La vie animale empreinte l'horizontale. Elle lui est naturelle. Les animaux se trouvent bien à leur place. Ils reproduisent de génération en génération les mêmes habitudes, les mêmes comportements. Ils sont fidèles à leur nature, ne la changent pas. Les fils et les filles font les mêmes choses que leurs père et mère et cela depuis le premier ancêtre.
L'espèce humaine a vécu longtemps selon ce schéma et les hommes primitifs l'ont suivi avant d' innover et d'évoluer : il y a maintenant ceux qui montent et ceux qui descendent.
Les premiers se hissent au-dessus de leur condition et ne se contentent pas de ce qu'ils ont, de ce qu'ils sont. Ils veulent davantage, aller plus haut, plus loin. La démarche exige du travail, de la constance, du courage, de l'intelligence, de l'imagination. Ils deviennent entrepreneurs, chercheurs, artistes, inventeurs. On leur doit ce qui nous distingue des animaux, les arts et la science.
Les autres se laissent aller et sont conduits par leurs besoins et leur instinct. Ils font peu de leur cerveau, écoutent ce qu'on leur dit, ont les pensées qu'ils entendent et leurs opinions sont dictées par ceux qui en ont une. Ils se laissent vivre et suivent leur pente naturelle.
Quant la majorité suit avec confiance la minorité de ceux qui grimpent, le pays progresse, grandit, prospère. Là où elle suit ceux qui sont comme elle, des conservateurs sans imagination ni courage, elle périclite, s'enfonce, dépérit avant de mourir, submergée par ceux qui s'engraisseront sur son cadavre.
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