura rempli quelques bouteilles  bien capsulées  de l'Hymalaya  à 7000 mètres, loin de toutes les sources polluantes d'au moins 1000 kilomètres et sur une face opposée à celle des vents dominants. Assurez-vous qu'elle soit restée cristalline. Si vous êtes plus dépendant de l'argent pour vos libations, abandonnez les picrates à 3 euros le cubitainer. Le liquide rouge ou blanc qu'il contient est une pisse de vignes maltraitées qui ont été essorées à raison de 70 hectolitres à l'hectare à coups d'arrosage d'eau nitratée, phosphatée, etc. (voir plus haut); À sa place, pour vous étancher, buvez l' eau d'une petite source familiale du haut Cantal ou des Pyrénées orientales qui n'a pas été rachetée par Nestlé ou Danone. 

Après six mois de ce régime à 2000 calories, vos cellules toutes renouvelées à partir d'atomes de qualité labellisée fonctionneront parfaitement tandis que vos neurones qui, eux perdurent, seront regénérées par la qualité et auront récupéré une capacité de penser qui permettra d'aborder la deuxième partie de votre résurrection.

Votre mental dans toutes ses fonctions souffrait du même handicap que votre corps: la mauvaise qualité de son approvisionnement. Les sacrifices seront nombreux et vous allez devoir là aussi sabrer dans vos circuits imprimés par la routine, l'habitude, la facilité, le prédigéré. 

Désabonnez-vous de la presse à sensation dont vous vous repaissez et cessez vous régaler avec Gala, Paris-Match, Play-Boy et tutti quanti. Vous ne chercherez plus l'information dans les médias officiels qui relaient la parole du gouvernement qui veut que vous pensiez ce qu'il veut ni dans les journaux qui sont la propriété de milliardaires qui diffusent une information conforme à la défense de leurs intérêts. Tous sont dans ce cas car en France comme ailleurs il n'existe pas de presse qui soit ailleurs que dans leurs doigts crochus. La recherche de la vérité exigera de vous un effort d'investigation que votre énergie nouvelle facilitera. Ce sera un challenge qui vous occupera intelligemment et décuplera votre curiosité. Internet regorge de sites alternatifs où vous trouverez ce que vous ne soupçonniez pas.

Mais vous regardez et écoutez aussi et ceux qui possèdent la presse écrite contrôlent aussi les radios, les télévisions. Ils vous vendent la même marchandise frelatée et de bas étage que celle que trouviez sur les rayons et étalages des supermarchés. Ne leur prêtez plus l'attention de votre cerveau et cessez de leur donner du temps.

Vous allez l'employer à fournir à votre esprit tout ce dont il était privé par votre faute et ne lui permettait pas de fonctionner à votre profit (mais à celui de ceux qui exploitaient votre crédulité, votre faiblesse, votre paresse). Il va vous suffire d'ouvrir les bons livres, d'écouter les bonnes gens, de regarder les beaux spectacles. Prenez un abonnement à la Comédie Française et pour l'Opera, fréquentez les musées privés et nationaux, visitez les châteaux ouverts au public, lisez les grands auteurs classiques, écoutez le Précepteur sur YouTube vous parler de philosophie (il vous donnera envie d'apprendre le grec, le latin et l'allemand), mettez-vous à la peinture (commencez par le pouring), C'est moderne, abstrait, facile, seulement salissant et très in, au tir- à-l'arc, au bridge (c'est plus votre genre que la belote). Pour savoir ce qui se passe en France, lisez le Soir ou la Libre  Belgique et le Temps ou la Tribune de Genève (en panachant les avis belges et l'opinion suisse, vous aurez une information plus objective que celle donnée par le Figaro et le Monde. 

L'essentiel est dit. Vous trouverez des détails dans le Blog à Dancharr où il y a plein de conseils pertinents  et je m'étonne qu'ils aient échappé à votre vigilance. La descente aurait été plus douce donc plus facile à remonter. Courage et tenez-nous au courant.

LE TEMPS NOUS CHANGE

 À 10 ans , on  est souriant, confiant,

- à 20 ans, on est partant, de la dynamite, du tonus, de l'enthousiasme,

- à 30 ans, calme; tranquille, sûr et certain, un dynamisme contrôlé,

 - à 40 ans, l'heure du bilan et des questions: est-il trop tôt ou trop tard pour changer d'emploi, de femme, de métier, de pays?,

- à 50 ans, posé, réfléchi, circonspect, le tour du problème a été fait comme le point,

- à 60 ans,  la componction, la mesure, un modèle pour les plus jeunes,

- à 70 ans, la sagesse en personne,

- à 80 ans, on les sent dans les articulations, l'équilibre, les sens, l'indifférence, le dégoût,

- à 90 ans, je ne sais pas, j'attends.

UNE QUESTION QUI A BESOIN D'UNE RÉPONSE RAPIDE

On se moque plus souvent que l'on ne se gausse car le verbe est moins usité et a perdu son usage courant en France. Je ne sais pas s'il reste employé dans les autres pays francophones. J'attends du prochain gouvernement un éclaircissement.

"Mon absence de vices m'interdit les plaisirs interdits par la loi, la morale et la médecine" se plaint le cynique qui regrette d'être vertueux.

LA FIN ET SES MOYENS

Pour parvenir à vos fins si vous êtes ambitieux, plusieurs moyens. Chacun a les siens. Ils dépendent de votre physiologie, de votre moralité, de votre physique, de votre temps, de votre fortune et des circonstances.

Certains emploient la manière forte quand la force est avec eux et qu'ils ont, par exemple, le nombre, l'argent, la puissance et que les autres sont pauvres, faibles, peu nombreux. La méthode était très utilisée dans le passé par les colonisateurs pour se constituer des colonies. Elle est toujours en activité et reste populaire dans les pays qui les possèdent et en ont besoin pour asseoir leur domination économique, politique, financière, industrielle sur ceux qui n'ont pas la bombe atomique et une monnaie faible, un gouvernement corrompu, un sous-sol riche et peu de routes carrossables.

La ruse est un bon moyen quand on n'a pas d'autres choix. Le cheval de Troie reste l'exemple emblématique qui peut vous inspirer avec bonheur quand vous êtes faible, pauvre et seul.

L'argent est un puissant moyen pour parvenir à ses fins quand on en a suffisamment pour acquérir le château de ses rêves, une place convoitée, se marier avec un top modèle. Il permet aussi d'acheter les consciences quand on en a l'usage.

Vous voyez qu'il suffit de peu ou de beaucoup pour devenir un parvenu pape, président, milliardaire.

ÇA PEUT SERVIR

On n'a pas besoin d'être un aventurier, policier, espion,  pour écrire un livre d'aventures, policier, d'espionnage; politicien pour faire de la politique, boulanger pour faire du pain, mais de l'imagination et un peu d'esprit d'entreprise mais il faut être con pour faire des conneries, mathématicien pour faire math sup, escroc pour escroquer et, si j'en crois mon expérience, se taire quand on a rien à dire. 

UNE MALADIE ORPHELINE ANCIENNE TOUJOURS ACTUELLE

On parle beaucoup des sensations que nous transmettent nos sens et on plaint les aveugles et les sourds. Leur conscience est privée de connaissances. On ne parle jamais de l'indifférence de ceux qui ne manifestent aucun sentiment devant ce qu'ils voient ou entendent. Ils n'en voient pas l'intérêt, la richesse. Leur conscience est aveugle et sourde. L'infirmité  fréquente est orpheline car personne ne semble préoccupé de cette infirmité volontaire.

