De tous nos ennemis, le temps est le plus féroce. Impitoyable, il nous fait pas seulement décrépir et mourir mais, sadique, il nous entraîne dans un futur qui nous est inconnu, probablement hostile avec des guerres, des catastrophes, des maladies nouvelles qui remplaceront celles que l'on sait guérir. Il nous laissera affronter ces temps nouveaux qui ne ressembleront pas aux modernes auxquels on avait fini par s'habituer, bien obligés. Ceux-là seront différents si on en juge par les signes avant-coureurs. Il y a de quoi frémir et ils ne donnent pas envie de les connaître. En plus d'une température caniculaire en hiver aux pôles Nord et Sud, d'un air irrespirable, d'une eau imbuvable d'une submersion de la terre, la surpopulation retournée à l'état sauvage et anthropophage devra supporter son empilement dans des camps de réfugiés ayant les pieds dans l'eau sale. Les élites qui, depuis des générations, avaient œuvré pour aboutir à cette situation étaient depuis longtemps à l'abri sur Mars. Colonisée et terra transformée, elle est devenue un éden comme on n'en avait jamais vu depuis la disparition du paradis terrestre.
PS: cette description de l'avenir n'engage que son auteur qui aime noircir la situation. Pessimiste, atrabilaire, antipathique, il se complaît dans un aveuglement qui lui fait ignorer toutes les raisons d'envisager l'avenir avec optimisme et enthousiasme. Ils en existe certainement et je vous les communiquerai dès que je les aurai trouvées.
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