La paresse a longtemps été décriée, vilipendée, combattue, stigmatisée. Ce temps-là est révolu et elle est devenue un art de vivre préconisé par les esprits éclairés. Je ne réciterais la liste de toutes les raisons qui amènent à cette réhabilitation, vous les connaissez. Un oubli frappe ma conscience médicale et je voudrai le dissiper. La paresse est une tempérance qui contribue au maintien d'une bonne santé en évitant l'usure exagérée et prématurée des organes locomoteurs. Elle protège de l'activité débordante à laquelle se livrent certains inconscients que l'on trouve dans le monde du sport et du travail et qui dépassent leurs limites physiologiques. Ils se dégradent rapidement. Pour s'en convaincre, comparez l'état d'un mineur de 45 ans qui travaille 10 heures par jour, sans arrêter, est brisé par la fatigue le soir, au point de dormir tout habillé et le professeur agrégé des universités qui, avec 2 heures de cours par semaine, frétille à 90 ans ans comme un jeune gardon. Donc la paresse a une vertu thérapeutique, des effets secondaires positifs. Je la déconseille cependant aux bourreaux du travail , une dépression réactionnelle advient dans 78% des cas.
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