Hier, jour de la Pentecôte, le saint Esprit était de passage dans le coin. Il m'a remplacé au clavier. Je dégage toute responsabilité, adressez-vous à qui de droit en cas de protestation.

Macron dirige aussi la météo  nationale qui dit n'importe. Au lieu de la pluie, du vent, de l'orage, des éclairs annoncés, on a un ciel bleu, une légère brise et la douceur angevine qui m'oblige à changer de programme et de vêtements.

À l'instant terminal, la dernière inspiration accouche d'une expiration qui nous achève.

Quand vont-ils arrêter de nous pourrir la vie en passant leur temps à nous empêcher de vivre tranquillement, normalement, à notre rythme, selon nos goûts, notre philosophie, nos envie, notre bon plaisir en nous abreuvant de recommandations, de normes, d'interdictions. Ces petits chefs sous de fallacieux prétextes ont le culot de nous dire ce que nous devons manger, boire, comment mastiquer, digérer, suer, dormir. Pour satisfaire leur besoin de nous faire peur, déprimer, angoisser, ils nous  envoient chez le cardio, l'uro, l'optalmo, l'ORL, le radio faire de échos, des scanners, des IRM, des prises de sang. Si on les écoutait nous prédire l'apocalypse pour demain, on passerait notre vie en enfer. Pour se protéger de ces prophètes de malheur qui jouent aux bons apôtres, je fais le sourd et l'aveugle et leur demande de se taire.

CIRCULATION

Dans le ciel circulent les oiseaux, les nuages, les rayons du soleil, les météorites, les avions, les fusées etc... Sur la terre circulent les rumeurs, les passants, les autos, les motos, les vélos, etc... Sous la terre circulent les mineurs, les spéléologues, le métro, les taupes, les cavernicoles, etc... Sur la mer circulent les bateaux, les pédalos, les flotteurs, les bouées, etc... Sous la mer circulent les poissons, les baleines, les méduses, les crustacés, les hommes-grenouilles, etc... Il n'y a que l'électricité qui circule partout. 

 Quand un idiot parle avec un imbécile, ils se racontent des conneries.

NE VOUS Y FIEZ PAS

L'apparence ne fait pas seulement la fortune de l'Oréal mais le succès. Elle se doit donc d'être parfaite. Son règne est plus que jamais universel. Hier, un air majestueux était indispensable à un roi, aujourd'hui, le cumul est la règle et vous ne serez respectable, admirable, indispensable que si vous associez tous les critères à la mode. Si vous voulez entrer dans ce club très ouvert, vous serez

-  un bibliophile si vous avez une belle bibliothèque.

- un intelligent si vous assistez aux conférences du Collège de France.

- un esprit ouvert, averti, concerné, responsable si vous êtes tout ce que vos ennemis n'aiment pas: barbu, chevelu, tondu, tatoué, gros, maigre.

- un sportif de haut niveau si vous transpirez un demi litre dans une séance de sauna, méthode finlandaise (100°, vapeur sèche), 2 fois par semaine.

- un philosophe de qualité si vous êtes abonné à Philosophie Magazine.

- un héros de l'écologie primitive si vous compostez, faites dans la permaculture, l'élevage des vers de terre et des abeilles, mangez du quinoa, du chia et buvez de l'eau de pluie arrosée de thé à la menthe.

- un maître, un poète, un prophète, un saint, un gourou, une exception, un condensé, un concentré si, en plus du reste, vous avez tout .

Il y en a qui, pour freiner leur descente dans le futur, se raccrochent aux temps passés et regardent les séries de leur jeunesse, lisent des livres d'histoire et se réfugient dans leurs souvenirs.

UN EXTRAIT DE MON LIVRE EN COURS

"...ivres de peur, dans un effort désespéré pour échapper à l'horreur du tri sélectif, au recyclage, à l'incinération, unies par le même malheur, dans le dernier virage, toutes les ordures ménagères se jetèrent du côté opposé. Le camion-benne, déséquilibré,  hors de contrôle, quitta la route, s'engagea dans le ravin, prit de la vitesse dans sa chute, s'éventra sur un rocher, explosa et tous les détritus, les laissés pour compte, les mis au rebus furent libérés de la compression, retrouvèrent la liberté, leur fierté. Une nouvelle vie  commençait. Ils allaient payer cher leur ingratitude, leur cruauté. Ils auront demain, contre eux, le gang des ordures..." 

LES TROIS COMMANDEMENTS DU CYNIQUE

Aimez ceux qui vous aiment.

Ignorez ceux que  vous ne connaissez pas.

Remerciez les autres de rester où ils sont.

CANNES

Le directeur du festival de Cannes a une double fonction: il sélectionne les membres du jury qui décernera la palme d'Or et les films qui entrent dans la compétition. Il n'y a malheureusement aucune raison pour qu'il ait plus de talent dans le choix des films que dans celui des jurés. On se demande à quel titre ils sont là? Qu'a de remarquable la carrière de monsieur Sy pour lui donner le droit de juger de la qualité d'un film? Barbie, le film de madame la présidente suffit-il à faire d'elle une personnalité ayant un regard, une vision, une passion  pour le cinéma alors que ce n'est qu'un objet coloré ne séduisant que des sujets décérébrés. Ce directeur surfe sur la vague du féminisme, du mélange des cultures, des races sans autre soucis que des conformismes à la mode. Qui peut vouloir regarder les films qui vont défiler ? Ils auront été choisis sur des critères n'ayant rien à voir avec leur valeur cinématographique mais tout avec une politique politicienne du plus bas des étages qui dégoute d'aller au cinéma.