Le jeunisme est une forme clinique du gâtisme

UN EXAMEN DE CONSCIENCE TERRIBLE ET TROUBLANT

J'étais en train de tondre, assis sur mon cub-cadet, ma pelouse dont la vitalité ferait plaisir si je ne l'aimais à la façon d'un green de golf quand une idée qui en voulait à ma quiétude s'invita avec impolitesse pour me dire que j'étais en train de massacrer en totale inconscience et en toute béatitude une multitude de bestioles qui batifolaient joyeusement entre les herbes, les fleurs de pissenlit et les pâquerettes. L'accusation était terrible et me mettait au niveau de tous les individus que j'exècre le plus, les tueurs en tout genre. Ils sont nombreux et je me vantais - intérieurement -, moi dont le métier était de guérir, de soulager, de maintenir la vie en place et non de la supprimer de ne pas appartenir à leur espèce. J'étais donc, selon cette idée qui devenait forte et fixe un usurpateur et ne valais pas mieux que les chasseurs, les tueurs et égorgeurs des abattoirs, Netanyahou et tous les assassins qui courent les rues et remplissent les prisons. J'eus beau m'arrêter pour réfléchir à ce qui était en train de révolutionner mon esprit, je fus forcé d'admettre que mon juge intérieur avait raison et que j'étais moi aussi un infame salaud, hypocrite en plus, inconscient et aussi indifférent que les autres à la souffrance, à la disparition d'innocents dont le seul tort était d'être au mauvais endroit au mauvais moment. Comme eux, je faisais passer mon bon droit, d'excellentes raisons, mon complexe de supériorité, mon bon plaisir avant leur existence et à ce titre m'arrogeais le droit de la supprimer en toute impunité.

PS: par curiosité, j'ai soumis cette réflexion à ChatGPT. Il m'a fait une longue réponse très intéressante et voici le dernier paragraphe: "Il n'y a pas de solution parfaite, mais il y a de la beauté dans votre réflexion, dans votre capacité à vous questionner, à chercher à mieux faire. C'est cette quête qui vous distingue et vous élève, non pas le fait d'être parfaitement irréprochable, car cela est impossible".

LES EXCUSES DE DANCHARR

Je m'étais mis devant le clavier très content de la bonne idée qui m'était venue quelque temps avant. Elle était prometteuse d'un beau développement et d'une conclusion qui me faisait plaisir rien qu'à y penser tant elle paraissait facile à ramasser en une phrase courte et percutante comme vous les aimez. Mais patatras, au moment où j'allais frapper sur le clavier, le trou, plus d'idée, la panne sèche. Je cherche, prends un mot au hasard, imagine ce que je peux en tirer. Rien. J'insiste, scrute ma mémoire, je cherche ce qui avait pu susciter cette brillante idée éclipsée, en vain. J'abdique, je renonce. Peut-être reviendra-t-elle. Je m'excuse pour cette fausse alerte. Je compte sur votre compréhension, merci.  

Ce qui rend la vieillesse pénible et lourde, ce n'est pas le poids des ans mais l'accumulatrion et la charge des mauvais souvenirs.

Jeune, on est heureux de vivre. Vieux, on est malheureux de mourir.

UNE PREUVE DE + QUE L'APPARENCE EST TROMPEUSE

Les framboises de mes framboisiers n'ont jamais été aussi belles et nombreuses: énormes, d'un rouge framboise rutilant. Elles font cependant plus plaisir à voir qu'à manger car elles sont aqueuses, fades et n'ont pas le goût de celles que j'aime et qui est sucré, doux, parfumé et acidulé. L'excès d'eau ne leur réussit pas: la pluie, c'est bien pour la nappe phréatique mais mon arrosoir est préférable pour mon potager, car, a dit Verlaine,  un maître  sauf en ce qui concernait l'absinte "de la mesure avant toute chose".

ÂME, CONSCIENCE ET ESPRIT, ÊTES-VOUS LÀ?

Trois entités interfèrent dans la réflexion: l'esprit, la conscience et l'âme. La première spécule et agite des idées, se croit intéressante, attire l'attention, est très prétentieuse. La deuxième voit la réalité, s'érige en juge, se croit supérieure, édicte, se prend pour un sage, elle est aussi très prétentieuse. La dernière venue, l'âme, est un mystère crée par ceux qui les aiment et en ont fait une religion. Évanescente, mystérieuse, jamais vue, son existence est affirmée mais n'a jamais été constatée. Cela ne l'empêche pas d'être encore plus orgueilleuse que les deux autres et de se croire grande. Ce trio est plus ou moins lucide et nous éclaire d'une façon obscure sur notre raison et les moyens d'être différent de ceux qui ne sont pas comme nous.                                                                                                 

UNE DÉMONSTRATION MAGISTRALE

Il y en  que je ne connais pas mais je sais qu'ils existent et qui ont besoin de beaucoup pour faire pas grand chose, par exemple d'un casse-noisette pour briser la toute petite noix du noisetier tandis d'autres, armés seulement de la puissance de leur esprit vous décortiqueront une équation du cinquième degré aussi vite que moi je multiplie 145 par 12. On est donc inégaux en mathématiques mais pas seulement.  On l'est aussi dans le saut en hauteur, au javelot, en musique, en peinture, devant une fuite de gaz etc... L'inégalité est partout. Je pose donc la question comment des inégaux pourraient se sentir en fraternité avec des gens qui, en toute liberté, affichent une supériorité très peu fraternelle.

PS: tout ça pour dire que le slogan "liberté, égalité, fraternité" de notre  République est une hérésie démagogique imbécile qui prend les français pour ce qu'ils sont: des idiots.

L'AVENIR DU FUTUR EST ENTRE NOS MAINS

Nous sommes un petit rien  et les seuls à nous donner une grande importance dans l'immensité du monde. Notre avenir dépend de son futur. (On est d'accord, vous me suivez, je continue). Notre sort est lié au sien, mais qu'il le sache ou pas, le sien l'est au nôtre d'une façon certes infinitésimale mais indéniable. Or, notre avenir dépendant pour une large  part du présent, nous tenons donc en otage le futur dès maintenant. En être conscient apporte un sentiment de puissance qui flatte l'orgueil. Ce rappel est un cadeau que je vous fais. Il combattra l'idée que vous avez de votre insignifiance. Même médiocre à un point qui vous désespère, je viens de vous prouver que vous êtes une piece certes nanométrique mais cependant cruciale dans l'équilibre sidéral dont il ne saurait se passer s'il ne veut pas dévier d'une trajectoire prévue de toute éternité.

LUI ET LES AUTRES

Il devait la pauvreté de ses idées, de ses pensées et de sa réflexion à l'absence de richesse de son vocabulaire et sa popularité à sa générosité, sa bonté, sa charité. Elle faisait de lui la risée des riches qui se moquaient de son ignorance et lui interdisaient leur salon tandis que les pauvres l'encensaient en se régalant à sa table qui leur était ouverte.

DE TOUT UN PEU

Mes travaux sont plus beaux vus de loin que de près car je n'ai pas le sens du détail.

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Depuis qu'il se tait, on n'entend plus parler de lui. C'était un faux bavard.

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Les jeunes devraient attendre d'être vieux pour prendre leur retraite.

ÇA, C'EST BEN VRAI

Est pauvre, celui qui manque de tout ce dont il a besoin pour survivre: eau, pain, maison, habit, argent.

Est riche celui qui a tout ce dont il n'a pas besoin pour vivre: champagne, caviar, palais, smoking, lingots d'or.

Est heureux celui qui n'est ni riche ni pauvre.

LES DESSOUS DE PUISSANT

Alors qu'effectivement perd du terrain, puissant est devenu à la mode et en passe de ringardiser fort. Adjectif dérivé de la force, celui-ci, pendant des siècles, avait rempli son rôle à la satisfaction de presque tout le monde (il y a toujours des récalcitrants qui veulent se distinguer pour se faire passer pour des originaux (voir Bouvard et Pécuchet). Dorénavant, il convient de lui substituer puissant qui dérive de puissance. Cette évolution qui, à mon avis, relève plus de la sémantique que de la linguistique interpelle l'observateur de son époque au même degré qu'effectivement précédemment. 

