L'idée doit faire face dès son émission à son contraire et à son opposé. Cernée, elle doit combattre à front renversé. Elle a du mal à s'imposer et use d'habilité pour arriver à s'exprimer. Sa stratégie lui fait appliquer la théorie apprise à l'École de guerre: stratégie (offensive ou guerre de position), tactique (attrition ou contre-attaque).
La première est à base de théories, de théorèmes, de concepts donc d'idées souvent fixées. La deuxième s'appuie sur les capacités, les possibilités, les moyens qui, souvent du bord, sont, du moins dans l'armée française, limités et incapables de répondre aux desiderata de la stratégie. L'idée a donc du mal à s'imposer car contrecarrée par toutes celles qui lui opposent une contre-idée aussi forte et bien équipée en arguments de choc et de contre-choc.
Le problème de l'idée, vous le voyez maintenant, est qu'elle est prisonnière d'elle-même donc incapable de s'échapper. Condamnée à tourner en rond, elle est victime de sa culpabilité et c'est pourquoi il est quasi impossible de s'enlever une idée de la tête, le voudrait-on!
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