Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


mercredi 22 octobre 2025

 L'avare préfère être bon que charitable, ça lui coûte moins cher.

BONBON

 Pour bien vivre , il faut bien faire et avoir une bonne santé, être de bonne humeur, avoir bon espoir, un bon cœur, un bon appétit, bon pied bon œil, de bons revenus et pour le confort de la maison , une bonne à tout faire.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         

 Chaque moment que la vie nous accorde est ponctué d'instants fatidiques auxquels on ne peut échapper. Notre physiologie nous contraint à dormir, manger,  boire,  respirer, urine,  déféquer. Ce sont des ordres cardinaux . D'autres, des ordinaux ne sont pas contraignants, nous laissent libres d'obtempérer ou pas: travailler, faire la sieste, jouer au tennis, à la belote, aller voter, au cinéma, se marier, divorcer etc...

 La mort doit sa mauvaise réputation à ce que personne n'en soit revenue d'une façon parfaitement authentifiée par un médecin légiste qualifié. Son caractère irréversible jusqu'à aujourd'hui et demain probablement inquiètent non seulement ceux qui prennent un aller-retour quand ils partent en territoire inconnu mais aussi les sédentaires qui ne rêvent pas d'un ailleurs hypothétique. Elle n'est pas éternelle (la mauvaise réputation) car des études en cours, très proches de l'arrivée, ont progressé sur la voie de la ressuscitation et confirment des espérances qui ne datent pas d'hier. Tout laisse à penser que bientôt la vie réintègrera un corps mort et lui redonnera des forces perdues le temps des funérailles. 

mardi 21 octobre 2025

TOUT ET RIEN

Tout et rien ont une simplicité qui a une qualité biblique. Ces deux mots quotidiens enferment les quantités absolues, celles qui vont au -delà du plus et du moins et qu'approchent de loin les deux infinis. Si rien définit le néant, tout ne tolère aucun additif puisqu'il les englobe par définition et nature. Il enferme non seulement l'espace-temps, la matière, le vide, le plein et, disons l'indisable, rien. Mais celui-ci a sa revanche et, réciproquement, il annule tout. Sa supériorité est  d'avoir un lieu dédié, les trous noirs, où il loge ses conquêtes après les avoir avalées et digérées.
Je m'y connais assez en soucoupes volantes pour vous décrire leur vol sidérant. Le décollage n'est pas vertical mais horizontal. Elle est catapultée à partir d'un poing fermé sur elle et projetée vigoureusement par un mouvement plein d'une énergie colérique. Sa trajectoire proche dans sa première partie de celle d'une comète s'infléchit rapidement, freinée par la pesanteur et la résistance de l'air. Elle finit misérablement contre un mur en mille éclats ou balafre sauvagement la joue de l'adversaire qui méritait bien de recevoir cette soucoupe porteuse d'un message de guerre à outrance.
Pour ne pas perdre du temps qui est précieux, je le cache dans une montre étanche que je plonge au fond de l'eau, dans le silence et le noir. Elle  collectionne et additionne les instants au fur et à mesure qu'ils s'enchaînent pour former ce continuum qui plaît tant à l'espace.

lundi 20 octobre 2025

ENTENDU AU TRIBUNAL

Madame la présidente, mesdames et messieurs du jury,

Je ne referai pas une pâle copie de la splendide plaidoirie de mon amie et consœur qui  a démontré  d'une façon définitive les raisons à décharge qui innocentent notre client. Je n'épiloguerai pas sur les efforts héroïques de la partie civile qui a essayé de vous impressionner avec imagination et culot, en liant les éléments d'une enquête désordonnée pour en faire un scénario cohérent à la conclusion imparable. Je vais, moi, vous parler d'une chose importante dont ils n'ont pas parlé et qui vous interpellera, j'en suis sûr.

Vous avez entendu, ici, le prévenu les fois où il a ouvert la bouche, on vous a rappelé les déclarations  qu'il a faites en liberté, en prison et noté sa façon de s'exprimer, la qualité de son vocabulaire, de sa grammaire et si vous aviez lu sa littérature celle de sa ponctuation et ses fautes d'orthographe.  Vous avez remarqué son allure, sa prestance. On vous a longuement décrit son enfance chaotique, son abandon  par des parents  qui ne connaissaient pas l'amour maternel et paternel, son parcours erratique en familles d'accueil. Il n'est pas devenu pour autant un braqueur de branque, un bandit de grand chemin, un ennemi numéro Un. Sa vie d'adulte a pris un cours banal avec un métier normal dans le bâtiment, des copains avec qui il picolait le samedi soir, des amies, des compagnes. Il alla même jusqu'à se marier et devint un chef de famille. Pour lui trouver des torts et le dire capable de tout, on allègue qu'il n'était pas un bon père, un époux parfait et qu'il  changeait souvent de patron quand il n'était pas au chômage. Cela pour vous faire croire que celui qui donnait une fessée à son mioche était  sûrement un tueur en puissance. Ils ont réussi, peut-être, à vous le rendre antipathique, en lui peignant un faciès de coupable idéal.

