Pour avoir beaucoup de succès dans la chanson, le cinéma, la littérature, la politique, la religion, il faut plaire au public qui écoute, regarde, lit, va voter, veut croire au point d'applaudir, d'aimer, d'acheter , de s'encarter, de communier. Il faut qu'entre les deux, il y ait une concordance d'idées, une similitude de pensées, que le désir de l'un corresponde à l'envie de l'autre.
De la sorte, et pour cette raison, un analphabète n'appréciera pas Victor Hugo au point de n'avoir pas appris à lire, un abstinent n'émettra aucun jugement sur la cuvée 2014 de Château Haut-Brion, qu'un nul en maths ne sera pas plus heureux qu'à l'ordinaire quand l'hypothèse de Riemann aura été levée.
C'est pourquoi il ne faut pas attendre d'une population composée d'une majorité d'illettrés(es), de lecteurs de Paris-turf, d'auditeurs de France-Inter, de fans d'Hanouna, de clients de McDo, d'électeurs de droite à gauche, de fanatiques de la croix, du croissant ou du veau d'or et qui ne savent pas la différence entre le beau, le bon, le bien et le laid, le mauvais et le mal qu'elle soit capable de faire le bon choix, celui qui enrichit l'esprit, élève l'âme, fortifie le cœur, oblige à réfléchir, à se poser des questions, à trouver des solutions aux problèmes que posent les réponses. Cette foule aime ce qui lui ressemble, c'est-à-dire ce qui est vilain, sale, bête et méchant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire