RÊVONS

Si nos instincts premiers, ceux hérités de l'amibe qui pataugeait dans le cloaque initial avaient la force de se manifester et le courage de pourfendre la gangue qui nous englue de bonne conscience, de sagesse antique, de sciences occultes, de magie mystique, de connaissances inutiles, ils nous délivreraient du mal et nous rendraient notre âme primitive. Nous serions à nouveau libres, égaux, fraternels, prêts à fusionner, à coopérer, à sympathiser, à nous aimer les uns les autres. 

Plaignez les gens qui sont prisonniers d'eux-mêmes, de leurs habitudes, de leurs principes, de leurs croyances, de leurs idées. Ils suivent une ligne droite. La même que celle qui dirige leurs parents, leurs professeurs, leur confesseur. Ils ne veulent pas en changer car ils ne peuvent pas. Elle les guide, ils lui font confiance. Pourquoi déroger à la tradition,  rompre le fil, trahir le lignage, se mettre au ban de sa famille, de  sa société et se retrouver seul? La liberté vaut-elle ce prix? se demandent-ils.

COMPARATIF ENTRE VIANDE ET CROQUETTE

Depuis que l'on était repassé aux croquettes par facilité et paresse , notre Thor avait un poil terne, sec, les perdait, des pellicules, se grattait. Sa gamelle est à nouveau remplie de viande de bœuf saignante. Il la dévore aussi goulument que les croquettes mais, en 15 jours, le poil est redevenu luisant, brillant. Il le garde, ne se gratte plus. La démonstration est claire, la preuve est faite: la nourriture industrielle a pour fonction de faire plaisir aux propriétaires d'animaux de compagnie en leur facilitant la tâche mais ne rend pas service à la peau et probablement à ce qu'il y a dessous.

Les plats cuisinés que la grande distribution vend dans les supermarchés, l'agro-alimentaire en général, sont des produits industriels, faits pour durer, pleins de compléments qui les rend appétissants et appétants comme les croquettes. Ils ont le même succès pour les mêmes raisons: facilité, rapidité. Ne doit-on pas se demander si, au prix payé, il ne fallait pas ajouter celui de la santé?

HARO SUR LA LUMIÈRE

La lumière qui nous baigne n'est pas stagnante. Ses photons nous percutent à la vitesse de 300.000 kilomètres à la seconde soit 1,079 252 000 kilomètres à l'heure. Ils proviennent du soleil et mettent 499 secondes soit un peu plus de 8 minutes avant de nous frapper. Aussi petit qu'il soit un photon génère de l'énergie (0,225 électron-volt pour le vert). Si vous additionnez tout le spectre, cela fait beaucoup. Le bombardement est constant quand il fait jour. Il est relayé par la lumière des ampoules, la nuit. La peau reçoit le choc. Elle est endurcie depuis la naissance mais elle n'en sort pas indemne. Elle lui doit son vieillement, ses flétrissures, son affaissement. Ce n'est pas le temps qui veut notre peau mais la lumière.

Conclusion: l'éternité est dans l'obscurité.

LE CYNIQUE SE CONFIE

Je pose un problème à mon psychanalyste. Il doit naviguer entre mes tendances qu'il estime contradictoires et a le mal de mer. Il comprend que mon humeur massacrante soit compatible avec un humour macabre, une férocité naturelle, une méchanceté native et un sadisme bien structuré mais il les estime inadéquats avec mon courage à toute épreuve, mon sens de l'honneur, ma peur de rien, mon honnêteté foncière, ma pitié dangereuse et une bonté naturelle. De la même façon, il a du mal à admettre que je concilie une volonté de tous les instants à un caractère velléitaire, un besoin d'abstention avec un souci d'engagement, une envie de partir et de rester,  le désir d'en finir et de continuer. Il est aussi décontenancé quand je lui dis que je suis un anti-tout et contre rien, matérialiste et spiritualiste, socialiste et libertarien, un végétalien carnivore, aime Voltaire et Rousseau, Corneille et Racine, Stallone et Lucchini. Il est étonné que je vive très bien avec toutes mes contradictions. J'ai eu beau lui expliquer que c'est parce que je n'ai qu'une idée à la fois et qu'il n'y a pas de compétition. Il a disjoncté, est en observation  à Sainte-Anne et ne comprend pas que l'on puisse vivre sans synthèse ni tirer des conclusions. 

Il y a deux curiosités. La passive explore le passé et fait partir à la recherche du trésor caché dans le souterrain d'un château d'un chevalier de la table  ronde, découvrir qui était le prisonnier au masque de fer ou Jack l'éventreur. L'active délaisse les mystères de l'histoire et part à la découverte du futur en cherchant des solutions aux problèmes, des réponses aux questions.

Croire que l'on peut donner à un problème mathématique une solution philosophique, revient à essayer de fabriquer une maison avec des mots, de raisonner avec du sable, de penser avec ses pieds, de faire de l'imagination une lanterne. Tous les idéologues font cette erreur et confondent l'être qu'ils sont avec l'avoir qu'ils espèrent. Esclaves de leur synthèse, ils croient détenir la vérité en décryptant la réalité à la lumière de leur imagination, le seul pouvoir extra-lucide qu'a leur esprit.

LE TEMPS DANS 10 ANS

Pour savoir quel temps il fera dans dix ans, dans mon canton, il suffit de soustraire  puis d'additionner. Démonstration: le  29 janvier 2024, il y faisait 9° centigrades au matin et on avait 1° C le 29 janvier 2014 soit un écart de 8°. On peut estimer que le 29 janvier 2034, il fera 9 + 8 soit 17 °C. 

En utilisant cette méthode, on peut aussi approcher la température estivale. Le 24 août 2013 il faisait l'après-midi 22° C., le 24 août 2023, on avait 34°, soit un écart positif de 12°. On  pourrait avoir donc le 24 août 2034, 34+12 soit 46 degrés.

Conclusion: l'orientation est à la hausse dans une proportion qui donne des sueurs tièdes en hiver et presque  bouillantes en été.

LA QUESTION

Les grands portent des toasts, les petits trinquent. Les forts triomphent, les faibles gémissent. Les riches achètent, les pauvres vendent. Les généraux commandent, les soldats meurent. Les patrons encaissent, les ouvriers touchent. 

Un monde du contraire où les généraux seraient dans les tranchées sous les bombes, où les patrons feraient les trois-huit, où les forts gémiraient, où les riches auraient faim, où les grands seraient assoiffés serait-il meilleur?

On ne se rend pas compte du plaisir que l'on éprouve à ne pas souffrir.

LES SURPRISES DE L'ARBRE GÉNÉALOGIQUE

Réfléchissez avant de faire votre arbre généalogique. Vous allez remonter dans le temps et découvrir des inconnus dont vous auriez préféré ne pas descendre car pour une ou deux saintes, un  bénédictin et un sacristain  au dessus de tout soupçon, vous allez croiser des honnêtes hommes, des braves femmes, de bons citoyens, des citoyennes équivalentes, des commerçants, des artisans, des paysans, des cultivateurs, des soldats de première classe, peut-être un lieutenant sous Napoléon, beaucoup d'inconnus et d'inconnues mais, et c'est là que le bât blesse, vous allez apprendre que coule dans vos veines du sang qui provient de la graine de potence, de voleurs de grands chemins, d'assassins de vieilles dames, de vils courtisans, d'escrocs, de renégats, d'évadés de prison, de pirates, de déserteurs, d'un évêque. Par discrétion, je n'en jette pas plus afin de vous épargner .

PS: Incidemment, cet arbre lèvera le mystère que votre psychanalyste n'avait pas su élucider et vous saurez d'où viennent vos envies de meurtre, vos pulsion de haine, vos idées de révolution, de loin. 

LE CONSEIL

Ayez confiance en vous, vous vous connaissez mieux que personne, savez où sont vos points forts et les faibles, vous savez pouvoir compter sur vous,  garder un secret, alors pourquoi douter, croire que vous n'êtes pas capable, avoir des doutes, des scrupules, hésiter, tergiverser, pourquoi attendre que les choses décident pour vous et vous emmènent là où vous ne voulez pas aller.

Un peu de courage, de volonté, de persévérance, étonnez-vous, faites ce que vous n'avez jamais essayé, sautez le pas, cassez la baraque, faites comme si vous étiez aux commandes, décidez de prendre le plateau de fromage à la place du gâteau merdique.

LE MENTEUR

L'accent de vérité que sait prendre le bon menteur ne cachera jamais l'air de satisfaction que lui donne le plaisir coupable de pratiquer un art interdit à qui n'est pas un comédien sur une scène. Il faut un talent fou pour dissimuler la vérité, raconter des bêtises, paraître sincère, être persuasif, maîtriser l'improvisation, jouer sur les émotions, manipuler. Mais un bon observateur remarquera toujours les signaux que le corps du menteur envoie à son interlocuteur pour lui dire de ne pas croire ce qu'il entend et de voir qu'il cligne des yeux, que son front a des rides fugaces, que   sa voix change, qu'il se frotte le nez, se touche les oreilles, se tripote les mains, se penche en arrière, respire plus fort, déglutit plus souvent, cherche ses mots, etc..

Dorante, le menteur de Corneille dans la pièce éponyme en est un prototype parfait et vous fera découvrir les charmes et subtilités du mensonge. Après, vous saurez le pratiquer et personne ne vous démasquera plus.

L'ORGUEIL

Parmi tous les sentiments qui s'agitent dans le cœur humain, l'orgueil est le plus dangereux car il pousse l'ambitieux à la conquête de la puissance incarnée dans le pouvoir. Ce complexe de supériorité tue la pitié, l'amitié, la fidélité, met l'intelligence à son service, détruit la raison et cultive le mépris. Il embrase l'âme, asphyxie l'esprit et provoque les guerres, rend tyrannique, intolérant, dictatorial et fait se croire infaillible. L'histoire est pleine d'orgueilleux qui ont fait le malheur de leur temps. Ils règnent  sur des idiots qui aiment être gouvernés par ceux qui les méprisent au point de les envoyer mourir vite à la guerre ou lentement dans la peur et la misère.

AU THÉÂTRE DE LA VIE

Nous jouons un jeu de rôles où rien n'est improvisé. Tout s'enchaîne mécaniquement selon un ordre fixé dés le début par un auteur inconnu. Les instants se suivent et ne diffèrent que d'un mouvement ou d'un mot. Ils finissent par faire des phrases, des paroles, des conversations, des chapitres, des années, des souvenirs. Le scénario se déroule pendant qu'il s'écrit. Le canevas est le même pour tous et il change selon les aléas du temps et du lieu. Notre personnage est un surréaliste qui se croit surnaturel.