JE METS DE L'ORDRE DANS UNE CONFUSION QUI A TROP DURÉ

Entre la naissance et la mort, notre vie occupe un moment de l'éternité du temps. À son terme, le corps tombe en poussière et ses atomes rentrent en terre ou partent en fumée dans l'air. La deuxième composante, l'esprit et sa partie consciente qui nous parle constamment disparaît encore plus complètement car les idées qui construisaient nos pensées, nos réflexions n'étaient que de l'information codée en binaire qui s'efface en même temps que s'évapore son support matériel, un consommable. Tout ça pour dire que ceux qui pensent que l'esprit est une entité qui survit à la chair ont de l'imagination et pas les pieds sur terre.

LE DESTIN

On est prisonnier du destin. Rien ni personne n'y échappe:  le pluie tombe, le soleil brille, la marée monte, le triste pleure, le joyeux rit, le temps passe, Macron parle.

FORCE ET FAIBLESSE

Le sable a besoin de ciment pour retrouver la dureté qu'il avait avant d'être réduit en poudre par l'érosion comme l'intérêt est la chaux qui pousse les faibles à s'unir pour se sentir forts et prendre le pouvoir.

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L'union qui fait la force des faibles est impuissante face à la société armée  des riches.

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Le besoin de s'entasser dans la promiscuité d'une termitière, d'une fourmilière, d'une ruche, d'un HLM, d'un gratte-ciel, de se réunir en association, en commission, en société,  d'être comprimé dans une foule, un cortège, des meetings, un cimetière répond à l'instinct qui vient de loin qu'a la gente animale d'unir les faiblesses pour en faire une force.

STOÏQUE

Moins on attend des autres, moins on est déçu. À la fin, il ne reste aucune déception. Penser cela fait se sentir un stoïcien disciple d'Epictète et croire qu'on a fait un voyage jusqu'en - 75 avant J.-C. et que si le monde est petit, le temps aussi.

Prétendre que l'on a perdu ce que l'on n'a pas, c'est comme accuser quelqu'un d'un forfait qu'il n'a pas commis. Cela ouvre les portes de la notoriété et des tribunaux, fait toucher des indemnités et pitié dans ce monde de fous furieux où le coupable est présumé innocent et la victime un bourreau potentiel.

ENCORE UN CONSEIL

Soyez plus charitable, plus tolérant, plus conciliant, plus compréhensible, plus subjectif, moins exigeant, moins impatient, moins objectif avec vous-même, arrêtez de  vous déprécier. La pente  peut vous amener au cimetière.

L'ANCIEN ET LE NOUVEAU MONDE

Je dois tout aux livres sacrés de ma jeunesse et me demande ce que, sans eux, je serais. Je n'ai oublié aucun de leurs noms et vénère leurs auteurs comme aucun de ceux qui se prenaient pour des maîtres. Ils m'ont  appris ce que je sais et ce que je crois. Je dois à Croc-Blanc, au livre de la jungle, à Bari, mon amour de la nature, des animaux, merci London, merci Kipling, merci James Oliver Curwood. Qui peut mieux que Dumas père faire découvrir l'amitié, la ruse, le courage, la trahison, les délices de la vengeance avec Les trois Mousquetaires, Monte-Cristo? J'ai appris à me débrouiller, à bricoler, la solitude, à ne dépendre de personne avec Robinson Crusoé, merci Defoe. La sagesse, l'amour du travail, l'exemple, le courage, l'hypocrisie, toutes les vertus, tous les vices sont décris, illustrés, moqués, jugés, condamnés dans les fables de La Fontaine. On les apprenait par cœur et on n'en oublie jamais la leçon. Les Mille et une nuits, tout Jules Verne, Stevenson, Twain, Charles Dickens sont dans ce panthéon où je me sens chez moi.

Comment font, sont les générations qui ne profitent pas de ces trésors qui croupissent, accablés par la poussière, sur les rayons des bibliothèques. Ils n'en connaissent pas l'existence, pas plus que leurs père et mère. Ils vivront sans s'être régalées, dans leur jeunesse, des aventures d'un capitaine de 15 ans, sans avoir fait le tour du monde en 8o jours, en ballon, abordé l'île au trésor de Flint, le pirate en compagnie de Long John Silver, l'homme à la jambe de bois. Leurs imagination, leurs souvenirs, auront été abreuvés, gavés par le visionnage hypnotique  de  jeux vidéo criards, bavards, remplis de monstres ou de héros se frappant, s'éclatant, hurlant, massacrant dans la répétition, le bruit, la fureur, la laideur. Ils y auront appris la loi du plus fort, le triomphe du laid, du mal, que la guerre est un sport et tuer un jeu. Plus vieux, n'ayant rien à faire, ils copieront ceux qui leur ont montré l'exemple.

Ce que personne ne sait est au niveau individuel ce que tout le monde ignore au niveau universel. Le secret est tenu au secret pour éviter qu'il ne soit divulgué et qu'il ne perde ainsi un état qui en faisait sa valeur et son originalité.

Les arrière-pensées ont un goût plus épicé que les pensées. Certaines font peur.

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Le manque d'intelligence provoque davantage de dégâts que la pénurie de main d'œuvre.

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Impossible débute à la limite supérieure du possible.

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Chez les pauvres, le besoin d'argent prime sur l'envie d'être riche.

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Aujourd'hui est le futur d'hier et le passé de demain.

LE PROBLÈME DE L'HUMANITÉ

Il faudrait que les hommes soient moins inhumains et les femmes plus humaines.

La nuit, le sommeil est occupé à dormir.

