LE CYNIQUE EST AUSSI UN UTOPISTE

 Si l'homme avait été créé par un Dieu ayant le même profil que celui auquel croient ceux qui l'ont imaginé, il serait sage, raisonnable, intelligent, aimable et il n'y aurait pas de soldats, de chasseurs, de pécheurs, d'assassins, de voleurs, de violeurs, de policiers, de juges, de confesseurs, de politiciens véreux, d'avocats marrons, de parents indignes, de  menteurs, de tricheurs, de riches, de pauvres, de dominants, de dominés, de rois, de reines, de présidents, de dictateurs, de supérieurs, d'inférieurs, de pollution, de surpopulation, de famine, de guerre, de mines, de canons, de fusils. Le monde serait ce qu'il devrait être et aurait pu être si l'homme n'était pas ce qu'il est.

 La fumée est une poussière volage qui monte quand elle a chaud et voyage quand le vent la pousse. 

Avoir l'esprit tranquille, détendu, apaisé est impossible tant il est conditionné pour penser, réfléchir, compter. Il doit attendre pour atteindre un état de nirvâna, de paix, de quiétude l'inconscience totale de la mort, bienfait dont elle n'est jamais créditée.

LE CORPS

Le corps reconnaît la générosité dont on fait preuve à son égard. Ainsi le ventre nous remercie de le remplir de mets appétissants et nourrissants, le poumon d'air pur, la bouche de pâtisseries, les pieds de les couvrir de chaussettes et de chaussures à leur dimension, la peau de beaux linges, les yeux de lunettes de soleil etc., en nous gardant en bonne santé. Il n'apprécie pas la mauvaise qualité et exige du bio, du premier choix. Il refuse l'ersatz, le générique, le synthétique et se venge par des ulcères, des cancers, des ampoules. Le corps a la vengeance des faibles, terrible...

 L'amour que se porte l'espèce humaine serait justifié s'il n'était pas fou.

 Si son indifférence n'était pas générale, son mépris total, son orgueil démesuré, sa lâcheté affichée, sa bêtise glorifiée, sa cruauté exposée, l'humanité vaudrait peut-être l'animalité.

 Gémir est la façon pleurnicharde de se lamenter quand on n'a pas la force de se plaindre.

 Boire, manger, dormir donnent de grandes satisfactions quand on a soif, faim, sommeil.

 La thymie peut être un terreau fertile où germent des idées optimistes, des pensées positives qui rendent la vie agréable et jouissive. Quand elle est un terrain aride, stérile, désertique, on ne récolte que des idées pessimistes, des pensées négatives qui donnent envie de s'en aller.

 Le développement de la misandrie chez les unes, de la misogynie chez les autres va naturellement conduire à la disparition du mariage entre les sexes et, à terme, à l'extinction de l'espèce.

LE CONSEIL DU CYNIQUE

 Pour expirer rapidement, arrêtez d'inspirer.

 Vivre est une occupation à temps complet. Elle exige une attention de tous les instants et qui ne dépend que d'elle. On participe en étant présent et en jouant le rôle qu'elle nous a donné au début de son apparition. Le bail qui paraissait définitif s'avère précaire à la fin.

CQFD

 La faim se calme facilement avec une bonne soupe mais essayez d'étancher une soif avec une belle brioche. La preuve est faite de la supériorité du liquide sur le solide. 

LA DOUBLE PEINE

 La météo qui annonce de la pluie, des vents violents, des risques d'orage et de grêle me confine au lit alors que je voulais me confiner sur le pas de ma porte.

 Je préfère me surpasser que me dépasser. Prendre de la hauteur à une autre allure qu'une longueur, même d'avance.

 Ses bonnes manières, son bon caractère, ses bonnes idées lui ont valu une mauvaise réputation dans le sale milieu qu'il avait l'habitude de fréquenter. On se demande pourquoi?

UNE PROPOSITION QUI VA RAVIR LES TENANTS DE L'ANTI-HISTOIRE

J'ai proposé à celui qui en a le pouvoir de satisfaire la demande imminente de ceux qui militent pour effacer les tares du passé et veulent entrer dans le futur par la porte étroite de la censure, de l'ignorance,  de l'amnésie en réduisant la palette des couleurs:

Il faut interdire le noir, symbole de la dépression (idée noire), du cafard (un insecte répugnant), de l'obscurantisme (l'obscurité), de la petitesse (garçon, un petit noir), de la saleté (une tâche).

