Le moral des gaulois atteint l'extase. Jamais au cours de leurs deux mille ans de bonheur, il n'étaient parvenus à ce degré de conscience et de confiance dans leur destinée qu'ils savent liée au destin de la France. Il vivent en ces jours de liesse populaire dans les villes et leurs banlieues, de joie contrôlée dans les quartiers aristocratiques et leurs annexes bourgeoises en harmonie totale avec le parlement qu'ils ont choisi à l'unanimité et qui, en fusion parfaite a mis à la tête du gouvernement républicain des hommes et des femmes qui appliqueront avec enthousiasme et fidélité un programme consensuel, habile compromis de l'idéologie d'extrème droite avec l'idéalisme d'extrème gauche.
Ce moment grandiose de réconciliation nationale autour du drapeau et de nos valeurs éternelles rappelle aux anciens qui se souviennent encore des leçons apprises dans les livres d'histoire : baptême de Clovis, couronnement de Charles VII par Jeanne d'Arc à Strasbourg ou à Bordeaux (je ne m'en souviens pas trop), sacre de Napoléon à l'Élysée, abdication de René Coty en faveur du Général, victoires de l'équipe de rugby dans le tournoi des 5 ou 6 nations etc.. Il aura fallu attendre plus de 50 ans pour que la Vème n'atteigne sa plénitude avec la décision héroïque du plus jeune président que la France ait connu depuis l'accession au trône du royaume de Jean I er (fils de Louis X) le jour de sa naissance (1316).
Obligé par une logique stoïcienne inspirée de Marc-Aurèle de libérer son premier ministre entravé dans son action réformatrice par un parlement azimuté, il le dissout dans un geste olympien, libérant ainsi les forces vives de la nation. Elles portent sa popularité au zénith. Transformée en jours de fête nationale la première semaine de juillet de 2024 est déjà inscrite avec le 14 du même mois au patrimoine de la nation. Le Rubicon franchi, le chemin dégagé, la voie est libre et une majorité absolue regroupant la totalité des députés va pouvoir rebatir la république, purger les écuries d'une avant-garde nazo-trotskiste dévoyée, apurer les comptes de l'État, apprendre aux analphabètes à lire et à écrire, accueillir dignement les amis, vaincre les ennemis, conquérir son indépendance, cultiver le beau, le beau, le bien, réapprendre aux français le travail des mains et non plus du chapeau.
Ayant abandonné leurs vieilles lunes, remisé au placard leurs anciennes pratiques, mis en retraite d'office les incapables majeurs, en prison les faquins et les coquins, les français vont remonter le peloton des nations en tête, se battre pour un podium en courant derrière leur président bondissant.
Ainsi soit-il, amen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire