Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


vendredi 31 décembre 2021

 C'est parce que la fuite en arrière précipite dans la gueule du lion que l'on préconise la fuite en avant.

POURQUOI CHANGER ?

 On n'a pas choisi le corps que l'on habite. On peut concevoir que certains et certaines n'en soient pas satisfaits et veulent le changer. Ce n'est pas l'apanage de l'espèce humaine. Mon berger allemand m'a confié qu'il aurait aimé être un yorkshire pour passer sa vie blotti dans les bras de sa maitresse adorée!

CONFUCIUS (-551 -479)

Les sages des anciens empires romain, grec nous sont connus à travers leurs aphorismes, leurs apophtegmes, leurs maximes. Confucius n'a pas, chez nous, cette notoriété.  Il mériterait pourtant le haut de l'estrade. Il est au pinacle de la philosophie et enseigne un art de vivre dont se sont inspirés ses successeurs. Les pays asiatiques et son pays natal, la Chine, en restent imprégnés. Voici quelques unes de ses pensées:

- Choisissez un travail que vous aimez et vous n'aurez pas à travailler un seul jour de votre vie.

- Je ne cherche pas à connaître les réponses, je cherche à comprendre les questions.

- Il n'est pas nécessaire d'aller vite, le tout est de ne pas s'arrêter.

- Pour connaître les amis, il est nécessaire de passer par le succès et le malheur. Dans le succès, nous vérifions la quantité, dans le malheur, la qualité.

À la naissance, tout le monde rit et tu es le seul à pleurer. Conduit ta vie de façon à ce qu'à ta mort, tout le monde pleure et que tu sois le seul à rire.

On peut même se demander si le confucianisme, le taoïsme, le bouddhisme, ces piliers de la culture chinoise ne sont pas en train de démontrer une solidité, une vérité, une profondeur qui contrastent avec les religions monothéistes occidentales, l'une s'éffondre, l'autre fait peur, la troisième est confinée depuis toujours et se nourrit d'elle-même. Cette supériorité deviendra de plus en plus évidente au fur et à mesure que les civilisations rivales construites sur des bases instables s'enfonceront dans le déclin moral et que la Chine émergera et se retrouvera la maîtresse du monde.

jeudi 30 décembre 2021

AMERICA CONTRE CHINA

Le duel a commencé. Il se fait encore à fleurets mouchetés. Ils se tiennent par la barbichette. L'un a besoin de vendre, l'autre d'acheter et de faire produire mieux et moins cher. L'équilibre est précaire car leur interdépendance est instable.  Le danger vient davantage de l'un que de l'autre. 

Les USA tiennent le haut du pavé depuis longtemps et veulent y rester.  Ils ont le pouvoir de rendre leurs lois universelles et ne s'en privent pas. Mais leur dépendances à plusieurs drogues les rendent vulnérables. 

- L'argent est un dieu. Le signe de la qualité. En avoir est une ambition, un devoir, une fin mais aussi une faiblesse.

- Leur religion est une religiosité et un culte rendu à un super-héros doté de tous les pouvoirs depuis une éternité. Cet extra-terrestre a choisi l'Amérique comme terre de ses exploits car c'est la meilleure, la plus belle, la plus grande, comme ses habitants.

- Ce complexe de supériorité d'origine divine rend les autres blancs, jaunes, rouges et noirs inférieurs et eux racistes.

- La violence est un besoin qui les fait se battre pour montrer leur force, prouver  leur supériorité, être le vainqueur, dominer et se servir de la dépouille du vaincu. Ils ont un côté pragmatique. Elle s'exprime dans leurs rues par des tueries, dans les autres pays par des guerres en Irak, en Afghanistan, par l'emploi d'armes de destruction massive à Nagasaki et à Hiroshima. Ils pratiquent la politique de la canonnière comme au bon vieux temps de la guerre de l'opium.

Ce trafic n'est plus chinois mais alimente la dernière addiction américaine: la drogue chimique. Ils en sont fous et la consomment sans mesure et en meurent par centaines de milliers. La cocaïne, le cannabis, l'héroine, les hallucinogènes, les opioïdes, tout leur est bon pour se croire ce qu'ils ne sont pas. D'autres préfèrent mourir à petits feux en se gavant  au maïs, à la viande aux hormones, au sucre, aux burgers, aux donuts, à l'ice-cream.

Parlons maintenant de la Chine. Autant les uns sont jeunes (pas trois siècles d'existence, autant elle est vieille avec un passé de plus de trois mille ans. Elle a tout subi, tout enduré, toujours survécu. On la retrouve aujourd'hui comme elle n'a jamais été: unie, disciplinée, patriote, fière, l'usine du monde. Mais sa plus grande richesse est d'avoir une civilisation imprégnée de la sagesse de trois penseurs dont la grandeur n'a pas d'égal en Occident: Confucius (-551 -479), Lao-Tseu (-571 -531), Siddhartha Gautang dit le Bouddha (vers-623 -543). Ils ne se prenaient pas pour des dieux. Face à leur message, nos évangiles font pâle figure même s'ils s'en sont inspirés. La rectitude morale, l'humanisme, le stoïcisme, la recherche de l'harmonie, du juste milieu, de l'équilibre, l'amour et le respect de la nature sont les vertus qui irriguent la pensée profonde chinoise. Le communisme ne les a pas éradiquées. Elles sont le ciment de la cohésion exceptionnelle de ce peuple. Elle contraste avec le spectacle que donne l'Amérique capitaliste en train de se diviser, de ne plus se reconnaître au point de se livrer à ses extrêmes. L'autre raison qui rendra les chinois invincibles est leur  nombre: ils sont 4 fois plus nombreux. Être en meilleur santé physique et morale est un plus et le Kung-fu est un sport de combat plus efficace que le catch.

Doit-on être pessimiste? Oui, les chinois peuvent pousser les américains à la faute et ils nous suicideront avec eux en faisant une guerre qu'ils aiment tant perdre depuis qu'ils avaient gagné pour moitié la dernière grande.

C'EST MATHÉMATIQUE

Les gens qui parlent beaucoup prennent le risque de dire plus de conneries que les gens qui parlent peu.

BURLESQUE

Les américains ont Hellzapopinn, les Marx brothers, Mel Brook, les anglais ont les Monty Python, Benny Hill, Boris Johnson. Nous avons  François Hollande, les Branquignols et leur chef d'oeuvre "Ah! les belles bacchantes" (1954). Qui n'a pas vu la Léopolda se déshabiller derrière le trou d'une serrure  a un manque qui l'appauvrit beaucoup plus que sa méconnaissance de "La critique de la raison pure".  Elle reste dans la mémoire de tous ceux qui ne l'ont pas morte.

mercredi 29 décembre 2021

DÉCUBITUS

 Vous savez tout le bien que je pense de la position allongée. Elle permet au cerveau de s'oxygéner à son maximum et aux milliards de nos neurones intelligents de performer, la pesanteur les spoliant au bénéfice des orteils et de la plante des pieds. 

Ainsi je dois la finesse de mes idées, leur densité proche de celle du noyau de la terre à mon décubitus dorsal de la nuit quand, vers 3 ou 4 heures, entre deux rêves, l'inspiration  prend le pouvoir et le contrôle de ma pointe Bic.

LA RECETTE

 Pour m'occuper, quand je ne sais pas quoi faire, sans me fatiguer, je fais pas grand chose.

LA MARTINGALE GAGNANTE

 Regardez, lisez, faite, mangez seulement ce que vous aimez. Vous triplez ainsi votre plaisir:

- avant, durant l'attente.

- pendant, durant l'acte.

- après, durant la souvenance.

mardi 28 décembre 2021

 Dieu est un produit dérivé de l'imagination de ceux qui y croient après l'avoir créé.

UN FAIT D'EXPÉRIENCE

 On dort mieux sous une bonne couette  que lorsque l'on est dans de beaux draps.

DE TOUT UN PEU

Être "fils ou fille de" est parfois une rente, toujours un boulet.

***

Espérons que le futur aura un présent moins imparfait que le passé.

***

En France et ailleurs, on attend que ce qui était prévisible advienne pour s'en préoccuper.

Souvent, j'ai l'impression que certaines personnes regardent, écoutent d'une façon superficielle, sans vraiment s'intéresser à ce qu'elles voient ou entendent. L'image, le son impressionnent mais ne pénètrent pas jusque dans la profondeur de la zone corticale frontale où se fait l'intégration qui débouche sur une compréhension et une réflexión.

Ces gens-là sont des auditeurs et pas des interlocuteurs, des spectateurs et non des observateurs.

Ce n'est pas grave quand ils n'ont pas d'importance, ne dirigent ni ne commandent. Mais certains gouvernent SANOFI, l'EDF, la SNCF, la santé, la sécurité, l'Église, la France. Ils traitent les problèmes comme ils les voient, au plus près, vont au plus pressé au lieu d'aller au fond, à la source pour arrêter la fuite des cerveaux, des riches, des croyants, des capitaux,  des meilleurs, des prometteurs, des chercheurs, colmater les brèches. Ils se prennent pour des dominants et ne dominent rien.

lundi 27 décembre 2021

L'EXEMPLE VIENT DE CHEZ NOUS

 Pour traiter avec délicatesse, justice, sympathie les faibles, les petits, les malhabiles, ceux qui ont du mal, n'y arrivent pas, inspirons-nous de notre main droite. Elle est pleine de patience pour la maladresse de la gauche qui ne sait pas écrire, se servir d'un tourne-vis. À son máximum, elle tape à la machine en imitant la dominante. Soyons aussi patient, secourable pour les inaptes, les incapables, les handicapés qu'elle l'est pour notre faiblesse manuelle gauche. Notre côté droit sait se montrer exemplaire.

PS: le gaucher a la même exemplarité.

 Je hais le lundi car il  oblige à revivre ce que l'on avait enduré durant la semaine précédente.

ÇA, C'EST BEN VRAI

 Ceux qui disent ne rien savoir se trompent moins que ceux qui savent tout.

dimanche 26 décembre 2021

UNE OPINION SALÉE DU CYNIQUE

 Aujourd'hui est comme était hier et sera demain. Des débiles mentaux élisent ou obéissent à des idiots qui gouvernent à contre-sens avec une politique imbécile qui conduit le peuple constitué, pour sa partie pensante, de névropathes et de psychopathes au bout du compte à rebours.

 S'il suffisait d'être "phone" pour être "phile", les anglais auraient beaucoup d'amis.

????????

 Les points d'interrogations sont partout, dans le passé, le présent, le futur.

Les plus fameux sont les célèbres "D'où viens-je? Qui suis-je? Où vais-je?

Il en est d'autres tels que:

- Qui était le masque de fer?

- Dieu existe-t-il?

- Pécresse va-t-elle dégommer Macron?

-Aurons-nous de la neige?

- Quand cela finira-t-il?

- etc...

On peut aussi préférer les points d'exclamation.


samedi 25 décembre 2021

 J'aime l'idée qu'aujourd'hui est en train de préparer ce qui arrivera demain.

CULTE DE LA PERSONNALITÉ

 Le culte de notre personnalité est un devoir intime qui ne doit pas être dévolu. Nous sommes le seul au courant de nos pensées profondes. Personne ne connaît mieux que nous notre richesse intérieure. Jaloux, les autres nous voient comme un hypocrite orgueilleux sale, bête et méchant. Il juge sur l'image qu'il voit: un  hère triste à la sombre mine et qu'une confession suivie d'absolution ne réussirait pas à sauver de l'enfer. Ignorons-les, continuons de rendre à notre personnalité unique l'hommage qu'elle mérite et  laissons les illusions à ceux dont la personnalité ne mérite pas le culte qu'ils lui vouent.

LES UNS ET LES AUTRES

 On est les premiers informés de ce que l'on va penser, dire, faire. C'est une supériorité qui, même si les autres la partagent, nous donne une indépendance qui montre combien on est unique. Il y en a aussi qui pensent, disent et font comme les autres. Captifs, dépendants, esclaves, ils suivent l'exemple de leurs semblables. Cette identité partagée leur évite des conflits, des fatigues, la prise de responsabilité. Elle donne un confort, une protection, une assurance. Pris dans le courant, ils dérivent , passifs, avant d'échouer.                                                                       

vendredi 24 décembre 2021

MON CADEAU DE FIN ET DE DÉBUT D'ANNÉE

 Parce que je ne vous veux que du bien, je vous ai préparé un cadeau dont il ne sera pas nécessaire que vous me donniez de ses nouvelles. Il n'encombrera ni vos tiroirs ni vos placards puisqu'il ne s'agit que d'un emploi du temps. Je vous conseille d'arrêter de penser à l'avenir, au passé, à vos soucis, ennuis, problèmes, aux uns, aux autres, aux guerres en cours, aux catastrophes à venir. Vous n'êtes pas responsable et n'y pouvez rien (n'écoutez pas ceux qui vous disent le contraire).

Débarrassé de ce fatras déprimant, vous serez prêt, frais et dispos, l'esprit libre pour la suite du programme. Il est à la carte et n'aurez qu'à choisir de faire des choses utiles, stimulantes, revigorantes.  et puiser dans le catalogue qui vous mènera dans l'autre dimension d'un monde nouveau. Elles vous feront sortir de votre zone d'inconfort. Je vous propose

- de faire une cure de jeune en arrêtant de manger pendant  24 heures et en remplaçant votre mauvaise bouffe-habituelle par un litre  et demi d'eau de source pure. Si vous avez apprécié la sensation de faim, vous pourrez prolonger l'expérience dans les limites du raisonnable.

- faites-la suivre d'une immersion  en Thaïlande en allant dans un restaurant de la chaine Pitaya.Vous mangerez un Nua Kao,  un Pad Thai et aurez l'impression d'une immersion dans une rue de Bangkok sans bouger loin de chez-vous.

