L'envie relève de la sensation: on a envie d'un morceau de chocolat. La demande vient d'un organe qui a le sens du goût et aime celui du chocolat. L'envie d'aller au cinéma a pour but de satisfaire une exigence de l'œil et de l'oreille, deux organes. Le désir a une envergure extra-physiologique, moins organique, d'une dimension métaphysique et seule la psychanalyse en dit les comment et pourquoi. Il est un carrefour de tous les dangers avec en numéro un le mimétique (le grand monsieur Girard vous expliquera ses dangers), le désir de puissance, de domination, de voyager, de vengeance etc...
L'envie est une bonne fille, facile à satisfaire, qui ne s'offusquera pas de rester sur sa faim et le désir une insatisfaction en attente jamais contente. Comblé, il est ingrat et dit qu'il a perdu une raison de vivre. Frustré, il fait pleurer, déprimer, la guerre, se suicider. Donc l'envie, oui mais le désir, non, même celui de bien faire.
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