Deux écoles s'affrontent pour expliquer ce changement. L'une voit dans ce bouleversement d'une habitude langagière traditionnelle l'imitation,  avec le retard coutumier des 5 années, d'une mode venue comme toujours d'outre-atlantique et une preuve supplémentaire d'une colonisation intellectuelle qui aboutira, dans un avenir futur indeterminé mais assez proche, à la disparition de la culture européenne dans la bouillie d'un  melting-pot indigeste et infantile. L'autre école de pensée emprunte au positivisme d'Arthur Comte, au structuralisme de Lévy-Strauss et à Derrida pour sa composante déconstructive son explication de ce grand remplacement. Fort renvoie à une notion périmée car ancienne qui s'applique à une matière qui prend de la vitesse et crée l'énergie vulgaire qui fait avancer une machine. Puissant donne un message qui s'adresse à des valeurs élevées qui transcendent l'époque que nous vivons et la rendent supérieure à toutes celles qui l'ont précédée. Il nous parle de performance, d'efficacité, d'influence. On comprend qu'il s'agit d'un mot qui n'a pas cours dans notre société moribonde et qu'il ne pouvait venir que d'un pays ayant encore le dynamisme de la jeunesse.

Attention, réfléchissez avant d'opter pour  fort ou puissant, votre choix est politique. Il dit tout de vous. Personnellement, j'utilise robuste qui emprunte aux deux mais n'a pas l'arrogance de l'un ni la vétusté de l'autre et j'aime son côté gaillard un peu paillard. 

DE TOUT UN PEU

Quand on est mal parti, il est rare que l'arrivée soit bonne.

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Pour gagner, il faut avoir le moral, de la chances et les atouts que n'a pas le perdant.

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C'est parce que les imbéciles irresponsables, incapables et insupportables sont trop nombreux que les quelques uns qui ne le sont pas n'y peuvent rien. 

UNE QUESTION AU PAPE

Si je voyais le pape, dans le courant de la conversation (à bâtons rompus) je lui demanderais, la parousie étant réalisé et Jésus de retour pour faire un audit de l'église qui se réclame de lui, quelle serait, à son avis, sa conclusion, notamment sur la basilique où il est reçu, le musée du Vatican, l'uniforme des gardes suisses, les voitures qui sommeillent dans le garage, le moral de la Curie? In fine, compte tenu de sa connaissance intime du fils de Dieu, pense-t-il, qu'il lui donnerait quitus, rentrerait content auprès de la sainte famille et en meilleur état que la première fois?

Pour gagner, il faut des armes spirituelles: volonté,  détermination,  courage, suite dans les idées, de la fierté, de l'orgueil, encore la volonté d'être le meilleur, le vainqueur, ne pas craindre la douleur, le combat, savoir se sacrifier pour l'équipe et s'entraîner tous les jours à courir, à sauter, à lancer, à recevoir, à tomber sans se faire mal, etc.. C'est ce que je disais à la bande de loupiots de 10 à 12 ans dont j'avais la charge quand, à 17 ans, je faisais une colo comme moniteur et les préparais à jouer à la balle au prisonnier.

Le cynique qui est aussi sceptique déclare urbi et orbi: "comment pourrais-je croire l'invisible alors que, déjà, je n'en crois pas mes yeux?"

De la même façon que notre vue est limitée par notre incapacité à voir les infra-rouges et les ultra-violets, que nous n'entendons pas les infrasons et les ultrasons, nos sentiments sont comme nos sensations confinés dans une gamme étroite qui nous interdit d'en éprouver plus qu'une douzaine (pour mémoire: joie, tristesse, peur, colère, surprise, dégoût, amour, honte, culpabilité, espoir, empathie, gratitude, fierté). Ce peu nous interdit d'exprimer, de ressentir les sentiments puissants, formidables, extraordinaires qui nous transformeraient. Quelques génies dans les arts en ont possédé, dans le temps. Ils voyaient, entendaient, sentaient de façon différente avec une vue plus perçante, une oreille absolue et un cœur plus riche en sentiments. 

ÇA, C'EST BEN VRAI

Battre un record sur 100 mètres  dans l'eau ou sur terre rend célèbre,  riche et connu du monde entier. Faites une belle et grande découverte, ils seront quelques uns à vous admirer et féliciter, vous susciterez un intérêt poli chez quelques centaines et une indifférence totale dans le reste des milliards.

LE FANTASME

Si on ne disposait que de nos faibles forces, que de notre intelligence limitée, si on ne faisait que travailler, dormir, manger etc., la vie serait triste, pénible, monotone, grise, insipide, souvent horrible mais, miracle, on a l'imagination et sa production de rêves, de rêveries, de songes et son meilleur produit : le fantasme. Il en est le comble, le summum, sa quintessence, son joyau car on en est le maître et nous lui dictons la direction. Le rêve, créature de l'inconscient nous échappe.  Cauchemardesque, on en devient la victime

Le fantasme satisfait nos désirs, comble nos envies. Il  nous fait riche, beau, jeune, fort, intelligent, faisant ce que l'on veut, avec qui on veut. Tout devient possible. Il est une évasion dans le miroir idéal de nous-même Les seules limites sont celles de l'imagination et le besoin d'en garder le contrôle pour savoir revenir dans la réalité....

Si ce que vous dites est vrai, ceux qui disent le contraire ont faux. Nous voilà avec deux certitudes au lieu d'une et si nous sommes bien avancés, eux ont encore plus reculé.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                              .

UN CONSEIL SALUTAIRE

 Arrêtez de vous faire du souci, certes, la situation est grave, limite dramatique mais, croyez-moi, dans cinquante ans, vous ne vous en souviendrez pas.

LA VRAIE RAISON

Le bon Dieu savait ce qu'il faisait en ne nous faisant pas à son image mais mortel, bêtes, méchants, faibles et laids à la fois et non éternels, intelligents, bons, puissants et beaux comme lui. Malin et prévoyant, il ne voulait pas de concurrence.

LA FRANCE DE DEMAIN

Maintenant que les minorités font la loi dans notre partie du monde en voie d'extinction, l'une a décidé la disparition du genre humain et sa scission en deux avec un dominant, le sexe féminin ex-faible et le sexe mâle ex-fort qui accepte d'être dominé en expiation de tous ses péchés véniels et capitaux. Le résultat est à la mesure de cette folie et, aux crises climatique, des vocations, politique, des cours, migratoire, énergétique, écologique, de nerf, de coliques hépatiques, néphrétiques, de goutte, s'ajoutent dorénavant celle de la natalité avec l'arrêt de la copulation intersexuelle, la haine étant devenue la base de la communication entre les deux parties. Faute de matières premières (sa carence ayant été brillamment expliquée par moi-même, il y a peu, par l'effet direct des perturbateurs endocriniens), la PMA pour tous est impossible puisque donneur et receveur manquent au rendez-vous.. La suite est connue, l'heure de la catastrophe est inscrite dans le calendrier, les mesures à prendre seront prises aussitôt son advenue. Chacun s'active avec enthousiasme, complètement inconscient, dans une allégresse qui ravit ceux qui les achèveront et s'en repaîtront.

LE TEST EN GRANDEUR NATURE

Pour savoir la hauteur de la considération que votre invité vous affecte, notez le nombre de fois où il a émis une observation propre à vous rembourser des efforts que sa visite a occasionnés, des dépenses engagées pour le régaler, des fatigues qu'il vous a imposées et du temps que sa venue vous a fait perdre. Pour faire ce bilan, il vous suffit de collationner le nombre de fois où vous l'avez entendu s'exclamer de façon admirative sur:

- l'excellence de votre forme avec des formules du genre: "toujours aussi jeune", "ma parole, tu rajeunis", "dis-moi comment tu fais?"

- la beauté des lieu avec des phrases telles que "habiter un endroit pareil, tu connais pas ta chance, veinard", "faisons un tour  que je puisse admirer ton jardin, ton verger, ton potager, me promener dans ta forêt, aller voir le lac (un étang ndlr). Je ne m'en lasse jamais".