Il faut prohiber le blanc, son contraire, symbole honni de la pureté de la race, de la domination de l'homme blanc, de supériorité (la crème), de l'innocence (blanc comme neige). 

Toutes ces valeurs sont bourgeoises, occidentales et leurs qualités sont célébrées seulement pour enfoncer dans le mépris ceux qui ont le culte du noir, la couleur du deuil, de l'absence, du néant, du bas, de la peur. La raison est suffisante pour le supprimer et, par équité, le blanc doit subir le même sort. Débarrassé de ce fardeau, l'esprit des uns s'éclairera tandis que celui des autres cessera d'être ébloui par leur propre reflet.

L'esprit est une voix intérieure qui parle en silence. Elle émet sauf quand on dort dans un sommeil sans rêves. Quand  l'émetteur est usé, qu'il n'a plus de mémoire, d'idées, il cesse de fonctionner. Sa lumière qui brille dans les yeux s'éteint.

LES INTERMINABLES

 Il y a des gens qui, après avoir commencé, n'arrivent pas à s'arrêter:

- le marathonien  qui attend d'être mort de fatigue pour s'écrouler.

- le verbeux qui fait dans la politique ou la religion pour  discourir ou sermonner interminablement.

- l'écrivain qui écrit un roman de 800 pages.

- le bavard  obligé de parler pour exister. 

 C'est parce qu'elle suit le vent quand il tourne que la girouette porte  son nom.

QUESTION

 Est-ce que ceux auxquels on pense parfois pensent aussi parfois à nous?

LE SUCRE ET LES AUTRES

 Le sucre a une saveur qui a la douceur d'une caresse sur les papilles de ceux qui ont une délicatesse dans les sentiments et les sensations. Un fossé qui a la profondeur de la hauteur de la Grande Muraille les sépare de ceux qui préfèrent le sel qu'ils   mettent à toutes les sauces. Sa grossièreté va bien avec l'amertume piquante du poivre, l'agressivité de la  moutarde et l'aigreur du vinaigre qu'ils aiment associer  pour relever un goût qu'ils vont chercher où il n'est pas.

 On mesure plus facilement la distance entre Mars et Pluton que celle  qui s'épare l'un de l'autre.

 Quand une habitude entre dans la routine et devient un rite, il est temps d'en changer.

 Le temps passé à voyager est perdu puisqu'on revient toujours au point de départ. On n'a pas avancé.

 Le vent tourne car la direction lui est donnée par une boussole  qui est une girouette.

LE TABLEAU-SPECTACLE

 Le tableau était extraordinaire. Il  avait l'éclat d'un soleil d'été sur un fond de neige. Il brillait de toutes les couleurs de l'arc en ciel qui avaient le dynamisme, la jeunesse, l'enthousiasme d'un matin de printemps. Rien qu'en le regardant, on sentent la saveur de la fraicheur d'une soirée automnale.

Fasciné par la beauté du paysage, j'ai voulu m'y laisser tomber en enjambant le cadre. Impossible, le miracle n'était, comme d'habitude que le reflet d'un mirage.

C'est parce que l'eau n'a même pas la couleur du vin blanc qu'elle déplait à ceux qui aiment le rouge.

L'avenir est pressé de nous débarrasser du présent. Il n'attend pas. Le printemps, c'est pareil.

La conversation est une improvisation tandis que le dialogue a été d'abord pensé. C'est la raison qui rend profond l'un et superficielle l'autre.

VÉRITÉ ET RÉALITÉ

L'homme ne veut pas voir la réalité qui se cache sous l'apparence et ne discerne pas la vérité sous le mensonge. Il préfère vivre dans l'illusion. Il est très étonné quand le vrai et le réel triomphent, ne comprend pas son aveuglement et sa façon de ne pas croire l'évidence. L'homme est un mystère pour lui-même.

L'EXPLICATION

 Dans la nature qui inclue la physique et la chimie, il est impossible de changer l'eau en vin, le cuivre en or, le plomb en argent, le loup en agneau. Il n'y a que l'homme qui prend ou fait prendre des vessies  pour des lanternes, un mensonge pour une vérité, l'apparence pour la réalité, mais lui, il est surnaturel, n'est-il pas ?

