Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


vendredi 21 novembre 2025

ÇA, C'EST BEN VRAI

 La tête des  gens ressemblent à celle de leurs voisins deux fois dans la vie: la première, le jour de la naissance, la deuxième, quand réduit à l'état de squelette , il ne reste que le crane.

DANS LA SÉRIE IL Y A

 Il y a deux types de personnes: celles qui disent oui, celles qui disent non. Commençons par   la positive. Elle est optimiste, active, entreprenante, déterminée, volontaire, a de la suite dans les idées, est courageuse, voit la vie en rose, à la vue perçante et  voit les possibilités, sait saisir les opportunités. Elle vous encouragera à foncer, à innover, à vous mettre en danger, à ne pas désespérer après un échec, à recommencer. Elle mérite d'être écouter car, même si vous échouez, vous aurez essayer.

La deuxième est son contraire, la norme: pessimiste , défaitiste, inquiète, prévoit le pire. Si vous lui soumettez un projet, elle commencera par vous en montrer les dangers, les difficultés, les impossibilités. En creux, elle révèle deux choses: 

1: elle vous trouve présomptueux, infatué, irréaliste, incapable de réussir du fait de votre médiocrité.

2: ou charitable, elle se met à votre place et comme elle a peur de tout, elle se croit en position de vous protéger de vous-même.

La plus grande difficulté pour réaliser un projet n'est pas sa complexité, son originalité, son énormité mais les objections, l'obstructions de ceux qui disent NON par principe, au nom de vos intérêts supérieurs et par fidélité à leur complexe de négation perpétuelle.

 Plaignons les gens jeunes, riches, beaux, intelligents, en bonne santé, ils sont malheureux et ne le savent pas.

LE CONSEIL

 N'utilisez pas la flagornerie qu'en vous voulez circonvenir une personne pour obtenir d'elle une faveur, un prébende, un passe-droit, sa position dominante signifie qu'elle connaît toutes les astuces pour s'élever et acquérir le pouvoir que vous sollicitez. Elle décèlera la flatterie et ne verra en vous qu'un petit monsieur intéressé jouant au courtisan. Cherchez plutôt son point faible. C'est ma botte secrète gagnante. Exemples:

-à un magnat de la finance qui perd au poker, apprenez lui à manipuler les cartes.

- à un tycoon de la presse qui rêve d'épouser une bergère, présentez lui une demoiselle Berger.

-à l'homme le plus riche du jour, proposez lui de se mettre à sa place le temps que durera sa prochaine colique (hépatique, goutte, néphrétique).

jeudi 20 novembre 2025

Méfions nous des gens qui se disent confiants dans l'avenir. Comment osent-ils prétendre le connaître alors que personne n'y est allé, que l'on ne dispose d'aucune information à son sujet et nul ne sait s'il sera bon ou mauvais. Ce n'est qu'une intuition, une prévision à base de suppositions dictées par l'imagination. Ce monsieur ou cette dame se veut rassurant. Son discours a un effet inverse. Il montre un esprit qui veut tromper en faisant miroiter un futur glorieux pour les investissements qu'il fera aujourd'hui avec l'argent qu'on lui aura donné. Ce peut être un politicien qui promet que demain sera meilleur qu'aujourd'hui si on vote pour lui. Les religieux emploient cette technique pour attirer les fidèles : ils certifient une éternité paradisiaque à la place de l'enfer terrestre pour peu qu'on obéisse à leurs commandements.

Mais ce ne sont pas les seuls dont on doit se méfier, tout aussi dangereux sont ceux qui n'ont pas confiance dans l'avenir. Il leur est aussi inconnu qu'aux confiants puisque, comme eux, ils n'en savent rien. Mais ils ne peuvent s'empêcher de projeter dans l'avenir leur inquiétude permanente, leur pessimisme  obsessionnel, leur angoisse du lendemain. Vivant dans la déréliction, le futur ne pourra être qu'une resucée du présent et du passé, calamiteux.

Alors, vous demandez-vous, à qui on peut faire confiance pour prévoir le futur? Cette interrogation cruciale n'a, à ma connaissance, qu'une seule réponse: à personne.
La supériorité du sommeil sur l'état de veille, c'est qu'il suffit, lorsque le rêve vire au cauchemar, de se réveiller pour en sortir.

BIPOLAIRE

On ne parle que du maniaco-dépressif qui alterne la mélancolie aigüe avec une asthénie aboulique chronique et jamais de tous les autres bipolaires dont la vie est toute autant compliquée et pénible. Ayons une pensée émue, mes chères sœurs et mes chers frères pour :

- le curé libre-penseur.

- le socialiste attiré par Martine Le Pen.

- le montagnard saisi par l'appel de la mer.

- le juge assassin.

- une moniale aux instincts catins.

- un académicien analphabète.