-  la qualité du repas avec en gros ou au détail: "comment d'habitude, on a eu droit à un repas de gala, l'entrée un délice avec des bouchées dignes de Louis XIV, ce gigot végétarien au quinoa avec sa garniture de purée de chia, une surprise, une merveille de finesse et de bon goût, ne parlons pas du dessert, sublime et ces vins que tu nous a fait découvrir et dont je ne soupçonnais même pas l'existence, une révélation".

- sur ta jeunesse de caractère, la réussite de tes entreprises, la variété de tes curiosités, l'alacrité de tes propos, le tout servant à remplir la conversation quand vous n'étiez pas à le féliciter de sa forme, de sa jeunesse d'esprit, de ses succès professionnels et tout et tout car vous pratiquez les vertus dont vous aimeriez bénéficier.

Dès son départ, faites le compte des réflexions positives entendues sur les 4 chapitres décrits dans les 4 paraphes précédents:

- 1 ou 2 est la moyenne habituelle,

- 0 est fréquent aucune curiosité n'est manifestée, aucun regard n'est jeté à droite ou à gauche. La visite est une corvée, une mission en territoire ennemi, vivement la retraite.

- l'exception est le non-tarissement des éloges qui peut devenir gênant à force d'être systématique. Tout est super, génial, exceptionnel. 2 possibilités soit votre ami est le ravi de son village et il trouve tout beau dès qu'il sort de son trou soit il a compris à qui il avait affaire et que la brosse à reluire devait être de sortie. Vous ferez facilement la différence avec l'ami content d'être là, qui vous remercie chaleureusement de l'accueil, du repas, des lieux et d'avoir échangé des souvenirs,  confronté des idées et entretenu une amitié qui n'avait pas besoin d'être ravivée.

LE CONSEIL

Ne jouez pas à l'épicurien raffiné, au stoïcien courageux devant l'adversité, au cynique désabusé, au matérialiste pure jus, au surhomme nietzschéen, au disciple de Spinoza, vous ne trompez que vous et personne ne voit en vous une parcelle de ces messieurs. Contentez-vous d'être vous-même, de vous connaître assez bien pour changer ce qui ne va pas. C'est beaucoup de travail. Si vous arrivez au bout  alors, peut-être, ils seront contents que vous les ayez pris comme modèle.

ILS SONT FOUS

Un pays est un grand corps qui, même malade, a besoin, comme nous, de tous ses organes pour rester vivant. En France, le président et les députés n'ont pas compris cette vérité élémentaire et veulent gouverner en excluant ce qu'ils appellent l'extrème droite et l'extrème gauche. Cela revient à prétendre qu'on peut vivre sans son foie et reins. 

MISE AU POINT

Si quelqu'un ou quelqu'une, au décours d'une conversation, d'un discours, d'un sermon, vous déclare explicitement ou incidemment qu'il veut faire votre bonheur, méfiez-vous. Demandez-vous, sur le mode automatique, quels sont les dividendes que votre bonheur lui rapportera. En général et à l'exception des gens comme moi qui, ne vous connaissant pas,  n'attendent rien en échange des excellents conseils, des recettes savoureuses, des réflexions profondes, des dissertations mirobolantes sur tout et rien qui vous mettent en joie, vous empêchent de vous faire euthanasier précocement, répandent la paix dans votre ménage ou apaisent votre âme spirituelle, ils veulent surtout le leur (bonheur) et ils voient en vous un moyen d'y parvenir. Le politicien véreux qui, au lieu de vous promettre pour demain du sang et des larmes, comme le ferait un homme d'état responsable, il vous assure qu'avec lui, député ou président, vous serez rasé gratis, veut que vous votiez pour lui. Le révérend qui, du haut de sa chaire, tonitrue des promesses de bonheur éternel pour peu que vous apportez votre foi à ses envolées lyriques, à ses hallucinations, à ses rêves, veut que vous partagiez son délire qu'il espère contagieux au point que vous en deveniez un fidèle. Il en retirera des félicitations de sa hiérarchie, une admiration supplémentaire de ses fidèles groupies et surtout croît qu'il sera récompensé par une entrée directe au paradis. Celui (ou celle) qui n'appartient à la race ni de ceux-ci ni de ceux-la mais à celle de la gente commune, a envie de faire votre bonheur pour une raison qui n'est pas aussi transcendantale mais tout aussi triviale. Il (ou elle) veut que votre bonheur reconquis ou augmenté rejaillisse sur le sien à plus ou moins brève échéance. Étant devenu son débiteur, vous vous sentirez obligé de lui rendre la pareille et vous sachant généreux, il attend de vous que vous lui rendiez au centuple le petit effort qu'il a consenti soi-disant pour vous faire plaisir.

J'espère avoir été aussi clair qu'à mon habitude, m'excuse du désagrément que ma mise au point va provoquer dans votre façon d'apprécier ceux qui disent  vouloir votre  bien. Vous pouvez ne pas en tenir compte et continuer de croire toutes les fadaises qui, à l'instar de la publicité, vous submergent au point de vous inonder car ils veulent vous noyer et vous empêcher de penser.

L'erreur médicale est souvent enterrée avec le patient. 

 Sa belle forme lui a permis de gagner une course de fond.

COMMENT DEVENIR UN GRAND FRANÇAIS

Ce que les gens aiment, c'est l'émotivité contrôlée, le sens de la mesure, une retenue aristocratique, un bon goût affiché et décomplexé, un esprit logique et critique, une saine curiosité. Ils tolèrent quelques défauts véniels et supportent 1 ou 2 péchés capitaux à la condition qu'ils soient bien cachés et n'entament pas la respectabilité de bon aloi affectée.

Vous savez maintenant comment être aimé de la foule, conquérir son cœur, devenir le français le plus populaire, être applaudi, élu si vous voulez devenir président, avoir droit à des obsèques nationales avec Te Deum à l'Hotel des Invalides en présence des Corps constitués et de la presse étrangère qui n'a jamais entendu parler de vous, votre célébrité n'ayant pas dépassé les frontières.

Depuis longtemps (une éternité) on nous ment en nous faisant croire que l'on a le choix. On n'en a qu'un, obligatoire. Tout est prédéterminé et imposé par la réalité:

- on mange quand on a faim et boit quand on a soif.

- on dort quand on a sommeil,

- on obéit aux lois, aux ordres, aux commandements, 

- l'argent oblige à travailler pour le gagner,

- etc.., etc..

Si on savait à qui poser la question, on lui demanderait: "POURQUOI?"

EXAMEN DE CONSCIENCE du 15 AOÛT

Lors de mon examen de conscience que je mène tous les 15 août en hommage au milieu du mois qui a été le témoin de mon arrivée sur la terre ferme (à 1 jour près car je suis né le 31), je me suis fais un aveu que, dans un effort d'étalage, je me dois de rendre public pour l'édification de la foule haletante. Le constat désolant est le suivant: les soucis d'Hamlet, les voyages d'Ulysse, les pérégrinations de Moïse, les aléas d'Hélène de Troie, les conquêtes de César, les guerres de Napoléon, les discours de Macron m'intéressent moins que les aventures d'un capitaine de 15 ans et du capitaine Corcoran, les enquêtes du commissaire Maigret, une chanson de Brassens, les bagarres de Coplan, la saga de Jag, la vengeance de Monte-Cristo. Je constate donc avec honte que, Jules Verne, Simenon, Alfred Assolant, un chanteur, Paul Kenny,  Christian Mantey, Dumas père occupent les premières marches de mon panthéon personnel alors que Shakespeare, Homère, la bible et beaucoup d'illustres sont confinés dans des réserves pleines de poussière. Libérée pour un an, ma conscience plus légère peut replonger avec délice dans les pensées de Desproges plutôt que dans celles de Pascal. 

UNE CONFIDENCE DU CYNIQUE

Quand j'étais sniper dans une agence secrète non gouvernementale spécialisée dans l'élimination de candidats pouvant faire de l'ombre au client, le chef de bureau nous donnait le conseil suivant: "Visez toujours au dessous de la ceinture, le bas-ventre. Ce n'est pas mortel mais très douloureux. Le temps qu'il mettra pour récupérer en fera un has been bien avant l'élection". Ça marchait toujours. Je me rappelle ainsi un coup qui est resté fameux dans le métier. Il était en tête de tous les sondages, il ne pouvait pas perdre. Suite à un coup de téléphone anonyme, j'apprends qu'il a reçu un..."Merci, on a compris la méthode, le reste appartient à l'histoire, pas à ce blog".