- de changer d'odeur et d'aller humer les senteurs qui font la fortune de la parfumerie française. Commencez fort par le numéro 5 de Chanel. Vous aurez l'impression de vous blottir dans les bras de Marylin toute nue. Sitôt évanouie ( l'odeur), vous humerez à pleins sinus un incontournable, indémodable, l'ancestrale  Joy. Pour dévoiler votre virilité flamboyante , Sauvage de Dior vous fera faire de l'ombre à Depp Si vos moyens ne vous permettent pas ces folies olfactives, une rose, un brin de muguet, de lavande,  de lilas, une fleur de chèvrefeuille volés dans le jardin de votre voisin feront aussi bien l'affaire dans le respect de la bio-diversité et de l'écologie radicale. Évitez cependant l'odeur piquante de la fleur  de l'ortie sauvage ou l'acreté amère de celle du pissenlit domestique ou pas.

- Votre corps doit suivre le mouvement si vous voulez ne plus vous reconnaitre. Sa transformation est un impératif et de gras, mou, flasque, atone, votre physique dévoyé par des années de Mac-Do, de bières, de pizzas surgelées, de frites et de macaronis industriels, de voitures, de sport devant la télévision, deviendra comme celui Frank Medrano, de Jason Statham ou le mien, un concentré de muscles, de tendons, de nerfs et d'énergie. La recette est simple. En plus d'un régime hyper-vitaminé, hyperprotidique, riche en alpha et en oméga, en glucides lents et pauvres en mauvaises calories, d'une hydratation exclusive et conséquente, il vous suffira de passer 2 heures le matin dans une salle de sport en chambre et 2 heures dans la soirée à courir ou à pédaler  à travers les bois et les champs en insistant sur la respiration abdominale. Vous alternerez les séquences rapides avec une marche dynamique de type afghan. Six mois de ce régime non stop devrait suffir pour que votre maman vous croise sans savoir que c'est vous.

- Tout cela est le travail apéritif, une mise en train, des occupation à temps partiel pour préparer le corps à s'adapter à votre autre moi, le spirituel. Il avait, le pauvre, encore plus souffert de vos détestables habitudes, de votre paresse, de votre conformisme. C'est de cela que, maintenant que vous ressemblez à une statue de Giacometti, vous allez  changer.

Il y a urgence, sortez du courant dominant, du "main stream", du troupeau, ne pensez plus, ne croyez plus, n'agissez plus comme ceux qui suivent les influenceurs, les communicants, les publicitaires, les beaux parleurs. Interpréter, décrypter, critiquer les informations permet de sélectionner les fiables. Méfiez-vous de ceux qui disent; "je vous le certifie parce que je le crois", en réalité, ils disent:" ma vérité est LA vérité". La religion, la politique, la philosophie, la publicité, utilisent cette technique. Il faut la faire tomber à son véritable niveau, le ras du sol, à celui d'une hypothèse, d'une théorie, d'une opinion, d'une impossibilité. Exemples:

- Ouvrez Challenges du 10 novembre 21 à la page 90 titrée "Peau neuve". Vous apprenez que  vous pouvez avoir la peau dont vous rêvez par

 - une densification à base d'acide hyaluronique, d'acides aminés, d'anti-oxydants, de minéraux, de vitamine b6 et une peau repulpée de l'intérieur. Prix selon patient.

- une purification avec un nettoyage, une exfoliation et une infusion d'actifs sur mesure vous donnera une peau parfaite pour 140 euros.

- une revitalisation avec  un soin aux pierres précieuses, , de la digito-pression, une harmonisation des chakras,qui relancera l'énergie  de votre vieille peau et lui redonnera tout son éclat pour 250 euros,

- une oxygénation avec un soin énergisant coréen à base de ginseng, de saké, des points d'acupuncture, un nettoyage profond oxygénant aux pépins de raisin, un spray de cellules souches végétales régénérantes,  vous aurez un effet seconde peau immédiat pour 250 euros.

-une réhydratation avec un drainage avec nettoyage, gommage, modelage, drainage à base de rouleaux de jade qui donne un teint naturellement lumineux pour 80 euros.

Le mensonge est évident. Aucun soin, aucun maquillage ne régénèrent l'elastine qui donne à la peau son élasticité.  Le discours  fait la fortune des instituts et des charlatans de la beauté. Relativisons, vanter les mérites inexistants d'un soin inoffensif n'est pas très grave et les gogos ne se font pas d'illusions, cela les occupe. Mais les religions, les politiques, les philosophies ont la même inspiration, le même propos, le même but, la même stratégie: faire prendre pour une vérité ce qui relève de la supputation, de l'imagination, du besoin de croire, d'être convaincu,  du rêve, de l'envie. Ces illusions coûtent plus que 250 euros la séance car on y perd sa liberté de penser. Ne succombez pas à ces vessies.

Vous êtes devenu maître de votre corpuscule, soyez-le de votre cerveau,  cet ordinateur  au hardware fragile, au software faillible. Ne suivez plus les programmes qui vous sont imposés par un marketing féroce qui ne tolère pas, sous peine d'excommunion, d'ostracisme, de radiation, que l'on pense autrement que lui. 

Vous venez de surmonter la difficulté  majeure, suprême, insurmontable pour celui celle) que vous étiez avant l'abandon du vieux  ou la vieille qui vous retenait prisonnier (prisonnière). Mais fort (e) comme un turc ou une turque, libéré (é) de vos chaînes, le challenge est à votre main si vous suivez mon emploi du temps.



RÉPONSE À G. DE J.

 Pourquoi parler de la mort? Je le fais car en parler la banalise, l'apprivoise, la dédramatise mais surtout je m'en sers pour profiter de la vie et  saisir toutes les occasions de se faire plaisir. Il sera en effet trop tard après le saut dans le vide, ce retour dans le silence du néant d'avant l'origine car, vous le savez, je ne crois pas aux contes de fée.

L'ÉCHELLE DES AMOURS

 On déteste.

On n'aime pas.

On aime.

On aime un peu, beaucoup, passionnément.

ENTENDU AU PRÉTOIRE

 Monsieur le juge, messieurs et dames du jury,

Je suis aujourd'hui sur ce banc d'infamie à mon corps défendant, je suis un malgré moi. La force de ma volonté a eu une durée de vie limité par suite de son épuisement  provoqué par la chute de mon tonus sympathique consécutif à l'effet du grand âge et à une faiblesse congénitale secondaire à une hérédité ancestrale délétère issue du côté maternelle. L'effondrement de ma volonté est à l'origine du délit reproché. Ma moralité  irréprochable que je dois à des gènes paternels d'une qualité reconnue n'a pas fait le poids en face d'une volonté défaillante. Ceci explique cela.

Je requiers donc des circonstances atténuant la gravité de mon crime et réclame votre absolution  ou , au moins, une condamnation à l'euro symbolique et sa  non inscription sur mon casier judiciaire. Avec mes remerciements anticipés.

jeudi 23 décembre 2021

UN EXEMPLE DE PLUS DE NOTRE TURPITUDE

Réfléchissez et constatez avec la même consternation que moi qu'il est plus facile de critiquer que de remercier. La critique est une réaction instinctive, le remerciement un acte volontaire qui impose un effort. La première donne une satisfaction immédiate qui atteste d'une supériorité tandis que le second, à l'inverse, reconnait que l'on a une dette, que l'on est dans une position d'infériorité. L'égo est atteint.

Le oui et le non ont le même potentiel d'ambiguité avec leut façon d'ouvrir ou de fermer la porte.

Si les gens savaient ce que vous pensez d'eux, vous comprendriez ce qu'ils pensent de vous.

LEUR TENDON D'ACHILLE

Le tendon d'Achille des créatures de rêve qui défilent, en string, à Miami-Beach pour présenter la collection d'été des ex-bikinis se situent au niveau de leurs fesses. Certes, l'allure est impériale, décidée, la désinvolture royale, la chevelure ondulante, la moue prometteuse, l'avant-scène mise en valeur avec des poumons inspirants, mais, l'arrière-train déçoit. Le déhanchement provoque une agitation à l'endroit anatomique des muscles fessiers de deux amas que l'on devine graisseux ou gélatineux qui transforme le retour de la belle dans les coulisses  en une  tragi-comédie qui gâche le spectacle. "Cachez-nous ces fesses que l'on ne saurait voir", aurait dit le Tartuffe de Molière.
Plus le prochain est lointain, plus il est facile de l'aimer comme soi-même car moins on le connaît.

mercredi 22 décembre 2021

La femme et l'homme, son produit, sont les ennemis de la terre qu'ils habitent. Ils n'ont eu de cesse de la détruire en éventrant les montagnes, en coupant les arbres, en cultivant ses prairies, en brûlant son charbon, en domestiquant les animaux pour les manger, les faire travailler, en polluant son air, son eau,  en pullulant, en inventant des  religions, des politiques, des philosophies, en avançant des théories.

Sans merci, sans pitié pour eux et les autres, ils méprisent leur collectif de mémoire, de spiritualisé, d'expérience que certains prennent pour être leur génie. Le peu de bien, de beau et de bon qu'ils savent faire ne compense pas tout le mal qu'ils font depuis toujours.

ÇA, C'EST BEN VRAI

L'humanité ne serait pas dans son triste état si les éclairs de génie n'avaient pas une durée de vie si courte que l'esprit humain est incapable de les saisir.

Je préfère le flux au reflux car on va plus loin en avançant qu'en reculant.

mardi 21 décembre 2021

PARITÉ

 Si le gain était en proportion du risque, le mineur et le démineur devraient gagner autant que le perceur de coffre-fort.

FRANÇAIS FRANÇAISES

 Oyez, oyez ,  voici venir le temps des promesses héroïques, des phrases historiques, des envolées lyriques, des messages urbi et orbi émis par les candidats à la présidence. 

"La renaissance, le redressement, la résurrection du pays est le challenge et je suis capable de le relever. J'en fais le serment et j'entrerais, si vous m'en donnez les moyens, dans l'histoire du futur. J'ai la volonté, le courage, la sagesse et , en cela, je suis l'héritier d'Henri IV, de Bayard, de Poincaré, de De Gaulle avec un zeste de Jeanne d'Arc . 

Il ne tiens qu'à vous  que la France redevienne grande, belle, forte, libre, un modèle que le monde entier enviera, un exemple à suivre et non plus la caricature  de ce qu'elle fut .

Mais c'est vous qui voyez..."

Profitez du discours, il n'aura pas de suite.


NOTRE CORPS ET NOUS

Notre corps n'est pas content d'être un ramassis d'entrailles, de tripes, d'organes, d'os, de chair, d'humeurs qui, étalés sur une table de dissection, font un tableau peu ragoutant. On a beau être aux petits soins avec lui et s'inquiéter d'une démangeaison, d'une toux, d'une montée de sa température, le nourrir ad libitum, le vêtir élégamment, le couvrir chaudement, il passe son temps à nous faire souffrir,  à nous laisser vieillir et à nous faire vivre dans la peur qu'il ne meure.

lundi 20 décembre 2021

DE TOUT UN PEU

 Le ciel est plus profond que la mer.

***

C'est parce que je ne suis pas une ampoule que je ne suis pas une lumière.

***

Le  vrai vrai du vrai est la partie cachée de la vérité.

Pour se sentir bien, le mieux est de s'être senti mal avant.

PENSÉES LUGUBRES (À ÉVITER)

 Pour le mourant, la mort est un projet d'avenir à court terme.

***

La vie est supportable tant qu'on a la santé.

***

Quand la douleur devient insurmontable, la mort, charitable, nous sort de la vie.

***

Pour  terminer sur une note réjouissante, voyez la suite:

Mort, on reste vivant dans la mémoire des survivants, un court moment. Mais surtout ceci:

Nous avons des sens merveilleux:

- la vue qui nous fait voir la vie en rose,

- l'ouïe qui nous fait entendre la mélodie du bonheur,

- l'odorat qui nous fait sentir le   parfum de la rose et du jasmin,

- le tact qui nous fait percevoir la caresse,

- le goût qui enchante nos papilles.

Mais, MISÈRE. en dernier; il y a la DOULEUR, un sens caché. il  nous veut du mal et nous fait souffrir mille morts avant la dernière. Cette maudite garce démoniaque peut être psychique et éteint  le moral, le déprime et conduit au  suicide. Il est plus souvent physique et frappe au cœur (angor), au rein, au foie, à l'intestin (coliques), au cerveau (migraine, céphalées)  et j'en oublie la crampe pour ne pas vous accabler davantage. 

dimanche 19 décembre 2021

LE CONSEIL

 Pour être sûr et certain de bien faire, ne devez rien au hasard, à la chance, à personne, ne croyez pas aux promesses, aux serments, aux sermons, aux discours.

Le pouvoir absolu d'un dictateur, d'un roi, d'un président de la République française a une puissance qui dépend de la force de son caractère, de l'acuité de son intelligence et de la faiblesse de son opposition.
Nous sommes des passagers venus de nulle part et qui finissent leur séjour au cimetière.

À CHAQUE MÉTIER SON CARACTÈRE, SES AMOURS, SON DESTIN

Le soldat aime sa patrie, le danger, le corps-à-corps.

Le pape se croit un descendant en ligne indirecte de saint Pierre.

Le funambule aime marcher en équilibre sur la corde raide.

Le moine a peur de l'enfer.

Le boucher a un esprit incisif et tranchant.

Le peintre est un homme courageux qui n'a pas peur d'en voir de toutes les couleurs.

Les fabulistes, les politiciens, les publicistes, les religieux, les escrocs aiment raconter des  histoires.

Le pâtissier a le goût du beau, du bon et a besoin de faire le bien.

Le cheminot de la SNCF aime voyager aux frais de la princesse quand il n'est pas en grève.

Le mannequin aime défiler, voyager,  changer de costume, se montrer sous toutes ses coutures, faire la mode.

La call-girl est une prostituée ayant abandonné le trottoir pour un centre d'appels.

Le  collectionneur a le besoin compulsif d'entasser au même endroit de vieux objets jumeaux.

L'alpiniste préfère les monts aux vaux.

Le chirurgien (voir  boucher).

Le coureur aime marcher en seconde plutôt qu'en première, le sprinter enclencher la troisième. Quand il veut aller plus vite, il échange ses nikes pour une formule1.

Le journaliste adore raconte la vie au jour le jour.

L'electricien sait réparer les courts circuits, n'a pas peur des électrochocs et fait attention où il met les doigts.

Le paysan est un terrien à part entière.

Le filon n'est pas épuisé, affaire à suivre.

samedi 18 décembre 2021

DICHOTOMIE DE LA SOCIÉTÉ

 Les faibles ont besoin des forts pour pouvoir subir, souffrir, obéir. La servitude volontaire (La Boétie) permet à une minorité sadique de dominer et trouver un bonheur  et à la majorité  masochiste consentante, larmoyante  de pleurer sur son malheur.

DIXIT LE CYNIQUE

 Comment ne pas éprouver du dégoût pour l'espèce humaine quand on se regarde, se juge, se jauge et qu'on pense que les autres sont pires?????

 La pitié, l'empathie, l'altruisme, l'amitié, l'amour luttent en permanence contre l'égoisme, l'orgueil, la cupidité, la jalousie, l'intérêt, l'ambition. Le combat est inégal.

vendredi 17 décembre 2021

TOUJOURS TOUJOURS TOUJOURS

Il y a toujours eu des guerres, des crimes, des épidémies, des endémies, des incendies, des tremblements de terre, des éruptions, des inondations, des cyclones. La préhistoire,  la Renaissance, les années lumières, la belle époque, les 30 glorieuses n'étaient pas meilleures que le présent. Les huns ont toujours envahi les autres et les loups les villes.

Les réponses ne  sont jamais les bonnes. L'homme est ainsi fait, c'est son apanage, il ne change pas, c'est inné. Son acquis ne fait que renforcer son besoin de faire le mal, même quand il croit faire le bien. Il est toujours un loup pour les agneaux et aujourd'hui n'est pas pire qu'hier. C'est désespérant, ne trouvez-vous pas ou me tromperais-je ??????

 Même enfoui sous les mensonges, le passif sort un jour à la lumière et explose. Mort ou vivant, il ou elle doit rendre des comptes et  les crimes, les forfaits, les méfaits, les ignominies sont révélés, étalés, jetés en pâture à un public jusqu'alors abusé. Rien ni personne ne sont à l'abri: les institutions, les religions, les statuts, les rois, les présidents, les dirigeants, les exploitants, les grands mais aussi les petits. La boite de Pandore est ouverte, l'omerta vit de mauvais jours. 

DE TOUT UN PEU

 Les animaux ne sont jamais laids, même vieux. EUX.

***

 Ne pas recevoir évite de donner.

***

La borne doit être au moins deux pour être dépassée.

jeudi 16 décembre 2021

LES DEUX HUMANITÉS

Aujourd'hui, il y a deux humanités qui ne se comprennent pas:

- l'une pense avec des mots. Elle a  un vocabulaire qu'elle enrichit avec l'aide d'un dictionnaire. Elle maitrise l'orthographe, la grammaire et la ponctuation. lit des livres.

- l'autre pense avec des chiffres, jongle avec les équations, fabrique des algorithmes, dialogue avec l'ordinateur, en connaît les secrets, le mode d'emploi. Sa langue maternelle est binaire, anglaise. Ses idoles sont les hackers. Elle est formée de geeks. 

La première est en voie de disparition. Minoritaire, effrayée par ce qu'elle voit, entend, prévoit, elle assiste à l'effondrement du monde qu'elle connaissait et ne veut pas y survivre. La seconde ne sait pas qu'elle est en sursis et disparaîtra quand l'intelligence artificielle qu'elle a inventée sera assez évoluée pour pouvoir la remplacer.

N'ÉCOUTEZ PAS LE CONSEIL DU CYNIQUE

Pour vous faire plaisir, donnez à ceux que vous n'aimez pas un cadeau qu'ils n'aimeront pas.

LE PROBLÈME SOLUBLE

Il y a quelques  questions transcendentales qui n'ont pas de réponses car elles posent des problèmes dont personne ne connait la solution. Des malins, des escrocs, des illuminés, des hallucinés, des usurpateurs, disent l'avoir et savoir. Beaucoup les croient et votent, suivent, prient avec eux, victimes de suivisme, par bêtise, crédulité, fraternité, peur, espoir.

mercredi 15 décembre 2021

Assis, les fesses nous supportent, debout, ce sont les pieds, couché, le dos. Ceux qui ne nous supportent pas devraient prendre modèle sur nous.

DE TOUT UN PEU

Il y a des inconnus qui gagneraient à être connus.

***

Plus on enfonce le clou, plus il est difficile à arracher.

***

La preuve prouve que le mensonge était une erreur.

Sans mémoire, sans sagesse,  sans raison, notre présent n'a pas tenu compte des leçons du passé et on prépare le futur avec les mêmes absences.
Vous avez vos raisons, ils ont les leurs, j'ai les miennes. Elles sont toutes bonnes, même les mauvaises.

mardi 14 décembre 2021

LE CYNIQUE EST UN MALGRÉ TOUT

 L'amour se disloque,

- l'amitié s'évanouit,

- le sucré écœure,

- l'argent file,

- l'effort fatigue,

- la routine s'installe,

- le bonheur s'enfuie,

- le plaisir s'estompe,

- la nuit tombe,

- la Marabunta gronde,

- le pire menace. 

Mais, rassurez-vous, je garde le moral car je sens que ma dernière heure ne va pas tarder et que je ne profiterai pas, comme vous, de toutes les joyeusetés qui arrivent.

Mon plus vieil ami - nous partagions la même chambre à la maternité - me disait, la semaine dernière, que nous n'avions pas de chance d'être  encore vivants quand on sait ce qui nous attend avec ce qui se prépare.

DE TOUT UN PEU

 L'avenir ne tiendra peut-être pas ses promesses.

***

Chaud lapin, il a choisi la crémation pour s'envoyer une dernière fois en l'air.

***

Pour se passer de tout, attendre de ne plus avoir de moyens.

lundi 13 décembre 2021

 Pour dépenser le temps sans argent, sans fatigue, sans besoin, sans rien faire, je dors.

 Parce qu'ils habitent un corps comme celui de tous les animaux, un miracle d'organicité vivante, ils se croient dotés d'un esprit d'origine divine, d'une âme atteinte de sainteté et d'une destinée éternelle. Ils n'ont pas compris que leur délire transcendantal n'est que le fruit d'une imagination qui compense l'impuissance d'une intelligence limitée à comprendre ce qu'ils sont.

LA QUESTION QUI FAIT MAL

 Quand on compare l'avidité, la méchanceté, la cruauté, l'hypocrisie des uns avec celles des autres, on se demande dans lequel des deux camps on est.

dimanche 12 décembre 2021

Les père et mère savent faire des enfants et ne savent plus quoi en faire après. Qu'ils se débrouillent, pensent-ils !

LE SANG

On ne le sent pas passer et pourtant il coule en courant dans les artères, en marchant dans les veines. Rouge, on ne le voit que s'il saigne et tâche. Il s'oxygène dans les poumons, se dilate dans la rate, donne chaud au cœur quand il a la fièvre.  Il se garde froid quand il le faut et arrête sa circulation quand on n'a plus besoin de lui.

IMAGINATION

L'imagination nous emmène dans des pays qui n'existent pas, nous fait vivre des aventures impossibles, nous transforme en ce que nous ne serons jamais. Elle a un pouvoir qu'elle ne partage qu'avec ceux qui en ont.

samedi 11 décembre 2021

DE TOUT UN PEU

 Si la lune était plus proche ou plus grosse, Ré, Oléron, Madame seraient des iles intermittentes.

***

L'intérêt que l'on porte à l'autre dépend beaucoup de l'intérêt qu'il nous porte.

***

Pour diminuer le risque d'insuccès, il faut savoir comment terminer avant de commencer.

LE CONSEIL

Il est impossible de regarder les choses en face quand elles sont éblouissantes. C'est pourquoi l'aveuglement fait prendre la mauvaise direction, on ne l'avait pas vue. Ne nous laissons pas éblouir.

Les dominants sont menés par leur ambition construite sur une prétention qui leur fait croire qu'ils sont supérieurs. Leur conviction est communicative et ils sont adorés par ceux qui, se sentant inférieurs, ont besoin d'un conducteur de leurs travaux, d'un directeur de leur conscience, d'obéir, de servir. Débiles mentaux, lâches, faibles, peureux, ils abandonnent leur vie, corps et âme, à un beau parleur charismatique qui les tuera à la tâche, à la guerre.

vendredi 10 décembre 2021

 Le passé est un temps de connaissance, on en connaît l'histoire.

TEMPS

 Les vacances sont un temps de frustration: elles arrivent trop tard, elles finissent trop tôt.

***

Le temps n'a qu'un seul usage: faire vieillir

***.

Si on n'avait pas les montres pour le mesurer, le vieillissement pour le constater, le jour qui succède à  la nuit, le temps nous paraîtrait immobile.

MÉFIONS-NOUS

- de la piété des hypocrites, tous des tartufes,

- de la pitié des sadiques, 

- de la longue vue des myopes,

- de l'amitié des puissants, 

- de l'honneur des menteurs,

- de l'amour du prochain, ajouterait le cynique.


jeudi 9 décembre 2021

TOUT COMPTE FAIT

 Quand on compare tout ce que l'on dû endurer en amont: travail, fatigue, examens, concours, dépenses, peurs, dangers, pendant si longtemps, pour avoir droit, en aval, à un peu de tranquilité, de repos, de calme, de paix, de silence au fond d'un lit douillet, au chaud, on se dit que ce bon moment aura couté cher.

 Une révélation montre toujours que le mensonge  cachait la vérité.

"LE CERVEAU M'A DÉÇU. L'ESPRIT, NON." guy Trédaniel, éditeur

 Antoine Sénanque dont je vous ai vanté les qualités de romancier est aussi un neurologue. Dans un livre récent, il se désole de son impuissance en face des maladies du cerveau et s'émerveille de la puissance de l'esprit. Les matérialistes en font une production du cerveau, les spiritualistes dont il est en font une autre chose et il le prouve. Encore un de ses (ces) livres que vous devriez lire.

mercredi 8 décembre 2021

DE TOUT UN PEU

 La faim donne à l'estomac l'occasion de se manifester.

***

Pour qui aime le silence, la musique est aussi un bruit.

***

L'impatience est une patience qui a dépassé ses limites.

LE DIAGNOSTIC DU CYNIQUE

 Le président, les directeurs, le conseil d'administration de la multinationale dont le siège social est situé dans un paradis fiscal, le Vatican, un pays théocratique régi par le droit canon, dirigent une société  en pleine tourmente, en instance de faillite car elle est confrontée à une concurrence impitoyable, à une fuite de la clientèle, à un manque de liquidités et de crédit, à des scandales internes, à un marketing défaillant, à des produits dépassés.  Sa direction n'est pas en état de faire des réformes  pour redresser la barre car elle est monopolisée par des gérontes séniles qui ne voient   pas la réalité  car ils sont atteints de cataracte. Sourds, ils  n'entendent pas les cris, les conseils. Anosmiques, ils ne sentent pas l'air du temps. Agueusiques, ils ont perdu le goût du bon, du vrai, la grace. Incapables majeurs, ils ne sont plus en état d'effectuer les gestes élémentaires nécessaires à la survie de leur entreprise: démissionner et aller se recueillir dans un EPHAD, nommer un directoire aussi jeunes que l'étaient les apôtres, renouer avec le fil des évangiles. Cette révolution est au-dessus de leurs forces pourtant faibles. 

mardi 7 décembre 2021

 La qualité a besoin de  quantité pour être appréciable.

 Le bruit et le silence  s'empêchent de s'exprimer.

 Avec l'anesthésie  buccale, les arracheurs de dents n'ont plus besoin de mentir.

UN RAPPEL UTILE

 Le temps de haricots pas plus que celui des petits pois n'est propice à la récolte des marrons glacés.

 Le besoin a un parfum qui se fait remarquer sans se faire sentir contrairement à l'expression.

 Même si les raisons pour  faire sont mauvaises, je les préfère aux bonnes  qui préconisent de ne rien faire.

lundi 6 décembre 2021

 Si on traitait  nos globes oculaires comme on traite le globe terrestre, notre acuité visuelle serait celle d'un myope presbyte atteint d'astigmatisme et ayant une cataracte trop évoluée pour être opérée.

INSOMNIE

 Pour guérir les insomniaques de leur maladie du sommeil, il faut rendre obligatoire les 35 heures de sommeil et l'inscrire dans la constitution.

***

En cas d'échec, la mouche tsé-tsé a fait ses preuves.

LE GRAND CHAMBARDEMENT

 Le changement s'accélère. De plus en plus de gens émigrent, divorcent, n'aiment pas leur corps et veulent devenir ce qu'ils ne seront jamais.

 S'intéresser aux gens inintéressants est un acte héroïque et intéressant.

dimanche 5 décembre 2021

ESPRIT, OÙ ES-TU?

 L'esprit a des vices et des vertus et un pouvoir: l'imagination. Elle lui permet de dépasser la réalité et d'inventer des fictions pour s'évader, rêver, s'envoler dans des univers parallèles, impossibles . Pour en garder le souvenir, faire partager, certains, les plus doués, des artistes, écrivent, peignent, dessinent, composent, racontent.

L'imagination est, comme tout, la meilleure mais aussi  la pire des choses quand, chez certains, elle sort de son rôle de distraction, d'évasion, d'invention et devient une possibilité, une certitude, une vérité . Ils croient alors aux contes de fée, au moteur perpétuel, à la résurrection, à superman, à Madoff, à Dieu. Ces extravagances, ces folies viennent de leur besoin de prendre leurs rêves pour la réalité.

POURQUOI J'AIME LIRE ANTOINE BELLO

Parce qu'il dit ceci dans "CHRONIC'ART' en 2010:

La France a mis le social dans tout. La France ne regarde le monde qu’à travers ce prisme. Une fois qu’on regarde tout à travers le social, tout est sordide, triste, noir. Au mieux, on vire cynique. Au pire, on vire pseudo-anarchiste. Il n’y a plus d’optimisme, il n’y a plus de grandeur, il n’y a plus de souffle. On ne croit plus aux grandes choses. Moi je me fais taxer d’incurable optimiste. Je ne sais pas ce que ça veut dire. Ce n’est pas par hasard que beaucoup de grands romanciers sont aux Etats-Unis. Là-bas, les gens pensent encore que tout est possible. Ils ont peut-être tort mais ils le pensent.

