La mort engage l'avenir dans une impasse.

UNE BONNE IDÉE

Si vous voulez avoir une idée de la vie spirituelle, connaître les pensées qui agitent, entrent dans le psychisme des magnats de la finance, des requins de l'industrie,  des tycoons de la presse, achetez quelques actions d'une société au plus mal dont on espère le retournement: par exemple une dizaine d'actions Casino. Votre seul travail sera d'en suivre l'évolution du cours à la bourse. Pour que le test soit efficace, vous devrez cependant faire l'effort d'imaginer que votre sort, votre vie, votre avenir dépendent entièrement de ce paquet de titres.

Si vous vous prenez au jeu votre souci va devenir une obsession et vous attendrez avec impatience et anxiété l'ouverture de la Bourse. 

Imaginez maintenant qu'il ne s'agit pas de 100 euros mais de 100 millions, d'un milliard, de 10 milliards, que votre fortune est soumises aux caprices de la conjoncture, aux foucades d'un activiste, à la menace d'un krach. Les  ultra riches vivent sous cette menace. Comment alors rembourser les dettes: la vente du château, de l'écurie de course, de l'hôtel particulier sur les Champs Elysées, du yacht de 100 mètres amarré à Monaco, des bijoux de la princesse ne suffira pas. La ruine, la honte, le déshonneur, le suicide, voilà ce à quoi ils sont confrontés en permanence. Si cela ne suffisait pas, n'oubliez pas que ces messieurs-dames savent qu'ils vivent entourés de parasites, aimés d'hétaïres, sont espionnés, jalousés, critiqués dès que leur dos est tourné.

Plutôt que de rêver d'appartenir à cette société, d'avoir votre garçonnière au Ritz, de tutoyer le roi d'Angleterre, plaignez-les, pleurez sur leur triste sort si vous êtes bon, sinon laissez les se fourvoyer dans les possessions, l'accumulation, le pouvoir et continuons notre vie de plaisirs simples, naturels, gratuits, etc...

Les yeux pour l'aveugle, les oreilles pour le sourd, la langue pour le muet sont des organes qui n'ont pas de sens.

Si tout ce qu'on faisait était bien fait, on ne verrait pas le mal partout.

L'ÉTÉ, UN POISON

L'été est une saison exécrable. Elle oblige à se mettre sous haute protection pour défendre sa peau des rayons du soleil qui l'irradient à coup d'infra-rouges et d'ultra-violets, des moustiques assoiffés qui pompent notre sang comme les tiques qui, en plus, nous donnent une sale maladie. Ne parlons pas des guêpes, des frelons, des abeilles qui attaquent sans préavis et injectent des poisons qui nous gonflent. C'est aussi le temps des transhumances et des hécatombes sur les routes, des noyades partout où il y a de l'eau, des fatigues inutiles, des dépenses imbéciles.

Vivement que l'automne arrive avec le retour à la maison, des plaisirs du travail, du temps gris.

LA VIE

La vie est une force générée par un moteur qui dégage de la chaleur, absorbe de l'oxygène, émet des gaz, produit de l'électricité, de la matière organique, des idées. Elle revend son excès d'énergie, fait des réserves, élimine des déchets. Autonome mais connectée aux autres et à la nature, cette force vitale a un cycle qui la fait monter en puissance et régresser jusqu'à disparaître.  

UNE VIE DE RÊVE

J'habite un coin perdu, tranquille, loin de tout. Il n'y a d'âmes vivantes que celles de mon chat, de mes chiens, des hirondelles, des moustiques, des mouches et des papillons. J'aperçois parfois un lapin, un lièvre, un renard, un chat errant, un chevreuil et devine le passage d'un sanglier. Les truites de l'étang aimeraient se baigner dans un lac et moi aussi je rêve à ce que je ferais si j'en avais l'envie. Vous voyez que ma vie est molle. J'attends avec patience d'en changer pour aller dans un endroit encore plus paisible où je n'aurai plus besoin de penser à moi.

CONTRADICTION, QUAND TU NOUS TIENS

L'esprit de contradiction est, plus que l'esprit critique, une source d'embarras. Il complique la vie. Jugez-en par mon cas douloureux. Le fléau se manifeste dès le matin. L'appétit me sort du lit et me condamne à prendre un petit déjeuner: café noir  pour me réveiller mais aussitôt surgit l'idée envahissante d'un chocolat mousseux. Le discours est lancé, chacun campe sur sa position, le compromis est impossible, le temps passe, exit le breakfast et je pars, la faim au ventre. La même tragi-comédie ne cessera pas jusqu'au soir, tout est en proie au même dilemme: vélo ou trottinette, fromage ou dessert, rouge ou blanc, bourgogne ou bordeaux, oui ou non, la mer ou la montagne etc... Au secours!!!

ILS VONT VOIR CE QU'ILS VONT VOIR

J'ai décidé d'en finir avec le vieil homme. Finis la dolce Vita, le farniente, la grasse matinée, la sieste, le cinq à sept chez le pâtissier, le coucher avec les poules, je passe en surmultiplié, prends l'efficacité américaine, l'efficience chinoise, la régularité suisse, la rigueur teutonne et, demain, par Toutatis, ils vont se retrouver au chômage!

MISE AU POINT EN FORME D'EXCUSE

Il y a quelque temps, croyant être pertinent, je disais "quel type de personnalité peut rendre la justice en sachant qu'il peut condamner un innocent". Ce disant, je portais implicitement un jugement négatif qui, à la réflexion,  aurait dû être positif. J'avais tort, ce métier fait partie des métiers difficiles, voire impossibles  et cependant nécessaires. Ceux et celles qui acceptent de l'exercer avec conscience doivent vivre avec cette pensée et on imagine une cohabitation conflictuelle. Plutôt que de les mal juger à la façon à la mode qui fait bêler avec les moutons contre tous ceux et celles qui ont une fonction régalienne, je les félicite de se sacrifier pour que la paix et l'ordre règnent dans une société qui les veut sans en accepter le prix.

La vie est plus facile pour ceux qui ont de quoi vivre.

Il y a des gens qui  créent de faux problèmes auxquels ils donnent une mauvaise solution.

Quand notre intérêt est engagé, on s'intéresse davantage à ce que l'on fait.

???