ATTENTION, C'EST DU LOURD

La foi ne transporte pas les montagnes et n'a rien de mystérieux. Elle n'est que la réponse simpliste à tous les problèmes puisqu'elle en donne la solution claire, nette et précise, comme on les aime depuis le jardin d'enfants. Mais elle fait mieux que le plus extraordinaire des films de DreamWorks Pictures puisqu'elle nous transporte dans une féérie où tout n'est que beauté, santé,  calme et nage dans le bonheur pour l'éternité dans ce monde surnaturel. Croire en lui fait oublier ou supporter la laideur, le malheur, les mensonges, les souffrances du nôtre puisqu'en récompense d'avoir eu la foi, on y a droit. Il est facile de créer l'envie avec un peu d'imagination. Qui ne désirerait pas épouser une telle mariée? Les âmes simples, éprises de merveilleux, fascinées par les superhéros sont prises aux pièges de ces mirages comme les lucioles par une flamme et s'y consomment  en attendant leur entrée au paradis. 

Le problème de ceux qui ont faim et soif est que, rassasiés, ils rejoignent le camp des repus et oublient ceux qui avaient aussi faim et soif de justice.

Vous qui marchez sans voir où vous mettez les pieds et votre tête, vous devriez faire attention et ne plus regarder votre nombril. Il ne fait pas de vous un cyclope.

LE CRI DE L'EAU QUI BOUT

Si l'eau qui bout fait autant de bruit  c'est parce que toutes ses molécules crient de douleur. Elles ne supportent pas d'être brulées vives à 100 degrés Celsius. Quelques unes arrivent à s'échapper en gaz quand elles ne sont pas piégées par un couvercle. Leur supplice est encore plus grand dans une cocotte minute où elles étouffent écrasées par la pression. Notre monde  sans pitié  marche sur la tête et à la vapeur.

Ne vous fiez pas à l'apparence, les œufs durs sont comme moi tendres à l'intérieur.

CHACUN SON TRUC

L'exemple à ne pas suivre a, pour l'élève, un grand pouvoir d'attraction et est, pour le maître, un bon moyen d'éducation. 

Ne soyez pas en contradiction avec vous-même et faites coïncider vos actes et vos paroles sinon vous ressembleriez à un coureur qui court vers la ligne de départ.

SAVOIR CLORE UN DÉBAT

Il y a plusieurs moyens pour clore un débat qui a assez duré ou qui a été mal engagé. Je vous propose les quatre solutions que j'emploie et vous recommande:

- la panne d'électricité. Elle est facile à mettre en œuvre avec l'aide d'un disjoncteur différentiel. Vous restez neutre et constatez l'extinction de la lumière, l'arrêt du projecteur, le silence du micro et l'obscurité. La séance peut être levée et les décisions remises à plus tard.

- la fuite des participants. Elle sera provoquée par une alerte à la bombe (très efficace), un début de feu dans un cagibi, le lancer par un complice d'une boule puante.

- une fatigue générale des participants. Vous l'aurez préparée selon les circonstances et leur âge soit par un discours inaugural interminable et rasoir, soit par un semi-marathon en terrain accidenté.

- le défaut d'arguments est la façon habituelle d'écourter un débat inutile. Il vous  suffit d'énumérer les plus et les moins dans l'introduction et de passer immédiatement au vote. Vous aurez coupé l'herbe aux opposants en devançant leurs objections.

Je vous déconseille la formule du cynique qui procède par ordonnance et n'engage jamais un débat.

LA RAISON

La raison a des problèmes avec elle-même. Elle met des années à s'installer. Une fois en place, elle a du mal à bien raisonner, se trompe souvent et, à la fin, nous quitte avec raison.

L'envie de dépenser est facilement contrôlée par l'épaisseur du porte-billets de banque et le niveau du compte-chèques.

RENDONS À CÉSAR CE QUI APPARTIENT À CÉSAR

Ce ne sont pas les ailes qui font voler les oiseaux, mais leurs battements.

Mon voisin élève ses bovins à l'herbe grasse. Comment s'étonner que leur viande donne du cholestérol?

Quand ils soustraient à ce qu'ils détestent ce qu'ils aiment, les optimistes invétérés ont un solde positif et ils continuent de se réjouir tandis que les pessimistes indécrottables sont dans un rouge vermillon qui leur donne des raisons supplémentaires  de pleurer.

C'EST PAS RIEN

Ne rien dire évite de dire des bêtises.

Ne rien faire évite de faire des conneries.

Ne rien croire évite de croire des folies.

Donc rien à un pouvoir redoutable sans avoir la prétention de tout.

LA COMÉDIE DU DÉSASTRE

Notre scène politique actuelle offre un spectacle qui restera dans les annales du théâtre français. On n'avait jamais vu autant de comédiens jouant à contre-emploi, ne connaissant pas leur texte et improvisant maladroitement, ne sachant pas articuler, faisant des fautes de grammaire, se ridiculisant. Toute la troupe est du même niveau. Les premiers rôles sont tenus par des figurants et la production met sous les feux de la rampe des soubrettes et les valets.

Dans le passé, on avait déjà connu des erreurs de distribution avec un comptable président, un petit commissionnaire premier ministre, un espion ministre de la défense, un porteur de sacs de riz ministre des affaires étrangères, une Alliot-Marie qui ne savait pas par quel bout sort le boulet du canon générale en cheffe.

Le comble est aujourd'hui atteint avec un premier ministre qui n'a pas fait ses premières armes, un auteur de livres pornographiques aux finances, un ministre de la justice trainé par ses juges devant les tribunaux, une préposée à l'éducation qui ne sait que renvoyer une balle de tennis, un ministre des affaires étrangères qui ne connaît pas la langue de son pays, une ministre de la culture qui est hors sol, une autre à la santé qui ne suit pas son régime. Tout ce mauvais monde est conduit par un chef d'orchestre qui se trompe de partition, n'a pas de baguette, pas d'oreille et n'étant que le corbeau de la fable fait de nous les dindons de la farce.

LA PERTE DE L'HABITUDE

Si on n'avait pas l'habitude et si tout était nouveau, chaque fait, chaque geste, chaque seconde serait une découverte, du jamais vu, jamais entendu et l'occasion d'être étonné, surpris  mais aussi de se tromper, d'improviser, de se blesser et de se demander quand est-ce que les surprises s'arrêteront.

Quand vous avez des envies de meurtre, de manger un steak tartare, de vous promener nu dans la forêt, de dormir dans une grotte, de monter dans un arbre, de vous lécher les doigts, de ne pas prendre votre douche, de ne pas vous laver les mains, quand vous avez peur des éclairs, du tonnerre, de la foudre, de la nuit, ne culpabilisez pas, vous ne faites que ressusciter des restes du pithécanthrope  qui vous habite et qui se souvient.

Plus la vérité est dérangeante, plus elle a du mal à percer. On comprend pourquoi un nombre incalculable de vérités inavouables reste caché.

Il suffit d'avoir un bon produit, un bon matériel, une bonne technique, une bonne température, un bon professionnel pour faire un bon camembert.

La France a une belle géographie, une grande histoire, un bon climat, un gros potentiel mais elle a eu Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarko, Hollande, Macron et le pays se casse la gueule. 

La personne dont il est question ne vous a pas dit que vous aviez tort de croire que vous aviez raison car elle ne vous connaît pas mais, moi qui bénéficie du même privilège, je n'hésite pas.

LE CONSEIL VIEUX COMME LE MONDE

Si vous voulez avoir des amis, dites-leur ce qu'ils ont envie d'entendre.

LA SEULE TECHNIQUE

Pour se libérer des idées familiales héritées du moyen-âge, se déchaîner des entraves rivées dans l'enfance, échapper à l'emprise des mythes, des rêves, des escrocs, des charlatans, des menteurs, il n'y a qu'un moyen: le refus né de l'indignation et du besoin de liberté. Viendra alors le temps de rire et le moment de se moquer d'avoir été assez bête pour croire toutes ces conneries imaginées par des fous.

UN LIVRE PROPHÉTIQUE

Les éditions Élitis viennent d'annoncer la prochaine parution du livre d'une autrice serbo-croate qui avait beaucoup plu à ceux qui l'avaient lu. Son éditeur français en a acquis les droits exclusifs  pour un montant conséquent après un combat acharné avec une maison étrangère qui préfère ne pas commenter sa défaite. On connaît par des fuites organisées le contenu de l'ouvrage qui sera dans la course pour le Médicis étranger. Il raconte, sous la forme d'une fiction romanesque comment un pays des Balkans, au passé glorieux, indépendant depuis la chute de l'empire romain d'Orient a disparu de la carte non à la suite d'une invasion ou d'une annexion mais par implosion par suite d'une dénatalité galopante. En une génération, la population a disparu laissant derrière elle les villes et les campagnes désertes. On suit l'héroïne, Lumja, depuis sa naissance en 1960, dans un pays peuplé de 47 millions d'habitants, son enfance sous un régime communiste, puis son émancipation qui correspond à celle de l'époque poststalinienne. Le récit est l'histoire croisé de deux destins: celui d'une femme qui grandit, s'épanouit, progresse et le déclin, la chute, la fin de son pays. À la façon d'une documentariste, elle raconte comment la libération des corps a entrainé celle des esprits. Cette reprise de possession a déclenché une violente réaction faite d'une soif d'indépendance, d'un besoin de liberté, du refus d'être enchainé à un partenaire, à des enfants, à une famille. Cette envie se propagea à la vitesse d'une contagion et devint générale, amplifiée par le désir mimétique. Le recul démographique fut foudroyant, la natalité s'effondra, les  maternités fermèrent leurs portes. Les générations ne se succédèrent plus. Dans les années 2000, les collèges et les centres d'apprentissage cessèrent leurs activités. En 2010, l'éducation nationale n'éduquait plus personne. Cela tombait bien puisque les professeurs étaient   à la retraite. Les couples qui persévéraient dans le désir de monter une famille et d'avoir des enfants étaient partis depuis longtemps là où il y avait des pédiatres, des écoles, des jardins, des colonies de vacances et le père Noël. En 2023, Lumja qui est infirmière reste la dernière à aider le dernier vieux à quitter la vie et sera aussi la dernière  à franchir la frontière d'un pays désormais vide.

Ce roman basé sur des faits réels a une allure prophétique réjouissante et est une uchronie charmante qui explique le succès qu'il aurait remporté dans son pays si des lecteurs l'avaient lu.

L'AVENIR DU FUTUR

Si la santé nous en laisse le loisir, le futur dépend uniquement de notre bon plaisir à la seule condition d'accepter d'être notre propre maître et de renoncer à  l'esclavage de nos peurs.

On a trois options:

- devenir un cadavre exquis;

- conserver les acquis du présent et ne rien changer au confort, à la routine des habitudes et à la facilité;

- partir sans esprit de retour en laissant les souvenirs et les bagages aux objets perdus et renouer avec l'inconnu. 