Je n'engage ma responsabilité que si je suis sûr et certain. Si j'ai un doute, je délègue à un irresponsable, me dit le cynique qui s'y connaît en prise de risque.

 La peur a un pouvoir incertain et n'empêche pas un bavard de parler, un politicien de mentir, un voleur de voler.  Moi, celle de tomber me retient de monter à l'échelle.

UN INDICE SYMPTOMATIQUE

Si vous remarquez qu'une relation n'est jamais d'accord avec ce que vous dites, systématiquement, cela ne signifie pas forcément un désaccord de fond mais peut être une façon diplomatique de manifester toute l'antipathie que vous lui inspirez. 

La conscience du vivant lui donne une idée de la réalité et si la vérité reste inconnue, c'est qu'elle se cache peut-être dans l'inconscience du mort.  

MA PRÉFÉRENCE

Je préfère le meilleur car le mieux est supérieur au bien.

Les gens de mauvaise foi devraient se convertir pour avoir une bonne foi.

Il y a les gens qui ne voient que le bon côté des choses. Optimistes invétérés, ils n'imaginent pas que le train va dérailler, l'avion s'écraser, le bateau couler, qu'ils vont sauter sur une mine au Cambodge, faire un infarctus au sommet du mont Blanc, se  noyer dans une baignoire etc. D'autres ne voient que leur mauvais côté. Pessimistes impénitents, ils sont sûrs de rater le train, d'avoir une indigestion, que Trump va être battu, que leur parachute ne s'ouvrirait pas s'ils en faisaient, etc.. Les premiers pensent que les dangers, les accidents n'arrivent qu'aux autres. Ils sont protégés par une bonne étoile et nés sous le signe de la chance. Les seconds croient au contraire que la chance n'est pas avec eux et qu'un risque minime ne vaut pas un plaisir presque certain.

 Certains se demandent ce que l'on ressent au moment de mourir. Je peux leur répondre avec une certitude absolue et au risque de les décevoir: RIEN.

LA QUESTION CRUCIALE

Quoi est préférable : tout de rien ou rien de tout?

JE POSE DEUX QUESTIONS À TOUT LE MONDE

 Ce que l'on ne voit pas, n'entend pas, ne sent pas, existe-t-il?

et

Qui a raison: celui qui accepte de ne rien savoir ou celui qui veut tout savoir?

J'attends la réponse de personne.

UN CONSEIL QUE PEU VOUS DONNERONT

Examinez avec attention les raisons qu'ont certains de ne pas vous aimer, de vous haïr parfois. En creusant leur problème, vous découvrirez un ou plusieurs des prétextes qui expliquent les sentiments ultra-négatifs qu'ils éprouvent à la seule évocation de votre nom. La connaissance de la ou des substances à l'origine de cette déréliction vous instruira grandement sur des aspects de votre caractère et de votre personnalité qui avaient pu vous échapper jusqu'alors. Remerciez donc ces malheureuses victimes de leur mauvais discernement, d'erreurs de jugement, de subjectivisme outrancier. Le service rendu est considérable car il enrichit encore les raisons objectives que vous avez de vous trouver si sympathique.  

Les boit-sans-soif et les mange-sans-fin sont des victimes innocentes ayant succombé à la tentation de la coupe et de l'assiette pleines. Priez pour eux.

LA RAISON

Les inventions, les découvertes mettent longtemps à être reconnues, admises, admirées, applaudies, diffusées et transformer le monde. Entre la découverte de la pénicilline par Fleming en 1928 et la première guérison d'une infection, il fallut 13 ans; entre la découverte de E=mc2 en 1905 et la première centrale atomique en 1951, 46 ans, entre les premières voitures électriques (1880) et la diffusion planétaire de la tesla modèle 3, 138 ans. Ce retard à l'allumage  trahit l'impuissance d'accueillir un évènement perturbateur de l'équilibre, gage de sécurité. L'opposition au changement, à une révélation, une nouveauté est un réflexe de défense. La  seule vérité admise  est celle inscrite dans les livres, l'éducation. L'autre ne peut être qu'un mensonge. Donc ne vous inquiétez pas si votre idée brillante n'est relevée par personne, c'est la norme. Tout ce qui contredit la pensée dominante est suspect par principe de vouloir attaquer la société, son confort obtenu par le temps, le conservatisme, le conformiste, l'habitude qui rend les choses si faciles. Le présent doit, selon une loi de la nature, se confondre avec le passé qui se continuera dans le futur. L'intrusion d'une idée nouvelle est une attaque et doit être combattue comme un mal.

LA TACTIQUE DU CYNIQUE

Si vous voulez briller facilement dans les salons germanopratins, être un invité chronique chez Ruquier ou Hanouna, être publié chez Gallimard, cultivez l'esprit de contradiction. Vous n'avez besoin d'aucun talent, d'aucune imagination, il vous suffit de défendre le contraire de la pensée dominante du moment, celle qui fait consensus, a la garantie du gouvernement et l'onction papale. Ainsi actuellement, je vous recommande de ne pas cacher l'horreur que vous inspire la politique israélienne et l'attitude de ceux qui y adhèrent, de ne pas celer l'espoir d'une victoire de Trump, seul dirigeant  assez fou pour renverser la table, en finir avec l'appui américain à la guerre à Gaza et en Ukraine, de dénoncer les écologistes qui préfèrent parler de  politique et d'économie plutôt que de s'attaquer à la pollution des mers, de la terre et des esprits par la pornographie, l'hypocrisie, les censures, l'intolérance, le fanatisme. Vous courrez le danger qu'un contrat soit émis sur votre tête à Medellin et déclaré persona non grata par l'Élysée (cela a la valeur d'une excommunication pour les ondes officielles et chez les bien pensants). Armé, blindé, surentrainé, vous n'avez pas la peur que vous inspirez à ces trouillards congénitaux. Ils craignent leur ombre, ceux qui ont le courage de leur opinion et disent le contraire des mensonges officiels,  donc de vous. 