LE CONSEIL

 Quand vous ne savez pas quoi dire, laissez parler l'autre.

BIEN VU

 La victoire de l'une donne à la défaite de l'autre un air de jamais vu qui ne laisse rien augurer de la suite.

samedi 4 décembre 2021

 Si on était aussi distingué que nos sentiments de fin de lettre, on aurait mérité la légion d'honneur.

Écologiste à plein temps et conséquent, je ne le gaspille pas

L'EXPLICATION DE LA SITUATION

Vous connaissez la méthode Gun qui guérit les chiens agressifs et dangereux aussi bien que ceux qui sont peureux et malheureux.  Gun, Déxie, Edeen  toutes de malinoises, remettent  dans le droit chemin chiens et chiennes qui ne connaissaient pas les codes de leur espèce. Les voir en action est une expérience étonnante que je vous conseille de regarder. J'en ai déjà parlé. Le triste état des chiens qu'on leur amène et qui désespère leurs maitres est le plus souvent le résultat d'un sevrage trop précoce qui n'a pas permis à la mère de leur apprendre la discipline, la politesse, le respect. Devenus adultes, ils fuguent, mordent, n'obéissent pas, détruisent. Ils finiraient abandonnés, euthanasiés, à la fourrière, à la SPA s'ils n'avaient rencontré la chienne thérapeute. Avec empathie, bienveillance, fermeté, patience, elle fait ce que toutes les mères des animaux font depuis toujours, avec succès. Il y va de la survie de l'espèce. Il s'agit d'un devoir, d'une exigence, d'une responsabilité. Dans la nature, l'ordre animal règne. 

Le désordre, lui, a sa place dans les cités des hommes. La délinquance est juvénile. La violence, les agressions, les meurtres, les incivilités sont devenus la règle. La raison est trop évidente pour être vue: les parents, la mère n'excercent pas le rôle que la nature leur avait dévolu. Ils ont abandonné leur devoir de formation, d'éducateur. Ils se contentent de procréer et laissent à d'autres ou à personne le soin d'apprendre les codes, les règles, les devoirs qui permettent de vivre en harmonie, en sécurité avec les autres: discipline, politesse, respect. Ils ont une excuse: ils ne les connaissent pas, ayant suivi le même cursus. Ils mettent leurs enfants dans des nurseries, des jardins, chez des gardiennes, dans des maternelles puis à l'école comme ils l'ont eux-même été. Ils les abandonnent à des mercenaires, des professionnels, des supplétifs. En charge de dizaines, de centaines d'orphelins d'une journée, ils se contentent d'assurer un semblant d'ordre, les laissant, en réalité, libres de faire ce qu'ils veulent mais le bien n'est pas inné. Adultes, les uns seront agressifs, les autres peureux, comme les clients de la méthode Gun.

PS: en remontant loin sur ce blog, vous trouveriez  un intitulé' "L'ORIGINE DES MALHEURS DU MONDE". J' y développais l'idée que le mépris, dénominateur commun de beaucoup de situations et de drames est provoqué par la non-résolution de la crise de l'adolescence dans notre société. Elle est provoquée par la carence parentale et l'indifférence générale.

PS; la méthode Gun se trouve sur You Tube.

SORRY

Pour relancer le débat, retenir l'attention, réveiller la curiosité, susciter l'intérêt, il prépare un coup d'éclat. Vous devrez attendre, je n'ai pas le droit d'en parler, ce n'est qu'une rumeur.

vendredi 3 décembre 2021

LE CHOIX

 Pour passer le temps, on a le choix entre:

-ne rien faire, se reposer. Il faut en avoir les moyens et savoir gérer l'ennui.

- s'activer en travaillant, en bricolant, jardinant, voyageant, lisant, écrivant, s'amusant. On n'a pas le temps de s'ennuyer. Il faut seulement en avoir le courage, l'envie, la force. L'intérêt est que le temps passe  vite et qu'on en est débarrassé plus rapidement.

 Le chirurgien tranche dans le vif du sujet pour aller au coeur de son problème.

 Les questions sans réponse ne sont plus des questions.

 L e vin blanc ne donne pas la même sensation en bouche que le vin rouge. Comme quoi, le goût est une question de couleur.

jeudi 2 décembre 2021

 Quand on dort, on n'a ni faim ni soif, ni chaud ni froid, on est dématérialisé. C'est le seul moment où l'on est un pur esprit.

 Il est trop occupé  de lui-même pour s'intéresser aux autres.

HEUREUSEMENT,

 il y a le sucre pour adoucir l'amertume de la vie.

mercredi 1 décembre 2021

 On passe son temps à faire le bien , le mal, des choses. Il est normal qu'en en faisant autant, on se fasse aussi du souci.

 Le souvenir rappelle un évènement mémorable

 La minute  donne  une  idée minimaliste de l'éternité comme le mètre de l'infini.

SI

 Si on  n'avait pas tous les souvenirs qui nous rattachent au passé, on serait né de la dernière pluie.

***

Si on était chinois, le français nous  paraîtrait une langue étrange.

***

Si l'homme n'avait pas de lunettes pour voir, de chaussures pour marcher, de  mouchoir pour se moucher, de savon pour se laver, de lumière pour s'éclairer, de livre pour lire, de stylo pour écrire, de vêtements pour s'habiller, de temps pour vieillir, d'eau pour boire, de mots à dire, de nourriture dans son assiette, sa vie serait courte et inoccupée.

mardi 30 novembre 2021

Ne pas penser comme tout le monde donne à la pensée une originalité qu'elle n'a peut-être pas.

LE CYNISME DU CYNIQUE DÉPASSE LES BORNES

Compte tenu de son impact favorable sur la surmortalité (diabète, HTA, AVC, infarctus, insuffisance hépatique, pulmonaire, rénale, covid), l'obésité contribue au rajeunissement de la population et à la diminution de la charge des retraites. Une politique responsable devrait en tenir compte, ne croyez-vous pas?

UN CONSEIL

Vous voulez changer de vie et vous installer aux Galapagos, à Miami-Beach, à Katmandou. Restez plutôt chez vous et arrêtez de donner aux choses importantes l'importance qu'elles n'ont pas.

lundi 29 novembre 2021

LA GRANDE QUESTION

Quand j'essaie d'imaginer ce qui se passe dans la tête de ces archi-milliardaires qui défraient la chronique, je me demande comment ils font pour supporter le fardeau d'un tel pouvoir, d'une telle puissance, d'une telle responsabilité, d'un tel devoir et pour gérer,  augmenter et garder leurs trésors hors de la convoitise des états, des voleurs, des banquiers, des révolutions, de l'évolution, des crises. Mais la grande question est de savoir comment ils font pour paraître normaux alors qu'ils sont fous? 

LA RAISON

Je ne vous demande pas de me raconter vos cauchemars parce que je ne suis pas masochiste et ne veux pas que vous les reviviez car je ne suis pas sadique et, de la même façon, je ne vous raconterai pas mes rêves car je suis discret et ne vous demanderai pas de me raconter les vôtres car je ne suis pas indiscret.
Le français (la langue et l'habitant) aime couper les têtes, la parole, le sifflet, les cheveux en quatre et l'herbe sous les pieds.

dimanche 28 novembre 2021

 Le temps a un grand pouvoir de désenchantement.

L'UN ET L'AUTRE

 Pragmatique et réaliste, le militaire fait la paix en gagnant la guerre.

Idéaliste et imbécile, le pacifiste veut la paix sans faire la guerre. Il n'a pas celle-là et a celle-ci.

 La société  n'admet pas le suicide car les juges   veulent garder le monopole de la peine de mort, hier rapide avec la guillotine, aujourd'hui, lente avec la perpétuité.

samedi 27 novembre 2021

 La pluie tombe mal quand le vent souffle car il chasse les nuages.

LA PREUVE

 Les morts ne savent pas qu'ils ont été vivants: ils ne répondent pas quand vous leur posez la question.

LA MÉTHODE

 Pour monter dans la hiérarchie, deux possibilités:

- avoir des capacités supérieures reconnues.

- avoir de l'ambition et pas de scrupules et user de mensonges, de ruse, de flatterie, d'affiliations, de coups bas. 

 J'ai beaucoup d'admiration, de respect, de reconnaissance pour ceux et celles  qui font de grandes  choses, expriment de belles idées, explorent l'inconnu, inventent le futur. J'attends avec impatience, envie, curiosité , espoir de donner tout mon stock (admiration, respect, reconnaissance) à qui de droit . Où est-il ou elle? Pourquoi se cache-il ou elle? Ils ou elles doivent bien exister, il y en a toujours eu.

vendredi 26 novembre 2021

PAROLES PAROLES

 Le fou ne sait pas ce qu'il dit,

le sage se tait, 

le menteur ne croit pas ce qu'il dit,

l'idiot dit n'importe quoi,

le bavard parle pour parler.

DE QUOI DEMAIN SERA-T-IL FAIT?

 Aujourd'hui est le lendemain d'hier et demain sera la suite de maintenant. De la même façon, nous sommes parce que nous fûmes et seront si nous passons le jour.

Le présent a hérité du passé la culture, les arts, les lettres, le progrès, les inventions, l'éducation mais aussi de la pollution, de la surpopulation, des religions, des politiques, etc..Demain héritera à son tour de tout cela. Ce sera son inné auquel il ajoutera son acquis. Là est le suspens: que va-t-il apporter: une aggravation? Une amélioration? Le passé nous a appris à ne pas désespérer: l'eau est devenue potable et disponible au robinet. La mort a reculé avec les vaccins, les antibiotiques, mais une nouvelle invention de la qualité de la fusion ou de la fusion signera-t-il la fin du monde?

 Ce matin , ma femme revient de dehors et me dit que le temps est à la glace. Averti, je me recouche car sous la couette, il y  fait chaud.

jeudi 25 novembre 2021

TOUS DES PASSE-MURAILLES

Habitués de naissance, on ne se rend pas compte que l'on est englué dans une masse d'air qui nous retient prisonnier. Pour avancer, on est obligé de lutter pour repousser son emprise.

LE CYNIQUE DÉGAINE LA BOMBE ATOMIQUE

La gente féminine a beaucoup de qualités et quelques vertus mais un défaut majeur, impardonnable: elle a une fonction productive dont elle use et abuse au-delà du raisonnable. Elle n'a pas seulement engendré l'humanité, une engeance détestable, redoutable qu'elle continue d'entretenir et de faire proliférer au détriment de tous les autres êtres vivants mais, travaillant dans le court terme, elle n'a pas compris  qu'elle condamnait à une vie de damné des innocents qui ne lui avaient rien demandé et surtout pas de lui ressembler. Inconscience, indifférence, irresponsabilité, voici les défauts principaux dont on ne l'excusera pas même sous le prétexte qui serait de dire qu'elle ne sait pas ce qu'elle fait. Il est faux, elle le sait, s'en moque, intoxiquée par son désir de maternité, un besoin de reproduire le schéma de la mère, du sexe. Elle hait ses sœurs lucides qui aiment trop les enfants pour leur faire vivre l'enfer ici ou plus tard, car, en  plus, ils ont été condamnés à mort... Je cherche en vain ce que j'aurais pu dire de moins.

LE FRANÇAIS

Le français est pour le français soit un compatriote soit sa langue maternelle ou celle des wallons, des québécois et de la Romandie.

mercredi 24 novembre 2021

SUITE ET FIN

Le 11.03.2014 vous auriez pu assister par la lecture, si vous étiez né, au combat homérique qui opposa la femme éternelle à l'homme éphémère. Le reportage, pour des raisons théologiques, s'arrêta au début du premier round et personne ne sut comme fut la fin. Aujourd'hui, je suis en mesure de conclure et de satisfaire la curiosité légitime de tous les voyeurs assoiffés de violence et de sang qui aiment se vautrer dans l'ignominie, tous des fidèles du blog à dancharr. J'ai retrouvé, dans les archives, le texte qu'une modératrice féministe enragée avait censuré. Je rétablis le texte dans son intégralité.

"«Nous allons assister, en direct, ce soir, au combat entre l’"Éternel Féminin" et l'"Éphémère Masculin".


On comprend mal comment la Fédération Française autorise ce combat très inégal entre une tenante du titre au meilleur de ses formes et un challenger en bout de course, affaibli et qui a eu du mal à monter sur le ring.

À notre droite, nous avons mademoiselle Soprano, sortie en direct d’une gravure de mode : 1,79 m pour 56 Kg, habillée par Chanel d’un strict tailleur, chaussée par Gucci d’escarpins à talon qui la hissent à 1,90 m et la font dominer d’une tête toute l’armée qui s’affaire autour d’elle : 2 manucures s’occupent de ses ongles rouge sang, son maquilleur retouche sa célèbre moue, son coiffeur exclusif retravaille le curling de sa mèche postiche postérieure et son couturier rectifie le pli de sa jupe fendue.

À notre gauche, nous avons Jules La Gaffe, l’éternel perdant. À le voir, je crains que ce ne soit son entrée dans l’éternité. Comme vous le savez, il sort de l’Hôtel-Dieu où, en urgence, il vient de subir un triple pontage. À 36 ans, c’était un peu tôt, mais le résultat d’une vie de tabagie et d’autres excès en tous genres. Vêtu du costume fourni par l’AP, une chemise bleue ouverte dans le dos, il porte encore ses patins de salle  d’opération. Deux aides-soignantes l’aident à se mettre debout, l’infirmière vient de lui faire sa dernière piqûre d’anticoagulant. Une religieuse prie ,en retrait, l’archange Gabriel. J’ai aperçu dans les vestiaires un spectre en noir de chez monsieur Borniol, un mètre à la main. Je suis inquiet pour l'avenir immédiat de Jules La Gaffe. Espérons qu’un des trois pontages tiendra jusqu’au début du combat.

