Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


samedi 5 octobre 2024

Le respect, même limité à une déférence polie, a souvent besoin pour se manifester d'une forte dose d'hypocrisie.
___

Le futur ne sait pas plus que nous ce que sera son présent. C'est une surprise qu'il se réserve.
Si la connivence, la compréhension, la bienveillance, la tolérance envers soi-même n'avaient pas une dimension surnaturelle et étaient du même acabit que celles, naturelles, que l'on éprouve pour son meilleur ami, la vie deviendrait rapidement insupportable et pas besoin d'être devin pour savoir ce qui se passerait.

L'APPARENCE

Heureusement qu'il y a l'apparence, elle sauve l'espèce en lui donnant  une image présentable qui, heureusement pour elle, ne reflète pas la réalité intérieure. Elle se cache derrière la beauté, les discours pompeux, les sermons grandiloquents, les bons sentiments affichés. Si on l'enlevait, on trouverait  la colère, la haine, l'envie de faire le mal, de médire, de maudire, de dominer, de gouverner. Le problème de l'apparence est sa fragilité. Un rien la fait voler en éclat. Sa vérité apparaît alors : horrible, insupportable, odieuse. Formelle et trompeuse, elle dissimule mal un fond sauvage, dangereux, mortel.  

UN SAGE

Le paresseux a compris que le travail pouvait être agréablement remplacé par le repos qui est, de plus, moins fatigant.

vendredi 4 octobre 2024

C'est un combat sans merci, sans répit que l'on doit mener pour résister aux ordres de l'égoïsme, de la paresse, de l'orgueil, de l'avarice, du mensonge, de la peur et de ne pas leur obéir au point de se haïr. Les indifférents, les inconscients ne s'embarrassent pas de ce genre de sentiments. Ils foncent contents d'être vicieux, envieux, victorieux. Ils en sont récompensés par le pouvoir, la richesse, le respect et sont considérés comme des dieux. Leur force est d'avoir compris que l'exploitation de la bêtise humaine est le plus sûr filon  pour être les maîtres du monde.

SOCRATIQUE

Ne pas savoir ce que l'on veut est  le fait d'un velléitaire, le signe d'une faiblesse de caractère, la preuve d'une indécision chronique. Bref, c'est un taré et le stigmate d'un individu non fiable. voila l'opinion habituelle. 

En réalité, l'hésitation est une interrogation qui témoigne de qualités dont le péremptoire sûr de lui aux déclarations définitives, aux décisions immédiates, est totalement dépourvu ce qui le rend dangereux. Ne pas savoir ce que l'on veut fait tergiverser, reculer avant de sauter et donc réfléchir aux conséquences de l'action. Mais savoir ce que l'on veut exige une parfaite connaissance de soi-même et appliquer la recommandation de Socrate suppose un degré de conscience difficile à atteindre. Ne pas savoir, c'est reconnaître cette limite et ne pas faire preuve d'un orgueil démesuré en l'occurrence. Honnêteté intellectuelle, modestie, humilité, pleine conscience sont des vertus dignes de respect, d'admiration et d'applaudissements. 

PS: vous ne connaissiez pas votre chance.
Ceux qui font tout sans peine n'ont pas besoin de l'apprentissage, de la lente progression, des améliorations au fil des jours, des semaines, des mois. Ils ignoreront la joie profonde de l'aspirant devenant compagnon le jour où, après des mois de travail, il présentera son chef-d'œuvre, l'émotion de l'athlète qui, après des mois d'entrainement, bat un record, de l'artiste qui, après des années de répétition, enchaîne à la perfection allegro, andante, largo. La valeur de la récompense fait oublier les heures de travail et de souffrance. Il faut plaindre ces malheureux qui réussissent sans effort et ne connaîtront jamais le plaisir de mériter de gagner.  

jeudi 3 octobre 2024

DE TOUT UN PEU

Juste retour des choses, l'antipathie devient rapidement réciproque.
____

La tristesse est à la mélancolie ce qu'est la gaité à la joie.
____

La surprise est plus grande quand elle est inattendue.

RÉFLEXION

La réflexion est une opération de l'esprit à partir d'un sujet donné par une idée. Elle est aussitôt soumise à la critique qui l'examine de tous les côtés pour en saisir les nuances, en établir la valeur, l'interroger sur sa pertinence et évaluer son intérêt. Au terme de cet examen de passage, l'idée est soit approuvée et sera développée jusqu'à son introduction dans le Cac 40 ou abandonnée pour laisser la place à une nouvelle idée qui sera l'objet d'une réflexion approfondie, comme de coutume.

CONSEIL POUR OCCUPER UN TEMPS MORT ET NE PAS LE PERDRE

Pour occuper mon esprit quand je ne pense à rien et plutôt que de le laisser divaguer, je lui demande de développer une idée. Pour changer de sujet, je lui propose parfois de cesser de croire qu'il habite Dancharr, est français, habite la campagne etc. et, à la place, d'être américain, zoulou, écossais, serbo-croate, grand, riche, beau, intelligent avec en plus toutes les qualités que je n'ai pas (je ne suis pas maso). Ainsi équipé, je n'ai plus qu'à l'envoyer dans une success-story, en terre inconnue, au milieu d'un monde étranger et le regarder se dépatouiller. Un peu d'imagination positive lui assure un triomphe mérité  et  sa réussite est la mienne.  Cet exercice est gratifiant car il est sans risque, gratuit, sans fatigue et occupe agréablement un temps qui serait resté ennuyeux à mourir. Je recommande.