Ceux qui  se reposent,  fatigués d'avoir  travaillé, prennent autant de plaisir à se coucher le soir qu'à se lever le matin et d'autres qui se reposent sans  avoir travaillé, sans être fatigués  n'éprouvent aucun plaisir à ne rien faire.

 Savoir, connaître, comprendre donnent à l'ignorance ses lettres de noblesse.

 Avec la guerre en Ukraine, nos généraux à la retraite retrouvent un terrain d'opération qu'ils n'ont jamais connu et font profiter les médias de leur inexpérience.

L'imagination a un pouvoir surnaturel. Elle transforme le purgatoire en antichambre du paradis, une mère de famille en vierge, le latin en langue divine, les évangiles en vérités théologiques et fait croire au pape qu'il est infaillible par une opération du saint Esprit.

LES DIABOLIQUES

Imaginez la vie d'un pauvre paysan du quinzième siècle, ne sachant ni lire, ni écrire, vivant dans la crainte du maître du château féodal, la peur d'être égorgé, lui et sa famille par une bande de brigands en vadrouille, luttant contre le froid, la faim, la maladie et à qui un curé  beau parleur a promis è s'il était sage et suivait ses conseils - le paradis pour dès qu'il serait mort à la seule condition de le croire et de lui obéir. Si ces deux conditions n'était pas respectées, malheur à lui, le châtiment serait terrible et la punition à la mesure du crime: l'enfer pour l'éternité. Pour que le manant sache à quoi il s'exposait en cas de désaccord s'ensuivait une description minutieuse des joyeusetés qui l'attendaient: un supplice gratiné consistant à rôtir dans des flammes incandescentes en restant vivant afin de bien ressentir la douleur. Le sermon était illustré, pour être plus convaincant, de tableaux détaillant la situation peu enviable de ces délinquants indisciplinés. On imagine la terreur que faisaient naître de telles perspectives et la soumission qui s'ensuivait. Comment ne pas qualifier ces individus sans scrupules ni pitié, capables d'un tel chantage sur des esprits en état de faiblesse que de créatures diaboliques.

ON L'A ÉCHAPPÉ BELLE

Son ignorance, ses insuffisances, sa faiblesse, sa bêtise brident heureusement l'imagination et l'intelligence de l'homme et l'empêchent de commettre ce que l'on ne peut même pas imaginer.

 L'assistance a une double fonction: elle remplit la salle de sa présence et aide l'orateur et le comédien à ne pas parler pour lui seul.

La faim donne à l'appétit l'occasion de se manifester et une occupation à l'industrie de la bouche.

Ce sont les mots qui donnent sa richesse au vocabulaire et fondent l'intérêt du dictionnaire.

LA FATIGUE

 La fatigue du travailleur est, pour tous, une conséquence naturelle, un symptôme, un signe, une alarme et, en plus, pour certains, une satisfaction, un plaisir, une recherche, une récompense, un but. On les appelle alors des forçats, des addicts, des malades et pour le paresseux et les socialistes des bourreaux du travail.

La capacité de l'homme a faire le contraire de ce qu'il dit n'a pas de limite. Cela  va du dérisoire au considérable, de l'amusant à l'épouvantable, du comique au tragique. Ainsi vous avez moi qui dis: "il faut que j'en finisse au plus vite" et je pars faire une sieste; "cette confiture est vraiment écœurante" et je finis le pot en 4 coups de cuiller. Le monde politique est plein de ces contradictions. Le "je vous ai compris" de De Gaulle le 4 juin 1958 est célèbre et il donnait l'indépendance à l'Algérie le 3 juillet 1962. Dans un autre registre, il y a Cahuzac, ministre du budget qui dit pourfendre les fraudeurs et avoue quelques mois plus tard qu'il a des comptes en Suisse. Duhamel, le conseiller des princes, le professeur de droit respecté, le donneur de leçons morales, l'éthique personnifiée qui violente durant des années un beau-fils avant d'être démasqué. Il y a un candidat à la présidence qui veut remettre de l'ordre dans les finances et qui, élu, fait exploser la dette de la France. Le comble du mauvais exemple est cependant Dieu le père qui, par la voix du fils dit nous aimer comme nous devons aimer les autres et nous envoie la peste, le choléra, le sida, le cancer, le Covid, la guerre de 100 ans  etc....

Devant un problème, vous avez trois options:

1 - vous trouvez la bonne solution, félicitations,

2 - vous donnez une mauvaise solution pour créer un nouveau problème plus facile à résoudre, astucieux, bravo,

3 - vous oubliez le problème, faites comme s'il n'existait pas en espérant qu'il mourra de sa belle mort. C'est la voie habituelle, celle  de la bêtise.

LES UNS OU LES AUTRES

Les oncles et les tantes sont pour les cousins et les cousines ce que sont les pères et les mères pour les fils et les filles, des arbres. Ces rejetons sont tantôt des gourmands qui poussent sur le greffon et ils seront stériles, des parasites pompant la sève de l'arbre, tantôt de bonnes pommes, de belles poires ou de gros coings.

L'INTERROGATION

Comment les gens qui ont un mauvais caractère arrivent-ils à se supporter?

PRÉDICTIONS

 Vous avez raison de désespérer: ce que vous attendiez ne va pas arriver et ce dont vous ne vouliez pas est annoncé.

 Sourd, aveugle, aphone, quasi paralysé, il va dire adieu à ses amis de déroute et se prépare à quitter sa vieillesse.

LE CONSEIL

 Ne dites pas que vous ne connaissez pas les cent premiers nombres de π  et  la liste des rois mérovingiens. Il y va de votre réputation.

LE CADEAU DU JOUR

 Il faut avoir une bonne excuse en réserve disponible à tout moment pour faire face à une urgence et ne pas être pris de court. Je vous en ai préparé pour ce cas où. Par discrétion, je ne les affiche pas,  les garde en réserve et  les mettrai à votre disposition en cas de demande.

PRÉVISIONS

 De source météorologique digne de foi, il est presque certain que le mois de juillet sera chaud dans l'ensemble avec quelques passages nuageux et un risque d'orage.