UN AVIS POÉTIQUE DE LA SITUATION DU CYNIQUE

La haine des sexes et plus particulièrement celle que développe actuellement la femme pour l'homme naît, à retardement, du désir mimétique qu'elle éprouve de lui ressembler pour le punir d'un passé vu comme une éternité de servitudes. Prendre sa place et l'écraser à son tour est vécu comme une revanche, une punition, une compensation. Une machine infernale s'est mise en route et elle échappera dans un troisième temps à celles qui ont appuyé sur l'accélérateur. L'histoire va continuer sa trajectoire et les responsabilités vont venir à l'ordre d'un prochain jour. Il deviendra évident que la gente féminine est l'unique responsable, le chaînon indispensable de l'insécurité et du désordre mondiaux en étant la pourvoyeuse de cette humanité infame. Elle seule fabrique des monstres qui, adultes, feront de l'autre sexe ce qu'elles leur reprochent et dont elles veulent les punir. Cela est , en réalité, parce qu'elles ne sont pas capables, par paresse, par ignorance, par perte d'instinct, par distraction, par indifférence ou je ne sais quelle raison de suivre l'exemple des autres femelles qui, en quelques semaines, font de leur progéniture des êtres responsables, obéissants, indépendants, connaissant les lois de la jungle et capables de vivre en paix avec leurs semblables dans l'harmonie et les plaisirs conjoints. En voulant des enfants pour assouvir une envie, un désir, un besoin, au choix, elles acceptent implicitement les devoirs, les contraintes, les obligations qui vont de pair. L'homme, un mammifère comme les autres, n'a pas ce rôle mais que l'obligation de tout mâle de  pourvoir en nourriture et en sécurité.  

Il faudra attendre  que l'étape actuelle ait sombré dans la violence, le chaos, le désordre pour que l'évidence explose. Le mal sera fait, irréparable. L'humanité aura disparu pour le plus grand bien de la nature. Il faut seulement espérer qu'elle n'aura pas eu le même destin.

LE CYNIQUE N'EST PAS UN HOMME DE PRINCIPES

Les principes sont l'ennemi du genre humain car ils obligent à prendre une position rigide inconfortable bien caricaturée par la statut du Commandeur qui fige don Juan dans la pierre. On ne s'extraie pas d'un principe, il condamne à l'immobilité et l'on perd la liberté de penser. Les gens avec un ou des principes sont dangereux, répandent le malheur, la haine, la guerre même  si le principe de base est généreux. Son ADN est pollué de naissance.

On peut être honnête, intègre, respectueux comme le cynique et sans principes, libre, indépendant. La qualité vient de l'être et de l'avoir et elle n'a pas besoin des attelles d'un principe, des menottes.

La beauté parfaite et la laideur absolue n'existent pas car leurs carnations sont jugées sur des valeurs de référence subjectives variables selon l'époque, le milieu, l'espèce. C'est ainsi qu'un gorille mâle, normalement constitué trouvera hideuse et répulsive miss Monde 2024 avec sa peau douce, sa chevelure somptueuse, sa silhouette élégante et son sourire charmeur, le rêve incarné d'une personne du genre masculin appartenant à la fraction hétérosexuelle d'une population déclinante.

LA HONTE

Soudain, j'ai pensé à "mensonge" et naturellement l'idée que "Plus un mensonge se rapproche de la vérité, plus il devient crédible". Pour me protéger d'un copyright, je demande à ChatGPT si ce qui ressemble à un proverbe a déjà été dit. Il me répond qu'il aurait été énoncé par... Adolph HITLER... La honte!!!!!!

PS: ma version était :"un mensonge proche de la vérité est presque crédible".

Intellectualiser les sentiments rentabilise les mauvais souvenirs, transforme les confidences confiées sous le sceau du secret en révélations scandaleuses et juteuses, fait de la pitié une source de revenus.

DE TOUT UN PEU

Pour ne pas m'encombrer de bagages, je ne voyage pas.

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Les rayons du soleil sont invisibles parce que le mélange des couleurs est incolore.

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La fleur de tilleul a une action diurétique qui combat son pouvoir soporifique.

L'INFINITIF

Le temps préféré du verbe est l'infinitif. Il lui donne une dimension définitive et régalienne avec  une allure aristocratique qui impressionne. L'indicatif est hésitant, mou, variable et ressemble à un politicien qui passe de la gauche à la droite et invoque tantôt le passé, tantôt le futur sans rien faire du présent.

Persévérer dans l'erreur est un gage d'échec et la feuille de route des politiciens qui gouvernent notre Occident, le conduisent à la faillite, au déclin, à la chute dans la guerre.

L'idéal dans l'absolu, compte tenu des tares que nous impose l'inné et des horreurs dont l'acquis nous accable serait, pour le cynique, de n'avoir ni père ni mère et de ne pas être né.