Le premier choix est le plus simple. Il exclut les autres et sera celui d'un esprit blasé, qui a tout vu, sait  qu'il sera toujours déçu. Il suppose un esprit décidé d'en finir, sûr de lui, courageux et qui ne craint pas les mauvaises surprises.

La deuxième sera prise par un philosophe adepte des joies élémentaires, sachant que l'herbe n'est pas plus verte ailleurs, qu'une pierre qui roule n'amasse pas mousse et qui préfère s'ennuyer ici plutôt qu'ailleurs. 

La troisième possibilité suppose que l'âme, l'esprit et le moral soient à l'opposé des précédents et habités par de la curiosité, l'envie de vivre, de découvrir, de changer d'air, d'ambiance, du dynamisme, de l'énergie, de la vitalité, de la jeunesse, de l'inconscience, de l'aveuglement et prêt à souffrir, à avoir des accidents, des incidents, des malheurs.

Si tout était relatif, tout se vaudrait et le choix serait embarrassant. Il ne l'est jamais dans la réalité car il suffit d'attendre: le temps décide et impose sa volonté.

LE PRÉSIDENT ET JOHR

Qui sont ces gens qui ont besoin d'un porte-serviette, d'un laquais pour leur ouvrir la porte, d'un chauffeur pour conduire leur voiture, d'un cuisinier pour manger, d'un serviteur pour leur cirer les bottes? Ils sont comme mon chien qui a besoin de moi pour remplir sa gamelle de croquettes, lui chercher ses puces et ses tiques, le brosser dans le sens du poil, le conduire chez le véto, lui ouvrir la porte pour qu'il sorte. Lui et eux sont  des animaux domestiques qui dépendent de leur entourage mais Johr, mon berger allemand a le pouvoir de se faire servir par son maître tandis que les autres le sont par des serviteurs qu'ils sont obligés de payer pour être obéis. Qui mérite d'occuper une niche?

PORTRAIT D'UN PAROISSIEN DES ANCIENS TEMPS

Le parfait catholique était un monsieur qui allait à la messe tous les dimanches avec madame et les enfants, qui communiait religieusement, écoutait pieusement des paroles qu'il ne comprenait pas mais en qui il avait confiance. Il confessait à Pâques tous ses péchés capitaux qui l'auraient empêché d'aller au paradis: idées coupables, pensées luxurieuses, envies inavouables d'orgies pâtissières, d'écarts alimentaires le vendredi et durant le Carême, lecture de livres sataniques interdits et mis à l'index (un chapitre de Notre Dame de Paris de Victor Hugo consacré à Esmeralda, 2 contes drolatiques de Balzac, un auteur sulfureux, un essai de lecture du Gai Savoir de Nietzsche sur la recommandation d'un ami notoirement païen et  une ou deux journées des 120 jours de Sodome du  divin marquis). Trop véniels pour être cités, il ne mentionnait pas son mépris pour les classes inférieures et en particulier pour sa bonne à tout faire reléguée dans une soupente du grenier froide l'hiver, chaude l'été, ses mensonges au fisc, à sa femme, à ses amis, à sa maitresse etc., son hypocrisie, son égoïsme, son avarice, son orgueil. Il se pardonnait ces peccadilles en payant le denier du culte, en envoyant ses enfants dans des institutions religieuses, en allant aux messes d'enterrement, en invitant le curé de sa paroisse à sa remise de la légion d'honneur, en participant au pèlerinage diocésal à Lourdes etc... Paroissien parfait, citoyen exemplaire, père de famille modèle, il était le proto-archétype à qui on donnait le bon Dieu sans confession et qui était sûr d'aller directement au ciel s'il n'oubliait pas la dernière cérémonie avant le grand voyage: une onction in extremis pour corriger toutes les imperfections passées sous silence durant les confessions pascales et la terminale.

Chercher une raison à ce qui n'a pas d'explication revient à essayer de trouver dans une botte de foin une aiguille qui a été mise dans un ballot de paille. 

Si le temps que l'on passe à ne rien faire, on le passait à travailler, on serait tellement fatigué qu'on le passerait à se reposer.

UN PEU D'INTROSPECTION

Quand on y réfléchit, on est étonné de la quantité et de la régularité avec laquelle on dit des âneries, on commet des bêtises et des conneries. Ce n'est pas une propension qui n'est qu'une tendance qui incline vers quelque chose mais une habitude bien établie qui passe à l'acte de façon consciente et dont la stupidité éclate avec un retardement qui peut durer une microseconde. Le phénomène commence avant l'âge de raison et ne cessera plus, certains couronneront le parcours par une agonie au long cours.

Examinons avec objectivité le pourquoi et le comment de la chose. Remarquons d'abord qu'elle est la grande oubliée de la sociologie et de la philosophie et n'apparaît pas quand on essaie de définir les caractères du genre humain. Cette carence est révélatrice et le premier témoignage de sa présence. Elle veut être oubliée de ses utilisateurs-producteurs car elle les diminue, est un objet de honte, une tare ineffaçable, mais facilement niable. Deuxième preuve irréfutable. Elle résulte de nombreux facteurs et nous citerons les principaux: l'ignorance, le conformisme sociale, l'impulsivité qui privilégie le reflexe à la réflexion, l'émotion comme moteur de l'action, l'inexpérience et l'incompétence, l'orgueil.

La sociologie, fidèle à sa doctrine exonère l'idiot de sa responsabilité et en fait la victime de la pression sociale, la bêtise étant un marqueur social et une valeur culturelle naturelle spécifique .

Le philosophe y voit la conséquence du libre arbitre qui fait préférer l'irrationnel, l'illogisme, les mythes, croire au père Noël, les beaux parleurs, au paradis, à l'enfer, nommer premier ministre un Attal, président un Macron, construire Tchernobyl, déclarer des guerres.

Intemporelle, universelle, immanente, permanente, objet d'un culte, la bêtise vit des jours de gloire, domine en majesté le paysage politique, religieux, audio-visuel, intellectuel, culturel. Elle a réduit l'intelligence, le discernement, la raison, le raisonnement, la critique au silence. Ses fidèles et adeptes ont envahi les rouages de l'État, l'imposent dans les instances décisionnelles, répandent ses directives à tous les niveaux de la société. Elle est accueillie avec enthousiasme car elle répond à un besoin trop longtemps confisqué par une clique qui avait profité de son intelligence, de son discernement, de la raison, de son esprit critique pour contrôler tous les rouages,  imposer sa loi, confisquer les pouvoirs. Elle a fini  par créer par sa stupidité toutes les conditions qui ont permis la situation irréversible actuelle.  

On reconnaît un imbécile à ses idioties.

ADMIRABLE ABNÉGATION

Conscient des dangers que ma maladresse fait courir à mon entourage et à moi-même, j'ai développé avec patience et entêtement une paresse de tous les instants qui m'interdit de manier des objets potentiellement dangereux et de me livrer à des occupations sujettes à des accidents possiblement mortels. C'est la raison qui fait que vous ne me verrez jamais avec un marteau dans une main, en train d'éplucher une patate avec un couteau, dénuder un fil électrique, monter sur une tondeuse, manier un sécateur, tronçonner. Ma prudence m'interdit de me raser depuis que j'ai failli m'ouvrir la carotide et j'attends que la voiture soit entièrement autonome pour passer le permis de conduire.

Il faut savoir sacrifier son amour du travail au nom du bien public et de ma santé particulière.

Le pape François m'inquiète. Il paraît en pleine confusion théologique et ne plus savoir à quel saint se vouer. Après avoir déclaré qu'il ne croyait pas à l'enfer, il vient de dire qu'il pense qu'il est vide. Quelqu'un de son entourage ne pourrait-il pas lui suggérer de demander au saint Esprit ce qu'il en est vraiment?

L'amour propre de Narcisse le rend extrêmement dépendant de son égoïsme.

ATTAL ET MACRON: MÊME DESTIN

Comment un individu qui n'est pas sorti de sa crise de l'adolescence, qui n'a pas digéré son éducation, qui a des problèmes de genre, sans expérience, sans connaissances du monde des adultes pourrait être capable de diriger un gouvernement qu'il n'a pas choisi, composé de personnes plus âgées, plus expérimentées, animées d'ambitions qui en font des adversaires, ayant des orientations politiques opposées et une antipathie pour tout ce qu'il représente. Comment ce personnage dénué de charisme, d'inspiration, de vision, de programme, de liberté pourrait-il unir, porter, éclairer, transfigurer ces gens sans point commun pour gouverner ensemble sous la houlette d'un chef suprême qui méprise ceux qu'il a choisi et qui l'ont élu président.

Ces messieurs me font penser à un acteur de la Comédie Française content d'être dans le temple du théâtre. Il occupe une place sur scène mais ne sait pas que son absence de talent, de présence, d'inspiration n'en fera jamais un François-Joseph Talma, une Sarah Bernard, un Raimu, un Jouvet mais un figurant qui n'accèdera jamais à la postérité. 

 Le sourd souffre davantage de malentendus que le bien entendant.

Malgré leur  séduction et la tentation, il ne faut pas vivre dans les souvenirs et les rêves. On tombe dans la rumination, la dépression, les illusions. Ils sont utiles cependant à des moments choisis et à dose contrôlée pour survivre.

L'idée regrettable est celle qui manque quand on en a besoin.

PRÉVISIONS MÉTÉO

Nous sommes les dernières générations qui connaitront le froid et l'hiver. L'après-demain sera chaud avec un été de janvier à décembre.

Je viens de sortir un nouveau livre : SENTANCES CAPITALES, chez mon éditeur habituel. Il n'a rien d'original et ne fait que colliger mes posts du blog de 2023. Je ne vous le conseille pas puisque vous savez ce qu'il contient. Je vous en parle sans avoir rien à dire de plus.

LES ÉTATS DE LA FAIM

La faim est un appel silencieux dont la force de persuasion prend d'abord une forme suggestive: "je prendrais bien quelque chose?". Le temps passant, elle devient impérative, le ton se hausse: "il serait temps de passer à table". Si elle n'est pas mise, elle se fait dévorante, l'estomac crie famine, il a émigré dans les talons, le temps de la colère éclate: "qu'est-ce-que vous foutez dans la cuisine, ici, on meurt de faim".

PS: la soif est moins revendicatrice et l'assoiffé garde son calme sauf s'il est en manque et saisi de délirium ou en surcharge et en état d'ivresse. Elle  peut être violente dans les deux cas.

Pour ne pas se faire remarquer, il faut faire comme tout le monde : ressembler aux suiveurs, copier les imitateurs, aller aux rassemblements, fréquenter les assemblés, voter pour la majorité et demander ce qu'il faut penser à ceux qui disent savoir.

LA SIMPLE ET BONNE RAISON

C'est parce que le souvenir et l'opinion qu'ils ont de vous sont mauvais que  les morts ne vous souhaitent pas votre anniversaire et ne vous présentent pas des vœux de nouvel an.

La discrétion retient, la distinction empêche. Les miennes m'interdisent d'en dire plus. 

MÉTEMPSYCHOSE

Dans la monotonie désolante de la vie insipide où l'on traine notre ennui, il est facile de retrouver des signes de nos réincarnations successives. Les traces de certaines sont plus fortes que d'autres. C'est ainsi que si le temps passé dans un caillou d'un torrent  descendant de l'Himalaya ou dans une éphémère ne laisse aucun souvenir, mon cri pour chasser une menace renvoie au rugissement que je lançais quand j'habitais un Tyrannosaurus parti chasser un Triceratops, au crétacé. Quand  je pousse un soupir d'aise, comment ne pas l'associer au moment où la pluie tombe enfin sur les feuilles de la ramure de l'eucalyptus du désert australien après une sécheresse de 10 années et qui m'abritait depuis sa naissance, il y a 100 ans, au début du quaternaire, etc... Quelle nostalgie, quelle fierté, vivement que j'en finisse et ressuscite dans la peau d'une hirondelle, d'un requin mangeur d'homme ou dans une fusée en partance pour Vénus... 

Cette souvenance, ces correspondances sont des preuves concrètes, indiscutables de la réalité de la métempsychose et de la vérité de l'hindouisme. On comprend sa supériorité sur toutes les autres religions, son succès, la jalousie et le combat qu'elles mènent avec l'aide de la psychiatrie, de la psychologie et des sciences cognitives pour discréditer nos impressions et n'en faire que de banales sensations.

MON VOISIN SE MET À TABLE

Pour apprendre, je multiplie les échecs. Malgré cela, je n'ai jamais décroché un succès! 

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Mon inconscient est si développé que mon esprit a limité la place de la conscience. C'est l'origine de mes limitations en mathématiques, en philosophie, en œnologie et mon absence de moralité.

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Quand je compare le nombre de choses que je n'ai pas faites pour  ne pas me fatiguer à celui des choses fatigantes que j'ai faites, je me dis que je suis un sacré feignant et un grand paresseux.

Monsieur, il est logique  que quelqu'un qui doute de tout, ne vous croit pas.

ÇA, C'EST BEN VRAI

 Le problème du président Macron est qu'il donne des réponses au lieu de trouver des solutions.

Les non-dits sont plus crédibles que les ouï-dire.

DES QUESTIONS ASTRONOMIQUES

La fin du monde terrien aura-t-elle une influence sur la lune?

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Les martiens ne sont-ils pas venus coloniser la terre après qu'ils se soient rendus compte qu'elle était habitable et que Mars soit devenue inhabitable.

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Question subsidiaire: sommes-nous des ex-martiens?

À UN GRAND MAL, UN GRAND MOYEN

Quand, perdu au milieu de nulle part, vous vous demandez si vous ne devriez pas être ailleurs et penser différemment, croire à quelque chose, vous éclater dans une rave-party, applaudir un candidat à n'importe quoi, communiquer quelque chose à quelqu'un ou que, perdu pour perdu, afin d'échapper à la solitude et à l'ennui, pour en finir, vous ne décidiez de vous passer la corde au cou et de vous marier encore une fois.

On s'aperçoit que l'on est ignorant au moment où on ne sait pas répondre à la question.

UN REMERCIEMENT QUI S'EST FAIT ATTENDRE

Je suis très reconnaissant envers nos ancêtres d'avoir eu la délicatesse de nos laisser tant de belles choses à découvrir. 

L'étonnement que l'on ressent en se réveillant chaque matin doit être très semblable, je présume, à la surprise éprouvé par Christophe Colomb  quand il découvrit l'Amérique le matin du 12 octobre 1492. Il a dû penser, comme nous, qu'il avait du temps à tuer devant lui. 

UN RAPPEL OPPORTUN

Autant la naissance a tout de l'accident majeur et se passe dans les cris, le sang et la douleur, autant la mort n'est qu'un incident mineur qui se fait dans le calme, la douceur, le silence. La disparition a donc une qualité que n'a pas l'apparition. S'en rappeler permet de dormir tranquille sans avoir peur du dernier jour. 

LES DOIGTS DE PIED

 Les orteils méritent autant  d'attention que les doigts et le pédicure devrait être  aussi souvent consulté que la manucure. Le déséquilibre qui vous affecte et  qui résiste à la médecine et à la pharmacie n'a probablement pas une autre origine que le mépris que vous affichez pour les extrémités de vos métatarses. Les conserver en bon état, les remettre en condition sont des exigences impératives . Je vous recommande de 

1- les placer dans de mocassins de qualité où ils puissent s'épanouir sans être comprimés sauvagement. Une ventilation doit être incorporée.

2-les envelopper de chaussettes confortables qui leur permettent de respirer et en changer chaque jour pour les raisons que vous imaginez.

3- leur accorder le même temps de repos que pour vos mains. Privilégiez la position allongée qui permet un bon drainage du pied .

4- les nettoyer chaque soir avec une douchette d'eau tiède et un savon au lait d'ânesse.

5- consacrez 15 minutes pour une séance de récupération des efforts de la journée ( la porter à 30 si la journée s'est passée à marcher sur un terrain  montant, sablonneux, malaisé) avec massage longitudinal et transverse profond  des phalanges, mobilisation des articulations interphalangiennes de façon passive et contre-résistance. Elle sera suivi d'un temps appréciable de relaxation suivie de 50 respirations abdominales .

5- de maintenir les  ongles des orteils dans un état parfait et confié régulièrement à un pédicure diplômé , votre souplesse limitée les mettant hors d'atteinte des bons soins de vos deux mains.

Moyennant ces sages précautions, vous éviterez à vos orteils de se déformer, d'être atteints de mycoses, de souffrir de cors. Évitez enfin de marcher sur la pointe des pieds.

ÇA, C'EST BEN VRAI

Rien ne fait rire plus jaune ni davantage pleurer de rage que de voir un riche se pâmer devant l'arte povera, un pauvre s'extasier devant les joyaux de la couronne,  un analphabète lire le journal télévisé, un transgenre défiler en bas résilles surmonté d'un casque à pointe et tous ces idiots se faire entuber par un imbécile cornaqué par un con.

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Ce qui motive les gens est l'intérêt qu'ils prennent à s'intéresser.

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Ceux qui vieillissent mal sont ceux qui, à 80 ans, sont aussi cons qu'à 20 ans.

L'INSTANT MÉDICAL

Curieux de nature, vous me  demandez d'où viennent les idées folles, les pensées biscornues et les réflexions saugrenues qui vous perturbent si souvent. Votre psychiatre a diagnostiqué un excès de vivacité de votre imagination et prescrit une composition magistrale faite d'une association de laudanum et de bromure de potassium afin de calmer votre esprit en surchauffe. Cette erreur de diagnostic et de thérapeutique est fréquente dans cette profession encore très empirique avec une composante charlatanesque souvent évoquée.

Je ne décevrai pas votre confiance et vais éclairer votre problème. Je vous rassure, votre cerveau intellectuel n'est pas en cause. Le dérèglement se situe à un niveau inférieur. Vos idées folles proviennent d'une colite spasmodique qui agite quelques mètres de votre intestin grêle, vos pensées biscornues sont le fruit d'une vésicule biliaire encombrée de calculs trop gros pour être expulsés par le canal cystique et vos réflexion saugrenues sont issues de l'auricule de votre oreillette gauche en train de se remplir de caillots qui attendront une secousse pour se répandre ailleurs et probablement dans une artère sylvienne. Un traitement vigoureux donné par une IA bien entraînée devrait rapidement rétablir l'ordre médical et vous faire retrouver votre inertie mentale un moment bousculée.

Vous vous étonnez de ne recevoir aucun témoignage d'admiration, de reconnaissance ou la marque de respect que vous étiez en droit d'espérer pour tout ce que vous faites et avez fait pour le bien des uns et des autres et que votre sens du devoir, votre souci du bien commun, votre amour de la patrie et des petits oiseaux restent ignorés même de votre femme de ménage. Je comprends que vous soyez aigri, dépité, déprimé par ce mépris affiché des valeurs que vous défendez au mépris de votre santé, au risque de déranger vos intérêts et de mettre votre réputation en danger. Heureusement vous n'avez aucune illusion et savez à l'avance que les hautes autorités morales, politiques et religieuses de votre village n'assisteront pas à votre enterrement, que la municipalité n'offrira pas un vin d'honneur à cette occasion et que la cérémonie se fera en catimini avec la seule présence du caniche du fossoyeur. Tout cela vous laisse de marbre car vous vous rappelez que les grands hommes ne sont pas appréciés des valets comme l'a justement dit un illustre inconnu.

On devrait être contents d'avoir échappé à toutes les mauvaises choses qui auraient pu nous arriver si on n'avait pas eu de la chance, mais on préfère se lamenter sur toutes les avanies qui nous accablent.

LE PROBLÈME DE L'EXPÉRIENCE

C'est le temps qu'il faut attendre pour l'acquérir et en espérer un retour.

Si l'huître n'était pas rivée à sa coquille, elle aurait une chance de ne pas être gobée en profitant de sa nature molle et glissante pour s'enfuir.

2024

Beaucoup ont exprimé des inquiétudes au sujet de 2024 et m'ont demandé ce que j'en pensais. Je les partage. Cette année pâtit de prémices calamiteuses puisque 2023 aura été particulièrement mauvaise si on la compare à 2018 et 2019 qui n'ont pas, tout le monde s'en rappelle, été marquées par des catastrophes astronomiques mais seulement par des incendies notables (Notre Dame de Paris, Australie),  une infection virale très médiatisée et l'indépendance de la Grande Bretagne (Brexit). Je crains que la présente ne s'inscrive dans le palmarès des grandes dates historiques abominables. Je citerai de mémoire 380 (proclamation de l'édit de Thessalonique par Théodose I faisant du christianisme nicéen la religion officielle de l'Empire Romain), 476 (chute de l'Empire Romain d'Occident; on remarquera qu'il aura suffit de moins d'un siècle pour que l'église catholique détruise le pouvoir civil à Rome à qui elle devait pourtant tout), 1492 (découverte de l'Amérique), 1905 (Einstein donne sa formule E=mc2 ouvrant la boîte de Pandore de la bombe atomique), 1878, 1889, 1893 (naissance des 3 plus grands criminels de l'histoire récente (Staline, Hitler, Mao). Vous complèterez la liste à votre convenance. 

Que doit-on craindre? La poursuite des politiques actuelles qui n'offrent comme perspectives aux guerres chaudes en cours qu'une extension des conflits avec un risque d'embrasement général.