L’arbitre invite les deux combattants à venir au centre du ring. L’Éternel Féminin s’élance nonchalante, royale, indifférente, souriant aux photographes. L’Éphémère Masculin s’avance, claudicant, embrumé par les vapeurs anesthésiques, baisse les bras faute de pouvoir les lever.

Je crains une nouvelle fois qu’il faille attendre plus tard que ce soir pour que l’ égalité des chances soit, au moins, dans ce domaine respectée. Mais, voyons la suite et que le massacre commence .

L'arbitre, un commis d'office, procéda au rituel d'usage et tint son discours inaudible habituel  puis le gong sonna le début des hostilités. Ce qui arriva devait arriver: le top modèle juché sur ses échasses,  se retrouva seule au milieu de l'arène face à un athlète au mieux de sa méforme, elle essaya d'avancer d'un pas mais, livré à elle-même, elle trébucha, déséquilibrée par le poids du poing droit qu'on lui avait dit de lancer devant elle. Sa position instable aggravée par l'attraction terrestre, la fit chuter doucement dans un salto arrière. Le ralenti ni le chignon n'adoucirent suffisamment le choc et le public entendit distinctement le son creux produit par le crâne en tombant par terre. Assommée pour le compte, elle n'entendit pas les dix chiffres qui signèrent une défaite humiliante mais méritée. 

Le vainqueur, hébété n'avait rien compris à ce qui venait de se passer, il eut cependant le bras droit levé par une âme compatissante. Porté par deux gardiens de la santé, il fut ramené à l'ambulance, en direction du service d'urgence de l'hopital le plus proche." 
_______

LE GRAND BASCULEMENT (SUITE)

- la Chine supplante l'Amérique,

- le dimanche était férié, il est travaillé,

- le sud envahit le nord.

DE TOUT UN PEU

 Les uns sont plus nombreux que les autres.

***

La largeur a une marge de progression plus grande que la longueur.

***

Il est plus difficile de se taire que de parler quand on a rien à dire.

mardi 23 novembre 2021

Le passé a été assez prévoyant pour laisser s'installer son avenir hier et notre présent aujourd'hui. Serons-nous aussi sages que nos ancêtres pour que le futur n'ait pas un court terme ?

DURE DURE LA VIE

 Si on additionne les plaies, les bosses, les incidents, les accidents, les fractures, les fêlures, les blessures, les douleurs, les maladies, les colères, les ruptures, les échecs, les erreurs, les faillites, les cauchemars, les peurs, etc. et qu'on les compare aux quelques plaisirs que donne la vie, on peut se dire que la fin arrive bien tard pour le centenaire.

VACANCES

 Plus on vieillit, plus les vacances s'allongent: il y a les vacances scolaires ( quelques mois), la retraite  (quelques années), la mort (une éternité).

lundi 22 novembre 2021

SI

Si ceux qui  décident, commandent, édictent, légifèrent gouvernaient avec sagesse, bon sens, intelligence, volonté, courage, ils gouverneraient autrement.

LA GRANDE INVERSION

 Notre temps subit un grand basculement avec une inversion des valeurs. C'est ainsi que:

- le chaud succède au froid,

- le sexe fort devient faible,

- la galanterie passe pour de la goujaterie,

- l'argent était un début, c'est le but,

- la réalité se virtualise,

- la vérité est une erreur,

- la frontière est une passerelle,

- le héros était un zéro,

- les juges se déjugent,

- la religion se satanise,

- les verts sont daltoniens,

- la liberté est encadrée,

- la nature est dénaturée,

- la Manche s'élargit, le Royaume-Uni se rétrécit.

à suivre

DE TOUT UN PEU

 La certitude est, comme toujours, périssable.

***

Le propre de l'homme est plus sale que celui de la femme.

***

Le passé a un air de déjà vu que n'a pas le futur.

dimanche 21 novembre 2021

LE NOIR

 Le noir a, comme les autres couleurs, besoin de la lumière pour se faire voir. Il est exceptionnel, extraordinaire, unique, parce que, lui, se voit aussi quand il n'y a pas de lumière. L'obscurité est même l'espace où il resplendit.

LA QUESTION

 La presbyacousie qui dégénère en surdité est-elle due à une fatigue de l'ouïe consécutive à un excès d'entendement ou la conséquence d'un manque d'entraînement suite au silence de la solitude de la vieillesse ?

NOUS

 Notre corps est une usine  comme il n'en existe pas d'autres. elle produit de la matière et des déchets. Si les connaître vous intéresse, achetez un livre de physiologie animale.

Son activité créatrice ne se limite pas à des fonctions sécrétoires et exonératrices, elle a une fonction qu'elle dit supérieure et qui ferait la singularité de l'espèce: elle pense en émettant des idées. Elle les exprime en les vocalisant à l'occasion d'une conversation, d'un sermon, d'un discours ou en les gardant , in petto. Sa tête est alors la seule à en avoir connaissance. La qualité de la production de cette unité spirituelle varie  de moins que rien  à un petit plus. La moyenne ne dépasse pas le niveau du débile profond sur l'echelle de l'intellect. Le plus intelligent, du genre Attali (X, ENA, conseiller présidentiel, banquier, écrivain, musicien) se trompe toujours.

Au final, les docteurs Gun, Dexie et leur assistant noir, des malinois pure race sont , avec leurs quatre pattes sur terre, très supérieurs aux humains sans  en avoir la prétention.

samedi 20 novembre 2021

vendredi 19 novembre 2021

 Le jour se lève de bonheur en été.

 Depuis Ésope, on sait que les choses ont deux côtés:

-l'optimiste regarde le bon pour en profiter, le pessimiste le mauvais pour s'en prémunir.

-l'optimiste cultive les bonnes idées et arrache les mauvaises herbes, le pessimiste sème les mauvaises et cultive le chiendent.

 Heureusement qu'il y a le sucre et le chocolat pour supporter le froid, le chaud et le reste.

QUANT À FAIRE

 Si mort, on fait des rêves comme ceux de la nuit dernière, je préfère être éveillé et vivant.

jeudi 18 novembre 2021

UN ÉCRIVAIN DES PROFONDEURS

Il y a les écrivains qui parlent de la superficie des choses, racontent ce qu'ils voient de la vie des autres et d'eux quand ils se regardent, s'inspirent de leur imagination quand ils l'ont féconde. Ce sont des photographes, des plagiaires, des copieurs-colleurs. Ce sont les plus nombreux.

Et il y a des écrivains qui vont au fond des choses. Mineur et démineur, ils creusent où cela fait du bien et du mal. Ils nous disent ce qu'il faudrait penser pour mieux connaître, supporter, aimer soi et les autres. Antoine Sénanque est de cette race. Depuis "Blouse", paru en 2004, il explore la trace qu'il laisse et on ne se lasse pas de suivre ses héros dans leurs aventures héroico-comiques et tragiques. Ce chirurgien de l'âme a un scalpel qui ne fait pas saigner mais déclenche un sourire  intérieur, une émotion intime, une nostalgie joyeuse. Antoine Sénanque apporte ce qui nous manque. "Que sont nos amis devenus ? ", son grand dernier a ce pouvoir.

BIZARRE

 Il y a des gens et même des pays qui partout où ils vont se croient chez eux.

 Le plus intéressant que l'on apprend de la vie , on ne le doit pas aux autres  mais ce qu'elle  révèle de nous.

mercredi 17 novembre 2021

LE CONSEIL DU JOUR

Tout va mal, vous croyez toucher le fond, la dépression menace. Pas de panique, vous avez de la chance dans votre malheur, cela aurait pu être pire!!!

Exemple:

- vous avez fait faillite, vous pourriez avoir un cancer incurable,

- vous vous êtes cassé le fémur, vous pourriez être mort,

- on vous a viré,  vous n'avez pas  la santé mauvaise ,

- elle, lui  est parti(e), il, elle aurait pu rester,

- votre maison a brûlé, pas vous.

LA GUERRE, CE BESOIN AMÉRICAIN

En 2008, mon blog s'intitulait "Massacre à l'agrafeuse" et je faisais dans le politiquement incorrecte. Je m'interrogeais sur le besoin américain de faire la guerre et notre attitude face à son impérialisme. Aujourd'hui, le risque se situe en mer de Chine. Pékin meurt d'envie de récupérer Formose, une ile chinoise qui n'a pas voulu être communiste et est devenu une colonie à l'américaine. Même avec un océan pacifique entre elle et Los Angeles, certains américains dénient aux chinois le droit d'y revenir et sont prêts à faire tonner les canons et déclencher le feu nucléaire  pour garder cette terre lointaine  qui n'a jamais été américaine et toujours chinoise, dans leur sphère d'influence. Les américains auront-ils la sagesse de résister  à  la  tentation de perdre une nouvelle guerre? Je le crois car les pertes seraient colossales et le gain minuscule.

 "L’U.R.S.S. n’existe plus, la guerre froide est finie. L’Amérique n’est plus menacée par la subversion communiste, McCarthy, Edgar Hoover peuvent reposer en paix. Et pourtant, l’OTAN s’étend à l’Est, les soldats américains remplacent l’armée rouge dans les bases qu’ils ont abandonnées. Maintenant ils installent des missiles anti-missiles, des radars aux frontières de la Russie. 

Le comportement américain et l’accueil qu’il reçoit sont intéressants et instructifs. 

Le premier nous apprend ce qui, auparavant, n’était pas si apparent car la politique de « containment » avait une logique qu’il était difficile de ne pas accepter. Une menace existait. Il fallait y répondre… 

Elle avait l’avantage de justifier et de consolider un imperium sur le monde dit libre face à un monde communiste liberticide. L’effondrement du bloc communiste a été pour les américains une catastrophe qui les privait d’un repoussoir idéal. Il associait en effet de façon très opportune une idéologie qui, en s’autodétruisant, a signé son origine diabolique et un armement conséquent qui, magnifié par les deux parties permettait aux uns d’inspirer le respect et aux autres de relancer sans arrêt la course à l’armement pour le plus grand bien du complexe industriel militaro-politique. 

Cette construction patiemment, subtilement élaborée depuis la dernière guerre a mené les États-Unis à l’hégémonie. Un tel effort, soutenu si longtemps avec un résultat si merveilleux ne pouvait déboucher sur le vide. L’ennemi est nécessaire pour continuer de mobiliser les esprits, l’énergie, justifier une suprématie et continuer d’apparaître comme le défenseur de la liberté, le héros des dominés, la terreur des dictateurs, etc. 

Le discours avait seulement besoin d’être adapté aux changements. Il l’a été d’autant plus facilement que les événements sont venus à la rescousse. Attaquée sur son propre sol, outragée, meurtrie, elle recevait de façon presque miraculeuse la charge de défendre le monde contre le terrorisme. 

Mais le terroriste, s’il a une idéologie, ne peut être comparé au soldat, combattant certifié, immatriculé, habillé, casqué, contingenté et, s’il survit, prisonnier sous la protection de la Convention de Genève. Le terroriste est par définition invisible, insaisissable, protéiforme et son champ de bataille est le monde. Seule une puissance mondiale peut s’attaquer à cette hydre et l’Amérique retrouve dans ce challenge sa mission tutélaire quasi divine et, accessoirement, de nouvelles raisons d’étendre encore plus son influence, son armée. Se rapprocher de l’ennemi, l’encercler si possible, nous revoilà dans une stratégie qui rappelle les anciens temps. Elle explique l’extension de l’OTAN, les implantations de missiles, de radars et l’impression que rien n’a changé, tout continue et que le monde est reparti pour une nouvelle guerre, cette fois ni froide ni dure mais plutôt élastique. Elle est originale car il y a d’un côté des fous qui mènent une guerre sainte et de l’autre une armée numérisée, préparée pour une guerre des étoiles et condamnée à faire une guerre microscopique, dans un terreau qui lui est inconnu. 

Mais les scénaristes qui ont remplacé les stratèges sont rassurants. . L’argent coule à flots. 645,6 milliards de dollars pour le budget militaire en 2008, 50% des dépenses militaires mondiales (70 milliards de dollars en 2006 pour la Russie).

La paranoïa américaine est une psychopathie qui dure depuis longtemps et n’est pas en voie de guérison. Ils en ont fait un instrument de puissance qui a donné de bons résultats puisque leur domination actuelle n’est pas contestée. L’opposition en tout cas ne viendra pas de l’Europe et on le constate actuellement avec les provocations de Monsieur Bush envers la Russie. 

Elles ne sont pas vues pour ce qu’elles sont mais donnent l’occasion aux journalistes de reprendre à leur compte l’argumentation américaine. Les protestations de Poutine, ses menaces de riposte sont complaisamment décrites comme preuve de sa volonté de revenir à la guerre froide, nostalgique qu’il serait de l’URSS. Les journalistes paraissent aux ordres du Pentagone et ne voient dans sa colère devant l’installation à sa frontière de missiles, de G.I.s que l’occasion de renouer avec la vieille rhétorique marxiste. Le message (celui de l’Express, de Challenges par exemple) est constamment relayé par l’image caricaturale qui est donnée du président russe. Poutine y est décrit comme un dictateur, un espion devenu président par la volonté d’ex-KGbistes ; un sanguinaire, un fomenteur d’assassinats. Cet acharnement donne l’impression d’une désinformation parfaitement orchestrée et qui doit servir quelques intérêts. Son interview dans le Figaro donne de lui, a contrario, l’impression qu’il s’agit d’un homme d’État lucide, intelligent et plein de bon sens. 

La complaisance n’est pas seulement médiatique. Elle frappe le monde politique quelle que soit son appartenance. Elle traduit en réalité l’acceptation par les Européens de leur colonisation par les États-unis. Ils maintiennent partout en Europe des bases stratégiques depuis la dernière guerre. Seul De Gaulle a eu le courage de les expulser. C’était pour la défendre contre les armées rouges. Leur disparition, avant même la menace du terrorisme, n’a jamais fait se poser la question de la justification du maintien de ces implantations. Cette assistance, cette dépendance, cette occupation montrent l’état de cette Europe vassalisée. Elle mérite le mépris qu’il ne cache pas pour ces pays qui ont peur de tout, refusent de se défendre, de se battre et qui, sans eux, n’existeraient plus. 