Je poursuis en faisant un  retour sur une histoire de disparition qualifiée de criminelle et où un présumé coupable s'est retrouvé  accusé du meurtre de son épouse malgré l'absence du corps de la supposée victime. Parce que le cas est encore dans toutes les mémoires, qu'il reproduit, aux détails près, les éléments troublants de l'enquête avec un couple sur le chemin du divorce, un amant un instant soupçonné, des enfants, une machine à laver, des propos imprudents du mari se vantant, devant témoins, de pouvoir commettre le crime parfait. On avait dans les deux cas un faisceau d'indices graves, précis, concordants mais d'un côté les preuves ont été jugées accablantes et de l'autre, des coïncidences, des imprudences, rien de  tangible. Dans les deux procès, il y a les protestations incessantes, inchangées, obstinées d'innocence. Pour mémoire, je vous rappelle que celui-là fut finalement déclaré non coupable. Les doutes étaient trop nombreux pour étayer une intime conviction.

Je demande au jury d'être équitable d'appliquer cette jurisprudence. S'il ne le fait pas alors que les faits sont identiques, ce serait pour des raisons inconscientes, indignes et il  sera accusé de faire un jugement de classe, je me retiens pour ne pas dire par idéologie petit bourgeoise. La grande et unique différence est que l'autre jury ne jugeait pas le même homme: il avait devant lui  un professeur de droit  respecté, au langage châtié, couvert de diplômes, bien installé dans la société, traité avec respect. Son enfance n'avait pas été malheureuse, il avait eu de bonnes fréquentations, se tenait bien à table, ne disait pas de gros mots, était content de lui, ses parents et ses enfants en étaient fiers,  ne l'abandonnaient pas dans l'épreuve. Comment un tel parangon aurait-il pu commettre un crime? Mon client n'a pas ce passé édifiant, il est vulgaire, parle mal, trop, fait dans la provocation, est mythomane, n'a que ses avocats pour le soutenir, il avoue lui-même être un pauvre type. Cela n'en fait pas plus un assassin que l'autre,  fils, gendre, mari,  père, citoyen modèle  et finalement libéré au bénéfice du doute. 

Merci de m'avoir écouté et j'espère entendu. Je répondrai maintenant à vos questions....

ASTUCIEUX

Ne rien faire est la façon élégante qu'a le paresseux de fêter son anniversaire à chaque instant de la journée.
Ne rien changer quand tout change, c'est comme essayer de rester immobile au milieu d'un courant furieux, de ne pas se mouiller sous la pluie, se brûler dans les flammes, ne pas voir l'éclat du soleil, impossible. Mais impossible n'est pas français, ni anglais, ni allemand, ni italien, ni espagnol disent nos peuples imbéciles qui élisent des paralysés du chapeau.

dimanche 19 octobre 2025

UN CONSEIL PERSONNALISÉ DU CYNIQUE

Jeune homme, pour éviter les scènes de ménage, les déboires conjugaux et les ennuis judiciaires à la suite de la disparition de votre coriace moitié, restez célibataire.

LES DEUX FAÇONS DE RÉGLER LES COMPTES

On peut régler ses comptes à la loyale (poings nus),  à la déloyale (en embuscade).

ou

d'une façon pacifique en empruntant la voie qui pratique l'abstraction objective atténuée par une indifférence relative. La méthode est infaillible si on la couple avec une respiration zodiacale à deux temps classique et économique car elle ne rend des comptes à personne.  Plus simplement, il s'agit d'une application holistique de la méditation cognitive ésotérique. 

???????

Comment se fait-il que le Dieux des chrétiens soit celui de religions qui se disent ses représentants sur terre et qu'ils se sont entretués pendant des siècles  tout en prêchant des évangiles qui disent qu'il faut s'aimer les uns les autres? Le mystère est total.
Seule la justice est assez aveugle pour croire à la fiabilité de l'intime conviction.

DES RÉPUTATIONS USURPÉES

Le dix-huitième est dit le siècle des lumières parce que quelques esprits philosophiques brillants ont éclairé les consciences. Rappelons cependant qu'à cette époque, on s'éclairait à la chandelle et qu'ils ne connaissaient pas les lampes à pétrole, les ampoules incandescentes, les tubes néon, les halogènes, les led. 

Le vingt et unième siècle s'appellera le siècle des ténèbres car s'il brille de mille feux le jour et la nuit, l'absence de philosophes distingués assombrit l'inconscient collectif. 

samedi 18 octobre 2025

Les signes cardinaux divisent le quadrant de la boussole de façon orthogonale avec une fidélité au magnétisme terrestre qui ne doit rien à une fixation romantique et tout à un ordre physique très pragmatique.
Nous avons des besoins organiques pressants au nombre de 5: manger, boire, dormir etc.. Nous n'avons pas le choix de les ignorer, il y va du confort de notre survie. Nos devoirs spirituels n'ont pas les mêmes urgences et s'accommodent de délais qui ne nous mettent pas en danger. La sagesse, la raison, le courage, l'intelligence, la volonté tolèrent un brin de folie, des reniements, de la bêtise, de la félonie. Ces différances montrent que nos entrailles sont plus exigeantes que le cerveau qui tolère la désobéissance. Cela relativise son importance.
Quand au manque de lucidité, de courage, de sagesse, de raison des partis, on ajoute l'excès d'orgueil, de paresse, de cynisme du gouvernement et les défauts d'un peuple vieux,  dépressif,  passéiste, on a la France!!!
Combien de temps une démocratie peut-elle durer en empruntant  les moyens d'une dictature? C'est comme si une royauté absolue était conciliable avec une constitution à la 1789 et une théocratie avec un gouvernement d'athées.

vendredi 17 octobre 2025

CROIRE OU NE PAS CROIRE

Il croit de façon absolue, c'est un fanatique, 

- il croit de façon relative, c'est un philosophe,

- il croit de façon modéré, c'est un tiède, 

- il croit de façon critique, c'est un hérétique,

- il ne croit pas, c'est un athée.