Appartenir à une association, être membre d'un club, cotiser à un parti, entrer au couvent fait naître un sentiment d'appartenance, de reconnaissance, de sécurité, de connivence, de respectabilité et  négliger les contraintes de la dépendance, de l'encadrement, du règlement, du commandement, la soumission à l'orthodoxie. Donc, si vous tenez à la liberté d'action et de pensée, à rester indépendant, à ne pas marcher à une cadence imposée par un adjudant, ne signez aucun contrat aliénant devant notaire, maire ou curé, ne vous engagez pas dans la Légion, n'entrez pas au couvent, à l'Académie, vous perdriez votre self-control, la maitrise de votre emploi du temps,  de l'argent. En compensation, les autres vous feront espérer le bonheur au paradis pour après ou dès demain, après la victoire du prolétariat. Conclusion: pour  n'appartenir qu'à une personne (vous), ne vous laissez pas acheter par des illusionnistes, des menteurs, des psychotiques. 

UCHRONIE

Si vous lisiez les journaux, écoutiez la radio, regardiez la télévision, vous vous nourririez de fausses nouvelles, vous vous gaveriez de mensonges, vous vous infecteriez d'horreurs, mais heureusement pour votre santé, votre équilibre, votre sommeil, votre digestion, sage, raisonnable, intelligent, vous n'en faites rien, suivez votre chemin, les laissez s'injurier, se déchirer, s'entretuer et vous  serez un des 1000.

Le pouvoir de destruction du temps équilibre son devoir de construction et stabilise l'état de l'espace où il circule. Il en résulte toutes les lois fondamentales de la physique et les successions en alternance de la douleur et du plaisir, de la joie et de la tristesse, de la mort et de la vie.

LE CONSEIL

Même si votre intention est louable (ne pas rendre jaloux), ne faites pas semblant d'être plus idiot que vous n'êtes. Votre comédie sera rapidement éventée car votre intelligence supérieure n'est pas dissimulable. Vous ne  l'empêcherez pas longtemps de briller au firmament des sciences, de la culture et de la philosophie quantique car le seul art que vous ne pratiquez pas est celui de la dissimulation.

UNE IDÉE DÉLIRANTE PLEINE DE RAISON

Ce qui donne à la virtualité quantique une  réalité numérique, c'est la volonté que l'on devine cachée dans la possibilité d'effectuer une manœuvre qui transcende le passé pour le faire entrer dans une dimension éclatée  permettant  d'accéder à un espace-temps ayant un volume infini se mouvant au milieu du vide et qui succède au néant primitif en lieu et place depuis l'éternité.

LA SEULE EXPLICATION QUI EXPLIQUE TOUT

Que la profondeur de la pensée dépende de la hauteur de la réflexion est une idée qui n'explique rien. Elle ne renseigne pas sur l'origine de celle-là ni la raison de celle-ci. Nous sommes devant une équation à deux inconnues. Derrière ce mystère, il doit y  avoir un rapport algébrique entre un algorithme et une dérivée factorisée dont le quotient numérisé donne la solution facilement interprétée par une opération relevant de la mathématique quantique.

Je ne veux choquer personne, m'aliéner la pensée dominante, aller contre le consensus universel, mais je me dois de faire remarquer, dans un souci compréhensible pour ceux qui en sont capables, que la fonte de la banquise  aux deux pôles est surtout provoquée par le point de fusion ridiculeusement bas de la glace. Eût-il été de +10 degrés Celsius au lieu de 0,  le problème aurait été renvoyé à quelques dizaines d'années et résolu par une invention disruptive d'un petit génie de la physique du froid ou du chaud ou plus sûrement par l'irruption d'une IA  dernière génération. N'est-ce  pas évident?

L'IMAGINATION DU CYNIQUE

Mon imagination est tellement débordante qu'elle m'accable de projets plus fous les uns que les autres. Je sais que je ne les réaliserai jamais car je m'en sens incapable. Mais savoir que j'ai une très bonne raison pour ne rien faire et me contenter de rêver suffit à mon bonheur, m'enlève toute frustration, me donne bonne conscience et une excuse parfaite pour ne rien faire. Tout cela décuple le plaisir d'éviter les fatigues, des épreuves déraisonnables, des dangers pénibles inévitables et propres à ce genre d'entreprises. Ne pas être l'homme de la situation me fait pousser un ouf de soulagement qui doit s'entendre jusqu'à la terre de feu.

Curieux de tout, vous vous devez aussi d'être sceptique et critique afin de ne pas être victime de votre curiosité.

TROIS PENSÉES QUI NE VONT PAS LOIN

On est induit en erreur autant par soi-même que par les autres. Une preuve de plus que l'on ne peut se fier à personne.

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Pour savoir ce que vous allez faire, posez-vous la question et attendez la réponse pour vous décider.

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N'espérez rien de ceux qui attendent tout de vous.

UN POINT, C'EST TOUT

Le point est unique. Sa sobriété est grandiose. Il dit tout avec un rien et clôt, conclue, achève. Tant qu'il ne s'est pas pointé, tout attend. Minuscule, le . est majuscule.

Les gens sont nombreux et on a les gens du cru, les bonnes gens, les gens de bonne compagnie, les braves gens, les honnêtes gens, des pauvres gens, des jeunes gens, des gens d'armes, des gens de mer, des gens de lettres mais tous ne sont pas de gentilhommes.

Les personnes ont une personnalité plus affirmée et l'on parlera d'une personne bien sous tous les rapports, d'une personne distinguée, d'une personne de toute confiance, d'une personne de connaissance, d'une personne sérieuse.

Pour se sentir bien quand le temps est malade, mettez-vous à l'abri de murs épais, derrière une fenêtre à triple vitrage et regardez les éclairs embraser le ciel, le tonnerre assourdir le bruit du vent chassé  par les nuages, la foudre éclater le clocher de l'église. Vous seriez vraiment en sécurité si n'arrivait pas, poussée par les flots et l'envie de déferler, une vague scélérate de 100 mètres de haut pressée de s'affaler sur le toit de votre petite villa au bord de la  méditerranée.

