L'actualité devrait rendre les historiens plus modestes. Elle nous montre la fragilité des témoignages, l'absence de fiabilité des témoins, le manque de sincérité des serments les plus solennels, la capacité de mentir des personnalités les plus respectables. On apprend, éberlué, dans les journaux, que le père la vertu était corrompu jusqu'à l'os, que le haut dignitaire était un espion de l'ennemi héréditaire, que le banquier était un escroc, que la vérité officielle était un mensonge. Ces révélations sont la partie immergée de l'iceberg.
On peut aimer les livres d'histoire et Michelet pour leur deuxième degré, le style, l'ambiance, l'essai de reconstitution d'une époque, l'imagination mais il faut être naïf, crédule et innocent pour les prendre avec le sérieux qu'ils se donnent.
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