Beaucoup d'agitation dans notre ciel, les hirondeaux de nos 5 nids ont pris leur envol et enchaînent les arabesques et les sarabandes.

UN AVANTAGE DONT IL NE PROFITE PAS

 Non vivant, le mort  n'est plus mortel.

 Quand je n'arrive pas à soulever un sac de 100 kilos, j'éclate d'une juste colère et je m'écrie:

"O rage , o désespoir, o vieillesse ennemie,

 que n'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie

etc etc..

Je donne à mon dépit une dimension cornélienne qui  atténue mon chagrin.

 Paraître occupé suffit à fatiguer le paresseux.

HÉLAS!

 Si on se connaissait vraiment, on partagerait l'opinion des gens qui ne nous aiment pas.

LOGIQUEMENT

 ceux qui croient à l'irrationnel devraient douter de la réalité.

 Quand on pense au nombre d'heures passées sans réfléchir, aux jours passés sans rien faire, aux années laissées sans un souvenir, on se demande à quoi on a passé son temps, sa vie.

 Tout n'est pas assez pour ceux qui  ont beaucoup trop.

 Quand on a des choses à dire, se parler à soi-même est une façon de faire la conversation qui n'a que des avantages:

- on ne fait pas de bruit et l'on dérange personne.

- on ne se fatigue pas à articuler.

-on peut se contredire et passer du coq à l'âne sans paraître idiot.

- on peut ne pas terminer la phrase et se taire.

- on peut dire des grossièretés, proférer des injures abominables sans qu'au village vous passiez pour un je ne sais quoi.

Mais surtout, on ne gaspille pas sa salive.

UN DÉTAIL RÉVÉLATEUR

 Le timoré indécis se chatouille tandis que le courageux décidé se gratte.

DE TOUT UN PEU

 Le bienfaiteur est un puissant contre-exemple pour le malfaiteur.

***

C'est parce que je sais ce qui m'attend que je ne suis pas pressé d'arriver.

***

Pour ne pas avoir à s'excuser, on peut dire que l'on a fait exprès de se tromper.

UN TRUISME COMME VOUS LES AIMEZ

Pour vivre, il faut manger. C'est la preuve que la vie ouvre l'appétit. Quand elle n'en a plus, on meurt.

LES PAUVRES SONT PLUS GÉNÉREUX QUE LES RICHES, POURQUOI?

Quand on n'a rien, on donne sa misère sans hésiter.

Quand on est riche, on veut le rester et on garde pour soi sa richesse.

LE CONSEIL

Pour avoir le dernier mot, parlez en dernier.

L'ÉCHELLE DES DIFFICULTÉS

 Il est facile de ne pas penser: il suffit de dormir, de faire le vide dans l'esprit, de prier.

Il est un peu moins facile de ne rien faire: il faut dormir, chômer, s'asseoir, regarder.

Il est difficile de se taire  et de ne pas raconter des histoires, de jurer à haute voix, de proférer une âneries. L'incontinence verbale peut être incurable.

Il est extrêmement difficile de faire attention à ce que l'on mange, l'on boit, où l'on va, et, d'une façon générale, à bien vivre.

 L'audacieux est au téméraire ce qu'est le timoré au peureux, un autre lui-même.

LE CONSEIL DU JOUR

Avant de travailler, se reposer.

ÉVIDENT

Quand on est près des uns, on est forcément loin des autres car on ne peut pas être partout à la fois.

"Mon point fort est de ne pas avoir de poings faibles" se vante le champion de boxe toutes catégories.

Contrairement à ce que j'ai lu hier, je n'ai pas peur de ce qui se passera demain car ça ne pourra pas être pire que ce qui se passe aujourd'hui.

LA QUESTION IDIOTE DU JOUR

L'infini divisé par 10, 100, 1.000.000 etc.,  est toujours infini mais quid de sa division par l'infini?

Compte tenu des abominations d'hier, des horreurs d'aujourd'hui, je crains que demain, avec une telle hérédité, ne nous les fasse pas regretter et considérer avec la même nostalgie que nous avons pour la BELLE ÉPOQUE d'avant 1914.