Que faut-il espérer? Que Trump soit réélu et décide de ne plus supporter les deux pays à l'origine des guerres en cours en imposant à Israël la reconnaissance d'un état palestinien et l'arrêt des colonisations et à l'Ukraine celle de la perte de ses terres pro-russes.+

2024 sera aussi particulièrement riche en évènements imprévus, en catastrophes naturelles et artificielles particulièrement difficiles à prévoir, à plusieurs attentats qui feront des victimes innocentes, des scandales importants éclateront et auront un retentissement  mondial compte tenu des personnalités en cause. Elle sera marquée, vers sa fin, par une élection dont le résultat suscitera beaucoup d'interrogations et aussi des inquiétudes quant aux conséquences économiques et politiques des changements annoncés par le nouveau président élu avec une large majorité contrairement aux prévisions. 

PS: mais me direz-vous, Trump, c'est le grand Satan, l'antéchrist, le fossoyeur de la démocratie, l'ennemi de la vertu et du genre européen, comment pouvez-vous en faire un sauveur de la paix?  Difficile en effet, mais comme tout est relatif, il est aussi son contraire et il a essayé de se réconcilier avec Kim, le coréen nordiste, a rompu avec la tradition américaine d'engager une guerre qui sera perdue et s'il avait la bonne idée de faire sauter l'Otan et de décoloniser l'Europe, il forcerait les pauvres européens à se prendre en main, à rejoindre les Brics, à réapprendre à se défendre, à tester leur volonté de puissance, à exister ailleurs que dans les musées. Rien de cela n'est à espérer des démocrates qui ont montré leur capacité de nuisance avec un besoin de faire la guerre, de décomposer la société, d'encourager les extrémistes, de livrer le monde aux banquiers et leur incapacité à trouver une personne qui ne soit pas cacochyme et  corrompue, prouvant ainsi la médiocrité de leur rang.

ÇA, C'EST BEN VRAI

Ça va plus vite de dire ce que l'on fait que de faire ce que l'on dit de la même façon que l'on se fatigue moins en parlant qu'en travaillant.

LES RISQUES DU MÉTIER MILITAIRE

Le soldat a une espérance de vie limitée car il côtoie en permanence la mort:

- en temps de paix, il meurt d'ennui dans une ville de garnison.

- en période de guerre, il explosera sur une mine ou dans son avion, sera pulvérisé par un obus, brûlera vif assis dans un char ou sera fusillé de loin par un sniper embusqué.

Donc, les enfants, pour faire de vieux os, choisissez plutôt un emploi dans les pompes funèbres si, à tout prix, vous voulez être au contact de la mort.

UNE CONSÉQUENCE DE LA FAIBLESSE

Ce qui fait trépigner de colère, de fureur, d'impatience les inférieurs, c'est ce que sont les supérieurs et ils attendent qu'ils deviennent comme eux pauvres, geignards, impuissants. Les voir vieux, malades, laids, en faillite, en prison est une revanche, une jouissance. Les stars, les vedettes, les champions, les riches, les puissants sont attendus au tournant et leur malheur est béni par ceux qui n'ont jamais été heureux.

LE CONSEIL DE PRUDENCE

Quand il fait un temps glacial, pour estimer la température plutôt que de mettre le nez dehors pour le sentir, poser un orteil à l'extérieur pour la tester.

DE TOUT UN PEU

Il faut avoir un culot certain pour être sûr de soi dans ce monde douteux.

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Ce que personne ne sait, c'est ce à quoi vous êtes en train de penser.

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Il faut une éternité pour atteindre le bout de l'infini  quelle que soit la vitesse.

UNE BONNE IDÉE

Les idées fortes comme les folles sortent difficilement du cerveau. Elles résistent, s'accrochent de toute la force de leurs muscles et de leurs nerfs. Elles ne veulent tomber dans le domaine public et côtoyer la voyoucratie des  idées creuses, rassises, rances et être trainées dans la boue, par elles.

LA VOLONTÉ DU PEUPLE

La puissance de sa volonté donne le pouvoir au fort. Il aura à combattre la jalousie du faible rendu impuissant par son manque de forces: volonté, connaissances, ambition, bêtise. Nietzche nous explique qu'ils ont construit la morale, les lois, les religions, la justice pour compenser leurs défauts et combattre les forces qu'ils n'ont pas. Ce combat est trop grand pour eux. Ils auraient besoin d'être forts pour le mener. Par défaut, ils le sous-traitent à des faux-frères, des forts qui se font passer pour faibles. Ils prennent les commandes, ordonnent, gouvernent. Ils sont millionnaires, certains milliardaires. Cette caste qui n'a aucune vertu de l'aristocratie de cape et d'épée d'antan conduit tous les états du monde dans le désert.

Pour avoir du succès, l'anecdote doit être salée, poivrée, bien racontée mais avoir en plus ce grand tout qui fait la différence avec une histoire banale.

Ce qui est plaisant  avec les gens qui ne nous aiment pas, c'est qu'à  partir d'un certain degré, on éprouve du plaisir à augmenter la haine qu'on leur inspire.

La médecine de l'effort a deux branches, la médecine du travail et celle du sport. Elle s'est développée dans la mauvaise direction. Elle ne s'intéresse pas aux conséquences néfastes pour la santé de l'effort. Il est même l'objet d'un culte et le responsable a droit à deux ministères, celui du travail et celui du sports avec l'administration et le ministre afférents. Le résultat est désastreux et les travailleurs et les sportifs  encombrent les hôpitaux.

ÇA, C'EST BEN VRAI

 Si on additionne tout ce que l'on ne veut pas savoir avec ce que l'on ignore , on obtient une quantité qui dépasse de beaucoup le peu que l'on suppose.  

Avec leur sale habitude de toujours nous faire voir le mauvais côté des choses, la vie en noir et de nous plomber le moral, il vont finir, si on ne fait pas attention, de nous enlever le bonheur que donnent tous les plaisirs qui ruissellent pour peu que l'on ne s'en protège pas avec un parapluie ou un imperméable.

DE TOUT UN PEU

Ne soyez pas inquiet, la réciproque est vrai. Les gens que vous n'aimez pas ne vous aiment pas.

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L'envie d'en savoir davantage stimule davantage que le refus de comprendre.

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Le bien est l'arme non fatale du bon.

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Si le mal n'avait pas le bien à combattre, il s'ennuierait.

Pour ressembler à Alain Delon ou à Monica Bellucci, il est préférable d'avoir une belle mère et un beau père plutôt que des beaux-parents.

LA PLUIE ET LE VENT

La pluie est pressée de tomber, attirée par l'endroit qu'elle veut mouiller pour s'y tremper. Elle s'y précipite depuis son nuage, dans une chute verticale à peine freinée par le vent quand il traverse son chemin. Celui-ci est un grand voyageur qui arrive des confins, aspiré par les basses pressions, poussé par les hautes. Il circule à l'horizontale, accélère, ralentit au rythme de ses caprices. Facétieux, il fait tourner les têtes. Capricieux, il change de direction. Coléreux et dangereux, il crée des tornades, des ouragans, des typhons, des cyclones et il n'y a pas que le vent d'Autan qui rend fou.

Tous les goûts, toutes les couleurs, tous les caractères sont dans la nature et c'est ainsi que la mer est salée, l'eau douce, le vinaigre acidulé, le ciel bleu, la neige blanche, l'arc en ciel de toutes les couleurs, la glace froide, l'or doré, etc.. C'est pourquoi il y a quatre saisons, le sommet des montagnes et le fond des précipices, le calme plat, des vagues et des vents furieux avec des tornades des ouragans, des cyclones. Ne cherchons pas à imiter la nature, laissons-la nous étonner, nous effrayer, contentons-nous d'être poli, sage, calme, neutre, de faire notre âge, de rester à notre place sans nous faire remarquer car elle pourrait avoir honte de nous et nous supprimer.

LE CON VS LE BÊTE

La connerie sévit chez l'intelligent et la bêtise chez l'imbécile. L'une ne va pas chez l'autre  et chacune a son terrain. La première est dangereuse  car ils jouent au con en toute clairvoyance, dans le seul but de faire le mal, de tromper, de perdre. La bêtise rime avec ignorance, incompétence, naïveté. Elle est involontaire et témoigne d'une carence en iode (crétin des Alpes), d'un manque de jugement, d'un défaut de compréhension. Le bête est aussi irresponsable que mon toutou qui ne sait pas jouer aux cartes. 

NAVRÉ DE DOUCHER VOTRE ENTHOUSIASME

Quand celui qui accède au pouvoir vous jure, sur la tête de Marianne, qu'il est conscient de ses responsabilités, a le sens du devoir, la volonté d'agir vite, de faire les réformes nécessaire au redressement du pays, ne rêvez pas, ne sautez pas en l'air de joie, vous ne croyez plus depuis longtemps au père Noël et aux promesses des adultes. Ce monsieur ou cette dame est arrivé(e) là parce qu'il ou elle a été choisi(e) par ceux qui décident, tirent les ficelles et gouvernent par président interposé. Il répondait aux qualités exigées par le cahier des charges: pedigree flatteur, bonne expression orale, taille acceptable et talent de comédien, d'improvisateur, souplesse de caractère, indépendance des aides, naturel sympathique. Ce profil positif n'est pas l'atout décisif qui l'a fait être retenu mais ses défauts qui ont convaincu ses mandataires qui ont misé sur sa capacité à mentir, à trahir, à obéir, à les servir. 

DE TOUT UN PEU

On mesure la valeur de ses illusions au moment où on les perd.

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Ce que l'on ne dit pas quand on ne sait pas exprime parfaitement la méconnaissance que l'on a du problème ou du sujet.

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0 chiffre la quantité absente mais ne renseigne pas sur sa qualité.

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 Le froid a un effet négatif sur la température que l'on ne perçoit qu'en hiver.

UNE TRADITION

Les problèmes auxquels devra faire face le nouveau gouvernement se posent, en fait depuis Vercingétorix (- 82 - 46 av. J.-C.). Depuis toujours, nos gouvernants ont eu à affronter les carences de l'éducation, les caisses vides, l'insécurité dans les villes et les campagnes, les invasions barbares dues à la porosité des frontières, les manigances de l'Angleterre, l'orgueil espagnol, la mafia italienne, la versatilité de l'opinion, le poids de l'église, l'aristocratie de l'argent, le refus du changement. Il n'y a donc aucune raison pour que la France aille demain mieux qu'hier et que la nouvelle équipe ait une autre ambition que de transmettre la patate chaude à celle qui ne manquera pas, sous peu, de lui succéder. La tradition est bimillénaire.

