La liberté n'est respecté que le jour d'une élection. Le reste du temps, la société, la religion, le gouvernement l'entravent, la combattent, nous en privent à coup de lois, de règlements, de directives, de commandements, de feux-rouges, de passages cloutés, de barrières, de sens uniques. Ils veulent empêcher de se raccourcir la vie en interdisant la cigarette, la drogue, l'alcool sur la voie publique, en obligeant à ralentir à 30 à l'heure dans les agglomérations et 130 sur autoroute. Le suicide est un délit. Il y a des sauveteurs qui vont rechercher des navigateurs qui voulaient faire naufrage et se noyer dans une tempête, d'autres risquent leur vie pour aller déneiger un skieur qui traçait dans un couloir d'avalanche et qui avait ce qu'il voulait. L'affamé permanent, sous le prétexte que sa mauvaise bouffe est mauvaise pour la santé est accablé de recommandations, de régimes, d'interdiction du gras, du sucré, du salé. Il n'a pas le droit de se construire un gros diabète, une grande hypertension, un foie gras et une belle mort.
Si vous voulez mon avis, il faut inverser le système. Confisquer la liberté le jour de l'élection et obliger à voter pour le candidat le plus apte à remplir son mandat; à respecter son programme et ses électeurs et supprimer tout ce qui brime, encadre, interdit en laissant à chacun le soin d'en décider dans la mesure où sa liberté n'altère pas la mienne.
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