DE TOUT UN PEU

Pour être crédible, il faut croire que ce que l'on dit est la vérité, même si on n'en est pas certain.

***

Si ce que l'on dit est vrai, ce que l'on ne dit pas doit être faux!

***

L'évidence est invisible à ceux qui ne veulent pas voir.

Quand on ne s'intéresse pas à la réponse, on ne pose pas la question.

EXERCICE DE STYLE

La radicalisation pousse l'idée jusqu'à sa moelle et il n'en sort rien de bon. Ainsi est née la fission puis la fusion et l'horreur s'est installée dans les centrales atomiques et sur nos têtes. Mais elle peut être virtuelle, écrite, langagière et l'on peut dire des horreurs comme les deux posts qui suivent. À ma décharge, je dirai que c'est le mauvais esprit qui est descendu sur le blog et les a inspirés.

JUSTICE EST FAITE

L'homme a un destin qui vaut autant que lui. Après s'être pourri la vie en s'empiffrant, se droguant, faisant la guerre, mentant, volant, croyant aux mythes qu'il avait inventés. après avoir pourri la terre en la polluant, la dévastant, la détruisant, il pourrit, viande morte, comme toutes les ordures…..

Le besoin qu'ont les gens, les personnes, la foule, le monde en général, nous et vous en particulier, de suivre un dominant, de l'admirer, de l'acclamer, de voter pour lui, n'est-il pas le signe que nous ne faisons qu'obéir à un ordre de notre cœur, de nos tripes, de nos entrailles et qui ordonne? Ne sommes-nous pas que la version humaine de la fourmilière, de la ruche, de la meute, de la horde? Notre esprit malade n'ayant qu'adapté un ordre naturel qui réussit si bien à ceux qui ne l'ont pas perverti.

Le manque de malchance se fait moins remarquer que celui de chance.

PARADOXAL

L'église catholique a une drôle de façon de pratiquer sa religion puisqu'elle fait l'exact contraire de ce qu'elle dit croire.

Exemples :

- "bienheureux les humbles et les pauvres d'esprit" (sermon sur la montagne du fondateur) et les chefs habitent des palais, se font appeler "Monseigneur".

- "croissez et multipliez" et les plus absolutistes pratiquent le célibat, la chasteté et au siège social (Vatican), on enregistre aucune naissance.

- "Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu" et le pape signe des concordats, les prêtres sont payés par l'État (Alsace).

- Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le pour  les autres" (Mathieu 7.12) et l'église a suscité les croisades, les guerres de religion et pratique l'excommunication, l'exclusion.

VOUS QUI SAVEZ,

dites-moi, "comment les gens qui ont mauvais caractère arrivent à se supporter?"

Vous ne reconnaitriez pas, quand je me traîne le soir, le vieillard que j'étais le matin.

LE CHOIX

 Entre se balancer dans un hamac, se prélasser dans un fauteuil, paresser  dans un transatlantique ou se tenir debout pour marcher, courir ou même stationner, le choix est facile pour qui veut  bien  survivre.

LES CHINOIS ET NOUS

 Plus on est nombreux, plus il faut se distinguer pour surnager, survivre, se distinguer. Les moins nombreux n'ont pas cette émulation, ils ne luttent pas et la chronique de leur disparition annoncée est déjà écrite.

NE VOUS FAITES PAS D'ILLUSION

 Le seul intérêt que les gens trouvent au commerce avec les autres (amis) est qu'il est gratuit. 

 Dans la crémation,  il y a aussi les souvenirs qui partent en fumée.

COMME ON DIT PAR CHEZ NOUS,

 un brochet ne sera jamais un goujon et il est impossible de devenir différent de ce que l'on est .

 Ceux qui croient ce qu'on leur dit confondent écouter et entendre. Ils oublient que la voix est le média du mensonge et la réflexion celui de la raison.

LE CONSEIL

Quand on ne sait pas quoi dire, pour paraître intelligent, se taire.

Quand on parle, il faut soigner le dernier mot de la phrase. Il pourrait être celui de la fin et il convient de partir en laissant une bonne impression.  

 Je m'arrête de respirer le temps de reprendre mon souffle.

LA VIE

 La vie est une denrée périssable à consommer avant la date de péremption, sans modération.

La mort a une durée indéfinie et le souvenir du mort a une durée périssable qui s'évanouit  avant la fin de la  vie de son squelette.

 Plus le temps passe, moins il dure.

 L'impassible est une énigme: on ne sait pas s'il pleure ou s'il rit.

 Ne pas savoir de quoi on parle permet de se tromper en toute connaissance de cause.

 Les morts ne donnent pas signe de vie, c'est dans leur nature.

 Si je savais quoi faire de mon temps, je le passerais autrement.

 C'est le temps qui fait l'histoire. La grande en a besoin de beaucoup, la petite s'écrit au fil du jour.

 Le temps venu du passé poursuit le présent dans le futur.

??????

 La suite des jours s'inscrit dans la continuité de l'éternité dont le début n'a pas eu de commencement et dont la terminaison n'aura pas de fin. Qui m'expliquera le phénomène?

 Un mystère est comblé quand on ignore qu'il existe.

DE TOUT UN PEU

 La distraction est un divertissement sauf quand elle surprend désagréablement.

***

Pessimiste invétéré, je suis déçu quand tout va bien.

***

Quand j'ai faim, j'ai souvent soif aussi.

Il y a des pays modernes qui se veulent modèles et qui posent la question comme au temps de l'inquisition.

Le souvenir est un plat réchauffé et un remake du passé qui le fait revivre de la façon qu'un myope qui a perdu ses lunettes voit le lointain.

C COMME CHOIX

 Un lecteur a voulu hier lire "C comme choix" une pépite parue dans "le dico sans queue ni tête"  en mars 2013 et qui a disparu. Je le remets en ligne pour éclairer son choix.

Il n’est pas facile, tant la concurrence est grande, le catalogue épais, les destinations et les promotions alléchantes.

La vie est courte et arrive vite le moment, surtout si c’est le dernier, où il faut choisir. On parle alors de choix crucial. S’il en restait deux, je vous suggère de faire le bon, sauf si, aimant le malheur, vous préférez l’autre. C’est votre choix, je le respecte.

La vie est un entre-deux entrecoupé de choix. C’est une obligation quasi-permanente et qui fatigue les indécis.

Je ne vous parlerai pas des choix ménagers : barbe ou moustache, lentilles ou lunettes, café ou chocolat, gelée ou marmelade, bus ou métro.

Occupons-nous des grands. Le choix du conjoint était, à l’avant-dernier siècle, une affaire d’importance. La mobilisation était générale. Marieuses, notaires, vielles tantes, oncle d’Amérique, même les cousins issus de germain étaient soumis au branle-bas pour marier la cadette pas très bien gaulée et assez peu dotée. Aujourd’hui, le choix n’engage personne, le produit est interchangeable. Le stock s’enrichit à l’est. Il en vient d’Orient, toutes des concubines sublimes. Même en Occident, les célibataires débordent de partout. Trouver son ou sa moitié est l’affaire d’un clic sur Intermariageminute.com/.

Le choix à ne pas louper, est celui de la carrière. Il faut viser le créneau porteur, dans un secteur d’avenir, avec un potentiel de développement exponentiel et riche de produits dérivés.

Le choix occupe des spécialistes à part entière. Le métier est lucratif, très couru. Je ne le conseille pas car ils font trop de mauvais choix. C’est seulement la loi du silence qu’impose ce milieu particulier qui explique leur survie à succès.

Le choix s’impose parfois de lui-même et personne n’y peut rien. Cette absence de choix s’appelle une vocation. Elle est d’autant plus impérieuse qu’elle vient de loin et du très Haut. Elle est alors chevillée au corps et rien ne l’arrêtera. C’est presque un ordre. Le choix est heureusement vaste :

 -   l’ordre des dominicains reste très tendance ;

 -   l’ordre des franciscains, plus spartiate, exige des qualités physiques parfois peu compatibles avec une belle élévation de pensée ;

 - l’ordre des pères blancs, un temps décrié par des placements hasardeux, requiert une charité humanitaire, digne de foi, une grande barbe blanche, un goût de l’exotisme et du métissage culturel qui a pu faire jaser des malveillants soupçonneux.