HEUREUSE AGONIE

Les affres de l'agonie sont une fiction inventée par des sadiques pour terroriser ceux qui assistent le mourant. En réalité, l'impétrant s'enfonce dans une douce torpeur qui prive son esprit embrumé de toutes  sensations désagréables. C'est le moment tant espéré où l'on glisse dans un sommeil éternel qui  débarrasse de tous les cauchemars de la vie. 

CONSTAT SÉVÈRE

 Rebondir est plus facile pour une balle en caoutchouc mousse que pour un poids lourd. C'est pourquoi il ne faut pas voter pour un politicien habitué aux échecs et qui se relève encore et toujours, poursuivant une  carrière inlassablement pendant cinquante ans, alternant traversées du désert et le pouvoir. Il doit sa longévité à sa légèreté, preuve d'une absence de plomb dans le cerveau.

LA VRAIE RAISON

C'est l'amour du son de leur voix qui  pousse les orateurs à faire de grands discours ou de beaux sermons.

 La chute est plus douce et plus courte quand on tombe de bas.

 L'opinion a besoin d'une audience pour être partagée et devenir générale. Divisée, elle perd de sa force et se dilue dans l'indifférence  qui est aussi générale. 

RÉALITÉ ET VÉRITÉ

 La réalité est visible, tangible, évidente. Il suffit d'ouvrir les yeux pour la voir. La vérité est invisible. C'est une affirmation, une prétention, un avis,  une idée, une opinion. Elle est versatile, dépendante, contestable, discutable, variable, relative, sujette à expertise, à démenti, à contestation,  a besoin d'un média pour s'exprimer. Elle empreinte un autre chemin que la réalité. La confusion est fréquente et à son  détriment. 

 Si le présent connaissait le destin du futur aussi bien que l'on connait l'histoire du passé, il y aurait des raisons d'avoir peur de l'avenir.

 1 2 3  et A B C disent la même chose.

 Si le plaisir de vivre  compensait la chienlit de l'existence, la vie vaudrait peut-être la peine d'être vécue.

LEUR ASTUCE DÉCRYPTÉE PAR LE CYNIQUE

 Pour capter l'intérêt, il faut attirer l'attention par une interpellation qui crée la surprise,  la retenir par une promesse qui fait naître un espoir et, pour ferrer le poisson qui est aussi un pigeon, il ne reste plus qu'à proférer un gros mensonge avec l'accent de la sincérité qui explique une virtualité à défaut de dire la vérité. Le procédé est parfaitement maîtrisé par les publicitaires, les politiciens, les religions, les escrocs.

 Une méditation est une pensée qui n'a pas idée.

 Quand on ne sait pas quoi faire, ne rien faire est l'option la moins fatigante.

PAROLES DU CYNIQUE

La France est fossilisée par les fonctionnaires qui la gouvernent.

***

Je me méfie des phrases qui dépassent 2 lignes. Le remplissage d'une idée creuse n'a jamais rempli son vide.

***

Le vieillissement est une mort lente qui s'accélère au dernier instant.

***

Tant que le mal occupe le malade, il laisse tranquilles les bien-portants.

***

La peur est pour ceux qui aiment le danger la cerise sur le gâteau.

Il était si vieux que tous ceux qui auraient pu le regretter étaient déjà morts.

OBJETS INANIMÉS.... (suite)

La hache hait la tronçonneuse. Elle l'a réduite au chômage. Le rabot sait qu'il n'est qu'un éplucheur. La lime est sadique, elle arrache la peau du bois ou du métal et s'en défend en disant que c'est pour la rendre lisse et douce.

Un sommeil occupé par un beau rêve n'aime pas être dérangé.

LE CONSEIL

En ne faisant pas ce que vous pouvez éviter, vous aurez du temps pour ne rien faire.

ON LE FAIT SANS LE SAVOIR

La pluie permet de se baigner tout habillé dans de l'eau potable  et de ne pas se noyer même si on ne sait pas nager.

OBJETS INANIMÉS, AVEZ-VOUS DONC UNE ÂME ?