La très belle chanson de Félix Leclerc, ce merveilleux chanteur poète québécois résonne dans mes oreilles depuis que je l'ai entendue un soir, à Bobino, rue de la Gaîté à Paris . Elle dit, dans son premier couplet:

Quand les hommes vivront d'amour

il n'y aura plus de misère 

Et commenceront les beaux jours

Mais nous, nous serons morts mon frère

Quand les hommes vivront d'amour

ce sera la paix sur terre

Les soldats seront troubadours

Mais nous, nous serons morts, mon frère.

Ce chant du possible enchante le champ de l'impossible en nous faisant rêver à ce qu'il pourrait être. 

L'actualité a toujours été un roman qui s'écrit sous la forme d'un journal tenu au quotidien par une foule d'écrivains ratés et lu chaque jour par des analphabètes.

L'origine de votre amour pour votre chien est simple. Il est le seul habitant de votre foyer qui manifeste de la joie quand il vous voit, qui s'intéresse à vous, devine vos pensées et sait quand vous allez le sortir avant vous. Les autres bestioles domestiques qui partagent votre intérieur, c'est à dire les souris, les araignées, les mouches, les punaises, les cafards sont d'une indifférence totale, se moquent de vos allées et venues malgré tout ce que vous faites pour elles en leur offrant le vivre et le couvert. Elles n'oublient pas que vous leur offrez aussi l'insécurité, la précarité car elles sont victimes de votre cruauté, de vos caprices, du grand nettoyage du printemps et de la guerre acharnée que vous menez contre eux avec des armes chimiques, des balais, l'aspirateur, la tapette. Vous ne tolérez en fait que votre petite personne et ne supportez qu'un courtisan qui vous manipule, vous emberlificote, fait de vous sa créature, une mascotte, une toupie et vous mène par le bout de sa laisse.  

Le temps a le pouvoir incroyable de résoudre tous les problèmes, de répondre à toutes les questions, de finir d'une façon ou d'une autre ce qui avait commencé. Donc la solution à tout est la patience, une vertu intemporelle. 

L'ARGENT

La valeur de l'argent est due à son pouvoir d'acheter la sécurité, le confort, la respectabilité, le pouvoir, les consciences et du beurre, des œufs et du fromage.

ÇA, C'EST BEN VRAI

L'être humain se différencie du macaque hurleur et de la baleine à bosse par sa capacité à écrire l'Iliade et l'Odyssée, à construire le Panthéon et la Maison Blanche, d'inventer la roue et le fusil à pompe et toutes les choses merveilleuses que l'on trouve dans la moindre des boutiques du monde entier. Il se distingue aussi de la palourde mais son génie créatif reste cependant de très loin inférieur à celui de l'huître perlière.

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Ce qui nous rend capables de subir le temps qui passe, ce n'est pas l'inconscient qui nous permet d'ignorer la vérité sans souffrir mais l'imagination qui nous fait croire que ce que nous voyons, entendons et pensons nous rend conscients d'exister.

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Avoir bonne conscience, c'est être certain d'avoir raison, fait le bon choix, pris la bonne direction, la bonne décision. La réalité est exactement l'opposé et c'est agir en totale bonne inconscience en  donnant à son pauvre esprit un pouvoir, une puissance, des capacités qui atteindraient l'absolu, l'infini, la globalité et donc la vérité. Seul un fou peut se dire atteint d'une bonne conscience.

IL FAUDRAIT LEUR POSER LA QUESTION

Comment les âmes d'élite qui ne rêvent que de spiritualité, qui s'abîment dans les prières, la méditation, la contemplation, se complaisent dans l'occultisme, cultivent la transcendance, les paraboles, les métaphores et qui condamnent les appétits vulgaires, l'appel de la nature, le plaisir charnel supportent-elles la bestialité, l'immondice, l'obscénité de leur corps gros, gras, difforme, malade, insatiable qui les oblige à boire, à manger, à tousser, à cracher, à postillonner, à ronfler, à pisser, à déféquer, à péter et encombre leur esprit supérieur de pensées lubriques, d'images pornographiques et de désirs inavouables ?

TOUT EST RELATIF

On redoute tous les mêmes choses : la collusion avec une planète, l'explosion d'une bombe atomique au-dessus de la maison, la chute d'un avion dans le jardin, le réveil du Pariou, mais on craint encore plus souvent d'attraper la grippe, le covid, une contravention, une indigestion ou d'arriver en retard au rendez-vous.  

LA GRANDE LEÇON DE L'HISTOIRE

L'Histoire montre que le passé a toujours été déçu par le futur qui n'a jamais été à la hauteur des espoirs mis en lui. Aucune ère, aucun millénaire, aucun siècle n'a dérogé à cette loi incrustée dans le temps. Chaque année vous en donnera des exemples. Les traités de paix ont toujours été suivis par une déclaration de guerre, toutes les périodes de calme ont engendré des  catastrophes naturelles: épidémies, famines, inondations, cyclones,  incendies, éruptions, tremblements de terre, tsunamis. Le pire est toujours pour demain, le bien laisse toujours la place au mal. L'avenir le plus prometteur a un potentiel de malignité, une capacité de malfaisance qui dépasse le pouvoir de l'imagination et les prévisions des scientifiques. Le degré de certitude est tel qu'il annule l'incertitude. Cependant savoir ce qui attend, ce qui se prépare, ce qui va arriver fait perdre aux lendemains leur mystère, la peur de l'inconnu, permet de s'attendre aux cataclysmes à l'avance en toute lucidité et de mourir sans effet de surprise. 

Le caractère, la mentalité, la psychologie conditionnent notre façon de penser et dictent nos modes d'action. Le consensus est presque général. Il faut ajouter qu'ils sont tributaires de la sagesse, de la raison et de l'intelligence qui doivent elles-mêmes compter avec la bêtise, l'imbécilité et l'idiotie inhérentes à l'espèce. Remarquons que ces grands noms, ces termes pompeux, ces mots imposants ne disent pas ce qu'ils sont, d'où ils viennent, pourquoi ils sont là. Ce ne sont que des généralités, des condensés d'autres choses dont nous ignorons tout. On est content de s'en gargariser et de faire semblant de savoir.

La personnalité résulte de l'interaction de tous les éléments en présence et en affecte l'expression selon l'intensité de chacun des composants. Le consensus est encore une fois quasi général. Nous devons cependant jeter un pavé dans cet alignement des opinions en ajoutant un interférent jamais évoqué et qui dépasse en les surpassant tout le reste que nous venons d'énumérer. Indestructible, indifférent, inébranlable, il est fondateur et ne change jamais. Il fait de nous un triste sire, un parfait salaud, un pauvre hère, un dégoutant ou, au contraire, nous rend aimable, plaisant, fréquentable, charitable ou un mélange. Ce socle forge notre caractère, notre mentalité, notre psychologie. Notre cerveau n'était pas une tabula rasa. Il était déjà conditionné par le message que portaient les 2 gamètes  qui allaient fusionner à la conception. Notre moi profond était inscrit là et y restera malgré toutes  les imprégnations, les impressions, l'éducation.  C'est une force primale, positive ou négative. Elle fait de nous un ange ou un démon ou les deux. Ce substrat primordial est donc ancestral. Il vient du début de la généalogie humaine, d'avant même l'homo erectus. Il faut remonter aux fonds abyssaux quand il n'était qu'une amibe tirée par le soleil et l'envie de brouter ailleurs. C'est là, dans un repli de son microscopique génome, qu'attendait ce trait de caractère qui fera de nous un individu incapable de changer, d'évoluer, de se bonifier et d'admettre qu'il n'est, au fond qu'une cellule qui s'est multipliée et dont il a conservé les fondamentaux: le besoin de boire pour rester humide, le besoin de se reproduire pour durer, l'envie de manger pour grossir, croitre et embellir. Cette trinité est inaltérable, a survécu à toutes les mutations, les associations, les accouplements. Elle est restée dans la couche la plus profonde des bas-fonds du tréfond. D'autres caractères se sont associés au fil des rencontres, des accidents de parcours. Ils n'ont jamais effacé les tôt  venus et les associés de la première heure: la soif, la faim, le désir d'éternité et des traits psychologiques comme le besoin de mentir, de trahir, de faire le bien, le mal, de gagner, de perdre, de tuer. Le reste est un vernis, un  maquillage pour distraire,  retenir l'attention, paraître libre et faire oublier la mentalité de l'amibe originelle.

DE TOUT UN PEU

Ce qui intéresse certains dans la réalité, ce sont les mensonges qu'ils vont pouvoir en tirer.

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Tout ce qui va arriver attend le futur pour se manifester. Ayons sa patience.

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Si vous voyez ce que je veux dire, chapeau , vous êtes un extraterrestre, vos yeux voient les paroles !!!

UNE SUITE LOGIQUE

La faim qui ouvre l'appétit est le moyen qui nous permet de calmer l'envie  que nous avons d'alimenter le besoin de manger afin de la satisfaire. Le processus est long et complexe. Il nécessite un enchaînement d'opérations physiques, psychiques, sensitives, organiques, intellectuelles nécessaires pour le plus banal des  repas. Il faudra aller chez le boulanger, le boucher, l'épicier, le pâtissier, le caviste, qui se trouvent dans le supermarché qui gîte à 25 kilomètres du trou perdu où nous habitons. Il faudra en plus financer les achats, dépenser du temps, cuisiner et ne parlons pas des conséquences diététiques, médicales  secondaires compte tenu  de la mauvaise qualité des nutriments ingérés et des excès qui, un jour, nous seront fatals.

UNE INFIRMITÉ HEUREUSE

Les aveugles ne voient pas le  mauvais côté des gens et des choses.

L'ÂME, L'ESPRIT ET LE CŒUR

L'âme, le cœur, l'esprit sont les entités qui règnent dans notre espace intérieur tant que nous vivons. Chacun a son domaine d'activité et ses centres d'intérêt. Riche ou pauvre, présent ou absent, bon ou mauvais, beau ou laid, tous ces adjectifs peuvent leur être attribués en quantités plus ou moins grandes. Ils et elle œuvrent indifféremment ou en partenariat mais ce qui nous intéresse aujourd'hui, ce sont les convoitises que suscite leur richesse. 

L'âme attire les églises qui l'appâtent par une religion qui va calmer son inquiétude concernant sa vie après la mort et son sort dans  l'au delà. Elle a réponse à tout et ouvre des perspectives rassurantes. Le prix pour que l'âme y accède est modeste et à la mesure de toutes les bourses.

L'esprit est rapidement sollicité dès l'âge de raison.  Des idéologues armés de philosophie  bien structurée vont s'y attaquer pour le convaincre que leur théorie intellectuelle est parfaitement adapté à ses inquiétudes existentielles, à sa soif de justice sociale, à son besoin d'égalité, de liberté et de fraternité.