LA FOLIE HUMAINE DANS SON ÉTERNITÉ

Hier, quand l'imagination et l'orgueil avaient le pouvoir, ils construisaient des pyramides, des cathédrales. Aujourd'hui, ils construisent une maison de 828 mètres de haut avec 145 étages et font exploser une fusée de 5.000 tonnes et de 145 mètres dans le ciel.

LA QUESTION

Quand on voit la complaisance avec laquelle, des Youtubeurs et des Youtubeuses exhibent, en gros plan, leurs verrues, leurs boutons, leur acné, leurs rides, leurs bajoues, leur calvitie, leur barbe de taliban, leur graisse, leur maigreur, leurs difformités, leurs cheveux gras, leur laideur, leur saleté, leur horreur, on se demande s'ils appartiennent encore au genre humain.

LA VALSE À TROIS TEMPS

Hier, je naissais.

Aujourd'hui, je vis.

Demain, ressusciterai-je?

LE CONSEIL

Quand une question est embarrassante, du genre:

"Êtes-vous devenu fou?"; "Pouvez -vous me prêter 100.000 euros?" .

 

La réponse doit être circonspecte mais non dilatoire comme:

"Le diagnostic est en suspens". "Volontiers, dès que vous m'aurez rendu les 200.000 que vous me devez".

De l'infra-rouge à l'ultra violet, de l'odeur de la rose à celle de l'hydrogène sulfuré, du bruit de casserole à la petite musique de nuit, de la caresse au coup de poing, de l'amour à la haine, la palette des couleurs et des sentiments, la gamme des sons et des sensations varient du beau au laid, du bien au mal, du clair à l'obscur.  Tout va du plus au moins et du moins au plus, même le temps, hier et demain et l'espace, ici et là.

DANS LA SÉRIE IL Y A

Il y a des gens qui ne distinguent pas le beau du laid, ne différencient pas le bien du mal, ne séparent pas le bon du mauvais. Pour obtenir une divergence, il ne connaissent que le coup de poing et la caresse.

LA TECHNIQUE DU CYNIQUE

Je m'arrête avant de commencer pour ne pas être déçu.

L'insomniaque est obligé de faire des rêves éveillés.

Mon impatience est si grande qu'elle ne laisse pas le temps à ma patience de s'exprimer.

COMPTE-RENDU DU CONSEIL D'ADMINISTRATION DU 18 JUIN 2023

Depuis le 18 octobre 2019, le conseil d'administration de la société du Blog à Dancharr n'a pas tenu d'assemblée générale. Réveillée en sursaut par un lanceur d'alerte, il a décidé une  réunion d'urgence qui s'est tenue ce matin, demain pour vous.

Le secrétaire a fait le point de la situation et déclaré: 

"Le blog se porte à merveille et vieillit bien. On peut même dire qu'il est plus jeune que jamais après dix ans d'existence et 9790 posts publiés. Sa diffusion n'a jamais été aussi bonne même s'il est censuré en Corée du Nord, au Vatican, en Arabie Saoudite. Il ne pénètre pas encore en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Nigéria, en Papouasie du Sud, à Wallis-et-Futuna. Nous avons perdu les marchés d'Irlande, d'Italie, du Portugal qui, un temps, marchaient très bien. Ce manque a été largement compensé par la conquête des États-Unis qui, pendant quelques semaines, furent nos plus gros clients. Mais, Dancharr se tira une balle dans le pied en accouchant d'une réflexion dans le style poutinesque qui froissa légitimement la haute idée que l'oncle Sam a de sa mission sur la terre et dans les cieux. Il décida d'étendre son boycott à notre distingué blog en le plaçant sur sa liste noire, exit nos lecteurs américains. Ce creux ne dura pas et est rempli depuis quelques jours par une flambée de lecteurs venus de Singapour. Notre service de renseignements n'a pas encore découvert l'origine de cet engouement pour le blog à Dancharr mais il cherche. Qui ne rêve pas de cet ilot de prospérité, de calme, d'harmonie, d'ordre, ce concentré de modernité, de high-tech, de culture, de sagesse, de paix dans un monde en folie, en ébullition, en désordre. Savoir que notre blog est en résonance avec plus de 2.000 visiteurs singapouriens, chaque jour, nous donne un label de qualité dont nous apprécions la valeur, nous ravit et nous émeut. La  France reste imperméable. Nous conservons un noyau de fidèles inconnus qui, avec abnégation, esprit de sacrifice font leur BA quotidienne  avant leur prière du soir, ce sacrifice leur sera compté."

Le conseil donna quitus au secrétaire de son rapport, régla quelques problèmes annexes. Le président remercia Dancharr de son assiduité, de sa résistance à l'usure, lui pardonna ses fautes d'orthographe, quelques saillies douteuses. Il lui demanda de ne pas abuser des points d'interrogation, de ne pas poser des questions sans donner la réponse, d'éviter les sujets qui font pleurer et de continuer à œuvrer pour le bien des quelques uns qui l'ont mérité.

À CONTRE-TEMPS

Le contre-temps n'a pas la notoriété cosmique de l'antimatière. La raison est religieuse car celle-ci est avec le glaive, le goupillon et la prière l'arme favorite du système religieux qui a fait de la recherche des biens matériels - vous le savez depuis le catéchisme - son ennemi principal car elle s'oppose à la quête spirituelle, seul domaine d'intérêt pour les fous de Dieu. 

Le temps et son accident occasionnel, le contre-temps, a une existence éternelle mais avec une indépendance totale, son rejet de l'autorité, une indifférence absolue aux aléas, il est inaccessible à l'autorité des curés, des imams, des rabbins en particulier et des despotes en général. Ils le laissent donc tranquille, libre à perpétuité. 

Nous parlerons un autre jour du troisième larron, l'espace dont l'odyssée s'inscrit dans une autre problématique encore plus passionnante.

ÇA, C'EST BEN VRAI

Si on passait du temps à réparer les bêtises que l'on a fait, on n'en aurait plus pour en commettre  des nouvelles.

DE TOUT UN PEU

Quand on ne sait pas quoi faire, l'indécision s'impose.

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Pour ne pas en arriver là, restons ici.

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L'intelligence artificielle va prospérer grâce à la bêtise naturelle.

Quand on ne comprend pas ce que dit l'orateur, c'est parfois parce qu'il ne sait pas ce qu'il dit.

LE COGITO

 "Je pense donc je suis", a dit Descartes. L'IA dira-t-elle, "je suis, donc je pense"?