Emporté par l’esprit de clocher et mon dégoût du désordre, j’allais oublier les autres choix qui sont plus dans vos cordes.

Le choix des armes ne se pose plus depuis l’interdiction des duels et leur remplacement par les joutes oratoires. Pour mémoire et pour être exhaustif, j’effleurerai seulement le sujet. En ces temps chicaneurs, je risquerais d’être accusé d’incitation à l’arme blanche, d’aide au suicide assisté, de nostalgique d’un passé révolu. Ne comptez pas sur moi pour vous donner les règles d’un duel académique. Pour ceux qui veulent, malgré moi, en savoir plus ou en découdre, je leur conseille l’excellent livre: «La mort en face : histoire du duel en France, de la Révolution à nos jours » de François Guillet, chez Aubier éditeur.

La vocation, l’épée, le pistolet à 20 pieds n’étant pas pour vous, je ne désespère par de vous mener au bon port. C’est dans ma nature. Ne partez pas, suivez le guide dans le monde enchanté des bons et mauvais choix.

Le choix de la voie militaire est à éliminer d’emblée, sauf si vous êtes major à Polytechnique, parlez russe, chinois, japonais couramment, franc-maçon, bi-carte ou centriste, courez le 100 mètres en moins de 10 secondes, avez traversé l’Atlantique à la nage et sortez un livre de philosophie analytique en alternance tous les 6 mois avec un ouvrage de géopolitique, en anglais, suite du cours que vous donnez à Harvard pendant les grandes vacances. Avec ce bagage vous devriez, à 30 ans, être à l’Académie Française, présider le Conseil de guerre et maître d’équipage au relais solognot de Chambord. Hors ce cas, la carrière militaire est obstruée par quelques obstacles insurmontables. Je ne vous parlerai que de ceux que m’autorise le secret défense. L’armée française étant devenue virtuelle depuis son passage au numérique et la fonte des effectifs au rythme de celle de la mer de glace, il ne reste plus de place à prendre. C’est déjà une raison suffisante mais l’autre est encore plus radicale. Nos bombardiers - vous les trouverez au Bourget, dans les allées du musée de l’air - ont été remplacés par des missiles de croisière et des fusées à têtes multiples et chercheuses (n’ayant jamais été utilisés on ne sait pas encore si leur recherche aboutira à la bonne cible). Ils étaient comme les chasseurs (de bombardier) trop chers, trop lourds, trop gourmands, trop bruyants, trop visibles (même si on avait pu en avoir de furtifs). Ils ont été remplacés par des drones, petits, malins, hyperactifs, réactifs, n’ayant peur de rien. Exit l’armée de l’air.

Le fantassin est tout aussi désuet et va disparaître. Les contrats devenus précaires ne seront pas renouvelés. Quelques extras pour têtes brûlées en mal de missions suicides en pays Patchou, à la frontière des Osséties ou vers les grands lacs seront budgétisés, en aller simple. Pour y avoir droit il faudra être orphelin, apatride, célibataire endurci, dépressif et n’avoir pas l’esprit de retour.  

Rassurez-vous, il y aura encore des guerres, fraîches et joyeuses à leur début, comme toujours. Mais les combattants seront des robots sortis des usines automobiles reconverties. Des robots naîtront des robots : un jour domestiques, l’autre exterminateurs. On connaît leurs avantages : sous la mitraillette, les bombes éclairantes, dans la fumée, le bruit, ils avancent, impassibles, sans état d’âme. Comme Bayard, dont on a la nostalgie, ils seront sans peur ni reproche. Plus humains que les humains, ils respecteront la Convention de Genève, ne tireront pas dans le tas des civils pour passer leurs nerfs, vider un chargeur et voir enfin le sang couler, comme au pays, au bon vieux temps des films gore. Le robot soldat n’attend qu’une pile pour se mettre en marche. Exit la vie de caserne.

Vous n’avez pas le pied marin, la Royale n’est pas pour vous.