Le cœur est l'entité la plus fragile, la plus sentimentale, la plus sensible et la plus facile à influencer. Les églises et les partis politiques usent et abusent de sa faiblesse mais il est aussi la proie-victime sans défense de tous ceux et celles dont le fond de commerce est basé sur la pitié, la charité, la générosité. Parce qu'il en déborde, ils vont le faire pleurer en lui montrant  tous les malheurs, toutes les misères qui accablent le pauvre monde et vont le persuader qu'il ne dépend que de lui pour qu'il devienne heureux.

Ces gens utilisent le même argumentaire, les mêmes méthodes que le banquier qui en veut à notre argent et profite de la peur du présent et du lendemain. Ils font tous miroiter des mirages et veulent faire croire qu'ils sauveront votre âme et les pauvres de l'enfer, vous ferons vivre le paradis sur terre tandis que le banquier vous dira que son intérêt est le vôtre.

UN INDICE

La fatigue est le seul moyen qu'à le corps de nous avertir qu'il a besoin de récupérer, de se reposer, de reconstituer des forces, des réserves et qu'il doit s'arrêter. L'overdose de travail peut être fatale. 

Pour augmenter leurs chances de mourir avant d'être vieux, faites comme ceux qui mangent comme quatre, jeunent pour ressembler à un squelette, se droguent pour perdre le contrôle de leur tête et de leur corps, sautent dans le vide pour voler sur l'air, descendent très bas en retenant leur souffle, courent à la vitesse de 1000 chevaux, s'engagent dans une légion pour aller au-devant de la balle qui les tuera.

UN SPORT PAS COMME LES AUTRES

 L'apprentissage des gestes de la tête occupe beaucoup l' apprenti comédien qui fréquente une école de la théâtralité. Il devra dompter tous ses muscles faciaux.  Le clignement d'un œil exige le contrôle  unilatéral de chaque orbiculaire des paupières. Les multiples variétés du rire et du sourire ( franc, joyeux, clair, tonitruant, contenu, discret, sarcastique, ironique, sans retenu, retenu, spontané, forcé, contagieux etc.) demandera encore plus de travail et c'est là que se révèle le génie du comédien. Les zygomatiques, le risorius, l'orbiculaire de la bouche, le buccinateur,  la houppe du menton, les frontaux doivent être coordonnés, synchronisés, contractés dans l'harmonie et ce n'est pas facile, chacun ayant son caractère. Il lui restera à domestiquer les hochements de la tête, son balancement, le froncement d'un ou des deux sourcils. Ce n'est que lors qu'il aura une maitrise parfaite de sa musculature faciale qu'il passera à la gestuelle  corporelle puis à celle de la langue pour apprendre à chuchoter, à parler à haute et intelligible voix, à déclamer des alexandrins, à chantonner, à chanter. Ainsi entrainé, il sortira premier prix du Conservatoire, entrera à la Comédie Française où, devenu fonctionnaire à plein temps, il jouera les hallebardiers le reste de sa vie sur les planches. 

L'AMBITION, LA MANIÈRE ET LES MOYENS

 Pour faire un grand et beau film, il faut de l'ambition, des moyens, la manière. Pour faire un bon petit film, des petits moyens, peu d'ambition, la manière suffit et avec des moyens , pas besoin d'ambition, ni de manière, vous ferez facilement un très mauvais film. Un bémol cependant, je viens d'essayer de voir le film d'un grand réalisateur qui avec un très gros budget et beaucoup de technique cinématographique a fait un très mauvais film .

LE PARCOURS DU VIVANT

 Il apparaît en naissant bébé, devient un enfant, un adolescent, un adulte, un vieillard et disparaît en mourant. 

LA VRAIE RAISON

 On n'est pas seulement attaché à son pays, à sa langue, à sa maison, à sa famille, à ses biens, par des liens physiques et psychologiques qui nous empêchent de tout abandonner pour aller où on serait libre, heureux et mieux. Ce serait facile si on n'aimait pas notre prison . On s'y sent protégé, en sécurité, gardé et surveillé. Mais, en réalité, ce qui nous "camisole de force", ce ne sont pas des contraintes ni le confort,  ni la paresse mais la peur panique de nous confronter à l'inconnu, ce monstre qui nous attend pour se repaitre de nos dépouilles, de nos envies, de nos faiblesses, de toutes nos pauvres richesses.

CELA VAUT MIEUX

 Les choses habituelles, ordinaires, normales se déroulent dans l'indifférence générale et particulière. Personne n'y prête attention, pas même la personne qui les fait puisqu'elles ne sont pas remarquables par essence. Je n'en parlerai donc pas pour ne pas les distraire de leur train-train quotidien.

Les choses inhabituelles, extraordinaires, anormales surprennent, étonnent et attirent l'attention de tous. Elles rompent la routine, déséquilibrent et perturbent le rythme binaire qui scande la monotonie d'une journée classique. L'irruption d'une portée de musique baroque crée toujours  un moment de panique qui provoque un mouvement dans la foule qui cherche à ne pas mourir piétinée ou étouffée. Vous comprendrez que je ne suis pas en état d'en dire plus compte tenu de toutes celles que je m'apprête à vivre. 

UNE ENVIE CHASSE L'AUTRE

Chaque envie est combattue par son inverse et ce n'est pas la meilleure qui gagne habituellement : l'envie de manger lutte contre l'envie de jeuner, de maigrir contre celle de grossir,  de partir contre celle de rester, de faire contre celle de défaire, de se reposer contre celle de se fatiguer, de dire non contre celle de dire oui, etc.. En réalité, le choix est facile, il nous est imposé par l'envie la plus forte.

UNE IDÉE FAUSSE

Les malins ne sont pas plus souvent atteints d'une tumeur maligne que les idiots et les imbéciles.

MON CHAT

Je vois dans mon chat un maître à penser, un concentré de sagesse, d'intelligence, de raison et je crois que c'est en regardant leur chat se comporter que les philosophes de l'antiquité ont trouvé modèle et inspiration.  Lové sur son cousin, détendu, il dort calmement, longtemps, en paix avec lui-même et le monde, indifférent, dans un bien-être digne de celui qu'Aristote recommandait. Alternant le jeu, la promenade, la chasse, le sommeil, les repas, il est un épicurien parfait trouvant le bonheur en abusant de rien. Mais plus que tout, il pratique le stoïcisme et Zénon, Sénèque, Epictète, Marc-Aurèle seraient fiers de lui. Il obéit aux lois de sa nature et n'imite pas l'homme. Il n'en a pas les vices et cultive la sagesse, la justice, est courageux quand il est attaqué, est tempérant, arrêtant de manger quand il n'a plus faim. Il vit sa vie et laisse les chiens tranquilles, ne cherche pas à faire leur bonheur. Il ne signe aucune pétition et ne dicte à personne les idées qu'il doit croire. Il accepte son sort, suit la ligne que le destin à tracée et ce n'est pas lui qui nous demande de l'emmener au vétérinaire. Il mourra sans demander des soins palliatifs ni l'extrême onction, n'ayant rien à se reprocher. Il sait méditer dans le calme, le silence, immobile, réfléchissant à ce qu'il a fait et fera, évaluant, soupesant et je l'espère, nous pardonnant de n'être pas comme lui.

Rien ne donne moins de plaisir à distance que ce qui donne un plaisir immédiat. Ainsi la bouffée de cigarette donnera un cancer du poumon, le verre de vin une cirrhose de foie, la ligne de coke un arrêt cardiaque, la pointe de vitesse un coma traumatique, le crime une perpétuité.

Pour bien comprendre un autre, il faut utiliser la même langue. Mission impossible: essayez d'entrer dans sa bouche!

LE MARTYRE DE L'EAU

L'eau n'est en sécurité nulle part. Elle est victime d'une économie circulaire parfaite qui la pourchasse partout où elle se cache pour échapper à un passage en vapeur, elle qui a le vertige et horreur de tomber dans le vide. Où qu'elle soit, elle est obligée de partir. Tirée vers le bas par la pesanteur, elle coule depuis la source, d'un glacier après des cascades dont elle se passerait. En bouteille, elle est avalée goulûment puis, piégée dans la vessie, évacuée toute polluée par de l'urée, des colibacilles. Quand, par miracle, elle arrive jusqu'à la nappe phréatique, elle est pompée pour arroser un champs de maïs et devra absorber des herbicides et des pesticides. Elle pourrait espérer la tranquillité au fond d'un puits mais que nenni, on la puise pour arroser des tomates ou des salades et là encore bonjour les dégâts. Si elle parvient à passer au travers de toutes ces misères et se fondre dans une mer ou un océan, elle y sera brutalisée par des hélices, bousculée par des sous-marins, violée par des hommes-grenouilles et des scaphandriers. Le pire est à venir, toute l'eau de surface est bombardée par les infrarouges ultraviolents des rayons du soleil qui la réduisent en fumée et la font monter dans un état second jusque dans un nuage de la haute atmosphère. Pour ne pas vous faire pleurer, je ne dirai rien des outrages, des sévices, des tortures dont elle ne s'échappe que pour tomber dans les pièges dont on vient de parler. Ayez pitié, ne marchez pas dans une flaque, ne jetez pas un verre d'eau dans une figure, ne tirez plus la chasse et utilisez les toilettes sèches, laissez les mares et les étangs tranquilles. Quand vous vous baignez, évitez de plonger, préférez la planche au crawl, ne pratiquez pas la chasse sous-marine ni le water-polo. Arrêtez d'utiliser l'eau bénite et d'en asperger les foules, elle n'aime pas qu'on la prenne pour ce qu'elle n'est pas. Comme dernière recommandation, elle me prie de vous conseiller, en marque de respect, de ne la boire que si vous avez la bouche propre, l'haleine fraiche, un estomac en bonne santé, un intestin de qualité, des reins fonctionnels et une vessie irréprochable. Merci pour l'eau pure et douce. 

ONG

La bonté, la charité, la pitié poussent les âmes sensibles à faire le bien, l'aumône et à s'occuper des bonnes œuvres au niveau individuel. Les églises, les sociétés philanthropiques rendent le même service sur une échelle plus large. Aujourd'hui, le substrat n'a pas changé mais il est devenu un secteur d'activité à part entière propulsé par l'enrichissement d'un côté et l'augmentation de la pauvreté de l'autre. Il est le terrain de manœuvre d'une population issue des écoles de commerce spécialisées dans le marketing, de la publicité et de la vente par correspondance. Le concept de départ est simple: il est fait appel à la trinité des valeurs vertueuses déjà nommées, étant établi que vous en étiez un dépositaire émérite, pour vous demander un effort financier qui servira à sauver tout ce qui souffre. Le choix est vaste, s'enrichit chaque jour et les principaux secteurs qui ont besoin de votre secours sont :

1 les populations qui meurent de faim, de soif, des maladies, du manque de médicaments et d'hôpitaux.

2 les espèces en voie de disparition et WWF est et reste le plus actif.