Leur amitié est donc une amitié d’habitude, de grands à petits, condescendante, conditionnelle. Le rictus n’est jamais loin du sourire. Il ressort dès qu’une velléité de désaccord surgit. Habitué à décider, cet ami effrayant ne supporte pas la contrariété. Cela fait passer, automatiquement, dans le camp ennemi. Les représailles ne tardent guère. Critiquer, s’opposer c’est donc se faire mal voir et l’indépendance d’esprit est dangereuse. L’impérialisme, totalitaire par essence, n’accepte pas la contestation. Cela est vrai quelle que soit l’étiquette, le drapeau.

Nos gouvernants ont appris à leurs dépens le danger de sortir du rang. La France s’y est essayée. La leçon a, semble-t-il, porté. 

L’emprise américaine atteint une magnitude qu’il est facile d’évaluer en analysant l’attitude du parti socialiste français. Il reste ouvertement marxiste et continue de discourir, surtout en période électorale sur le capital, ce monstre froid qui se repaît du sang et de la sueur des travailleurs et travailleuses. Qu’importe qu’ils soient de moins en moins nombreux et, qu’ailleurs, les autres PS aient viré sociaux-démocrates. Bad Godesberg (1959) n’est pas pour eux, vive Épinay (1971). Cette logique marxiste reste vivace, vivante, basique et majoritaire au sein des apparatchiks. 

Ce discours anticapitaliste était celui des communistes et débouchait logiquement sur une condamnation des américains, suppôts du capitalisme honni. Curieusement les socialistes, théoriquement toujours anticapitalistes et plus virulents en interne que jamais s’abstiennent avec rigueur de toutes paroles qui pourraient contrarier les capitalistes américains, par exemple pour leur politique étrangère. Ce sont au contraire des amis inconditionnels. Mitterrand s’engage militairement à leurs côtés quand il leur faut aller défendre une oligarchie du Golfe en butte à son voisin qui voudrait bien récupérer un coin de sable qui lui avait jadis appartenu mais qui, pour son malheur, est une chasse gardée américaine pleine de pétrole. Les socialistes, ces marxistes purs et durs n’ont pas le même regard que les communistes de la grande époque. Leurs yeux sont plus concupiscents que réprobateurs. Comprenne qui pourra. Cela montre seulement la pureté du dogme, la valeur de l’idée, l’hypocrisie de la posture. 

Le refus du réel, la lâcheté ces constantes de nos sociétés sont toujours à l’œuvre de droite à gauche, de haut en bas."

L'ASTUCE

En se disant plus faible, plus pauvre, plus con que l'on est, on se donne une marge d'avance sur ceux qui se croient forts, riches, intelligents.

mardi 16 novembre 2021

 Un séisme ébranle l'église de France. Elle cachait des centaines de criminels qui profanaient les innocents qu'elles prétendaient éduquer, protéger. Ils le faisaient dans l'incognito et à l'ombre d'une hiérarchie passive qui jouait les aveugles, complice donc.

Ces révélations fracassantes arrivent car l'église n'est plus ce qu'elle était. Moribonde, le cadavre s'agite encore, il sent mauvais. L'enterrement a commencé.

Des questions sont posées, Les plus intéressantes ne le sont pas. 

L'enquête concerne la période allant de 1950 à nos jours et les victimes se comptent par centaines de milliers.  L'église a 2000 ans et elle est universelle. Sa culture ne date pas d'aujourd'hui. À combien de millions d'enfants martyrs devrait-elle  rendre des comptes?

Les criminels ne sont qu'une fraction de l'effectif de ses employés. Ils étaient tolérés par les autres qui  ne s'en offusquaient pas.  La tolérance, l'impunité peuvent avoir une autre raison que le corporatisme, la solidarité, le pardon après la confession. Une société normale peut-elle être en même temps anormale?

 Le milieu accueille des êtres qui disent répondre à un appel, obéir à une force intérieure  qui les condamnent à consacrer leur vie à un dieu dont ils ne doutent pas de l'existence. Pour accepter de vivre  dans la solitude du célibat, passer sa vie en incantations, en répétitions, à écouter et faire des sermons, à regarder les autres vivre, il faut un psychisme particulier qui n'a pas beaucoup intéressé la psychiatrie. Elle aurait dû se demander  si la vocation n'est pas  le symptôme d'une pathologie mentale à la dimension psychotique.

Hier, vraies ou fausses,  les vocations fleurissaient car elles ouvraient un chemin vers la classe dirigeante, celle qui mène le troupeau  là où le pouvoir le veut. Aujourd'hui, le terrain de chasse a disparu avec les ouailles. Les prédateur devront aller ailleurs

 Le froid a une mauvaise influence sur le chaud, il l'oblige à s'abaisser. Le chaud a l'effet inverse, il élève le froid, quitte à y laisser quelques calories.

 Pour ceux qui vivent dans les enfers du Sahel, de l'Irak, de l'Afganistan, de la Syrie, Lampedusa, Calais, les frontières sont des purgatoires qui, comme le croient les chrétiens, conduisent au paradis.

lundi 15 novembre 2021

Je me connais mieux que personne et pourtant je suis incapable de dire ce que je penserai après avoir écrit ceci.
Qui n'a jamais tort ne se trompe jamais.

DÉBUT ET FIN

Le début se situe à l’opposé de la fin. C’est un moment parfois difficile à saisir. Son commencement suscite  beaucoup d’interrogations. Le philosophe, le religieux, le physicien, mon boucher-charcutier ont des explications variées et contradictoires. Construites sur des hypothèses fragiles, étayées par des déductions hasardeuses et confirmées par des révélations douteuses, la conviction de chacun est profonde.

Le début de la fin est plus serein. Inéluctable,  préparé depuis longtemps, il arrive à l’échéance commune à tous.

dimanche 14 novembre 2021

THAT IS THE QUESTION

Il est plus facile de traiter les questions que l'on se pose que celles qui nous sont posées. Dans le premier cas la réponse n'engage que nous et on n'est pas forcé de répondre.

Il en est une qui est plus intéressante que beaucoup d'autres, c'est celle que vous vous posez : "Quel sera mon sentiment dans les instants qui précèdent celui de la mort ? Sera-ce un regret, du chagrin, de la colère, du soulagement, de la curiosité?". De toute façon, vous  aurez la satisfaction  de le savoir un jour ou une nuit.

 Les apparences ne trompent que ceux qui ne veulent pas voir la réalité qu'elles cachent.

CULTE DE LA PERSONNALITÉ

 Vous êtes le seul à pouvoir avoir le culte de votre personnalité à la hauteur de votre mérite.Les autres ne vous considèrent pas comme un dieu parce qu'ils ne se fient qu' à votre apparence. Elle ne joue pas en votre faveur et ils vous jugent orgueilleux, bête, sale et méchant avec raison. Laissez-les à leurs illusions. Ignorez-les.  Ils fantasment sur vous. Continuez de rendre votre culte à l'image grandiose dont vous rêvez.

samedi 13 novembre 2021

L'apparence donne à la superficialité de la profondeur  et du poids à la légèreté.

 Si on faisait tout ce qu'on veut faire, peut faire, on n'aurait pas le temps pour faire ce que l'on doit faire.

LE FOND DE LA CHOSE

 Écouter, regarder ne suffisent pas. Pour comprendre , il faut plutôt entendre et voir. Mais plus le bruit est fort, l'image brillante, plus cela est difficile. L'attention est captée et le discours, le sermon sont retenus, s'attachent. Certains y croient. D'autres, prudents, critiques, sceptiques s'intéressent au sens caché des mots, aux arrière-pensées. Ils cherchent derrière les grands mots, les belles photos le mensonge, la prétention, l'illusion .

vendredi 12 novembre 2021

 La vie est une fuite en avant durant laquelle on s'efforce de devenir celui que l'on ne sera jamais:  beau,  intelligent,  fort. On reste inférieur à nos rêves et notre inexpérience supérieure  à tout le peu  que l'on a compris.

 L'angoisse qui inquiète l'anxieux lui fait ressentir l'impression d'être la victime permanente d'une menace diffuse qui se prépare à investir sa vie intime, familiale, professionnelle et le confrontera à une situation dangereuse, humiliante et de toute façon désagréable qui va le précipiter dans un abime plein de dangers plus ou moins  mortels qui vont l'empêcher de continuer de vivre à sa manière habituelle prudente, précautionneuse, paralysante qui lui pourrit ses jours et ses nuits depuis  toujours.

 Reculer pour mieux sauter a un air de défaite alors que prendre son élan sent déjà la victoire.

jeudi 11 novembre 2021

 La mort est le seul départ qui n'a pas d'arrivée.

 L'insomnie permet de garder les pieds sur terre et de ne pas passer sa nuit à rêver.

LES QUESTIONS

 Si on savait d'où l'on vient et où l'on va,  serait-on content d'y revenir et heureux d'y aller?

LE CYNIQUE APPELLE AU SECOURS

 Je n'en peux plus de dire des conneries, de faire des bêtises et, pourtant, je me retiens. Aidez-moi, please. 

mercredi 10 novembre 2021

LES DEUX FACES DU CYNIQUE

 "J'ai la chance d'avoir un côté poisson rouge: j'oublie aussi vite que je pense mais, de l'autre, je suis rancunier comme un éléphant", me confie le cynique, mi figue mûre, mi raisin vert.

 La santé a une obsession: rester bonne. Elle ne tombe mauvaise que lorsqu'elle ne peut pas faire autrement.

DE TOUT UN PEU

 Jusqu'à présent , je me réveille toujours quand je suis endormi, comme vous.

***

Ce centenaire a pris tout son temps pour arriver à sa fin.

***

La dernière sortie se fait les deux pieds devant.

***

Le croyant est, pour l'athée,  de mauvaise foi.

mardi 9 novembre 2021

 Pour certains et même plus souvent pour certaines, disent des connaisseurs, le divorce est l'objectif du mariage.

LE PROBLÈME

 Le problème de la connerie est qu'elle devient facilement une habitude.

 Réfléchir est pour ceux qui ont du mal à penser difficile, voire impossible.

lundi 8 novembre 2021

Si on n'était pas ce que l'on est, on serait peut-être celui que l'on croit être.

LA FÊTE DES FÊTES

Dans un but de simplification et diminuer le nombre de jours fériés pour nous mettre au diapason des chinois, nos maîtres-ès-travail, je propose de soumettre à un référendum populaire la proclamation d'un jour dédié à la fête des fêtes. Il regroupera la multitude des fêtes qui encombrent notre calendrier et amputent notre compétitivité. Disparaîtront, pour le plus grand bien de notre PIB les fêtes du travail (1er mai), des pères (16 juin), des mères (26 mai), du 8 mai (victoire de 1945), de l'ascension (13 mai), le lundi de Pentecôte, le 15 août (assomption?), le 25 décembre (Noël), le premier de l'an, du 11 novembre  (armistice de 1918), de la musique (20 juin), de la prise de la Bastille (14 juillet), des saints (1er novembre), des morts (2 novembre). Dans une contribution citoyenne et pour montrer leur dévouement à la patrie reconnaissante, chaque français et toutes les françaises apporteront leur contribution personnelle en célébrant ce même jour leur anniversaire, leur fête, leur mariage, leur divorce, leur remariage, leur promotion, leur départ à la retraite, leur enterrement etc., etc....
Avant qu'ils ne se démultiplient, Adam et Ève étaient les seuls dans leur genre.

dimanche 7 novembre 2021

LE CYNIQUE EST CONSÉQUENT

 Athée mais gourmand, j'honore le jour du Seigneur en mangeant un gâteau...

LEE CHILD

Je commence la lecture d'un Lee Child (Minuit, dernière limite). C'est un écrivain anglais américanisé que j'aime bien. Il nous fait suivre Jack Reacher, un ancien de la police militaire qui a fait West-Point. À la retraite, il voyage  dans les US. 1 mètre 98, 113 kilos, il est invincible au combat et réfléchit aussi vite qu'Einstein. L'intérêt du livre n'est pas dans les faits d'arme du héros sans peur ni reproche, mais dans l'immersion dans l'AMERICA profonde, une planète lointaine dont les habitants ont des mœurs curieuses, des habitudes étonnantes, une mentalité étrange. Il travaille à la façon d'un journaliste "embedded". Le reportage est objectif, il ne juge pas, rapporte et connaît ce monde. Le résultat est addictif.

DE TOUT UN PEU

 Voir le bon côté des choses fait pâlir leur mauvais.

***

La foi est une maladie acquise de l'âme qui corrompt l'esprit.

***

La parole cache bien les secrets que l'on ne veut pas dire.

LE DICTON DU JOUR

 Ne pas se tromper fait gagner du temps.

samedi 6 novembre 2021

 La mobilité et la souplesse s'entretiennient par la gymnastique, la force musculaire par la culture physique, la vivacité d'esprit par les discussions contradictoires, la profondeur de pensée par la philosophie, les idées par la lecture. Finalement, on se demande comment ceux qui font rien restent vivants.

LE CYNIQUE FAIT SON CINÉMA

 Leur cinéma se résume soit à l'histoire d'une femme et de un, deux ou trois hommes soit dans la lutte entre un bon et une brute, un innocent et un assassin, un gendarme et un voleur . En voir un, c'est les voir tous.

Je préfère le mien. Je suis les trois en un: scénariste, réalisateur, acteur avec l'imagination aux manettes et mon bon plaisir à la régie. Narcissique, je me donne le beau rôle, égoïste, je suis seul sur l'affiche, jaloux, je ne regarde que moi. En panne d'inspiration , je joue un remake de "L'homme de Rio", de" L'inconnu du Nord-Express", du"Passager de la nuit". Sinon je pioche dans un Paul Kenny, un Lee Child, un Klotz, un Borgia, un Ian Fleming et suis Coplan, Reacher, Reiner, TNT, Bond. Le choix est tellement vaste qu'il est embarrassant, c'est le seul inconvénient.