Je comprends votre déception mais choisissez plutôt un emploi d’avenir avec des vieux jours plus assurés. Je vous suggère, mais sous condition :

1/ La boulange. Quel beau métier d’avoir les mains dans la farine. Attention à l’asthme cependant car, même dur au mal, il n’est pas facile de pétrir en étouffant. Interdit aussi aux lève-tard car le croissant chaud se mange au petit-déjeuner. Enfin, il faut aimer le pain rassis car s’il vous en reste sur la planche, vous n’allez pas le jeter. Un peu de respect, s’il vous plaît, pour le travailleur de la terre qui a semé le blé.

2/ Je recommande la boucherie à qui veut avoir un bon débouché à des instincts restés primaires. Il faut aimer la chair fraîche, savoir trancher dans le vif, n’avoir pas peur du sang qui coule. Un appétit d’ogre est bienvenu pour évacuer les bas morceaux difficiles à vendre et ne pas craindre le pot-au-feu à la viande faisandée quand le frigo tombe en panne. Le métier plaira à un serial killer repenti ou contrarié. 

La vocation qui s’impose ne doit pas endormir l’attention mais se soumettre à la critique. En s’y pliant sans hésiter, certains succombent. Ils y perdent la liberté, s’en font les prisonniers, eux, qui n’avaient déjà pas eu le choix de vivre et qui n’auront pas celui de ne pas mourir.

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UNE ASTUCE UTILE

 Quand je ne sais pas quoi faire, je m'occupe en me reposant et à ne penser à rien.

SACRÉ CERVEAU

Conscient, on peut s'arrêter de marcher, de parler, de travailler mais pas de penser. Le cerveau est intarissable, infatigable.

 L'image que l'on a de soi est la photo de celui que l'on voudrait être.

 La réflexion est une idée qui aime se compliquer la vie.

 Tuer le temps ne l'a jamais empêché de nous assassiner.

 Le poids vif du gros devient plus rapidement mort que s'il avait été maigre.

 Le silence donne au bruit l'occasion de s'exprimer, le bruit n'a pas cette délicatesse.

On éprouve davantage de plaisir à déplaire à ses ennemis qu'à plaire à ses amis.

 Le procrastinateur a des lendemains de plus en plus encombrés.

UNE RÉFLEXION QUI VA ILLUMINER VOTRE JOURNÉE OU CE QU'IL EN RESTE

Je préfère la position allongée à la debout car elle permet à la plante des pieds de ne plus toucher le sol. Cela donne un léger avant-goût de ce que doit être l'état de lévitation.

UN JUGEMENT SECTAIRE

 Pour porter un jugement objectif, il faut  une indépendance d'esprit critique,  qualité inconnue des idéologues fanatique à l'intelligence à rebours.

LES COUPS

 Le coup de force est un mauvais coup qui a besoin d'un coup de main  .

 Il y a des gens qui transforment la solution en problème.

LES TRAVAUX

 Le travail actif fait travailler les pieds, les mains. Il nous fait parler, manger, écrire. Le travail passif sert à dormir, rêver, penser, réfléchir, méditer et imaginer. Avec tout ça, il ne reste plus de temps pour ne rien faire.

 Si les mots avaient autant de lettres que les nombres ont de chiffres à leur disposition, il serait plus facile de dire tout ce que l'on a à dire, ne croyez-vous pas?

 Si les fourmis n'étaient pas si occupées à marcher d'un pas pressé, je me  demande à quoi elles passeraient leur temps, pas vous?

LE JUSTE SALAIRE

Le travailleur manuel récolte de la fatigue physique qui est proportionnelle à l'intensité et à la durée  du travail. Il a besoin de repos pour que ses muscles éliminent les déchets, que les contractures disparaissent, que les articulations ne soient plus ankylosées et que sa machine puisse redémarrer. Le travailleur intellectuel fait, lui, travailler son cerveau. Pour le reposer, il doit dormir, penser à autre chose, écouter de la musique, regarder les petits oiseaux, méditer. 

Si l'usure du corps du maçon, de l'éboueur, du bucheron, du transporteur, du charpentier, du platier, du cultivateur était à la mesure de son  salaire et s'il y avait une justice, ils devraient recevoir la paie du PDG, du sorti de l'ENA, de Polytechnique et ceux-ci toucher le SMIC.

