La vocation est un appel, un désir, une impulsion, une force intérieure, devient un besoin. Y répond, y succombe celui qui est séduit, qui écoute cette voix intérieure et obéit à son ordre. La tradition lui donne une noblesse qui ajoute de la fierté à la capitulation. Un esprit chagrin peut y voir au contraire l'absence regrettable d'esprit critique, une soumission imbécile à une illusion. Elle supprime la liberté de penser, la vocation prenant le relais, oriente la vie dans son sens.
Résister à la vocation, c'est entrer en résistance contre une force que l'on ne contrôle pas et qui veut imposer sa volonté au détriment de la nôtre. Il y a un devoir morale, de conscience de s'y opposer, de la critiquer, de l'évaluer, d'en savoir davantage sur elle: d'où vient-elle? qui l'a inspirée? que veut-elle? pourquoi lui serait-on fidèle? dans quelle galère nous mettra-t-elle?
On voit que la vocation peut se voir comme un piège redoutable qui fait tomber une âme fragile dans un destin trop grand pour elle qui ne lui apportera que des tourments et le regret de n'avoir pas vu que ce n'était qu'un mirage que son inconscience avait construit pour son usage.
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