Oui, le marteau a un esprit frappeur et la  pointe, sa victime, est orgueilleuse. Même sous les coups, elle ne fléchit pas, garde la tête haute. Stoïque, elle ne s'écrase pas mais, sublime, s'enfonce, raide, sans plier. 

 Il est plus facile de réagir à une action que de répondre à une question. L'une est un acte reflexe, l'autre une réflexion.

L'ENNEMI INTÉRIEUR

Il n'y  a que dans un sommeil sans rêve que l'homme ne se bat pas contre lui-même et qu'il laisse en paix l'esprit et le corps. Eveillé, il lutte en permanence pour fatiguer son estomac, son foi, ses reins etc. en mangeant, buvant, ses muscles en marchant, courant, travaillant. Son esprit n'est jamais laissé au repos et il l'oblige à réfléchir, à parler, à lire, écrire. Certains, maso-sadiques lui font peur en  skiant dans un couloir d'avalanche,  en plongeant de très haut, en se jetant dans le vide sans parachute, en marathonant, en faisant le tour du monde à la voile, en surfant une vague scélérate, en allant dans l'espace. Les plus fous s'enterrent vivants dans une cellule en commettant des crimes ou pour ne pas commettre de péchés.

Seul le sommeil, une fois par jour,  le réconcilie avec lui-même, la nuit.

NOS ORIGINES

 On ne date pas du jour de la naissance. La vraie origine remonte avant même  l'arrivée de l'homme sur la terre. L'espèce était en gestation dès l'apparition de la vie.

LA VIE

La vie naît d'une attirance, d'une encontre, d'une fusion. Elle est une chaleur, un lumière, une étincelle. Elle devient une évidence, une force, une énergie, une volonté.  Le souffle, tenu mais têtu se renforce. Il se nourrit du milieu, le digère, grossit, grandit. La vie s'épanouit, grandiose, unique, éblouit. Son heure de gloire sonne une fois. Le temps passe. La descente arrive, pentue. Pour ne pas tomber, il faut s'accrocher. Le souffle devient court, l'étincelle vacille, la force diminue, l'énergie est usée, la volonté manque, la lumière va s'éteindre, la vie nous quitte.

 Si je faisais tout ce que je dois faire, je n'aurais pas le temps de ne rien faire.

 L'absence est pour la présence le seul moyen de se faire attendre.

LES PARASITES

 Ceux qui empruntent aux autres leurs idées, se complaisent en citations, répètent ce qu'ils ont entendu se comportent comme les puces, le ténia,  la douve du foie, le plasmodium falciparum et  tous les virus et microbes. Ils vivent sur la bête.

 Les gens bêtes ont un côté animal sans l'instinct.

 Ne vous connaissant pas, si vous saviez ce que je pense, vous penseriez la même chose ou le contraire.

UNE BONNE QUESTION

 Si l'intelligence, la sagesse, la raisons avaient été les vertus dominantes de l'espèce humaine, croyez-vous que les -ismes eussent été aussi nombreux ?

LE CHANGEMENT

 Depuis que l'indéfini, le relatif, l'incertain, l'apparence, le plaintif, l'irresponsable sont devenus la norme et les critères de l'opinion et des décisions, le beau, le vrai, le juste ont perdu leur statut dominant. 

 La vie a engagé une course avec la mort.  Elle ressemble au soleil auquel elle doit tout. Elle en partage le sort et sait quelle disparaitra quand il s'éteindra.

 César, nos Louis, Napoléon aimaient mettre leur profil sur la face des pièces  en or. C''était leur façon de montrer leur bon côté.

 Quand on a eu la chance d'avoir une belle vie, il faut avoir l'intelligence de se préparer une belle mort.

***

Quand on a eu la malchance d'avoir raté sa vie, on peut se racheter en ayant une belle mort.

***

 Pour un catho, l'église est un lieu de culte et pour l'athéé un monument historique.

 La mort enlève à la vie sa raison d'être.

NOTRE LUMIÈRE

 Notre lumière intérieure n'a pas besoin du soleil  ou d'une ampoule pour nous éclairer. Elle nous fait réfléchir, poser des questions, apporter des réponses. Elle est rarement éblouissante, souvent elle nous aveugle.

