CONVERSATION

Une conversation doit réunir  au moins deux conditions

Il faut d'abord effectuer une manipulation et se mettre sur la même longueur d'onde pour capter un sujet de conversation. Il doit être connu des partis et les intéresser. Le risque est que l'un n'en ait qu'une connaissance par ouï-dire et ne sera pas à la hauteur de l'autre s'il a creusé la sienne. Une discordance dans l'intérêt reciproque engage un déséquilibre dans l'attention que l'un portera à l'autre. Une oreille sera distraite et il n'entendra qu'elle. Le dialogue se transforme dès lors en monologue et il n'y a plus personne au bout de la ligne. Le poisson est parti.

L'autre  est d'un autre genre. La conversation peut rapidement dégénérer en pugilat avec passage à l'acte si le sujet entrepris est sujet à caution par l'un de impétrants. On a vu des cas où elle mit fin à une amitié ancestrale, à un mariage de raison, à une réunion de famille. Les exemples les plus fameux sont l'affaire Dreyfus, monsieur Trump et la vaccination anti-covid. Le choix du sujet est donc crucial. L'esprit de contradiction, de contestation, de critique doit être laissé au vestiaire. Le risque est de libérer une violence, caractère dominant de l'espèce humaine qui l'amène toujours à des extrémités dont elle ne revient  jamais. Je terminerai par le conseil de n'engager une conversation que si l'on maitrise les prolégomènes et que l'on anticipes les prolongements. Mais c'est vous qui voyez.

Ceux qui choisissent la crémation se privent d'une relique complète qu'ils auraient pu mettre dans leur tombeau.

LA QUESTION SANS RÉPONSE

La vie que l'on a eue dépend de nos décisions que l'on peut parfois regretter mais on ne sait pas si elle n'aurait pas été pire  si on ne les avait pas prises.

UNE DÉCLARATION DU CYNIQUE

 Je dis tout ce que j'ai sur le cœur pour ne pas avoir un poids sur l'estomac.

UNE SUGGESTION CONSTRUCTIVE

 Vous recevez des invités, la conversation a été animée. Vous l'aviez engagée en expliquant de façon circonstanciée votre position sur la controverse entre Aristote et Platon, elle s'est naturellement poursuivie par une digression  sur celle de Valladolid et  l'une de vos invitées a certainement voulu en profiter pour établir un rapport fallacieux avec le wokisme ambiant. L'altercation pourtant vive n'a pas entamé l'ambiance restée chaleureuse jusqu'au trou normand dont la suite a souffert d'un net   fléchissement, une torpeur certaine menaçant même de s'installer. Avant qu'elle ne dégénère en un état de mort apparente, je vous suggère de ressusciter l'auditoire pour le préparer à la suite des agapes par une proposition stimulante du genre:" Quels sont, selon vous, les avantages de la mort sur la vie".

Cette question innocente éveillera aussitôt l'attention et un débat débutera. Pour le lancer à une bonne hauteur, vous couperez l'herbe en avançant quelques propositions basiques du genre :

-" Ça évite de penser au lendemain   ..... on n'a plus à s'inquiéter de l'avenir.... on n'a plus à se laver les dents, les mains, porter un masque, à faire semblant ..... on est là pour personne... finis les ennuis, les douleurs, les chagrins, les impôts, la guerre, les élections, le covid, les souvenirs, la famille, les ennemis, les moustiques, les indigestions, tout le tremblement...."

Sachez vous arrêter alors, laissez parler les autres, remettez-vous à penser à votre potager et où vous allez planter vos patates.

 Nous regardons le passé avec pitié. Ils étaient plutôt simplets, nos ancêtres, pensons-nous. Ils ne connaissaient pas la pompe à chaleur, les implants cochléaires, dentaires, cardiaques, cristallins, péniens, la face cachée de la lune etc..

 L'avenir nous regarde avec haine et colère en regardant ce que notre présent lui a laissé: des éoliennes, des banlieues abandonnées, une éducation saccagée, des monstres obèses qui encombrent les hôpitaux, des guerres civiles, religieuses, génériques, écologiques, atomiques etc.......

APPRENDRE LE LANGAGE DES MOTS

 Penser, écrire, parler sont des opérations plus difficiles qu'elles ne paraissent . Il faut trouver les bons mots et les agencer selon une règle qui respecte les recommandations, en fait des ordres, de l'orthodoxie  grammaticale et de sa complexité  syntactique,  les subtilités orthographiques. Il ne faut pas confondre les synonymes, les homonymes, les paronymes, les antonymes. Éviter les barbarismes, les solécismes, les anglicismes, les néologismes, ne pas tomber dans les répétions, le piège du plagiat, ne pas abuser des citations, employer à bon escient le plus-que-parfait du subjonctif  et le passé deuxième forme du conditionnel, respecter le chapeautage par l'accent circonflexe , le grave et l'aigu  et faire sentir la petite nuance qui différencie le h muet de l'inspiré.

