Chercher la grosse bête est paradoxalement moins fréquent que chercher la petite. Le contraire serait plus logique car voir l'énormité semble plus facile que de discerner le minuscule mais la déraison humaine le veut ainsi. Si l'homme avait une raison raisonnante, il chercherait la grosse bête qui le rend peureux devant le danger et l'empêche de l'affronter, l'orgueil qui lui fait se croire supérieur aux autres et engendre le mépris, l'avarice qui l'oblige à se priver, à ne pas dépenser, à ne pas accepter pour ne pas rendre. Ces bêtes-là sont immondes car elles dévorent l'être de l'intérieur, le vide des qualités, des vertus qu'il avait en naissant et en font un malfaisant.
Chercher la petite bête est, par contre, facile, n'engage à rien, fait paraître perfectionniste, minutieux, peu fatigant et donne de l'importance à ce qui n'en a pas.
Un conseil: méfiez-vous de ceux qui cherchent et de ceux qui ne cherchent pas la bête.
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