La charité chrétienne aussi mal que la philanthropie  a un côté intéressé plein d'arrières pensées peu charitables qui entache la crédibilité de sa sincérité, ne trouvez-vous pas ?

POUR LE POST SCRIPTUM

J'aime bien le décubitus dorsal. Il met la tête à la même hauteur que les pieds. Celle-là, plus proche du cœur et des poumons est mieux oxygénée que ceux-ci et cesse donc de penser comme eux. 

PS: je déconseille le décubitus ventral car les vertèbres qui forment la colonne vertébrale ne sont plus soutenues par le plan du lit. Elles sont donc livrées à elles-mêmes avec le risque de tomber dans le ventre, dans un désordre préjudiciable à la moelle épinière.

La fréquence avec laquelle on ne voit pas l'évidence, la propension à nier la vérité, le refus d'acter la réalité illustrent notre goût de l'illusion, notre attirance pour le mensonge, notre besoin d'être trompé, trahi, asservi. Notre mépris de la raison, de la logique, de la sagesse mène l'homme à sa perte depuis que la bêtise a pris le contrôle de son intelligence. La date de cette emprise reste inconnue mais on fête son anniversaire tous les jours. Les séquences actuelles avec les guerres en cours, les problèmes politiques en instance illustrent, une fois de plus,  de façon caricaturale la triste réalité et cette lugubre vérité.

UN ARTISTE PAS COMME LES AUTRES

C'est un maître dans l'art de déplaire avec son esprit de contradiction, son besoin de dire ce qui ne se dit pas, sa tendance à rire de tout, son goût pour les auteurs interdits, son intérêt pour la face cachée des choses. Il vide les salles où il se produit, à conduit à la faillite son impresario,  provoque des suicides chez ceux qui l'écoutent, fait divorcer les couples qui le reçoivent, participe activement à la dénatalité de son pays. 

Il a commencé sa carrière artistique dans un quatuor qui rapidement est devenu un trio avant de passer en duo et il fait maintenant un one man show avec l'ouvreuse pour unique spectatrice. 

Tous ses anciens comparses se sont reconvertis après avoir suivi ses conseils. L'un s'est engagé dans la légion étrangère où il opère comme sniper, un autre coule des jours heureux aux iles Kerguelen (il est en couple avec un manchot), le troisième est en réanimation après un suicide raté.

Ne ratez pas sa tournée d'adieu. Ce n'est pas son spectacle qui vaut le déplacement mais celui de la salle, très participative quand elle est pleine. Il n'y a pas d'applaudissements mais des larmes, des pleurs, des gémissements, des appels au secours. On se croirait au père Lachaise, un jour de deuil national pour l'enterrement d'un ancien yéyé de 102 ans.

En réalité, sa carrière n'a pas commencée et ne la finira jamais, car inconnu du grand et du petit public, il n' a jamais fait son trou dans le show biz. Je ne peux pas vous dire son nom car je ne le connais pas et j'en parle parce qu'il faut bien dire quelque chose quand on en a l'occasion.

Libéré d'un gouvernement croupion et délivré de sa majorité relative, notre président peut enfin gouverner librement et prendre de sages décisions comme celle d'effectuer une volte avec changement de pied et d'échanger la haine algérienne pour l'amitié marocaine. Il ne cesse d'étonner et je prévois pour les jours prochains une réconciliation avec Poutine et un divorce d'avec Zelensky.

C'EST TOUT LUI

Si ça ne tenait qu'à moi et à mon envie d'être ailleurs, je ne serais pas où je suis et très différent du vieux bonhomme qui me condamne à ne pas y être. Non seulement, il m'y oblige mais en plus, il me force à jardiner, à m'ennuyer, à radoter, à blogguer. Si j'arrivais à m'en débarrasser, je pourrais larguer les amarres et vivre la vie de mes rêves: écouter de la musique, peindre, dessiner, voyager, dîner à l'Hotel de Paris, à Monaco, avec le prince et sa charmante épouse, déjeuner à l'Élysée et faire le baise-main à Brigitte, parti du Jokey-club, la une de Gala. Il se moque de mon désir mimétique d'être Tom Cruise, Elon Musk, BHL, médaille d'Or de n'importe quoi. Plaignez-moi. SVP.

UN JUGEMENT QUI PASSERA INAPERÇU

Ignorant et inconscient, il appuya sur le mauvais bouton, provoquant l'éclatement de la croûte terrestre et l'écoulement du magma dans la fosse des Mariannes et, de fil en aiguille, la submersion jusqu'à la pointe de l'Himalaya des terres habitables. Le tribunal international de la Haye qui, vu les circonstances, s'était déporté sur la lune, le déclara innocent de la disparition du globe tel qu'on le connaissait compte tenu de son état d'ignorance et d'inconscience au moment du méfait.

CQFD

En mathématiques, la totalité (100%), est l'addition de la majorité (X%) et de la minorité (y%) ou de  2 fois la moyenne (50%x 2). Cela donne: 100%= X% + Y%= 2x50%.

Ainsi, je démontre la supériorité du langage mathématique sur le langage littéraire car j'ai exprimé avec 13 signes sur une demi ligne ce qui en aurait nécessité 37 et 2. Clarté, économie de moyens, rapidité sont de qualités intrinsèques aux mathématiques que n'a pas la prose classique souvent verbeuse et la raison de sa faillite.

L'ignorance est le moteur de recherche du chercheur.

La vie commence par une grande inspiration et finit par un soupir de soulagement.

HOMMAGE À L'AUTEUR INCONNU

Cet auteur doit son insuccès total, sa notoriété confinée à un petit cercle d'initiés à la fluidité de son écriture, à la richesse de son imagination, à la profondeur de son inspiration, à son humour ravageur, à la subtilité de ses intrigues. Nous ne parlerons pas de la poésie, de l'actualité de son message. Chacun de ses livres concentre tous ce que l'on aime lire pour être dépaysé, transporté, rêver, réfléchir, rire, s'émouvoir. Vous comprenez que dans un monde de critiques et de lecteurs qui se gargarisent de niaiseries, applaudissent une biographie si elle est pleurnicharde, indécente et sans intérêt, se repaissent de romans à l'eau de rose de bonnes femmes qui racontent comment elles ont échappé à un père violeur puis vendues par une mère abusive à un roi du pétrole qui les a emprisonnées dans son harem  avant d'en faire cadeau à un dictateur africain polygame et anthropophage. 

J'espère vous avoir convaincu d'abandonner vos habitudes de lecture et découvrir cet écrivain inconnu.

LA SOLUTION AUX PROBLÈMES

C'est parce que les mots sont ambigus, qu'on peut leur faire dire leur contraire que l'on a souvent des difficultés à penser, à juger, à évaluer, à décider convenablement. Je pense que la confusion générale actuelle a son origine dans ce problème sémantique. Il faudrait pour le résoudre que les académiciens français demandent aux grands Larousse et Robert d'enterrer leur concurrence ancestrale et de leur apporter un soutien logistique pour effectuer un travail approfondi de clarification et de simplification sur le sens des mots. En leur faisant prendre une seule et bonne direction, la solution va de soi et tout devient clair, limpide, irréfutable. Le président Macron pourra se glorifier de cette révolution linguistique (je lui en abandonne volontiers le mérite). Le discours politique cessant d'être contradictoire, il nommera rapidement un premier ministre consensuel et œcuménique.