Mais si, tout vous est permis, vous pouvez avoir les idées les plus obscènes, proférer les menaces les plus horribles, émettre les calomnies les plus insupportables, proférer les injures les plus ignobles, concocter des projets criminels les plus sanglants sans susciter le moindre blâme, recevoir un léger opprobre,  être convoqué par la police,  mis en examen, condamné par la vox populi, mis au ban de la société, emprisonné à vie à Guantanamo, il vous suffit de ne pas ouvrir la bouche, de rester impassible, imperturbable et de garder vos pensées assassines, vos envies meurtrières  par devers vous, dans votre for intérieur, à l'abri de l'avis et de l'opinion des autres, de ne pas partager à haute et intelligible voix les mêmes délires qui leur pourrissent la vie faute de pouvoir clamer au grand jour, pas plus que vous, toute la sanie qui empoissonne leur âme, leur esprit et les rend inconscients du mal qu'ils se font.    

PAUVRES GENS

Deux absences appauvrissent, les manques de curiosité et d'imagination. Ces qualités que l'on peut hisser au rang des vertus enrichissent la vie au point de la rendre supportable et même désirable. Leur point faible est à l'origine: on peut en être dépourvu de naissance. Innées, elles ne sont acquises que difficilement, laborieusement, par l'exemple ou le contre-exemple. Seul le hasard, rarement la chance, en donnent l'opportunité. Ne vous épuisez donc pas à convaincre, à tenter de convertir, à essayer de changer une opinion. La mission est impossible car vous vous heurtez à une hérédité, à des circuits de pensée établis depuis des générations dans les disques durs de la mémoire. Votre interlocuteur est imperméable à vos arguments. Ils les entend mais ne les enregistre pas car ils se heurtent à des défenses prévues de toute éternité. Ces pare-feux ne sont pas psychologiques mais organiques et incapables d'auto-analyse, de critique objective et de lever d'écrou. Point final. 

La carence de curiosité et d'imagination se manifeste constamment car il s'agit de caractères dominants. Je l'expérimente avec succès à chaque occasion (un de mes dadas) que je crée exprès en multipliant les conseils sur ce blog ou dans les conversations. À qui aime l'espionnage, la science-fiction, je prescris Paul Kenny, deux belges francophiles dont le héros, Francis Coplan triomphait des ennemis de la France tout autour du monde. James Bond à côté de lui distille l'ennui. On le trouve dans les brocantes pour pas cher. C'est toujours "non". Vous enfoncerez le clou en  recommandant l'abandon des prix littéraires pour l'œuvre de Serge Brussolo, un génie du genre qui fait de Stephen King un pisse-copie laborieux et bavard. Les voyages sont un terrain de choix pour tester l'inexistence des deux vertus, du moins chez les personnes d'un certain âge, Une destination devrait, pour les français du moins, avoir retenu leur attention car elle fait partie de notre  patrimoine culturel avec Gauguin, de nos rêves de paradis (vahinés, cocotiers, lagons, perles, requins, vanille, Bora-Bora). Je parle de la Polynésie encore sous pavillon français pour l'instant. Immense territoire de 5 archipels disséminés sur 2 500 000 kilomètres carrés en plein Pacifique, il eut pu faire de la France, si les français avaient de la curiosité, de l'imagination et étaient intelligents, le seul pays multi continental du monde, assis dans le Pacifique, l'Atlantique et la Méditerranée, l'Orient et l'Occident. Dépourvus de tout, ils ne sont même pas capables d'y aller dans les pas de de Bougainville, d'Alain Gerbault, Moitessier, de Kersauson, Ils préfèrent Palavas, Majorque, La Baule, Djerba, Aucun n'écho ne vous répondra Rangiroa (Tuamotus), Moorea (îles sous le vent), Rurutu (astrales), Magareva (Gambier). Vous aurez ainsi, une fois de plus, prouvé l'inéluctabilité du conditionnement reflexe, la rigidité de l'instinct, l'impossibilité de changer le plomb en or.

Ne vous fatiguez pas, baissez les bras et réjouissez-vous de n'être pas comme eux, prisonniers d'un cortex préfrontal sans imagination et d'amygdales dépourvues de curiosité. 

 Il y en a qui se prennent pour ce qu'ils ne sont pas. Bien que n'ayant rien inventé, ils disent mériter le Panthéon, la légion d'honneur, la une, le respect, la jalousie et les honneurs. Cette surestimation a une valeur inestimable puisqu'elle est l'un des signes cardinaux  d'une pathologie courante dans les sphères dirigeantes avec l'illusionnisme, l'inconscience et l'ambition. ,,,

La vie oscille entre l'attente et l'espoir. On attend que le temps passe, assis, immobile, patient, un devis, une lettre, un résultat, la marée. On espère de la pluie pour les plantations, du soleil pour les cultures, du vent pour la voile,  gagner le tiercé, de l' argent, ne pas décevoir, être déçu. 

Heureux ceux qui n'attendent rien et vivent d'espoir.

Ceux qui voient l'invisible, entendent des voix dans le silence ne sont pas des mystiques, des envoutés, des possédés mais des délirants qui hallucinent. Ce sont de grands malades qui, en âme et conscience, s'estiment bien portants. Les neuroleptiques sont bienfaisants. Ceux qui accordent foi à leur divagations  sont, eux, des imbéciles.