3 le soutien à la protection de la nature, à la SPA.

4  votre générosité sera sollicitée de façon pressante pour aider les orphelins, éduquer les analphabètes, faire rire les enfants malades, aider la recherche.

L'État encourage cette industrie de la générosité en accordant une déduction d'impôt qui fait du don une bonne affaire pour les deux parties. Elle lui permet de privatiser ce qui relève de sa fonction et le laisse libre dépenser des milliards en subventions, en cadeaux, en déductions à tous ceux qui n'en n'ont pas réellement besoin.

Nous n'avons aucune animosité contre ces ONG spécialisés dans le traitement des maladies de la société puisqu'elle compensent et corrigent les carences des états qui se défaussent sur elles de leur devoir mais les méthodes de certaines ressemblent trop à celles de l'industrie et du commerce pour ne pas soupçonner au mieux une dérive, au pire une arnaque. 

LE QUESTIONNAIRE DU CYNIQUE

Vous vous demandez comment le cynique fait le tri parmi ses relations et choisit ceux qui méritent sa considération. Ces dix questions donnent la réponse:

- 1 ai-je pris de ses nouvelles depuis moins de 3 mois?

- 2 a-t-elle pris de mes nouvelles depuis moins de 3 mois?

-3 m'a-t-elle souhaité mon anniversaire, envoyé une carte au premier de l'an?

- 4 lors de notre dernière visite, nous a-t-elle demandé des nouvelles de nos proches après que nous lui ayons demandé comment allaient les siens? 

- 5 lors de la conversation, m'a-t-elle parlé du livre que je lui avais donné, du film que je lui avais conseillé ?

- 6 quels autres sujets ont fait l'objet de la conversation: le climat, les soucis de santé du chat, l'état de la voierie, les péripéties de son dernier voyage, les projets pour le futur?

- 7 un sujet d'actualité qui fâche peut-il être abordé sans problème: Macron, Trump, Israël? 

- 8 m'a-t-elle posé une ou des questions sur les livres que j'avais lus, les dvd que j'avais vus, les activités que j'avais eues ?

- 9 me suis-je demandé ce qui l'incitait à maintenir une relation avec moi: la sympathie, l'intérêt, l'habitude, le souvenir?

- 10 me suis-je posé la question pourquoi j'entretenais cette relation: la curiosité, la solitude, le besoin de parler, une façon de me distraire, l'occasion de faire de la cuisine et d'aérer la maison des amis? 

Ce questionnement est dangereux car il peut donner des réponses dérangeantes qui feront un vide encore plus grand autour de nous et nous convaincront un peu plus que nous sommes seuls  sur terre.

C'est pour protéger ses arrières que la pensée garde ses secrets.

Le temps qui sépare le dit de l'écrit fait la différence et l'éloquence ne rend pas le propos intelligent, seulement agréable à entendre. La main, elle, ralentit et donne à l'idée l'instant qui lui permet de s'approfondir, de s'enrichir, de changer de forme. Elle n'est plus une improvisation mais une réflexion.

PRÉJUGÉ, QUAND TU NOUS TIENS

Le préjugé est peut-être le premier  des facteurs qui conduisent à la prise de décision. Sa force est d'être insidieux, subtil, caché. Il murmure, suggère, insinue tel un conseiller de l'ombre, un père Joseph, un maître spirituel occulte. Il filtre l'information et ne retient que celle qui lui convient, il sous-estime les inconvénients et minimise le risque, il anesthésie l'esprit critique, transforme la réalité. On lui doit toutes les catastrophes nées des erreurs que les préjugés multiplient, tous les conflits politiques, raciaux, sociaux qui déchirent le monde et le mettent en miettes avant qu'il ne retourne en poussière. Voici quelques préjugés parmi les plus dangereux et que vous avez intérêt à éliminer même si ce n'est pas facile:

- la croyance que vous êtes votre meilleur ami et que vous ne vous voulez que du bien. Il vous fait oublier vos repas au MacDo, vos vacances aux Baléares, l'achat d'une Mercédès etc..

- ils fleurissent dans la sphère politique à des hauteurs himalayennes et ils font considérer les anglais comme les ennemis héréditaires de la France, les chinois comme des fourmis marchandes, nos démocraties comme des exemples à suivre, les gens de droite aussi pourris que ceux de gauche et vice versa. Ils sont à la base des votes à l'ONU, entretiennent les guerres et interdisent à ceux qui le devraient de dire que Gaza, c'est Guernica en pire.

- ils nous persuadent que la couleur de la peau, le niveau de l'éducation, la marque de la voiture, le niveau du compte en banque, l'adresse de la maison, le sexe, la religion sont les indicateurs de la valeur humaine et du respect qu'on lui doit. 

EN FAIT, les préjugés et eux seuls interdisent à la civilisation d'avancer,  bloquent toutes les solutions aux problèmes, entretiennent les haines, les guerres. Basés sur la bêtise, le mépris, l'orgueil, ils dominent comme  jamais , triomphent comme toujours. Qui nous en débarrassera ? L'IA peut-être?!?

LE DIABÈTE DE L'ÂME

Le doute n'effleure pas ceux qui croient avoir raison. Cette certitude est un  diabète psychologique avec un déficit d'esprit critique qui ne permet de soumettre l'idée à une analyse pour en déterminer la valeur positive ou négative. Cette maladie n'est pas répertoriée malgré sa gravité. Elle est pourtant mortelle et devenue virale. C'est elle qui fait déclarer la guerre, lâcher des bombes atomiques et, au quotidien, fait prendre une mauvaise décision, se droguer, désobéir, obéir. Le pratiquer est pourtant vital.

EXCUSES ET RECTIFICATION

Je vous prie de m'excuser pour les prédictions apocalyptiques d'hier et je vous demande de ne pas en tenir compte. Je me suis trompé - de bonne foi - dans mon interprétation des images de mon marc de café, j'avais utilisé un jeu de cartes truquées et  oublié de mettre mes lunettes pour voir dans ma boule de cristal. J'ai tout repris à zéro et avec mes lunettes à double foyer, j'ai pu reconstituer ce que sera 2024. Que du bonheur pour vous, votre famille, votre village, la région, le pays, l'Europe, le monde. La paix va fleurir, être signée, se généraliser, les esprits vont s'apaiser. La réconciliation ne se limitera pas aux fratries mais aux factions rivales, aux ennemis héréditaires, aux partis opposés. L'ONU va retrouver sa vocation, les chiites et les sunnites vont se retrouver, les cathos et les protestants vont enterrer la hache, le fils Biden va épouser la fille de Xi, on verra danser Mélenchon avec Marine, les jeux Olympiques vont être un succès incroyable, la France va rafler toutes les médailles, un grand président va être élu aux USA. etc.. La seule mauvaise nouvelle qui se confirme est que 2024 ne sera pas une bonne année pour le beaujolais nouveau.  

IL SE PREND POUR QUI?

Monsieur, madame, vous me lisez parce que nous partageons les mêmes valeurs philosophiques, politiques, religieuses, que nous avons le même esprit critique, le même courage de nos opinions, le même sens du devoir civique, morale, les mêmes besoins de considérer le passé, le présent et l'avenir, de réfléchir sur notre ignorance, nos prétentions, nos désillusions. Soit, je suis content que vous soyez content de moi et moi de vous. Cependant, ne nous réjouissons pas trop vite, le plus dur est infaisable, nous ne connaîtrons jamais le plaisir de l'impossible, ne serons assez sages pour  supporter l'insupportable, assez crédules pour croire l'incroyable, assez fous pour délirer avec les autres. Ces différences sont un honneur à cultiver pour  échapper à la contagion, à la banalisation, au formatage, à l'évolution imposée, à la programmation proposée et rêver d'un monde qui n'a jamais existé.

POUR LE PREMIER JANVIER

Le premier de l'an a sur le 14 juillet l'avantage d'être une fête internationale.

ENCORE UNE ANNÉE POUR RIEN;

 Force est de se rendre à l'évidence, 2023 n'aura pas été  l'année espérée. Personne n'a trouvé la réponse à la question que l'homme se pose depuis qu'il en a la curiosité et est-ce trop vous demander que de distraire un peu de vos vacances pour  vous intéresser au problème?

MES PRÉDICTIONS POUR 2024

Personne ne le dira mais il faut que vous le sachiez, 2024 ne vous apportera rien de ce que vous souhaitez. L'année sera terrible, pleine de colère avec des catastrophes en série, de nouvelles guerres larvées ou déclarées, des bêtises en série, des idioties à répétition, des imbécilités en tout genre. Les responsables diront des stupidités, prendront des décisions injustifiables, agiront en dépit du bon sens. Les civils et les militaires continueront de faire  des choses immondes en quantité innombrable. Rien ni personne ne sera épargné et je vous souhaite, en plus d'une bonne santé, d'en souffrir moins que d'autres.

LE CYNIQUE EN A DANS LA CULOTTE

Honteux de ne rien faire car lâche et peureux, je me cache au fond de mon lit pour éviter d'être tenté de me rebeller, de décider que cela avait assez duré et qu'il était temps de se lever, d'engager la lutte terminale pour en finir avec la barbarie, le défaitisme, le découragement, le désordre et le moment venu pour rétablir la paix, la justice et l'ordre. La tentation est forte, l'appel est irrésistible, il n'y a que le courage qui me manque.

LE MAUVAIS ESPRIT

L'esprit secrète en permanence des idées, des pensées, des opinions, des rêves, des sentiments, des réflexions. Cette production est soit fluctuante, fluide, versatile, fragile soit solide, permanente, exigeante, dominatrice. Il se joue de nous, nous ballade, nous fait maître ou valet, bon ou mauvais, ange ou démon. On lui doit tout et c'est parce qu'il ne reçoit rien en échange qu'il se venge en ne nous laissant jamais tranquilles.

La bêtise est le point commun et le signe de reconnaissance qui fait le succès des grandes messes médiatiques.

THE SOUND OF SILENCE

Le bruit de la terre n'a pas la puissance du silence de la mer et du ciel. Lui seul remplit le vide où nous aspire l'envie d'y plonger, de s'envoler, de s'échapper. Mais les ondes nous retiennent, nous engluent, nous empêchent de l'écouter, de le suivre, d'y succomber et jamais nous n'entendrons le son du silence.

DE TOUT UN PEU

Faire attention exige un effort de concentration qui ne tolère pas une seconde d'inattention.

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Quand on a mieux à faire, le choix est illimité.

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Je redoute davantage l'excès que le manque car un poids est  lourd, le vide  léger .

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On est si hypocrite que l'on ne se reproche pas d'être ingrat et que l'on est furax quand on se sent victime d'une ingratitude.

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Penser fait travailler les méninges sans fatiguer  le cerveau.

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Par les temps qui courent, le froid réchauffe le cœur.