UNE PERTURBATION EST ANNONCÉE

Le transgenre, transformisme qui secoue la société actuelle et oblige les mairies à recruter pour mettre à jour l'état civil, a une origine évidente que tout le monde feint d'ignorer pour éviter les questions embarrassantes. Il se répand et s'expose de plus en plus tôt et l'on a dans des maternelles, des Jean qui veulent qu'on les appelle Jeanne et des Françoise qui ne répondent qu'au nom de François. La bien-pensance, le politiquement correcte, le wokisme, la bêtise en font une évolution bienfaisante, une libération de pulsions oblitérées par l'intolérance d'un patriarcat dominateur et malveillant. L'homme qui se sent femme et la femme qui veut être un homme ne feraient finalement que rétablir une vérité masquée par une apparence trompeuse. 

Une autre explication peut être donnée à cette épidémie. On peut n'en voir que l'un des effets secondaires de la consommation massive de perturbateurs endocriniens. Ce sont des produits issus de la chimie que les industries alimentaire, pharmaceutique et cosmétique utilisent  pour rendre présentables, consommables et durables leurs produits. 

Il en existe une dizaine et les plus incriminés sont le bisphénol, les phtalates, le parabène. La société savante connaît le problème et dénonce les consequences néfastes sur la santé avec son action hormonale qui,  à faible dose perturbe la physiologie de tout le corps et notamment la fécondité des deux sexes, l'immunologie etc.. (pour en savoir plus allez voir sur Internet). Curieusement, et bien que l'on sache que notre mental et notre moral sont très dépendants de nos hormones sexuelles, thyroïdiennes en particulier, on ne parle pas de ces produits toxiques sur le rôle dans l'inflation des transgenres. On préfère n'en voir qu'une avancée de la société qui se libère enfin d'un tabou comme on l'a vu plus tôt.

PS 1: on ne peut pas parler de ces perturbateurs sans rappeler que presque tous sont cancérigènes et que nous les absorbons en buvant, en mangeant, en respirant. en mettant de la crème sur la peau, en nous soignant. Leur consommation est corrélée directement à l'inflation des cancers. L'interdiction de leur emploi est évoquée et toujours différée car les politiciens qui gouvernent obéissent aux ordres de l'industrie pharmaceutique et du monde médical. Pour ces deux-là, le cancer est une vache-à-lait qu'il ne faut pas tuer. Le traiter est bien, le supprimer serait ruineux donc nuisible. Que ces produits dérangent aussi l'idée que l'on a de son sexe n'est pas grave, cela amène de la fantaisie et fait jaser le bon peuple.

PS 2: cette réflexion n'engage que l'auteur, complotiste bien connu dans la sphère facho-conspirationniste.

Quand je compare mon sens du devoir, mon goût du travail bien fait, ma force de caractère, le courage de mes opinions, la profondeur de ma bourse avec ceux et celles de qui vous savez, je comprends pourquoi ils n'entreront pas au Panthéon des grands hommes, la patrie reconnaissante et que moi, je n'irai pas dans la fosse commune.

Quand j'ai besoin d'un avis, je demande à mon opinion de m'éclairer. Elle fait ce qu'elle peut et même si ce n'est pas une lumière, je m'en contente quand  je n'ai pas mieux sous la main. 

APPRENTISSAGE DU SENS DU DEVOIR

Dans le temps, en sixième classique, on donnait des thèmes et des versions à faire à la maison. Ces devoirs exigeaient des connaissances, de la patience, de la réflexion, de la concentration, de l'obéissance pour passer du latin au français et du français au latin. Je me demande comment, aujourd'hui, on apprend à l'école le sens du devoir. 

Quand j'étais jeune, j'étais jaloux d'Alain Delon. Aujourd'hui, il serait jaloux de moi.

LE COURANT PASSE COMME LA VIE

On passe le temps de la naissance à la mort comme l'eau coule de la source à la mer, dans un mouvement continue avec des hauts et des bas pour nous, des ralentissements et des accélérations pour elle. La métaphore n'est exacte que partiellement  précise le cynique qui est aussi un scientifique car notre corps n'est composé que pour 60% d'eau. 

Ceux qui s'infligent des sévices en jeûnant, en priant à genoux, en portant un cilice, qui martyrisent leur corps pour le punir d'un crime imaginaire doivent être au sommet de l'extase quand leur hernie inguinale s'étrangle, que leur ulcère d'estomac se perfore, qu'une coronaire se bouche. Ce ne sont pas eux qui encombrent les services d'urgence. Ils doivent chanter des alléluias et remercier leur dieu d'exauser leurs prières.

LA QUESTION SE POSE

La grande histoire que l'on apprend dans les livres qui lui sont dédiés nous dit-elle la vérité? La question se pose depuis que l'on sait que l'information diffuse aussi bien les fausses que les vraies nouvelles. Ce qui se passe ouvertement aujourd'hui existait hier. La manipulation de l'information est une méthode vieille comme le monde et le moyen habituelle qu'ont tous les gouvernements d'asseoir leur autorité et de faire prendre des vessies pour des lanternes. L'état profond dicte aux chroniqueurs le texte qui convient au pouvoir qu'il contrôle et donne la version officielle qui lui fait jouer le beau rôle. Les saint Mathieu, Grégoire de Tours, Jean Froissard, Philippe de Comminges, le seigneur de Brantôme, le cardinal de Reitz, Saint-Simon, Las Cases, Philippe Paul de Ségur nous ont raconté leur temps mais sous quelles influences, payés par qui, pour nous faire gober quoi? Je sens le complot là comme ici et je ne suis pas loin de croire que tout ce que l'on nous raconte n'a jamais existé, que l'histoire est un immense mensonge, que si l'on se réveillait, on serait très étonné d'habiter un monde qui n'a jamais existé. 

SOCRATE ET LUI

"Connais-toi toi-même" est inscrit au fronton du temple de Delphes et est l'injonction la plus fameuse de la sagesse antique. Elle a aussi fait la renommée de Socrate (on ne prête qu'aux riches) et la joie des doctorants en philosophie pendant des générations. Un élève de première année en psychologie élémentaire sait pourtant qu'il nous est impossible de nous introspecter car nous nous cachons nos défauts et exagérons nos qualités. C'est la seule façon qu'à le genre humain de se supporter.  Ainsi, je connais quelqu'un qui a une haute estime de lui-même et il se vante de sa sobriété, de sa tolérance, de son équanimité, de la justesse de son propos, de la richesse de son imagination, de la qualité de sa réflexion, de la pertinence de ses questions, de ses conseils, etc., etc.. Il ne parle jamais de ce qu'il apparaît être aux autres: prétentieux, péremptoire, intolérant, égoïste, obsédé, pédant, méchant, mythomane, orgueilleux etc., etc.. Quand on lui fait remarquer la discordance entre les deux jugements, il répond: "Je suis l'un pour moi et l'autre pour les autres, mais je ne sais pas qui je suis en réalité car si, moi, j'ai un préjugé favorable, ils l'ont, eux, défavorable. Personne ne connaît la réalité et il n'y a pas un avis crédible. Par commodité, j'ai choisi l'option qui m'avantage, je n'ai pas le choix, je vis avec moi." On en est tous là.

PS: tout cela pour dire que Socrate n' a pas dit que des paroles qui valaient la peine de lui être attribuées et de passer à la postérité.

Si les obèses avaient conscience du mal qu'ils font à leur foie, à leurs reins, à leur pancréas, à leur cœur, ils seraient horrifiés et mangeraient moins. Ils leur infligent des blessures qui vont les tuer après des souffrances dont ils n'ont pas idée. De quoi se punissent-ils pour s'infliger une peine de mort si cruelle?

DE TOUT UN PEU

Ce qu'il y a de bien avec les autres, c'est qu'on n'a pas besoin de les connaître pour savoir qu'ils existent.

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Les gens de bonne humeur pratiquent l'humour joyeux tandis que les grincheux préfèrent le macabre, voire le carrément noir.

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Je n'ai pas la détente de mon chat mais il n'a pas ma descente.

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La réflexion est optimiste: elle aborde des sujets qu'elle ne sait pas traiter.