- un œnophile qui ne supporte que l'eau plate.

mercredi 19 novembre 2025

LA QUESTION

Pourquoi est-ce si difficile de supporter les autres avec leurs défauts, petitesses,  mesquinerie, de ne pas les envoyer au diable, aux gémonies alors qu'ils nous ressemblent puisque nos souffrons des mêmes faiblesses, de toutes leurs insuffisances, que nous sommes aussi bancals, égoïstes, hypocrites, aussi idiots qu'eux et... pourtant, nous nous supportons très bien?

PRUDENT ET GASTRONOME

Je préfère les pâtes à choux et à crêpes plutôt que les pattes de poulet cuits dans de la graisse de pattes de canard car on ne sait pas dans quoi ils ont mis les pieds.

 Pour supporter l'insupportable, guérir l'incurable, discerner l'indicible et, en général, faire l'impossible, on n'a pas le choix, un seul s'impose: le bon

UN PASSE-TEMPS COMME PAS D'AUTRES

 Pour passer le temps en me distrayant, j'aime associer un sujet, un verbe et des compléments en cherchant des associations de mots que l'on peut corréler dans une phrase qui exprime une idée intéressante piquante, savoureuse. Ainsi, avec aimer-amour et haïr-haine, des antagonistes qui s'accordent bien, mettez  l'un  en intro et l'autre en conclusion. Chacun le fait selon son état: 

- l'enfant dira:- "j'aime les bonbons et je hais les épinards".

- le parent indigne: "L'amour, jeune homme,  est un sentiment qui n'est pas de votre âge. Vous risquez de faire un bébé, vous le regretterez et finiriez votre romance dans la haine". 

- l'adulte: "L'amour n'a pas d'âge mais rajeunit le cœur et empêche de cultiver la haine".

- l'ami de passage: "L'amour donne des sensations agréables qui sont bonnes à prendre et il faut en profiter avant que la mayonnaise ne tourne au vinaigre et dégénère dans la haine'.

UN PEU DE PHILOSOPHIE PHYSIOLOGIQUE

Nos organes n'ont pas seulement une fonction physiologique et l'œil ne transmet pas qu'une image, l'oreille qu'un son. L'estomac ne sert pas qu'à digérer, le pancréas à réguler, le rein à épurer, le poumon à respirer, le cerveau à penser. Ils doivent nous maintenir en vie sous peine de mort. Ils le font car ils sont doués de pouvoirs surnaturels (pas comme ceux que l'on attribue à ceux qui lisent le marc de café, prédisent l'avenir, croient aux miracles), mais parce qu'ils n'ont besoin que d'un coup de l'œil pour savoir s'il fait beau ou mauvais, si le plat est bon, d'un instant pour distinguer un miaulement d'un aboiement, si la lecture ou la conversation mérite d'être poursuivie. Tout cela nous occupe beaucoup et il reste peu de temps pour ne rien faire. Le cœur, par exemple, n'a pas le droit de s'arrêter pour se reposer.

mardi 18 novembre 2025

SUITE ET CONCLUSION

Prétentieux comme le fier à bras que je ne saurais être, j'ai omis - comme me l'a fait remarquer un vieux lecteur - de soumettre  ma copie consacrée à la conversation à mon relecteur habituel et il m'apostropha de façon cavalière, limite grossière, avec un :

"Mon jeune ami, croyez mon expérience presque centenaire, votre discours sur la conversation vue sous le prisme de l'analyse transactionnelle revisitée est incomplet, vous avez oublié le cas le plus  fréquent, celui de l'ami de passage. Il a tout-en-un avec :

- de l'enfant, il est son contraire et a du vocabulaire (il aime les dictionnaires). Il connaît l'histoire et la géographie, le corbeau et le renard, a entendu parler de Kant, de Spinoza, d'Épicure, sait résoudre une équation de deuxième degré. Il ne manque pas de sujets de conversation. 

- du parent, il tient des certitudes, a des prétentions, dit savoir ce qui bien, beau et mauvais. Il en diffère cependant fortement car il n'est pas péremptoire, change facilement d'avis, suit les conseils des critiques quand il choisit un livre, un film, un candidat à la députation. Ce n'est pas un fanatique de ses idées.

- de l'adulte, il a ce qui le rend précieux: de la logique, du bon sens, de la sagesse qui lui donnent de la pertinence et rendent intéressante sa conversation. Mais la perfection n'existe pas et il est parfois à côté de la plaque avec un petit rien de trop qui l'empêche d'être prudent en paroles ou en actes au bon moment. Il se croit, en gros, meilleur qu'il n'est.

Je ne connais personne qui, se posant en adulte échappe, à la fatalité de l'imperfection qui fait de l'homme et de la femme des créatures si ordinaires. Il y a toujours une faille dans le raisonnement, une incongruité dans la posture, une erreur de jugement. La perfection est un absolu inaccessible, nous n'avons droit qu'à sa version relative et si vous ne m'avez pas compris, c'est que vous n'avez pas encore l'âge de raison...."