 Pour tomber de haut quand on est au ras du sol, il faut être sur la margelle du puits ou au bord d'un gouffre.

Si je savais quoi faire de mon temps, je l'utiliserais sans me poser la question et autrement.

UN MALGRÉ LUI

L'altruiste généreux forcé par la solitude de tout garder pour lui est un égoïste.

LES LIVRES D'HISTOIRE

L'Histoire prétend faire revivre le passé comme si nous y étions. À partir d'informations collectées dans les écrits issus de la mémoire de témoins de première heure, de première ou de plusieurs générations, trouvés dans les papyrus, dans les parchemins et enfin sur du papier, les historiens interprètent ce qu'ils ont lu, cru comprendre pour construire un roman du genre historique, à partir de faits plus ou moins réels. Ils prétendent faire un travail scientifique après des recherches sérieuses, puissé à des sources qu'ils certifient sincères puisqu'issues de témoins indiscutables, disparus certe dans la nuit des temps mais dont la sincérité ne fait aucun doute, leur moralité étant attestée.

L'actualité devrait rendre les historiens plus modestes. Elle nous montre la fragilité des témoignages, l'absence de fiabilité des témoins, le manque de sincérité des serments les plus solennels, la capacité de mentir des personnalités les plus respectables. On apprend, éberlué, dans les journaux, que le père la vertu était corrompu jusqu'à l'os, que le haut dignitaire était un espion de l'ennemi héréditaire, que le banquier était un escroc, que la vérité officielle était un mensonge. Ces révélations sont la partie immergée de l'iceberg.

On peut aimer les livres d'histoire et Michelet pour leur deuxième degré, le style, l'ambiance, l'essai de  reconstitution d'une époque, l'imagination mais il faut être naïf, crédule et innocent pour les  prendre avec le sérieux qu'ils se donnent.

Très occupé à ne rien faire, j'attends la dernière minute pour me coucher et tomber dans le sommeil.

 Prendre la réalité pour ses rêves est un bon moyen d'accéder au bonheur.

 Le présent n'occupe qu'un instant de la vie qui est remplie par un passé qui a notre âge.

 Quand on n'a pas d'argent, on n'a pas la ressource de dépenser moins.

 Je crois ce que je dis pour ne pas être en conflit avec moi-même.

 La pluie permet à l'eau de retourner à la source.

TOUT SE TIENT

 Quand on est incapable de dominer son appétit, de discipliner sa libido, de maintenir une  forme normale et que l'on est gras, mou, lubrique, comment peut-on vouloir diriger, conduire,  gouverner ? 

 Le craintif craint le danger, le peureux a peur d'une menace, le courageux est indifférent à la menace d'un danger de mort.

La vie offre trois directions.

La vie animale empreinte l'horizontale. Elle lui est naturelle. Les animaux se trouvent bien  à leur place. Ils reproduisent de génération en génération les mêmes habitudes, les mêmes comportements. Ils sont fidèles à leur nature, ne la changent pas. Les fils et les filles font les mêmes choses que leurs père et mère et cela depuis le premier ancêtre.

L'espèce humaine a vécu longtemps selon ce schéma et les hommes primitifs l'ont suivi avant d' innover et d'évoluer : il y a maintenant ceux qui montent et ceux qui descendent.

Les premiers se hissent au-dessus de leur condition et ne se contentent pas de ce qu'ils ont, de ce qu'ils sont. Ils veulent davantage, aller plus haut, plus loin. La démarche  exige du travail, de la constance, du courage, de l'intelligence, de l'imagination. Ils deviennent entrepreneurs, chercheurs, artistes, inventeurs. On leur doit ce qui nous distingue des animaux, les arts et la science. 

Les autres se laissent aller et sont conduits par leurs besoins et leur instinct. Ils font peu de leur cerveau,  écoutent ce qu'on leur dit, ont les pensées qu'ils entendent et leurs opinions sont dictées par ceux qui en ont une. Ils se laissent vivre et suivent leur pente naturelle.

Quant la majorité suit avec confiance la minorité de ceux qui grimpent, le pays progresse, grandit, prospère. Là où elle suit ceux qui sont comme elle, des conservateurs sans imagination ni courage, elle périclite, s'enfonce, dépérit avant de mourir, submergée par ceux qui s'engraisseront sur son cadavre.

