Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


mardi 11 février 2025

UNE EXPLICATION DE LA DÉNATALITÉ PAR LE CYNIQUE

Pour distraire le lecteur accablé par les guerres, les tueries, les déficits, les scandales, les journalistes aiment l'entretenir des cataclysmes à venir et, actuellement, la tarte à la crème prisée est la dénatalité qui menace de faire disparaître des pays entiers à une échéance plus ou moins lointaine. Sponsorisés par les agences matrimoniales, subventionnés par les syndicats de sages-femmes, les maternités, les allocations familiales et toutes les industries et le commerce de l'enfance , ils dénoncent les politiques des gouvernements, l'irresponsabilité des parents et les conséquences de ce renoncement. Les raisons invoquées sont toujours les mêmes: économiques, écologiques, psychologiques et physiologique avec une chute de la fertilité. On peut aborder le problème sous un angle différent et considérer le refus d'enfant d'une manière plus réalise et moins théorique. Il suffit de revenir à la source des responsabilités. Parce qu'ils n'obéissent plus aux diktats d'une religion pro-générative, ni aux politiques qui réclament des soldats pour faire la guerre mais à eux-mêmes, ils suivent les conseils qui découlent de leurs vices et de leurs vertus. Les deux sont d'accord sur ce point.

L'égoïsme rappelle que l'enfant est un boulet qui obligera à faire des choses dont on se passerait facilement et supprime la liberté. 

L'avarice même latente rappelle qu'un enfant coûte cher à entretenir, parfois longtemps.

La paresse devient vite impossible à satisfaire tant le travail de maintenance d'un bébé, d'un adolescent est un travail permanent et important. Il vous sera reproché de le déléguer. 

La charité et la pitié interdisent à celui qui les pratique de créer un individu qui sera malheureux dès qu'il aura conscience d'exister et encore plus quand il aura compris que son destin est scellé et qu'il doit mourir  après une vie passée à souffrir. 

La raison, la conscience, la sagesse que l'on acquiert avec du temps apprennent que l'investissement est rarement bon, qu'il rapporte peu et coûte beaucoup. On n'a pas l'excuse de l'ignorance car l'expérience des autres et la sienne montre l'enfant n'est pas reconnaissant. Il reprochera aux meilleurs des parents d'avoir été mauvais. L'ingratitude est garantie. Le métier est impossible.

Procréer est enfin reconnu pour ce qu'il est: une activité dangereuse  pour les deux parties qui n'en retireront que de ennuis. Pour l'exercer, il faut être inconscient, obéir à de habitudes périmées, satisfaire des besoins passagers et ne pas aimer les enfants en les considérant comme une assurance pour les vieux jours (bâton de vieillesse), dispensateurs de services gratuits, héritiers de la couronne, du nom, des tares, des terres. S'il est né au 21 siècle, il aura aussi le privilège douteux  de subir peut-être la fin du monde et d'être sublimé par une bombe atomique ou mourir à petit feu dans un four à l'air libre, en cuisson lente à 55 degrés Celsius en hiver.

Dans quelques générations, la terre ne sera plus peuplée que par des inconscients, des irresponsables, des ignorants, des fanatiques qui croient à la résurrection, la réincarnation, la métempsychose, la magie, les miracles, les mensonges, les illuminés, les délirants. 

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