QUEL CULOT, QUELLE IMPOLITESSE

 "Prendre le temps", qui ne l'a pas fait et toujours sans lui demander la permission et toujours sans un mot de remerciement pour sa disponibilité, sa patience, sa discrétion. Malgré les avanies qu'il est obligé de supporter de la part de l'engeance humaine, les horreurs qui l'accablent, jamais le temps ne proteste, il se contente de passer, impassible, stoïque, résigné. Question d'habitude, sans doute...

UNE BONNE RAISON DU CYNIQUE

"Le voyageur se déplace dans l'espace et le temps en même temps, mais comme, contrairement à toi, je ne sais pas faire deux choses à la fois, je reste chez moi" me jette le cynique qui, par exception, à raison.

 La cohabitation illustre bien les difficultés de la coexistence.

LA FONCTION FAIRE

 Faire 1 chose à la fois est facile, 2 assez facile, 3 pas très difficile, 4 possible, 5 encore possible, 6 avec de l'entraînement. Démonstration:

- 1 : dormir.

- 2 : dormir et rêver.

- 3 : enfoncer un clou avec un marteau, taper sur un doigt, jurer.

- 4 : marcher en chantant en regardant où vous mettez les pieds et en pensant que la vie est belle.

- 5 : vous êtes assis , vous regarder un orateur, vous l'entendez parler, vous essayez de comprendre ce qu'il dit sur la physique quantique, vous luttez pour ne pas dormir.

- 6 : vous lisez une revue, assis dans le métro, vous allez place d'Italie  à partir de Nation, mine de rien vous regardez une demoiselle qui se tient debout, tout en pensant à ce que vous venez d'apprendre  dans votre revue, difficile de se faire une  opinion sur la situation car la revue appartient au monsieur dont les intérêts seraient compromis si elle n'était ce qu'elle est, jolie comme elle est, cette fille ne devrait pas voyager dans le métro avec tous ces vicieux qui y voyagent avec des idées pas très catholiques dans leur sale caboche, si vous voyez ce que je veux dire etc....

On peut donc faire ou penser mille choses à la fois. Allons plus loin et additionnons aux choses que l'on peut faire en même temps (sa dimension statique)  comme votre serviteur vient de le démontrer brillamment,  celles que l'on fait dans sa dimension dynamique (elle est donnée par la montre et le calendrier) . On aboutit à des millions voire des milliards de choses faites. On comprend la fatigue générale. 

 J'ai de l'antipathie à foison, de la sympathie à revendre et de l'indifférence en réserve.

 Il est plus facile de passer de l'œuf à la poule que du coq à l'âne.

 Le futur avance, le passé recule, le présent fait du surplace.

DEUX RÉFLEXIONS PERTINENTES

Pour ne pas avoir conscience de soi, trois moyens:

- le K.O. technique,

- un sommeil sans rêve,

- une anesthésie profonde.

La mort apporterait cet état de vie suspendue, mais cela reste une hypothèse plausible mais non certaine, faute de témoignages.

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On est encore vivant un court instant au moment de la mort et c'est le dernier souvenir qu'on emporte.

ÇA, C'EST BEN VRAI

On  perd plus facilement son temps quand on en a  de trop.

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C'est l'esprit de contradiction qui pousse à faire autrement.

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On se passe facilement de ce dont on n'a pas besoin.

Le manque d'envie, l'absence de besoin, le défaut d'argent sont de puissants facteurs d'économie.

DE TOUT UN PEU

 Il y a des gens attachants dont on se détache facilement.

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Le futur a une durée qui atteint l'éternité.

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Le présent qui sépare le passé du futur dure moins qu'un instant.

MA PRÉFÉRENCE

Je préfère la philanthropie de l'athée à la charité chrétienne. Elle est plus sincère, moins intéressée, plus spontanée. Elle relève d'un sentiment de fraternité, de solidarité, de  responsabilité. Le croyant obéit, lui, à un commandement, exécute un ordre, en espère un dividende. Il veut se faire bien voir d'un maître tout puissant et obtenir une récompense. Il n'est pas au service de son prochain mais de son misérable dieu.

J'étais en train de cueillir des framboises quand une idée vint jusqu'à moi, suffisamment précise pour que j'en saisisse les contours et comprenne ce qu'elle voulait. Elle cherchait à me dire que le débat sur l'IA cachait celui qui devrait s'engager si la bêtise humaine le permettait. Pour surmonter cet handicap congénital et essayer de comprendre le problème, je demandais à ChatGPT de m'éclairer et voici quelques passages de sa réponse: ".../... l'intelligence humaine et l'intelligence artificielle sont deux concepts distincts.../... L'intelligence artificielle peut être mise en œuvre dans des systèmes informatiques .../... pour simuler des comportements intelligents .../... elle diffère fondamentalement de l'intelligence humaine en termes de complexité, de compréhension contextuelle et de conscience de soi."