 Le prétexte est l'excuse inventée pour faire croire que le mauvais motif était bon.

 L'ordre règle le déroulement des choses de la nature et le désordre celui du monde.

LE CONSEIL DU CYNIQUE

 Les gens que vous connaissez vous connaissent par ce que vous leur avez appris  par vos réflexions, vos opinions, en exprimant vos besoins, vos goûts. Soyez donc vigilant, discret, circonspect, prudent et si vous voulez paraître intelligent, généreux, altruiste et donner la même impression que la bonne idée que vous avez de vous-même, vous devez vous livrer à un exercice de composition qui mérite d'être mené que si vous en voyez l'intérêt. C'est vous qui voyez.

LE CONSEIL

 Peu mais souvent est mieux que beaucoup et rarement car on en prend l'habitude, ça devient machinal et se fait tout seul.

 Le couche-tôt qui se lève tard a une nuit plus longue que le jour.

FAUTE ET ERREUR

 L'erreur est une faute involontaire excusable  sous la responsabilité de la bêtise inhérente à la condition humaine de l'individu qui l'a commise malgré lui. 

La faute est une erreur volontaire inexcusable provoquée sciemment et à son détriment par l'impétrant qui écoute sa bêtise au lieu d'entendre son intelligence par fidélité à  la partie masochiste de sa triste personnalité.

LE PROCÉS

 Pour juger le passé, il faut juger son héritage. On lui doit quelques découvertes qui ont changeé notre vie:

-le roulette du dentiste,

-l'eau courante, 

- la fée électrique,

- la collecte des ordures,

- Picard, internet, amazon.

Le bilan n'est pas cependant en sa faveur car on survit à une rage de dent mais pas à une bombe atomique.

 Depuis quelques nuits, je fais des rêves idiots indignes d'une sous-production du cinéma français. J'avertis mon opérateur que, s'il ne change pas de bobines, je change de literie.

ET DIEU DANS TOUT ÇA

 Il ne faut pas que Dieu croit qu'il lui a suffi de créer les libellules, les confitures et le baba au rhum pour faire oublier qu'il a aussi laissé faire la guerre, la maladie, les tremblements de terre et toutes les autres cochonneries qui empoisonnent la vie des pauvres hommes. Tout ce qu'il leur inflige est la preuve qu'il ne peut être qu'une création de l'imagination. Aucun bon père de famille nombreuse doué des qualités qu'on lui prête ne pourrait avoir un tel comportement.

 La foi en une croyance est une pensée qui s'auto-entretient d'idées fixes.

 Bon citoyen, j'ai fêté le premier mai en travaillant.

LE TRAÎTRE-NÉ

L'homme   trahit par intérêt, par haine, par passion, par vengeance, par idéologie, pour le plaisir, sa parole, ses amis, sa patrie. Certaines trahisons appartiennent à l'histoire, à la mythologie, à la légende. On a eu Caïn tuant Abel, Brutus son père adoptif, Judas vendant son ami pour trente deniers, Napoléon vit Fouché, Talleyrand, Murat  et d'autres passer à l'ennemi. Aumes, Blunt, Philby furent des maîtres. Les politiciens font de petits traîtres et sacrifient leur honneur à leur ambition. On a eut ainsi Giscard d'Estaing trahissant De Gaulle, Chirac le trahissant quand le moment fut venu, Sarkozy passant de Balladur à Chirac, Macron trahissant Hollande qui lui avait mis le pied à l'etrier. 

Mais que dire de la traîtrise que l'on s'inflige à soi-même, de toutes ses infidélités, des promesses non tenues. On passe sa vie à décider de faire du sport, à ne plus fumer, à apprendre l'anglais, à lire la Brièveté de la vie de Sénèque etc. et on oublie au profil d'autres vœux aussi pieux. 

L'homme est traître par nature.

Le courage fait peur à ceux qui en manquent.

Si l'homme était un animal doté de raison, il traiterait ses congénères qui n'en n'ont pas aussi bien qu'il aime qu'on le traite.