SAGA MACABRE

À la conception, on se retrouve prisonnier d'un individu inconnu qui nous retient dans ses bras jusqu'à la fin. Sans lui avoir rien demandé, il nous sort du néant où nous jouissions d'une paix royale, dans un silence total, une inconscience absolue. On ne pouvait être mieux. Au lieu de ce nirvana parfait, de cette ataraxie insurpassable, de cette eudemonía incomparable, nous sommes précipités dans un monde de brutes, obligés à travailler, à souffrir, à pleurer, à vieillir. Il faut subir le temps d'une vie ce cauchemar avant de retrouver le néant d'où deux pauvres gens s'étaient autorisés de nous sortir dans le sang et les cris pour notre malheur.

mercredi 2 octobre 2024

LOGIQUE, QUAND TU NOUS TIENS

Pierre et Paul sont des amis. Pierre raconte à Paul des bobards. Paul les croit. Pierre en conclut que Paul n'a aucun esprit critique, gobe tout, ne sait pas démêler le vrai du faux. Il n'est donc pas fiable, on ne peut faire confiance à ce qu'il dit ni suivre ses conseils. Prudent, Pierre a décidé de couper les ponts et ne plus revoir Paul de peur d'être induit en erreur.
Pour rester impavide, imperturbable, indifférent tout en restant conscient, sensible, réceptif, n'allez pas dans un stade de foot, un meeting de #MeToo, assister à un défilé de mode ou au dernier film d'Assayas, restez chez vous ou venez chez moi.

O

L'eau fait de la glace au-dessous de 0°. Elle se vaporise au-dessus de 100°. Dans l'entre-deux, elle fait des vagues.

LE LANGAGE DU CORPS

Les pieds marchent pour nous conduire où l'on veut, les mains gesticulent pour parler quand on se tait, la tête hoche de droite à gauche pour refuser  et de haut en bas pour acquiescer. 

mardi 1 octobre 2024

LE VOYAGE DE L'IDÉE

Hier, l'idée circulait à la vitesse du pas du colporteur, puis à celle du trot  des chevaux de la diligence, du galop  d'un cavalier,  de la locomotive, de l'avion à réaction. Aujourd'hui, sa vitesse est celle de la lumière. Hier, elle était destinée à un autre penseur capable de la comprendre, d'en discuter, de l'analyser, de l'adopter ou de la combattre. Aujourd'hui, elle est reçue par le monde entier, noyée dans des millions d'autres. Elle n'a pas mûri comme l'ancienne et personne ne la remarque, s'en saisit et en fait une réflexion qui enrichira sa bibliothèque d'idées.
Les secrets du monde ne sont planqués ni sur terre, ni dans les mers ou les airs mais, à l'abri, dans un endroit caché à l'intérieur de lui-même.

DÉCEPTION, LA MAUVAISE OCCASION

Être déçu donne l'occasion de regretter de s'être trompé.

UNE VÉRITÉ CACHÉE AMÉRICAINE

Le post du 29 qui débattait des vérités cachées vous demandait de compléter la liste. Un lecteur américain saisit l'occasion pour en sortir une de l'incognito. Écoutons-le:

"Nos maisons ne savent pas résister aux tornades, aux cyclones et les champs de ruines qui remplacent souvent les villes et les villages après l'un de leur passages attristent et interrogent: pourquoi ce carnage? Deux raisons: la force destructive du vent et la fragilité constitutionnelle des maisons. Celle-ci n'est jamais dénoncée. Pourquoi? Leur ossature est en bois. Tout est agrafé ou pointé. Rapidité d'exécution, légèreté et facilité de mise en œuvre des matériaux, préférence donnée à l'apparence, la maison est, finalement, une denrée périssable. Elle n'est pas un bien à transmettre et n'occupe qu'un moment de la vie parmi beaucoup d'autres. Elle a une valeur marchande et pas sentimentale. On en change comme de voiture, de métier, d'endroit et du reste. Le bois a aussi beaucoup davantage: il est abondant, facile à transporter, à travailler, s'habille facilement et se cache sous des panneaux extérieurs et intérieurs qui font illusion. Les briques, les parpaings, les moellons qui sont employés en Europe sont fabriqués difficilement, lourds, difficiles à transporter et à manipuler, longs à empiler. La toiture doit pouvoir supporter des tuiles, des ardoises, donc la charpente doit être solide. Ici, les shingles sont légers, agrafés, collés. L'étanchéité est bonne tant que le toit ne s'est pas envolé. Les lobbies du bois, des panneaux et du reste verrouillent la construction des maisons et 80% des américains n'ont pas le choix car la concurrence des maisons de maçon comme chez vous n'existe pas. Capito?"!!!