Modeste, elle n'entrait pas en compétition et répétait ce qu'on lui avait appris. En clair, elle ne  voulait pas m'aider et j'allais devoir poursuivre avec mes pauvres moyens. Je sentais que la piste menait à quelque chose de solide et je devais la continuer. L'évidence  mobilise les esprits qui s'interrogent gravement, avec anxiété, avec terreur sur les conséquence de son arrivée dans tout et des bouleversements de dimension cosmique auxquels on va assister sous peu quand le mouvement va s'accélérer. Les journaux vont nous tenir au courant. Une deuxième, quasi physiologique,  montre que  l'œil et  l'appareil photo reposent sur le même concept, ont les mêmes attributs et la même fonction et que l'on s'en accommode. Pourquoi ce n'est pas le cas avec l'IA et l'IH (H pour humaine)? Notre cerveau et l'électronique capable de raisonner, d'apprendre, de résoudre un problème ont des similitudes qui vont  au-delà des apparences. Dire que l'IA est différente car elle n'a pas conscience d'elle-même comme on le fait répéter à ChatGPT revient à prétendre que l'on connaît le processus qui permettrait à celui de l'homme d'avoir cette conscience. Cela n'est pas et on peut s'interroger sur la réalité de cette connaissance tant son comportement en fait douter. Je ne suis pas qualifié pour creuser le problème soulevé par cette direction et m'en abstiendrai. Une troisième approche a de quoi susciter une  peur chez les croyants d'ordre théologique et conforter les matérialistes dans leur conviction moniste du monde. Si, dans l'avenir, quand l'IA sera dans sa maturité,  sa puissance étant un million de fois plus grande que celle d'aujourd'hui, les différences entrent les deux n'existeront plus et on aura la preuve que notre cerveau ne diffère d'un appareil que parce qu'il est mou, placé dans un crane, qu'il est évolutif, que ses systèmes informatiques sont vivants, que ses mémoires stockent les informations, que les échangent s'opèrent et que tout fonctionne comme dans l'ordinateur quantique ou pas. Ce constat qui, pour les matérialistes est un fait acquis car évident est et sera dévastateur pour ceux qui font de l'homme une super-créature dotée du pouvoir de secréter une pensée réfléchie permanente indépendamment de sa matière grise. Exceptionnel, unique, l'homme est, pour ceux-ci, fait de deux parties: l'une matérielle, le corps, un véhicule commode, périssable et l'âme, une entité impérissable, indéfinissable mais qui fait la différence avec les autres mammifères qui en sont dépourvus et lui donne une identité remarquable avec, en prime, la capacité de s'entendre penser. Que l'IA puise un jour faire retomber l'homme du piédestal où il s'est planté leur est une perspective insupportable. Ils ont besoin de se croire un miracle de la nature et non une bête comme une autre, car en plus d'être fous, ils sont orgueilleux.

RÉSILIENCE

Résilience est un mot à la mode, une preuve d'excellence, une marque de qualité. Cette preuve par neuf signe que vous avez survécu, surnagé, surmonté et que vous êtes debout après une tragédie, un accident, dix opérations de la dernière chance. Le traumatisme ne vous a pas abattu. Les journalistes se sont emparés du terme emprunté aux psychiatres et le mettent à toutes les sauces.

Ne croyez pas que le non-résilient ne bénéficie pas de la même attention. Celui qui, 30 ans après un drame, traine sa dépression, en a fait sa raison de vivre a  la considération qu'ont, de droit, les victimes. Il confie à qui veut l'entendre ses misères, ses échecs, sa faiblesse, son impuissance à surmonter l'épreuve. Il les étale dans des livres. La vogue de ce dolorisme, l'opposé de la résilience, est devenu un caractère du temps présent qui  encourage la plainte permanente, l'apitoiement constant, la dépression chronique. L'inversion des valeurs va plus loin encore et l'époque préfère le faible au fort, le pauvre au riche, le coupable à l'innocent, le mensonge à la vérité.

La résilience mérite son prestige d'autant plus qu'elle s'inscrit à contre-courant de  la tendance croissante chez ceux qui veulent faire de leur inversion le modèle universel.

PAROLES D'UN REVENANT

 Plus on s'enfonce dans les sables mouvants, plus on a l'impression que le sol se dérobe.

L'APPEL DE LA FORÊT

 J'arrête de dormir et je me lève à l'appel de la patrie, du devoir, du réveil, de mon estomac, de mon téléphone, du facteur. 

L'espoir a un potentiel de déception plus grand que l'espérance.

Si le temps passé à en gagner, on le passait à le perdre, on serait moins fatigué.

QUI EST-ON?

Si vous voulez connaître le caractère de quelqu'un, nul besoin d'un long interrogatoire, posez-lui une simple question du genre "à ton avis, quel temps il fera demain?".

Réponse numéro 1 : "1 minute, je regarde ce que dit la météo... beau temps ensoleillé". 

Vous savez maintenant que ce monsieur est un croyant et croit ce qu'on lui dit, ce qu'il voit, ce qu'il entend. Il fait confiance aux journaux, aux politiciens, à la publicité. Il n'a pas d'esprit critique, suit la mode. C'est un salarié, un suiveur, un dominé.

Réponse numéro 2: "Si on se base sur le temps qu'il faisait hier, l'état du ciel, la direction du vent, la pression barométrique qui n'a pas bougé, je suis sûr qu'il fera beau et trop chaud pour jouer au tennis".  

    

Vous savez maintenant que ce monsieur est observateur, qu'il réfléchit avant de donner un avis, qu'il a un esprit logique, qu'il analyse la situation, synthétise et a un avis étayé sur des bases solides. Il est intelligent, indépendant. Tout le contraire du précédent. Cependant, il se fait confiance, se prend au sérieux,  se fie à son propre jugement. Il  a une haute idée de lui-même, une opinion tranchée sur tout. Il peut donc être dangereux. C'est un dominant.

Réponse numéro 3 : "J'en ai aucune idée."

    

La question ne l'intéresse pas, le temps n'est pas son problème. Beau ou mauvais, quelle importance? Qu'on lui foute la paix, qu'on le laisse écouter le silence, réfléchir à des problèmes plus importants que le temps qu'il fera demain, méditons plutôt sur la faim dans le monde, le Québec en flammes, la pollution, la survie des ours polaires, les migrants qui se noient, les guerres en cours etc.. Ce monsieur est un idéaliste, peut-être même un idéologue. Il a une mission sur terre. Il doit la sauver et s'opposer, s'il le faut, aux inconscients imbéciles qui préfèrent s'occuper d'autres choses, de la météo par exemple. Il a des traits communs avec le précédent. Comme lui, c'est pas un rigolo. 

Réponse numéro 4 : "On va être en retard, il est déjà 11 heures". 

Il ne vous écoute pas, ne répond pas à la question. Elle ne l'intéresse pas. Ce monsieur vit dans son monde, dans sa bulle, ne pense qu'à lui. Egoïste, égocentrique, narcissique, indifférent aux autres, ne comptez pas sur lui. Sa présence est une absence. Un bémol cependant, avant de porter ce jugement sévère, assurez-vous qu'il vous a entendu ou n'a pas oublié sa prothèse auditive.