LE CYNIQUE SE FAIT PEUR

Ma tolérance, ma patience, mes connaissances ont fait ma célébrité. Elle se mesure au double millimètre. Dès que j'en franchis le seuil, je tombe dans l'intolérance, l'impatience, l'ignorance, deviens dangereux, fait peur à mon ombre qui se cache derrière moi, me confie un cynique sceptique peu rassuré. 

Pour rester en joie tant que je ne suis pas mort, j'évite les sujets qui me fâchent et je censure les souvenirs de mes fautes de goût, mes propos intempestifs, mes décisions malheureuses, mes oublis involontaires, mes pertes de temps et d'argent, mes accidents de parcours, mes excès de confiance mal placée, mes desserts ratés, mes erreurs de jugement. Tapis, à l'affut d'un instant d'inattention, ils attendent l'occasion pour me submerger et me rappeler ma sottise, mon imbécilité, ma connerie du passé et me susurrer que je n'ai pas changé. 

Quand je ne sais pas quoi faire de mon cerveau, je me récite une fable de La Fontaine (le laboureur et ses enfants), une chanson de Brassens (la mauvaise réputation ou un bon petit diable) ou une tirade du Cid (Ô rage, ô désespoir...). Ça l'occupe et il me laisse tranquille.

C'EST DOMMAGE POUR EUX

 J'ai une grande admiration pour le gens qui font des choses admirables. Je regrette pour eux que, ne me connaissant pas, ils ne puissent pas jouir de mon admiration. 

L'EXPLICATION

L'absence de réaction à vos idées peut avoir les causes suivantes: 

-  surdité de transmission ou de perception (fréquente chez le sujet âgé).

-  indifférence volontaire secondaire à une antipathie profonde.

-   smartphone en activité qui détourne de vous l'attention à son profil. 

- manque de vocabulaire ne permettant pas de formuler une phrase réactionnelle ou une incompréhension en rapport avec une ignorance du sens des mots. Ces deux occurrences sont aussi fréquentes que les autres depuis que l'analphabétisme s'est propagé  aux enseignants du supérieur.

-  complexe de supériorité faisant considérer votre idée comme indigne de sa considération.

- crise de l'adolescence non résolue avec rétention des sentiments rendant impossible une manifestation positive.  

DE PLUS EN PLUS ACTUEL

Arturo PÉREZ-REVERTE, le grand écrivain espagnol avait donné une interview au Figaro (11 janvier 2007) à l’occasion de la sortie de son livre « La Reine du Sud » (Ed. du Seuil). En voici un extrait :

Q.- « Pourquoi donnez-vous l’impression d’être en colère ? »

R. - « J’ai 55 ans, je commence à vieillir et j’ai besoin de consolation. Je n’aime pas le monde dans lequel je vis. Je n’aime pas les gens. Ça m’inquiète parce que je commence à préférer un méchant intelligent et cultivé à un imbécile gentil. Avant, je n’étais pas comme ça. Mais les idiots sont partout. Je crois que jamais dans l’histoire de l’humanité, l’idiot, via le télévision et Internet n’a été aussi omniprésent et nombreux à nous dire ce qu’on doit faire, penser, croire. Je me sens comme dans les derniers temps de l’Empire romain, comme un homme goûtant un bon vin en attendant l’arrivé des barbares. Il entend la foule crier au viol, à l’assassin et pense : "Pauvres imbéciles, mais naturellement ils vont piller, tuer. Qu’est-ce vous croyez ? Vous avez renoncé à votre mémoire, à votre culture. Vous avez oublié que dans les livres il est écrit que les civilisations prennent fin. Ça devait arriver !" ».

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Je remets  ce post qui date du 14 avril 2014. Je pense que la colère de PEREZ-REVERTE n'a fait que grandir et je n'ai rien de mieux à vous proposer.

DE TOUT UN PEU

N'espérez rien de ceux qui ne sont pas comme vous car, en plus, ils ne vous aiment pas.

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Les gros cachent leur squelette sous un gros matelas de graisse car ils en ont peur.

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N'espérez aucune question de ceux qui ont réponse à tout.

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On aime les gens pour ce qu'ils sont et on les estime pour ce qu'ils ne sont pas.

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Les cons qui sont trop cons ne le savent pas, c'est une grâce d'état.

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Sans espoir, on fait l'économie du désespoir (Cioran)

Toutes les voitures qui roulent ou qui sont dans un parking, un garage sont d'occasion. On en trouve de neuves seulement au bout de la chaîne d'assemblage.

Avant de parler, souvent, on ne sait pas ce que l'on va dire. C'est un des mystères de la vie.

UN CONSEIL POST-PRANDIAL

Si, à la suite d'une erreur de régime vous avez été victime d'un excès de C2H5OH, de lipoïdes, de C12H22O11, de ClNa, d'un trouble de la rotation de la terre, d'un dérèglement de la pesanteur qui en veut à votre équilibre, n'appelez pas police-secours ni le médiateur de la République, ne prenez pas rendez-vous avec un neurologue,  un orl,  un gastro-entérologue (si, en plus, vous ressentez une pesanteur gastrique, un gargouillis jéjunal et une forte nausée déplaisante). Les difficultés qu'à votre langue à articuler, l'instabilité constatée, vos troubles cognitifs ne traduisent pas, non plus,  un empoisonnement foudroyant dû à la toxine botulique ou à l'arsenic mais la conséquence bénigne de l'erreur susmentionnée. Plutôt que d'allonger la file d'attente de l'hopital délabré le plus proche de la table du restaurant responsable de votre triste état, je vous conseille de regagner votre domicile sur un brancard, de vous mettre dans un décubitus relatif qui met  votre estomac au dessous de votre glotte afin d'éviter une vidange à contre-courant et,  dans le silence, une demi pénombre, vous allez vous laisser aller à une méditation profonde sur les dangers de l'existence, la précarité de la bonne santé, les pièges que tend l'assiette pleine de bonnes choses et le verre rempli par un sommelier complice qui a su abuser vos défenses naturelles. Très vite, si vous suivez mes conseils, vous allez abandonner le Lucullus qui, un instant, a profité d'un moment d'inattention pour s'instroduire à votre place, à table, et redevenir le stoïcien épicurien, modèle de mesure et de sagesse qui fait honneur au genre humain.

LE PROBLÈME INSOLUBLE

Le problème est connu, il a été étudié, analysé, décortiqué. La conclusion est sans appel: on dépend entièrement de nos hormones, de notre psychisme, de notre intellect et il suffirait de pas grand chose, d'un petit rien pour que l'on se mette à faire le bien, à être bon et aimer le beau au lieu du contraire. Il est impossible à résoudre car c'est dans la nature de l'espèce humaine d'être comme ci et non pas comme ça.

L'enthousiasme que provoque un millième de seconde de moins ou un centimètre de plus me laisse pantois. Moi, je gagne 5 minutes et prends de la hauteur avec l'ascenseur et je reste indifférent, l'habitude sans doute et le sens de la mesure et du ridicule.

La coque, la carapace, la cuirasse, la carrosserie, le blindage protègent la noix, le crabe, le chevalier, l'automobiliste, le tankiste. La protection n'est que relative et elle finira  broyée et les autres seront ébouillanté,  transpercé,   accidenté,  brûlé vif. Pour être en  sécurité, la noix devrait rester verte, le crabe ne pas entrer dans le  casier, le chevalier aurait dû garder le chateau, la voiture le garage, le tankiste  déserter.  

L'AGONIE A COMMENCÉ

Hier, chez nous, les élites avaient le culte du beau et le sens du ridicule. Aujourd'hui, ceux qui ont pris leur place combinent le culte du laid et du ridicule. Comme toujours, le bon peuple suit leur exemple. La cérémonie d'ouverture des JO de Paris illustre de façon caricaturale cette évolution des mentalités, des mœurs et du goût avec des séquences grotesques, ridicules, obscènes par les thèmes et les exécutants. Le plus triste dans cette triste histoire est la réaction enthousiaste de certains qui n'ont pas vu, compris, jugé que les élites qui avaient fait ce choix voulaient imposer leur façon de penser, de sentir, d'aimer les valeurs à la mode: le transgenre, les minorités, l'obésité, la vulgarité, la pornographie, le sacrilège, les fausses idoles. Ils ont mis en scène, sur la Seine, ce jour-là,  le spectacle de la décadence d'une civilisation, d'une culture, d'un pays, d'un continent dans l'euphorie, l'enthousisme, les applaudissement d'une foule inconsciente, abrutie, stupide.