 Les prévisions ont une fiabilité aussi douteuse que les pronostics. C'est ce qui rend l'avenir hypothétique. Les souvenirs ont, eux, une réputation ternie par une mémoire défectueuse qui ne retient que ce qui l'a impressionnée..

vendredi 5 novembre 2021

UN CONSTAT

Il est impossible de se marrer et d'en avoir marre en même temps.

Regarder sans voir, penser sans réfléchir sont les façons habituelles de se cacher les réalités: l'extérieure dans laquelle on vit, l'intérieure, notre nous-même.

MON BEAU RÊVE

Vous ne serez pas étonné de savoir que je ne sois pas ailleurs que dans mon lit douillet quand, dehors, il fait 0 degrés centigrade (32 degrés Fahrenheit), que le vent souffle du nord, que la pluie tombe et que l'orage menace. Recroquevillé sous la couette, mes vieux bras embrassant mon vieux corps, je me rêve planté sur mon surf dévalant à 100 à l'heure  l'intérieur du tube d'une vague apocalyptique  à Jaws (Hawaï) et débouchant debout et triomphant du pipe diabolique.

jeudi 4 novembre 2021

UN AVEU DU CYNIQUE

"Je suis celui que je ne parais pas", m'avoue le cynique en veine de confidence. "Si vous me voyiez le matin, venant de m'échapper d'un cauchemar, avec un air épouvantable qui ferait peur à un gibier de potence, vous vous sauveriez en hurlant "à l'assassin!".

En réalité, je suis un agnelet, un ange de douceur ne voulant que du bien à mon pire ennemi. Ce n'est pas ma faute si on me prend pour celui que je ne suis pas. Ayez pitié d'une pauvre victime. Please" !!!

Je préfère la compassion à la pitié. L'une témoigne d'empathie, l'autre  est égoïste.
Le spectateur est un voyeur qui regarde un acteur jouer la comédie dans Macbeth, le rôle de sa vie.

mercredi 3 novembre 2021

Si le plaisir de vivre n'était pas irrégulièrement gâché par une migraine, une crise quelconque, une rage de dents, une mauvaise nouvelle, un écart de conduite, un PV, un verre de trop, une dispute, une engueulade, on serait heureux plus souvent.

LE DRAME DE L'ATHÉE

Il sait que le paradis n'existe pas et vit un enfer.
Le cochon et le gros font du lard qui conduit l'un à l'abattoir et l'autre à la morgue.

mardi 2 novembre 2021

VIEILLIR N'EST PAS SI MAL

Quand je regarde des photos de mon enfance, je me trouve bien changé. Je ne me reconnais pas, mais ce qui guérit de la nostalgie de ces temps-là, c'est que je me trouve moins con  (sans en être sûr). L'expérience aidant, je ne referai pas les mêmes erreurs mais des nouvelles.

UN ALTER EGO

L'intérêt que vous portez à l'autre est souvent inversement proportionnel à celui qu'il vous porte, vous semble-t-il. Vous estimez, en toute objectivité, que vous mériteriez davantage de sympathie. Vous oubliez seulement que l'autre vous fait le même reproche et regrette votre manque d'intérêt.

Les deux impressions ne s'annulent mais s'additionnent et expliquent pourquoi vous êtes l'un pour l'autre aux abonnés absents.

Pour pouvoir compter sur soi, il faudrait être plus intelligent, plus sage, moins con. Heureusement que parmi tous les autres, on peut compter sur quelques uns qui le sont.

lundi 1 novembre 2021

SOMMEIL

 Le rêve donne au sommeil un meilleur temps que l'éveil.

***

L'insomnie est provoquée par l'impatience que l'on a de dormir.

***

J'aime bien dormir la nuit ou le jour car, quand je me réveille, je n'ai jamais l'impression d'avoir perdu mon temps alors que l'inverse est souvent vrai au moment de m'endormir.

DOCTEUR JERRY AND MISTER LOVE

 Quand une armée défile en temps de paix, au son martial d'une fanfare triomphante, elle  montre à la foule tétanisée d'admiration, l'image exemplaire de l'ordre, de la discipline, de la force tranquile et contrôlée.

La même peut, quand elle est en campagne se transformer en une horde hurlante et déchainée capable  de dragonnades, d'Oradour, de corvées de bois, de tortures, de massacres etc..

Ne lui jetons pas la pierre, elle n'est que le reflet de la société qu'elle défend, celle qui va à la messe, aux concerts, à Woodstock, à la foire du trône, au théâtre, aux expositions, à la fête de la musique, à Disneyworld et se régale de films d'horreur, va tuer à la chasse, les lapins, les faisans, les chevreuils, abandonne son chien sur une route, son chat dans la forêt, découpe dans son berceau de chair un fœtus viable, laisse mourir de mort lente une loque devenu un débris etc....

La dualité de l'homme est une constante. Il supporte le monstre qu'il cache sous une apparence d'humanité mais qui surgit dès que l'occasion s'y prête.

 Trop est souvent beaucoup.

dimanche 31 octobre 2021

 Tout le mal que l'on se donne pour faire le bien prouve que le mal peut être bon.

DÉCUBITUS VERSUS ORTHOSTATISME

La position adéquate car adaptée à  notre anatomie et physiologie est la couchée. 

Debout le sang a du mal à arriver au cerveau et à revenir des pieds. Il en résulte une anoxie cérébrale qui explique la médiocrité des discours et des sermons et les varices des membres inférieurs. La colonne vertébrale en souffre aussi: les vertèbres empilées se tassent, écrasent leur disque et font mal leur travail de tuteur. Il n'y a que le tube digestif et le système urinaire  qui y trouvent des avantages. 

Le décubitus met le corps en  apesanteur. Il répartit le poids sur  une petite moitié de notre surface et les pieds sont au même niveau que la tête. Le coeur n'a pas à se forcer pour pomper le sang. Se fatigant moins, il durera plus longtemps.

Vous savez ce qui vous reste à faire: investissez dans la literie et les pyjamas.

DEUX SENTENCES DU CYNIQUE

 La vie est une maladie que la mort guérit .

***

La peur du vide explique la crainte de la mort.

samedi 30 octobre 2021

RÉCHAUFFÉ

En 2009, Sarkozy était président de la république, il avait lancé la commission Attali qui allait trouver les mesures capables de remettre la France en état de marche et corriger les errements de décennies de socialisme chiraquien et de capitalisme miterrandien. On allait voir ce que l'on n'avait jamais vu. Pour apporter ma contribution à ce travail de régénération, j'ai proposé un traitement original de l'état dépressif des français dont j'avais trouvé la cause principale. Le principe en est simple: réécrivons l'histoire comme nous aurions souhaité qu'elle fût. Il triomphe aujourd'hui et les statues des grands hommes d'hier sont déboulonnées et jetés aux orties car leurs hauts faits sont devenus de méfaits pour les normes en cours. Moi, je m'attaquais aux petites histoires de la littérature et laissais la grande aux idéologues sectaires et illuminés par leur bêtise. En relisant ma prose de l'époque (Dico sans queue ni tête que personne n'a lu), je me suis dit qu'elle avait une certaine actualité et allait m'éviter de puiser dans mes réserves.

 UNE GRANDE CAUSE NATIONALE 

Je ne m’attendais pas à ce qui allait m’arriver au détour d’une banale phrase du 1er chapitre du roman de LIN Yutang (« Un moment à Pékin » ) que je venais de commencer: « Si Moulane n’était pas montée dans la carriole que traînait la petite mule chétive, les choses se seraient passées autrement durant ce voyage, et tout le cours de la vie de Moulane aurait été changé ».

Déjà entraîné dans l’histoire, je continuai ma lecture, impatient de connaître la suite. La vie de Moulane, l’héroïne du livre, petite fille de 10 ans ne fut pas, dans cette Chine de 1900 en plein chaos, un long fleuve tranquille. Enlevée par des bandits voleurs d’enfants, elle eut souvent l’occasion de pleurer et elle mérita bien le feu d’artifice qui, au final, conclut son beau mariage. Ce ne fut pas sans mal qu’elle en arriva là et LIN Yutang ne lui facilita pas la tâche.

C’est en pensant à ce destin qui faillit être tragique que je refermai le livre. Ce n’était pas Millénium et je n’avais pas hâte de l’oublier. Je m’interrogeais sur la responsabilité de l’auteur et sa façon, très hypocrite à mon avis, qu’il avait eu au premier chapitre, de faire porter la responsabilité du choix qui s’était avéré calamiteux sur un pauvre cocher. Parce qu’il avait quelques plaies à la tête, un autre à la mine plus joviale lui fut préféré. Ainsi l’auteur s’exonéra de tous les malheurs de son héroïne en prétendant que ce n’était pas de sa faute si elle avait choisi la mauvaise voiture.

Le procédé est indigne d’un homme de la qualité philosophique de Monsieur LIN. S’il avait eu un peu d’humanité, l’amour des enfants, du respect pour la sensibilité et l’émotivité de ses lecteurs ne lui aurait-il pas été facile de faire monter Moulane dans une autre carriole, lui évitant ainsi 586 pages où les avanies ne lui furent pas épargnées, elle qui ne méritait que du bonheur ?

J’étais mécontent, je dois l’avouer, d’avoir surpris monsieur LIN Yutang dans ce flagrant délit, moi qui en avais fait mon maître à penser depuis la lecture de « L’importance de vivre ».

Je surmontai un court moment d’accablement profond car une illumination me saisit. « Un moment à Pékin » n’était pas un cas fortuit. J’aurais dû, j’aurais pu m’en apercevoir depuis longtemps. A y bien réfléchir, un lecteur moyen est confronté à ce genre d’épreuve en permanence, si l’on excepte les biographies, les essais, les livres d’histoire, les ouvrages techniques. Les romans, c’est-à-dire l’essentiel des lectures de ceux qui aiment s’évader, rêver, se mettre dans la peau des autres, de ceux qui ne sont pas contents de la vie qu’ils mènent, n’ont pas peur d’aller sous d’autres cieux, dans d’autres époques, qui se sentent à l’aise dans les bas-fonds, les châteaux, le Space-opera, l’héroïc fantasy, sont remplis de personnages infâmes, de situation stressantes et d’horreurs sans nom. Il suffit que l’intrigue soit bien menée, les héros convaincants, la langue bien pendue et le style enlevé pour nous emprisonner dans leurs pages.

Des millions de livres ont répondu depuis Gutenberg à ces critères. Les quelques milliers que j’ai lus n’ont jamais assouvi ma faim d’en savoir un peu plus sur ces mondes et ces vies inconnus. Et, cependant, la sagesse vient de me frapper de cette évidence. Tous ces écrivains que je croyais des bienfaiteurs l’étaient-ils réellement ? S’ils aimaient tellement ceux pour qui ils écrivaient, n’auraient-ils pas eu la mansuétude de mieux les traiter ? Ne leur auraient-ils pas épargné toutes les turpitudes, les assassinats, les tueries, les enlèvements, les désespoirs, les larmes, etc. dont leurs livres sont pleins ? Ils nourrissent leurs héros et héroïnes d’une psychologie dépressive, d’expériences malheureuses, d’une enfance maltraitée, d’amours ratées, de naufrages familiaux ou transatlantiques, de banqueroute, de défaite, d’accidents de la route ou d’avions.

Les âmes sensibles, comme la mienne et certainement la vôtre ne se seraient-elles mieux portées, en seraient-elles là où elles en sont aujourd’hui si, au lieu d’être gavés de luxure, de haine, de massacres, de déchirements familiaux, sociaux ethniques, religieux, on nous avait, dans les livres, apporté un message de paix, de bonheur, de plaisir, d’entraide, de joie partagée, des mères toujours aimantes, des pères toujours présents, des fils jamais ingrats, des filles jamais légères et parfois mères à la fois, des flics jamais ripoux, des femmes jamais fatales, des hommes jamais petits, des soldats toujours vaillants, une nature préservée, de l’eau pure, des américains tranquilles, des sentiers de la gloire interdits aux convois militaires ?

Une grande idée, la vôtre maintenant, venait de jaillir. Elle allait révolutionner le monde littéraire et changer notre façon de lire les choses. De la même façon que nous sommes ce que nous mangeons, notre pensée se nourrit de ce que nous lisons. Nous ne faisons alors que recycler, à notre profit et sans le savoir, ce que nous sommes allés chercher dans les livres. De la même façon que nous jetons la viande avariée, il faut balayer de ces livres les héros négatifs, les intrigues sournoises et maladives et parfois franchement pornographiques. Le climat délétère, de haine, de morosité, d’amertume, de mélancolie qui plombe notre société et l’empêche de rebondir fera alors place à un ciel lumineux rempli d’ions positifs, énergétiques, euphorisants.

Pour ceux qui auraient décroché, par la faute une hypoglycémie imprévue, d’un petit malaise, dû au vague à l’âme ou plus simplement d’un SMS inopportun, j’illustrerai mon propos par quelques livres choisis au hasard mais pas moins emblématiques que ceux d’à côté :

La Chasse du Comte Zaroff. Vous connaissez le film de Schoedsack (« The Most Dangerous Game », à partir d’une nouvelle éponyme de Richard Connell parue en 1924). Réalisé en 1932, il est devenu culte et c’est bien dommage. Le comte Zaroff, chasseur impénitent capture les naufragés qui s’échouent sur son île et les transforme en gibier qu’il va chasser sans pitié. Ce n’est, en fait, qu’une adaptation insulaire de la chasse à courre, ce sport si aristocratique réservé à une élite bien élevée et qui consiste à pourchasser jusqu’à ce que mort s’ensuive, à l’aide d’une meute de chiens hurlants, bavant de rage meurtrière, une gentille biche ou un chevreuil à peine pubère qui n’ont eu que le tort de paître dans le profond d’une clairière forestière. La course haletante des deux héros transformés par la folle passion de Zaroff en bestioles à plumes ou à cornes est insoutenable et il faut être un sadique averti et diplômé d’État pour s’en repaître. Le lecteur moyen est bien obligé de finir le livre pour rentabiliser son investissement. Il en ressort écœuré par tant de cruauté et son opinion sur le genre humain subit une chute difficile à corriger. Imaginez que Zaroff au lieu d’être un comte dépravé aimant faire souffrir et tuer des innocents décide, après avoir recueilli les malheureux naufragés d’organiser pour leur changer les idées mises à mal par la perte de leurs bagages, une course à l’échalote ou au sac, une vente de charité, un festival du dernier film, une kermesse aux étoiles, un bal costumé pour la belle Ève. Riche comme il est, il n’a que l’embarras du choix. C’est dans cet esprit que je demande que le livre soit réécrit.