Ce petit test amusant permet un auto-diagnostic. Connaître son type de personnalité peut aider à comprendre ce que les autres pensent de vous. Pour montrer l'exemple, je l'ai fait et voici mon soliloque: "La météo a dit qu'il ferait beau demain, mais comme elle se trompe toujours, il y a des chances pour qu'il fasse mauvais et qu'il pleuve, ce sera bon pour les salades, les courgettes et la nappe phréatique et s'il fait soleil, c'est pas plus mal après toute la pluie de la semaine dernière. De toute façon je n'en ai rien à foutre du temps qu'il fera demain, je serai peut-être mort et plus rien ne m'intéressera". Le résultat m'a laissé perplexe car j'y trouve quelque chose des 4 réponses. Qui suis-je?

Moins que rien et plus que tout ont une importance que l'on a du mal à quantifier.

ÇA, C'EST BEN VRAI

L'éloignement augmente avec la distance et la proximité diminue avec la présence. Rien n'échappe à la disparition. 

UNE RENCONTRE DU CYNIQUE

Il me raconte sa dernière rencontre:

"À la brocante du village de dimanche, j'ai été abordé par un vieux grincheux atrabilaire tout décati qui  entreprit de gâcher ma journée avec des réflexions dont je me serais passé du genre:

- J'aime bien parler à des imbéciles, cela me donne l'impression que je dis des choses intelligentes car ils ne comprennent que les idioties.

- La nature est bien faite, le temps que l'on passe à vieillir efface l'envie que l'on a de vivre.

- Ne cherchez pas à faire rire quelqu'un qui pleure, pleurez avec lui.

J'ai eu du mal à retrouver ma gaité naturelle, ma joie de vivre habituelle, mon optimisme chronique. J'espère qu'il n'en sera pas de même pour vous."

EXPLICATION

Quand il pleut, on ne voit plus les oiseaux car ils volent au-dessus des nuages pour ne pas se mouiller les ailes.

LE CONSEIL

Faites attention à vos abattis quand vous rencontrez, au coin d'un bois, un cannibale qui a une faim de loup.

UN CARACTÈRE DOMINANT

L'amitié est plus fugace que l'inimitié, la haine plus tenace que l'amour. Pourquoi cette différence? Comment expliquer que des sentiments négatifs qui secrètent des émotions désagréables,  suscitent des actions déplaisantes, provoquent des réactions pénibles soient plus fréquentes que leur contraire. Probablement parce que l'homme a besoin de s'opposer, de dénigrer, de critiquer, de mépriser, de dominer, de souffrir, de faire souffrir pour satisfaire un trait de caractère dominant chez cette espèce animalière dangereuse: le sado-masochisme.

ENTENDU AU TRIBUNAL

de notre envoyé spécial dans la salle des pas perdus d' un palais de justice.

Monsieur l'avocat de la défense, la parole est à vous.

"Monsieur le président,  mesdames et messieurs du jury, je n'épiloguerai pas sur tout ce que nous avons entendu et ne reviendrai pas sur la construction abracadabrantesque de l'instruction mené par un juge dont on se demande comment il n'avait pas été renvoyé dès sa première année de l'école de la magistrature tant il apparaît peu doué pour ce genre de métier qui a besoin d'intelligence, de réflexion et de sagesse. Par déférence pour la police dont je salue le mérite et le courage, je n'épiloguerai pas sur les conditions qui prévalurent pour arracher des aveux circonstanciés. Moi-même, si j'avais été soumis à une telle pression pendant si longtemps, j'eus avoué allègrement avoir assassiné Gandhi, Kennedy, mes père et mère. Je ne vous parlerai pas non plus de l'histoire du supposé crime de l'accusé, vous connaissez le  scénario digne d'un film d'horreur qu'en a tiré l'accusation et dont vous et moi nous frémissons encore. Non, mon propos sera simple, je ne vous décrirai même pas la version de la vérité, la réalité des faits, les alibis étayés, l'absence de motif. Je ne remplirai pas les vides de l'enquête, ne soulignerai pas les incohérences de l'instruction, son manque de sérieux, je ne vous parlerai que de mon client et de ma connaissance du sujet.

Nous plaidons non coupable et demandons la remise en  liberté d'Albert Normand car nous le savons innocent et je vais en apporter la preuve en vous faisant découvrir sa vraie personnalité. Ce n'est pas celle de l'odieux individu que l'avocat de l'accusation vous a décrit avec son imagination habituelle et un talent de scénariste hollywoodien - nous l'appelons entre nous merlin l'enchanteur -. Il n'est pas non plus le pervers narcissique que le psychiatre de service a décrit après avoir lui avoir posé 3 questions sur sa première enfance, lui avoir demandé ce qu'il voyait dans une tache d'encre et son opinion sur l'enfer carcéral.

Moi, je l'ai interrogé longuement sur son enfance, son adolescence, sa vie d'adulte, ses réalisations, ses rêves, ses échecs, ses réussites. Je connais ses goûts, ses habitudes, ses idoles, pour qui il vote, son club de foot favori, les livres qu'il a aimé, les pays où il a été, les femmes qui l'ont quitté. J'ai interrogé ses amis d'enfance, ses collègues de travail, ses oncles, ses tantes, ses cousins, ses cousines, ses voisins de palier mais aussi des étages inférieurs et supérieurs. Au terme d'une enquête exhaustive qui aurait dû être celle de la police judiciaire, je peux vous  faire un portrait d'Albert Normand et ce n'est pas celui d'un assassin mais celui qu'une belle-mère aimerait avoir pour gendre, un enfant pour père, une voisine pour voisin, une armée pour général, un pays pour président. Dès l'enfance, il révéla un caractère qui ne le quittera jamais. Il aimait le chat et le chien de la maison, nourrissait le poison rouge, obéissait à ses parents, mangeait sa soupe sans rechigner. Ses maîtres de l'école ne tarissent pas d'éloges sur sa discipline, son assiduité, sa bonne conduite et ses excellents résultats dans beaucoup de matières. Ses camarades se rappellent du bon camarade qu'il était, toujours prêt à jouer, à faire le clown, gagner son équipe. Il n'a jamais harcelé un autre élève, ne déclenchait pas des bagarres. Plus tard, son apprentissage  de plombier fut un modèle du genre et, compagnon du tour de France, il en subit les épreuves et les pérégrinations avec aisance et succès. Bon français, patriote comme son père (un ancien de la deuxième DB), il tint à servir sa patrie et s'engagea pour 2 ans dans une arme d'élite, les fusiller-marins où il risqua pour vous, pour nous, sa vie dans des opérations extérieures couvertes par le secret-défense. Il en sortit avec le grade de caporal et son général regretta qu'il ne continua pas dans la voie militaire cédant à la demande de sa fiancée qui voulait une vie sédentaire. Ses collègues  de l'entreprise de plomberie  qu'il intégra aussitôt reconnaissent sa compétence, le soin du détail, son goût de la rigueur, son respect du client. Très bien noté par la direction, on devine que son amour du travail bien fait n'était pas sans susciter une certaine jalousie de la part de certains. Personne ne se rappelle l'avoir vu se mettre en colère, perdre son sang-froid, faire acte de violence. Je vous signale qu'il est végétarien par respect du vivant. Vous comprenez pourquoi il flotte dans son costume du dimanche, il a perdu 20 kilos depuis qu'il est en préventive, non parce qu'il fait la grève de la faim mais pour ne pas déroger à son idéal nourricier, le directeur de la prison refusant de lui donner un régime végan.