LA VIE SELON LE CYNIQUE

Notre vie est très ordonnée. Le rythme est immuable, prévisible, programmé. Le sommeil nous occupe quand on a besoin de dormir, la salle de bains nous accueille pour qu'on s'y nettoie, la faim nous appelle à table, le travail nous mène devant l'ordinateur, au bureau, à l'atelier, au magasin, à l'usine pour gagner de quoi vivre. Pendant tout ce temps, on a parlé avec la langue, écouté avec les oreilles, agité les mains, bougé les pieds. La tâche  terminée, on revient à la maison pour manger, se laver les dents, dormir. Il reste quelques minutes pour réfléchir aux raisons qui nous condamnent à supporter toutes ces fatigues, ces ennuis, ces futilités.

Quand je m'interroge, pour avoir une réponse objective, je me demande ce que je dirais si je n'étais pas à ma place.

Pour diminuer mes risques d'échec, j'attends toujours mon jour de chance. J'ai souvent perdu patience.

 Il n'y a pas que la mort qui sépare le corps de l'esprit, la guillotine le faisait juste avant.

C'est parce qu'il est plus facile de se jeter au sol, donc de chuter, que de se lancer en l'air, donc de s'élever, que l'homme est tombé si bas qu'il ne s'aperçoit de rien.

Le piéton est un marcheur qui fait du surplace quand il piétine.

Athée mais prudent, je me suis converti à l'agnosticisme.

Heureusement que les autres ne me connaissent pas car on n'aurait pas assez de temps pour se parler.

LE SENS CACHÉ DES MOTS

Le maigre préfère l'os à la chair et le gros mange comme quatre parce qu'il se sent seul.

 Si les beaux parleurs avaient des écouteurs pour entendre ce qu'ils disent, ils se tairaient.

LES SPORTIFS

 Il y avait le sportif amateur qui  courait pour le plaisir, le sportif professionnel qui courait pour gagner sa vie. Maintenant, en plus, on a le sportif par devoir à qui on a dit que c'était bon pour sa santé et plein de sportifs par imitation qui font du sport pour imiter tous les autres.

 S'il suffisait d'aller ailleurs quand on a mal quelque part, je serais loin.

ÉTONNANT

 Celui qui s'étonne de tout s'étonne aussi facilement que celui qui s'étonne d'un rien.

LES TERMES DU TEMPS

 Demain est, pour le temps, un projet à court terme, l'an 20001587923 un projet à moyen terme et la fin de l'éternité son méga-projet à long terme.

 Les petits magasins sont des grands magasins sauf par la taille.

LA VÉRITÉ

 Les vérités bonnes à dire sont plus rares que les  pas bonnes à dire.

 La pluie n'est pas seulement une chute d'eau, elle est aussi une inondation quand elle n'arrive pas à s'évacuer  dans un égout ou un fossé. Elle devient un torrent impétueux qui noie tout sur son passage jusqu'au moment où, ayant trop grossi, il n'a plus la force de faire du mal et s'étale en marécage.

 Ceux qui cultivent l'ambiguité donnent une incertitude à leur conclusion pour éviter d'engager l'avenir.

On est unique, irremplaçable car on est le seul à savoir ce que l'on pense, ce que l'on veut, ce que l'on aime. Il n'y a que chez les politiques et les religieux que l'inconnu n'existe pas et l'on connaît à l'avance leur discours avant qu'ils n'ouvrent la bouche pour dire ce qu'ils ne savent pas.

Il n'y a que les poissons et les oiseaux qui évoluent dans les trois dimensions. L'homme doit se contenter de deux  et s'il tombe de haut, il se tue ou sous l'eau, il se noie. Il nous manque une paire d'ailes ou de nageoires.

ET VOUS ?

Dans 100, 200 ans, quand la variété européenne de l'espèce humaine aura disparu à la suite de l'extinction de son instinct de reproduction, j'imagine facilement ce que seront devenus les monuments historiques tels que le Panthéon, le château de Versailles, le Louvre des antiquaires, la chapelle Sixtine, le Prado, Venise, Buckingham Palace ainsi que la  forêt de Rambouillet, le croissant au beurre et le Paris-Brest.

Pour courir sur place: un pas en avant, un pas en arrière.

BIEN MAL

Le mal est pour le bien un objet de scandale et le bien pour le mal un sujet de plaisanterie.