Le Comte de Monte-Cristo, mon ex-préféré livre de chevet devra subir le même sort. Edmond Dantès ne mérite pas de pourrir 14 ans dans une geôle du château d’If même dans la sainte compagnie de l’Abbé Faria. Victime d’une machination infâme, nous souffrons avec lui et endurons tout ce qu’il a enduré. Sa vengeance est une satisfaction bien mesquine et ne nous rend pas toutes ses années de jeunesse perdues. Qu’avons-nous fait à Dumas pour mériter un tel sort ? Pourquoi tant de haine ? Je demanderai donc réparation et exigerai qu’un esprit mieux intentionné nous trousse d’une plume aussi alerte un comte de Monte-Cristo un peu plus positif. Il conviendra de ne pas ruiner Pierre Morrel, de rendre à Caderousse et Danglars leurs véritables caractères d’amis sincères, de compagnons dévoués. Le mariage de Dantès avec Mercédès sera célébré, consommé et récompensé de beaucoup d’enfants heureux et premiers de la classe. Il sera facile de meubler les 300 pages à venir d’aventures cocasses, de retournements de situations imprévues. La fin pourra être conservée pour les puristes qui n’auraient pas désarmé.

Les aventures des 3 mousquetaires devront être expurgées de quelques scènes pénibles. Je pense au sort de Milady, sa flétrissure aurait dû suffire pour punir son infamie et lui faire perdre la tête fut un geste de trop qu’il aurait pu ne pas décrire.

Tout Dumas est à revisiter car, de « La Reine Margot » à « La Dame de Montsoreau » il y a trop d’inventions inutilement tragiques.

Plus proche de nous, Hervé Bazin n’aurait-il pu nous présenter sa mère autrement qu’en Folcoche dans « Vipère au poing » ? Une telle maman peut-elle rassurer les enfants en bas âge et fournir un modèle valable pour les futures mères ? Qui me contredira si je préconise l’éradication immédiate de tous les tueurs au détail ou en série, des psychopathes, des voleurs, des violeurs, des souteneurs, des gangsters, des voyous, des flics pourris, des fonctionnaires véreux, des avocats marrons, des politiciens corrompus et ou prévaricateurs, des curés incroyables, des notaires en fuite, des vérités insoutenables. J’arrête là car vous avez compris le principe. Il suffit de changer la couleur de l’encre. De mettre des gentils à la place des méchants, des riches à la place des pauvres, des honnêtes à la place des malhonnêtes, des beaux à la place des affreux, des végétaliens à la place des cannibales, des eaux douces à la place des eaux fortes.

Un travail de titan est donc à prévoir dans la Série Noire et ses émules. Il faudra enlever, je le crains, son masque au Masque car même Agatha Christie n’est pas exempte de reproches. Je crains que le voleur libraire de Block ne soit obligé de devenir fleuriste à plein temps et son tueur à gages qui ne manque pas de logique professeur de philosophie. S’il a vraiment besoin d’assassiner pour avoir l’esprit tranquille, on tolérera un travail à mi-temps dans un abattoir ou une action de chasse en Sologne.

Les deux géants de la littérature, les hors concours toutes catégories et nationalités confondues Shakespeare et Hugo ne seront pas épargnés. Ils ont succombé à la facilité  qui a mené beaucoup de leurs petits confrères et consœurs bon gré mal gré à la repentance. Pourquoi le grand Bill fait-il mourir Roméo et Juliette ? Pourquoi cette love story qui s’annonçait si bien s’altère-t-elle aussi vite dans les luttes intercommunautaires et finit dans les larmes et les deuils ? Il fallait une main bien cruelle pour tenir la plume d’oie capable d’écrire de telles horreurs qui depuis des siècles font pleurer les foules. Fallait-il être très déprimé soi-même pour vouloir chagriner tant de gens. L’ambition de faire rire n’était-elle pas plus noble ? Ce visionnaire n’avait-il pas déjà deviné que la tristesse déprime le système immunitaire de l’organisme et favorise l’apparition des cancers. Il mériterait un procès pour démoralisation avancée du lectorat et des spectateurs. Il est temps de réagir. Il sera facile de trouver une plume avisée qui n’aura pas de mal à conclure Roméo et Juliette sur une fin heureuse. Hamlet, le Marchand de Venise et tant d’autres devront subir ce traitement. Il y a trop de personnages haineux, d’actes qui font honte à la gentillesse humaine. L’œuvre en sortira grandie, plus appétante et digeste. Une nouvelle vie, une nouvelle carrière, un nouveau public s’ouvrent à eux. Hamlet débarrassé de son sang fera une comédie musicale très présentable.

Hugo avec « Les Misérables » ne nous aima pas plus.

Beaucoup de ses personnages même secondaires ont des sorts trop tristes pour être enviables. Il faut sortir les mouchoirs tant leur misère est grande. Cosette est une pauvre petite dont la fragilité dans un monde inhumain serre et déchire le cœur. On s’en remet difficilement. Pourquoi nous accabler par toute la misère du monde, pour expier quel méfait ? Monsieur Hugo avec tout son talent aurait pu – sans même en avoir de peine – nous concocter un Cosette souriante, heureuse, vivant une enfance comme il se doit, pleine de bonbons, de crème au chocolat, de surprises parties, de poupées, de rubans et de première communion dans une famille non éclatée avec des frères et des sœurs, dans une grande maison avec chiens et chats, au soleil, à l’orée d’une belle forêt pleine de fées et de champignons. Ce n’était pas difficile. Les Misérables seraient devenus les Bienheureux et Hugo, canonisé depuis longtemps.

Même la Comtesse de Ségur, née Sophie Rostopchine ne sortira pas indemne. Pourquoi toutes ces fessées pour corriger les peccadilles des petites filles modèles. On a, ailleurs, dénoncé le sadisme de cette Comtesse qui cacha bien ses tendances. Il suffira de transformer les fessées en bisous pour calmer les pensées obscènes de quelques lecteurs perturbés.

Son émule, Pauline R. quelques décennies plus tard, avec la complicité à l’édition de J.J. Pauvert, se rendit coupable d’outrage à la pudeur envers la pauvre O avec récidive et complaisance. Il faudra rendre ses vêtements et sa virginité à cette demoiselle qui, si l’on en croit son langage, était de bonne famille. Les Emmanuelles de Madame Arsan prouvèrent par la suite qu’un livre peut être coquin sans choquer et joindre aux plaisirs du dépaysement ceux de mœurs étrangères.

Je n’épiloguerai pas sur le diabolique Marquis. Si l’on excepte « Aline et Valcour » et « Français, encore un effort » tout, ou presque, est à revoir. Ce travail devra être fait sous la protection d’un exorciste qualifié du St. Office. Je n’en dirai pas plus.

Le gros du travail gît dans le passé, sur les rayons de la Très Grande Bibliothèque. Non, pas celle d’Alexandrie, celle du Quai de la Gare, la nôtre, qui n’a pas encore brûlé.

Après une visite rapide dans les réserves et ses rayons et un calcul précis, je suis en mesure de dire que, sur 25 millions 256.001 livres en attente de lecture ou de reliure, la moitié, soit 12.456.637 auront besoin d‘être remis aux nouvelles normes.

Le travail est énorme mais il y va de la santé physique, morale et mentale du pays. Le mauvais moral des français empire d’année en année et, récemment, de jour en jour. La baisse du pouvoir d’achat, l’épaisseur de la dette, les délocalisations, les difficultés qu’a notre Président à fonder une famille stable, la faillite de Bercy est estimée par le plus fiable des instituts de sondage, l’IPIOP (ou Institut de Perception Intuitive de l’Opinion Privée) comme étant responsable de 60, 11, 02 % de cette mélancolie généralisée. L’essentiel provient de la nourriture spirituelle insuffisamment joyeuse, tonique et dynamique qu’elle trouve aux étals des librairies. Il faut que cela cesse.

La Commission Attali a ignoré le problème. Aucune proposition ne viendra combattre à sa source la dépression Française. Il me plaît de relever cette carence, de la dénoncer et d’œuvrer avec vous à son éradication.

Comment allez-vous faire ? Me presse-t-on de toutes parts.

Deux solutions :

-          La première, celle à laquelle j’ai cru tout d‘abord, passait par la loi. Il me paraissait facile de convaincre le ministre chargé du bon moral des français. Vous connaissez maintenant mon argumentation. Elle est évidente, la démonstration est sans appel, logique et raisonnable. Aucune objection ne lui résiste, même la censure maison s’est inclinée. J’avais simplement oublié que le ministre - en fait un ministricule – sous-sous-secrétaire rattaché à l’agriculture, sorti 1er ex æquo de l’ENA il y a peu, n’ayant jamais lu un livre de sa vie ne savait absolument pas de quoi je l’entretenais. Pour lui le bonheur des électeurs passait par le prix de l’essence à la pompe, la teneur en nitrates de l’eau du robinet, le nombre de portables au mètre carré et la « Une » de Gala.

-          Une autre option s’était bien ouverte avec la Commission Attali alors en plein travail. Il restait une semaine avant que le rapport ne soit rendu et la moitié du travail restait à faire. L’effet d’annonce ne pouvait pas attendre. J’avais bon espoir car je connaissais le conseiller d’un conseiller d’un des 42 membres de la Commission. Il adhérait à mon projet avec enthousiasme. Il m’avait prévenu. Aucun groupe de travail ne planche sur les moyens de redonner du moral aux Français. C’est envisagé comme une conséquence inévitable de l’amélioration de la situation. Une croissance en marche avant, la dette qui fond comme la calotte polaire, une éducation qui se remet à éduquer, une fonction publique qui fonctionne, les sourds qui entendent, les aveugles qui voient, les paralysés qui marchent. Tout cela va avoir un effet d’entraînement et le baromètre de la bonne humeur va se mettre à grimper, la Belle Époque revenir.

J’étais donc confiant. Désolation. Je revois l’ami bien placé le lendemain matin. Le teint pâlot il me dit : « j’étais sûr du créneau. Ils allaient discuter en séance plénière du thème « donner plus de pouvoir aux consommateurs ». Comme tu veux que les lecteurs aient leur mot à dire à l’auteur. Ils étaient faits pour t’entendre. La séance était à 15 h 45. A midi j’avais avalé à la sauvette car on était à la bourre un en-cas sur le pouce, une tranche de jambon Oméga3 entre deux tranches de pain bis. Malheur, pris par le temps je n’avais pas eu celui de laver ma dextre et ce qui devait arriver arriva. A force de serrer des mains, j’avais pollué la mienne et avalé autant de colibacilles que de jambon. Le résultat se fit sentir dès 14 h 10. Cela me rendit indisponible et à l’infirmerie pour réhydratation urgente. Je n’eus pas le loisir de deviser avec le conseiller en chef qui n’eut donc rien à dire sur le sujet au commissionnaire qui, lui-même... tu devines la suite ».

Ne pouvant compter sur le gouvernement, il ne me reste qu’une solution. Elle n’est pas de rechange car, fin scrutateur depuis un demi-siècle de la chose publique et politique je savais ne devoir rien attendre d’elle. L’élimination, dans l’œuvre littéraire, de tout ce qui met le moral à zéro ne peut venir en effet de ceux qui conspirent législature après législature, mandature après mandature à nous le faire perdre. Seul un mouvement populaire pourra imposer la réécriture d’une littérature dont l’ambition est de nous le saper. Une action de groupe, quoique pas encore autorisée s’impose et parce que la foi déplace les montagnes, mettons-nous y, tous ensemble.

1ère étape : Il faut pétitionner pour braquer les feux de la renommée et de l’actualité sur l’action à venir. Je vous demanderai donc de poster un faux nom pour éviter de renseigner les R.G.. Un chèque conséquent pour les frais de secrétariat serait le bienvenu.

2ème étape : Embauche dès leur démobilisation des 30.000 et quelques militaires de l’armée française qui, pour cause de caisses vides vont être libérés de leurs obligations. Ces hommes et ces femmes, formés à la rude école de la discipline aveugle mais cependant éclairée qui fait la force de nos armées seront les plus aptes à attaquer, dès la rentrée littéraire, tous les romans litigieux. Habitués à se fondre dans le paysage ennemi, ils sauront préserver aussi bien le style que l’inspiration. Le travail se fera de façon progressive en commençant par les grands auteurs classiques : Corneille, Racine qui, tombés dans le domaine public, n’ont pas d’héritiers déclarés et ne risquent pas de protester. Ils auront à garder vivant le père de Chimène, veiller à ce que Sévère rende Polyeucte à Pauline, ne pas séparer Titus de Bérénice, etc.

Les auteurs vivants n’échapperont pas à notre sollicitude. Par la persuasion, l’appât du gain, un dialogue constructif nous les convaincrons de donner une deuxième version plus optimiste de leurs œuvres les plus cafardeuses ou outrageantes. La menace sera employée en dernier ressort. Je compte sur vous, j’attends vos suggestions. Signalez au secrétariat les ouvrages qui vous ont fait particulièrement souffrir afin qu’ils soient prioritaires.

Rejoignez sans attendre cette croisade qui va devenir, grâce aux amoureux des Belles Lettres enfin devenues bonnes, une grande cause nationale de portée mondiale.

P.S. Seuls les livres à compte d’auteur ne seront pas concernés. Leur lectorat captif, confiné à la proche famille et à quelques amis malchanceux, est trop insignifiant pour être pris en compte.

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