Arrêtez de vous dévaloriser, de vous dévaluer, de vous sous-estimer, certes  vous n'êtes pas Schopenhauer, n'avez pas inventé la dynamite comme Nobel, la Tesla comme Musk, le passage au tabac comme Nicot, la guillotine comme Guillotin, le ramassage des ordures comme Poubelle mais regardez-vous, vous avez survécu aux maladies d'enfance, grandi jusqu'à 1 mètre 70, réussi votre apprentissage, acheté la voiture de vos rêves, apparié, fait des dettes, reproduit 2 fois, profité des occasions, surmonté vos peurs, vaincu votre principal handicap (la gaucherie), parfois réussi vos semis, planté un arbre, bien voté, gagné une fois le tiercé dans le désordre. Vous n'êtes pas un éternel perdant comme votre voisin. Encore un peu de courage, le plus dur est fait, vous pouvez être fier de vous et vous laisser couler tranquillement maintenant.

Hier, ils vivaient sous la menace de la peste, du choléra, de la lèpre, des pillards, de la famine, de l'enfer, du recteur, du seigneur, de ses soldats. 

Aujourd'hui, on vit sous la menace des grèves, de l'inflation, des attentats, du cancer, des virus, de la vieillesse, de l'IA. 

Rien ne change, depuis toujours, on vit dans la peur du lendemain.

LEUR DIFFÉRENCE

 Quand il manque d'assise, le riche achète un fauteuil, le pauvre un tabouret.

Quand il manque d'argent le riche signe un chèque, le pauvre tend la main.

Quand le riche à mal, il se soigne, le pauvre souffre.

Quand le riche fait faillite, il emprunte 1 milliard, le pauvre quête.

Quand le riche a faim, il mange, le pauvre jeune.

Quand le riche vole, ment, triche, il prend un avocat, le pauvre va en prison.

 Le riche dépense sans compter, le pauvre compte sans dépenser.

ATTENDEZ LA FIN

 Le danger mortel des idées, des pensées, des réflexions, des concepts, des théories, c'est le passage à l'acte. C'est ainsi que l'IA était inoffensive, confinée dans les pages des livres de science-fiction ou personnalisée dans le Big Brother de 1984 d'Orwell. Passée dans la vie réelle, elle prépare la fin de l'humanité avec l'invasion des robots. Intelligents, ils comprendront vite que l'humanité est une erreur, un danger, l'ennemi mortel du ciel, de la terre, des mers, de la nature et qu'il faut, au plus tôt en débarrasser le monde.  J'applaudis. 

On sait arrêter de manger, de boire, de marcher, de travailler, de lire, de fumer, etc.. Mais arrêter le temps nous est impossible tant que l'on vit. Le problème est surmontable mais le côté définitif de la solution le rend désagréable pour ceux qui n'ont pas de la suite dans les idées.

ÉTAT D'URGENCE

L'État israélien dirigé par Netanyahou enterre son honneur dans l'horreur en bombardant Gaza. Il répond à un carnage par un gazouicide. Il rejoint la liste infamante de ceux qui abusent de leur pouvoir pour rendre la justice en appliquant la loi du talion, une loi barbare, inefficace, abandonnée car entretenant le cycle de la violence. Il entraîne dans le déshonneur ceux qui applaudissent, approuvent, encouragent. Ils sont mis au ban de l'histoire par ceux qui refusent ce retour en arrière, qui voient en Gaza un Guernica quotidien. Les journalistes des officines officielles, les politiciens de tous les bords disent qu'Israël agit en légitime défense, pour sa survie et trouvent normal l'inacceptable. Ils font aussi une erreur fatale qui les engloutira. L'équité, la sagesse, la pitié, la justice ne sont pas occidentales. Même le pape trahit son devoir et n'ira pas au paradis. La vérité sort de la bouche du président de la Colombie. Il méritera le Nobel de la Paix et Netanyahou et tous ses supporters, ses alliés, ses amis, ses fidèles, ses mercenaires, ses complices celui de la guerre.

Aujourd'hui, Zola serait dans la rue, à Sciences-Po, sur les campus américains brandissant le drapeau palestinien car aucun de nos journaux n'accueillerait son "J'accuse". Le monde a changé. Il atteint le fond. Attendons-nous au pire. 

Son absence de charisme, d'envergure, de présence  fait que cet individu ne se remarque pas dans la foule, qu'on ne le voit pas dans une salle déserte. C'est pourtant l'homme le plus riche du monde. Il a acheté le gouvernement des 10 plus grandes puissances du monde. S'il le voulait, il pourrait, d'un claquement de ses doigts, faire régner la paix, la prospérité, la concorde. Mais il ne le fera pas. Il a besoin de la guerre, de la famine, de la pollution  pour augmenter son seul amour: l'argent et sa seule passion: l'or.

DÉCRYPTAGE

Les lieux de pouvoir sont les centres de décision situés dans les conseils d'administration des banques d'affaires, des conglomérats mondiaux, des fonds de pension américains, norvégien, saoudien, qatarien qui possèdent les actions, les obligations, les dettes des industries minières, pétrolières, manufacturières, publicitaires, cinématographiques, médiatiques du monde entier et font élire à la tête des gouvernements occidentaux (USA, pays de l'UE, Angleterre, Curie) leurs apparatchiks et dans les instances internationales (FMI, OMC, Banque Mondiale, Commission de Bruxelles, OCDE, OMS, UNESCO), leurs fonctionnaires. Ce sont ces messieurs et quelques dames pour la décoration qui contrôlent la politique occidentale, fixent la stratégie, sous-traitent à leurs employés la tactique. Assis sur un massif de dettes himalayen, sur une montagne de dollars où la fosse des Mariannes serait à l'aise, ils dirigent, commandent au gré de leurs intérêts la paix, les guerres, l'inflation, les crises. Quand on les montre  du doigt, que l'on dénonce leur implication, leurs ingérences, leurs manigances, leur arrogance, leur capitalisme, leur racisme, leurs complices, leurs mercenaires, leurs ministres, leurs courtisans, leurs serviteurs, leurs esclaves, s'exclament, s'esclaffent, parlent de complotisme, raillent, censurent, excluent, diffament, salissent, saisissent la justice,  emprisonnent, font taire, achètent, font disparaître les fauteurs de troubles, de désordre, de vérité. 