Mesdames et messieurs du jury, pensez-vous dans votre âme et conscience qu'une personne dotée des qualités que je viens d'énumérer soit capable de tuer son épouse adorée  sous le prétexte futile qu'elle le trompait avec sa meilleure amie. Albert est une âme droite, incapable d'un acte infame, le voudrait-il qu'il ne pourrait pas. Merci pour lui.

Croire l'incroyable, adorer le vide, prier le néant, se prosterner devant rien, voila ce que font des délirants mystiques atteints de psychose collective contagieuse propagée par une source religieuse polluée par un virus virulent né de l'imagination enfiévrée d'un hystérique de haute intensité appelé Paul de Thrace doué malheureusement d'un talent oratoire, d'un pouvoir de persuasion auxquels succombèrent des âmes simples avides de merveilles, amatrices de miracles et férues d'histoires extraordinaires.

 Si les autres ne passaient pas leur temps à nous tromper, on ferait moins de fautes.

2 POIDS 2 MESURES

 Les gens  intelligents, courageux,  riches, habiles  n'ont pas droit aux applaudissements, à l'admiration, à la reconnaissance de leur mérite quand ils font des choses extraordinaires tandis qu'un imbécile peureux, pauvre et incapable en aura quand il fera une chose ordinaire.

QUESTION AU PAPE

 "Si Dieu existait, on peut espérer, pour lui, qu'il aurait des yeux pour voir, des oreilles pour entendre, qu'il ne serait pas en invalidité catégorie 3 avec tierce personne et qu'il pourrait faire quelque chose, ne croyez-vous pas, monsieur le pape?"

ON VOIT QUOI ?

 Quand on voit le temps que les vieux mettent à vieillir et à se décider à mourir, on se  demande à quoi ils pensent.

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Quand on voit les carences intellectuelles, la misère physiologique de certains jeunes, on se demande s'ils ne souffrent pas de sénilité précoce

DANS LA SÉRIE IL Y A

 Il y a des gens qui vivent dans le temps court. Il obéissent à l'envie du moment, veulent une satisfaction immédiate, ne font pas de projets à long terme, d'emprunts à 20 ans, n'achètent pas en viager,  ne s'engagent pas pour la vie, ne pensent pas à la retraite. L'instant présent est leur perspective.

 D'autres ne sont pas pressés de partir, d'arriver, pensent à l'avenir, font des économies pour leurs vieux jours, plantent des arbres, thésaurisent, laissent vieillir leur vin, courent le marathon. Ils se croient éternels.

L'ÉCONOMIE CIRCULAIRE

 L'eau éteint le feu qui brule le bois que fabriquait le chêne qui vivait dans la forêt qui couvre le sol  qui enserrait ses racines  qui boivent l'eau qui mouille la terre qui reçoit la pluie qui tombe du ciel qui éteint le feu etc.......

CHAPEAU

 L'animosité, l'hostilité, l'acrimonie, la défiance, la méfiance, l'antipathie pour quelqu'un sont compatibles, coexistent  avec  l'amitié, la confiance, la sympathie, l'amour pour une autre personne dans l'espace du cerveau dédié aux sentiments. Ils ne se combattent pas, ne se confondent pas. Chacun a sa cible, le tir ne dévie pas, le contrôle est parfait. Il est inné, inaltérable, prêt à l'emploi. Le cerveau, un champion dès la naissance!!!!

Ce qui retient, empêche de faire, de partir, d'aller, d'oser, de changer, ce n'est pas le manque d'envie, d'argent, de temps, de besoin, de curiosité, de talent mais l'absence de courage, de volonté, d'énergie, d'audace.

HEUREUSEMENT

La marge de régression est plus petite que celle de progression. Ne dit-t-on pas "cela ne peut être pire".

LES QUESTIONS ASTRONOMIQUES

Si la lune avait un pouvoir d'attraction supérieur à celui de la pesanteur, où aurait-on la tête? Les pieds toucheraient-ils le sol?  Je pose les questions.

Partout, depuis toujours, la force de la loi est désarmée par la faiblesse de l'autorité.

Il n'y a pas que  tout et rien, oui et non, le froid et le chaud, le blanc et le noir, le vrai et le faux, le haut et le bas, on a aussi le contraire et son opposé avec le fort et le faible, le courageux et le timoré, le tendre et le coriace, l'hypocrite et le franc, le riche et le pauvre, l'optimiste et le pessimiste et d'une façon générale les uns et les autres.

 Les gens de mauvaise foi voient plus facilement les défauts que les qualités  chez les autres.

 La fin des questions sans réponse, des mensonges, des trahisons, des erreurs, de la douleur, des malheurs arrive très tard pour le centenaire.

ÇA,C'EST BEN VRAI

 Si  les uns avaient tous les défauts dont les autres les accablent, ils ne se supporteraient pas et les suicides seraient plus nombreux. 

 Le foie et la foi forment un couple tragique, l'un est souvent insuffisant, l'autre dans l'excès. 

 Une place publique, une administration, une société, une association, la famille, l'école, l'université, un club montrent que la sympathie, l'amitié, l'affection, l'amour sont plus rares que   l'indifférence,    l'antipathie, l'inimitié, la haine.                                        

Être bien où l'on est donne à l'immobilité statique une qualité supérieure à la mobilité dynamique du voyage qui fait aller ailleurs, ne trouvez -vous pas?