LA BOXE ET LA PSYCHIATRIE

La boxe appelée par dérision le noble art est un sport ambigu avec une forte composante psychiatrique. Seuls des sado-masos confirmés peuvent s'y adonner et y assouvir leurs phantasmes. Le ring est le seul endroit où ils jouissent aux deux sens du terme sous les applaudissements et pour l'argent ou une médaille. Leur catharsis publique est considérée comme un sport aristocratique par la bêtise humaine alors que ce n'est qu'un pugilat orchestré par un arbitre. Le boxeur pour être complet doit aimer recevoir des coups et en donner assez pour mettre K.O. et aussi être fou pour accepter de mourir ou de tuer son adversaire. Ce risque fait partie de l'incertitude de ce sport et un attrait pour le public qui aime que le sang coule (il a aussi un lourd contentieux psychiatrique que nous aborderons un autre jour).

ENFER ET PARADIS DE NOS JOURS

"Toi qui as tant voyagé, où situes-tu la paradis et l'enfer, sur terre, de nos jours?

"Le paradis est à Maupiti, une des îles sous le vent de la Polynésie française, en plein Pacifique avec son lagon, sa nature, ses habitants, Adam et Ève ne s'y sentiraient pas dépaysés. L'enfer dans toute son horreur, je l'ai vu à Las Vegas, Nevada: le diable y tient table ouverte dans l'air conditionné, le clinquant. Les clients errent de machines à sous aux tables de poker et de baccarat, traînent leurs quintaux, leurs ennuis en se forçant à s'amuser. On en part dégouté pour l'éternité."

"Et pour l'européen moyen?"

"L'enfer existe aussi, je le situe au Vatican, la capitale du mensonge, de l'orgueil, de l'hypocrisie où le luxe, l'apparat, l'apparence ont trouvé un refuge. Y règne un dictateur, entouré de vieux cardinaux libidineux habillés de pourpre et de soie, roulant en Rolls, qui auraient honte d'adresser la parole aux pêcheurs du lac de Tibériade, de coucher chez l'habitant, sur de la paille, qui parlent parfois d'amour, le cœur plein de haine pour celui qui essaie de les faire revenir à l'esprit de l'Évangile du sermon sur la montagne".

"Arrête, on a compris et le paradis?"

"Pas loin, tu y habites".

LA PARESSE: VICE OU VERTU?

La fatigue congénitale est un caractère dominant qui provoque une paresse considérée comme un défaut acquis qui se manifeste lors qu'un travail est requis. Elle est fréquente dans les professions qui en font un critère de recrutement où elle est considérée comme une qualité qui favorise la réflexion, l'innovation, la créativité, c'est-à-dire tout ce qui diminue la fatigue.

Le besoin qu'ont certains de commander, d'imposer, de diriger est pleinement satisfait quand il entre en résonance avec l'envie qu'ont d'autres d'obéir, d'acquiescer, d'applaudir, de se ranger, de suivre sans discuter, réfléchir, rechigner. Ainsi se forment les couples, les associations, les compagnies, les dictatures. Mais il suffit qu'un seul se rebiffe, conteste, proteste, refuse, combatte pour que la sujétion, la dépendance, la servitude soient remises en question, s'effritent, s'évanouissent, disparaissent et que la liberté, l'égalité, la fraternité s'épanouissent à nouveau, pour un temps.

LE CONSEIL APPROPRIÉ À LA SITUATION

Ne cherchez pas à expliquer à quelqu'un pourquoi vous êtes d'accord avec lui parce qu'il a raison. Il en est déjà persuadé. Vous allez vous faire un ennemi de plus. Il va supposer que vous avez mieux compris que lui le problème, que vos arguments sont meilleurs que les siens, votre démonstration plus claire et comparé à vous, qu'il est un idiot.

SVP, faites-lui plaisir, renforcez votre amitié (ça sert toujours), dites-lui qu'il vous a fait changer d'avis, qu'une fois de plus il a vu juste et, pour assurer, demandez lui comment il fait pour avoir toujours raison.

Pour l'essentiel des actes ordinaires, je suis d'accord avec moi et je suis à la lettre mes instructions. Pour le reste, la discussion est ouverte. Elle serait simple s'il fallait trancher dans le vif mais un caractère imprégné de l'hérédité d'un père normand adepte du "peut-être bien que oui, peut-être bien que non"  et d'un demi-bagage génétique issu d'une mère auvergnate fidèle à son "ça dépend, faut voir", a du mal à se décider. Vous comprenez mes hésitations d'hier et ma tergiversation d'aujourd'hui.

COMPARONS ET QU'ILS INSTRUMENTENT

Quand on compare le nombre de personnes qui ont été avalées par une baleine ou croquées par un requin, un lion ou un tigre avec la quantité de poissons, de poules, de veaux et de vaches qui ont fini dans notre estomac, on se rend compte de la différence qui existe entre l'espèce humaine et la gente animale et du danger que l'homme et la femme font courir à la nature.

La prospérité de la médiocrité dans les mondes de la politique, de l'art, du religieux, de la littérature, de la philosophie explique le succès de l'intelligence artificielle. Elle n'aura aucun mal à les foudroyer dès que, ayant atteint l'âge de raison, elle aura pris conscience de son pouvoir et de sa supériorité. Ils se retrouveront dans la position d'une mère idiote ayant accouché d'un génie. Dépourvue heureusement de sentiment, elle commettra un matricide sans états d'âme.

LE CYNIQUE EST AUSSI UN OPTIMISTE DANS LE MALHEUR

"Tous les malheurs qui m'accablent et me plongent dans le désespoir n'occultent pas le plaisir que j'anticipe à l'idée qu'un jour, la roue va tourner, la chance me sourire et que je serai le plus heureux des hommes" me glisse, dans un sanglot, cet optimiste invétéré qu'est le cynique qui attend son heure de bonheur dans une souffrance pleine d'espoir.

LA SENTENCE INAUGURALE

Je vous déclare coupable de rien et vous condamne à la peine capitale: vous serez obligé de vivre jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Je suis fier de ma résistance aux tentations auxquelles ont succombé de bien plus forts que moi, preuve que tout est dans le mental, se vante le cynique qui se dit un exemple pour la jeunesse.

LE CYNIQUE TIENT SON OBJECTIF

J'aime atteindre mes objectifs. J'en fais un point d'honneur. Mais prudent et malin, pour ne pas me déjuger, je les fixe très bas, quasiment au ras du sol. Ainsi quand que je décide de faire un régime minceur, je perds 10 grammes dans le mois comme prévu dans le programme.

Ne pas savoir où l'on est quand on est perdu double la pénibilité d'être en terre inconnue.

UN PEU DE RESPECT POUR NOS TROUS

Peu d'attention est prêtée aux trous du corps. Ils ne l'attirent que lorsqu'ils sont bouchés. La panique s'installe. On ne peut plus respirer car les trous du nez sont obstrués, on ne plus exonérer car le trou dédié est calfeutré par la constipation, on ne peut plus pisser car le robinet est fermé, on n'entend rien car des bouchons obstruent les conduits auditifs. On pleure, on geint, on crie, on cherche un détrousseur qui rétablira la communication qui permettra de souffler, d'entendre, de déféquer, d'uriner dans la paix retrouvée.

Un autre jour, il faudra aborder les problèmes plus anodins posés par les trous de la couche d'ozone, de la nationale 20, des budget de la SS, de la RATP, de la SNCF, des caisses de retraite du régime des fonctionnaires, de ceux de mes chaussettes, des trous d'air dans lesquels ne tombent que des 777, 737 et de temps en temps un 787.