LES TEMPS VIVANT ET MORT

Si le temps était aussi rare que le disent les gens pressés d'arriver pour  repartir plus vite et qu'ils remplissent de causettes imbéciles, d'occupations futiles, de travaux inutiles, ils le passeraient de façon ludique, en imaginant une vie extraordinaire dans un monde merveilleux où ils réaliseraient leurs rêves les plus fous. Mais ce n'est pas le cas car le leur est moribond, d'une qualité négligeable, dans un univers à leur image. Ils s'y  s'activent en vain, à rien, font des choses ordinaires, faute d'imagination, d'envies, de besoins, d'avenir.
La qualité du plaisir dépend de sa source, de son vecteur, de sa cible. Ainsi celui de la table débute dans l'assiette, explose dans la bouche, au contact des papilles sous l'impulsion d'un centre qui en donne le ton, l'intensité, la durée. Il est situé dans le lobe frontal, protégé par l'os du même nom.

lundi 17 novembre 2025

Il y a des gens qui vous coupent la parole avant que vous ayez ouvert la bouche.

LES DESTINS DE LA CONVERSATION

L'envie d'avoir l'occasion d'engager la conversation pour parler d'un sujet ayant pour objet une idée originale, une pensée intéressante, une réflexion perturbante n'est pas facile à satisfaire car il faut disposer d'un interlocuteur apte à devenir un partenaire conscient de sa fonction et disposé à l'assumer. Il s'inscrit inévitablement dans une case des trois cases de l'analyse transactionnelle: enfant-parent-adulte. L'existence du dialogue en dépend.

L'enfant  ne convient pas car il manque de vocabulaire, ne comprend pas ce qu'il ignore et ne sait pas de quoi vous parlez. Beaucoup de vieux sont restés à cet état larvaire.

Le parent rend la discussion impossible car il pontifie, vous écrase de sa science, essaie de démontrer la vacuité de votre hypothèse à coup de certitudes équivoques, d'affirmations péremptoires, d'évidences contradictoires. Son outrecuidance est insupportable sauf si vous avez du temps à  perdre. Avec ce parent indigne, la conversation ne dure que le temps d'un instant.

L'adulte est la perle, l'oiseau rare, le phénix des hôtes du salon. Attentif, constructif, écoutant avec sympathie (l'empathie serait moins objective car imprégnée d'inconditionnalité), il jauge avant de juger, estime les plus et les moins, le pour et le contre, pose des points d'interrogation, pousse des exclamations, fait des suggestions, des propositions, rebondit. Il n'en profite pas pour tirer la couverture à lui et se mettre à raconter sa vie. La conversation ne vire pas à un combat d'égo, à un concours pour Polytechnique, à un examen éliminatoire. Elle est un repas raffiné que l'on a cuisiné avec plaisir pour faire plaisir à un invité avisé.

DEUX QUESTIONS INCONGRUES

À quel âge nous rendons-nous compte que l'on a une sale gueule? Est-ce le même où l'on constate que l'on a une mentalité triste?

Le premier arrive quand on voit dans la glace que la peau du visage se fissure avec des rides, des ridules, partout, qu'elle s'affaisse sous le menton, pendouille au cou, qu'il y a des poches sous les yeux, devient terne avec des taches, des veinosités. Les pores se sont dilatés, le nez s'est allongé, les oreilles sont plus grandes, les sourcils ont blanchi, se sont raréfiés. Il sonne à la porte, tôt, le matin, pour certains qui ont trop goûté  au tabac, à l'alcool, aux nuits blanches, à la défonce. Tard, le soir, pour d'autres qui ont une bonne hérédité, une bonne santé, le bon poids, qui sont bien éclairés et se sont mis un bon fond de teint.

Le deuxième âge n'attend pas le troisième. Il survient beaucoup moins tard: dès que l'on a cessé de croire que l'habit fait le moine, que toute parole est d'évangile, qu'elle engage celui qui la dit, que les contrats sont faits pour durer. À ce moment-là, les illusions se sont envolées, les plus dures en dernier. La joie de vivre de la jeunesse a fait ses bagages. Il en reste un souvenir mélancolique. Il aide à supporter la fadeur qui devient grise et de plus en plus noire. Ce moment de bascule où on retombe sur les pied et que l'on voie la réalité est lui aussi variable: certains ne l'éprouvent jamais et  vivent dans une allégresse éternelle, d'autres, moins chanceux, très tôt et apprennent à être tristes dès le jardin d'enfants. La moyenne se rend compte que le cadeau était empoissonné dès qu'elle entre au service de la société. C'est alors qu'apparaissent les premiers plis d'amertume, au coin de la bouche. 

dimanche 16 novembre 2025

Avec la tête dans les nuages, la main verte et son pied marin, il était écartelé entre le ciel, la terre et la mer.

Pour l'insomniaque, le sommeil est un rêve.