L'illusion a le charme d'une berceuse.

Le mensonge est une contre-vérité et l'illusion comme le mirage une fausse réalité.

MIGRATIONS

Il y a l'immigrant qui fuit les bombes, la police, l'armée, la violence, la faim, la soif, la misère, la peste, le choléra et le vacancier qui quitte sa maison par ennui, habitude, curiosité, pour imiter ses voisins, se faire servir au restaurant, à l'hôtel, bronzer, attraper une maladie, avoir un accident et s'ennuyer ailleurs.

UNE QUESTION POUR L'ÉTÉ

Jusqu'où ira la passion fusionnelle du soleil pour la terre? Jusqu'à la calcination?

LA MER

La mer est un monde extra-terrestre qui jouxte la côte. On y va à pied en partant de la plage ou en y plongeant. Sa surface s'ouvre, on coule. On vole en apesanteur. On ne sent plus notre poids. On se croirait dans l'espace. Il est peuplé de créatures étranges, fantastiques, minuscules ou énormes. On ne les entend pas car elles ne parlent pas avec notre fréquence. Elles circulent dans les trois dimensions comme les oiseaux dans l'air. Végétariennes, carnivores, elles paissent ou chassent, sont toujours en mouvement, respirent l'eau. Elles nous ignorent et nous, nous les chassons, les tuons, les mangeons et nous, nous polluons, détruisons leur monde sublime, unique, si fragile.

Si leur sens du devoir égalait leur soif du pouvoir, les politiciens seraient ce qu'ils devraient être.

Plus on vieillit, plus les mauvais jours sont devant.

DE TOUT UN PEU

Le raisin a besoin d'être pressé pour s'exprimer.

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Ceux qui sont pressés de partir arrivent rarement en retard.

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Le tombeau est un mausolée souterrain.

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Le sommeil donne au verbe "dormir" l'occasion de montrer son sens du commandement.

Celui qui fait rien n'est pas forcément en retard, ce peut être un coureur qui attend le départ, quelqu'un qui retient sa respiration ou qui est bouche bée ou en attente d'être enterré.

DE TOUT UN PEU

 J'aime le côté éternel du temps mort.

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L'envie de dormir est un signal  d'appel pour le sommeil.

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Dans le néant, le vide est absent.

UN MODÈLE

 Célibataire endurci responsable, il mène une vie de père de famille sans femme ni enfant, son éthique farouche l'empêchant de répandre son malheur sur d'autres têtes que la sienne.

IL Y A

 Il y a ceux qui aiment le beau, le bon et le bien: les petits oiseaux, les fleurs, le baba au rhum, la mer, le ciel, les nuages et ceux qui préfèrent  le laid, le mauvais, le mal et s'intéressent aux faits divers, lisent Gala, regardent Hanouna, mangent au Mac-Do.

 Savoir ce qu'il faudrait faire ne suffit pas à qui a le pouvoir, il lui faut en plus de la volonté, du courage, de la sagesse, de la raison. Ce sont des qualités plus rares que l'ambition et l'orgueil qui l'ont fait arriver où il est.

ON MANQUE DE TOUT

Le manque est partout: la modestie au prétentieux, l'orthographe et la grammaire à l'analphabète, l'argent au pauvre, la vue à l'aveugle, la chance au perdant, la vie au mort, etc...

Le miroir nous regarde,

la mémoire nous rappelle,

des souvenirs nous hantent,

la vie nous occupe,

le tombeau nous attend,

notre silhouette nous découpe,

une ombre nous accompagne,

notre portrait nous ressemble,

le temps passe, la suite arrive...

LA PEAU

Un mètre carré quatre vingt de peau blanche, noire, jaune ou rouge nous enveloppe de partout. Jeune, elle est douce, tendre, souple, ferme, souple, élastique. Vieille, elle est fripée, ridée, sèche, terne. Pleine de trous, de poils, de glandes, parcourue de vaisseaux, de nerfs, de liquides, elle suinte la sueur, exhale des odeurs, s'irrite, se crevasse, s'ulcère, bourgeonne, se salit. Pour ces raisons, elle se masque,  se maquille, se cache sous des vêtements mais il y a des peaux qui exhibent leur splendeur, leur laideur, leur monstruosité. Son grand mérite est de nous isoler du monde extérieur qui en veut à notre peau.

Il y a deux types de cerveau. On a le cerveau capable de manipuler des idées abstraites. Ses domaines d'expertise sont les mathématiques et la philosophie. Ses plus illustres représentants sont Spinoza, Kant, Leibniz, Tesla, les médaillés Field. L'autre est le cerveau dédié aux choses concrètes et qui sait résoudre les problèmes de plomberie, d'électricité, de menuiserie, de peinture, de plâtrerie etc.. Il fait équipe avec une habileté manuelle et a besoin d'une force physique de qualité.

Les deux cerveaux peuvent cohabiter dans la même boite crânienne, communiquer, s'entraider, coopérer ou s'ignorer complètement. Dans ce dernier cas, l'un est atrophié de naissance. À titre d'exemple rappelons Diogène qui ne vivait que pour l'esprit et méprisait son corps et les biens matériels alors que Sénèque, philosophe du scepticisme fut, un temps, l'homme le plus riche de Rome, sous Néron, donc du monde occidental. On ne sait pour la Chine, il est cependant probable qu'elle avait déjà des archi-milliardaires et des philosophes hyper-conceptuels. On voit aussi des bricoleurs, des artisans pourvus d'idées géniales, disruptives et qui inventent, fabriquent, produisent, deviennent riches comme Musk et ses teslas modèle 3, Dyson et ses aspirateurs, Decaux et ses panneaux publicitaires.

Le cerveau est donc un instrument doué de qualités qui en font un engin rendu polyvalent par des outils qui le rendent apte à penser, à bricoler ou les deux en même temps.

 Pour connaitre le caractère de quelqu'un, il suffit de l'observer:

- il applaudit, acquiesce, sourit: il est généreux, expansif, extraverti ou hypocrite.

- il est impassible, n'applaudit pas, reste silencieux, ne pose pas de questions, il est avaricieux, égoïste,  en cours de divorce, en train de faire faillite, ou ailleurs.

La nostalgie fait regretter les mauvais souvenirs du passé.