Ainsi va notre triste  monde, cornaqué par de pauvres riches à sa perte, dans l'inconscience de  la majorité qui étouffe la lucidité des quelques uns qui crient, protestent, défilent, s'agitent sans pouvoir, sans espoir, pour l'honneur.

Il ne faut pas croire les défaitistes, les abouliques, les déprimés, les retraités, la marge de progression ne diminue pas avec le temps. Au contraire, elle atteint son maximum d'efficacité le dernier jour. C'est seulement  à cet instant que tout le potentiel a été exprimé, les objectifs ont été atteints, la ligne d'arrivée a été franchie. Ne pouvant aller plus loin, il est normal que la vie s'éteigne, mission accomplie.

 À la naissance, on est condamné à vie jusqu'à ce que mort s'ensuive.

Ce qui me fait me lever avec beaucoup d'indétermination, c'est la perspective incertaine d'une bonne sieste après le repas de midi (j'ai sauté le petit déjeuner pour ne pas interrompre prématurément un rêve très étonnant). On  n'est jamais à l'abri d'une visite inattendue, d'un imprévu ou d'un changement de programme en guise de digestif. Vous me comprenez.

L'incompréhension généralisée, la zizanie générale, l'opposition systématique ont une origine systémique : rien n'y échappe car tout a été conçu pour ce résultat. Démonstration:

- on habite dans des pays étrangers, on ne parle pas la même langue, les mots ont des sens différents.

- on ne se ressemble pas: il y a des grands et des petits, des gros et des maigres, des barbus et des imberbes, des hommes et des femmes, des noirs, des blancs, des jaunes.

- on n'a pas les mêmes goûts: les uns aiment le sucré, d'autres le salé, on mange du riz ou des pommes de terre ou du maïs, du cru ou du cuit, de la viande ou des végétaux, de l'eau ou du vin, du thé ou du café, le bruit ou le silence, le jour ou la nuit.

- on ne pense pas de la même façon : il y a les optimistes et les pessimistes, les tristes et les joyeux, les peureux et les courageux, ceux qui votent à droite et  les autres à gauche, les croyants et les athées, les cathos et les protestants, les sunnites et les chiites.

- on ne vit pas de la même façon dans le 16ème ou dans le 93, à Miami ou à Lagos, à Gaza  ou à New-York, si on est riche ou pauvre, au pôle Nord ou à l'équateur, sous  une tente ou sur une terrasse, dans une grotte ou un iglou. 

Vivre dans la paix, la concorde, la sympathie est donc impossible, contre l'ordre des choses et la nature. Il faut s'en féliciter. Cela donne des occasions pour s'occuper et ne pas s'ennuyer. Qui voudrait ressembler aux fourmis d'une fourmilière?

Hier soir, je n'étais pas mécontent de moi. J'avais passé la tondeuse, la débroussailleuse, manié le sécateur, fait du béton, du pain, planté des tomates et de la batavia, lu 5 chapitres du dix-septième livre relatant les aventures de Jag, le héros d'une série des années 80, extraordinaire d'invention, d'imagination et de drôleries et, sur le tard, pondu 2 ou 3 posts qui m'ont tout retourné. Je me demande d'où ils sortaient. Jugez-en.

ÉVOLUTION DE L'EMPLOI DU TEMPS

Hier, il y avait un temps pour tout et l'on était très occupé à le remplir de tâches intérieures et extérieures (ménagères, intellectuelles, agricoles, industrielles).

Demain, les robots dopés à l'IA s'en chargeront et on aura du temps pour rien, le travail pour les humains ayant disparu (même le brossage des dents sera dévolu). Réduits à l'inaction, faute d'activités primaires et secondaires, les gens ne dépendront plus d'un horaire, d'une fiche de paie, d'un horodateur, de notes de frais, d'un contremaître, d'une patronne, d'un boss mais de la façon d'occuper l'intervalle qui sépare le lever du coucher. Il faudra apprendre à lire, jouer, écrire, parler, chanter, peindre, se promener. Regarder restera pour la majorité la façon normale de perdre son temps, faute de savoir quoi en faire.

L'insomniaque lutte pour s'endormir, l'hypersomniaque tombe dans le sommeil sans prévenir. Pour ne plus combattre ou risquer l'accident, les deux doivent retrouver l'équilibre entre conscience et inconscience. Chacun a trop de l'un ou pas assez de l'autre. Il y a donc deux façons de traiter le problème. Ce constat de bon sens va simplifier le travail des spécialistes du sommeil et, en leur nom, je me remercie.

ÇA, C'EST BEN VRAI

Le jour où la puissance de calcul de l'IA sera devenue capable d'évaluer la totalité des impondérables, de calculer l'intégralité des rapports de causalité, d'additionner leurs effets positifs cumulés, d'en soustraire les négatifs, le hasard et la chance auront vécu.