La maitrise d'une langue, ici le français, mais qui peut être n'importe laquelle suppose donc de la discipline,  de la suite dans l'idée obsessionnelle qui doit habiter le désireux de l'apprendre par cœur. Un aperçu des facilités agrémentant son apprentissage devrait l'aider .

NB : nous parlerons  du mandarin impériale dès que nous achèverons de le maîtriser, ce qui devrait tarder, car une langue qui se parle avec des idéogrammes exige une habilité manuelle, digitale et linguale difficile à acquérir pour quelqu'un de naturellement gauche. 

"Pour vivre heureux vivons cachés" a dit Jean-Piere Claris de Florian  (1755-1794). Cela ne suffit plus. Aujourd'hui, il faut aussi fermer les yeux pour ne pas voir la réalité et se bercer d'illusions  pour ne pas savoir la vérité

 Les remords, les rancunes sont des mauvais souvenirs qui nous font replonger dans notre malchance, nos erreurs, nos bêtises, notre médiocrité. C'est un rappel de ce que l'on fut et la confirmation de ce que l'on est.

 Se faire du souci est une façon d'occuper son esprit et dispense de penser à autre chose, se faire plaisir par exemple.

ILS SONT FORTS

 C'est parce que les forts en thème, en math qui ont fait X, les mines, l'ENA, l'inspection des finances, un cabinet ministériel, connaissent aussi la musique qu'ils dirigent souvent une étoile du Cac 40.

Pour beaucoup, la solution est un problème. Exemples: l'opération est une source de complications et la vaccination est plus dangereuse que l'entrée en réanimation.

Juste avant de parler, il faut imaginer ce que l'on va dire. Les deux actions ne sont pas simultanées, la pensée doit précéder la parole, de peu ou de beaucoup, ça dépend de ce que l'on a à dire.

UNE MISE AU POINT

Une amie  me reproche, sans le dire , de me moquer. J'avoue mais n'ai pas le choix. Le sujet s'impose et m'oblige. Le moqué a d'abord été un moqueur. Il s'attend, demande, exige une prise en considération, un retour à l'envoyeur. L'ignorer serait le mépriser. Je respecte sa dignité. Mon foutage de gueule est une éthique, un devoir, un service commandé.

FRONTIÈRE

L'histoire s'inscrit dans la géographie a dit qui vous savez. Mais je nuance et ajoute que le fleuve ne délimite pas forcément la frontière et la cordillère le pays. Une barrière et une ligne virtuelle suffisent quand le terrain est plat.

JEUNE VIEUX

Quand on est vieux, le temps s'accélère et semble passer plus vite. La vitalité diminue et l'on marche lentement, on entend mal, on voit moins bien, on oublie, on a mal partout, on désespère du présent. Le jeune, lui, court vite, entend bien, voit loin,  apprend vite et ses heures s'étirent, interminables. Il espère beaucoup de l'avenir. 

EN INSTANCE DE DISPARITION

 "Je vois aussi mal que j'entends, je sens à peine ce que je touche et ce que j'hume et ne sais pas où j'en suis. Je m'attends à ne plus savoir bientôt si je suis encore vivant ou déjà mort"." me confie un jeune vieillard de 90 ans qui ne sait pas trop bien où il en est.

Les gens se divisent en deux parties  qui les rend inconciliables. Ils s'opposent par le sexe, le caractère, les goûts, les habitudes, le métier, la vocation, le milieu, la religion etc.. On a:

- l'homme et la femme,

- le croyant et l'athée,

- le gendarme et le voleur,

- le juge et l'assassin,

- le civil et le soldat, 

- le tragédien et le comédien,

- l'optimiste et le pessimiste,

- le pacifiste et le militaire,

- le citadin et le villageois,

- le friand d'andouillettes et l'amateur de crottes râpées,

- le tueur de biches et le photographe-animalier,

- le skieur de l'extrême et le cruciverbiste,

- l'écouteur de France-musique et l'entendeur de grosses têtes,

- etc...

Même ceux qui ont des points communs et devraient s'aimer se haïssent comme les sunnites et les chiites, les cathos et les protestants, les ashkénazes et les sépharades, les nordistes et les sudistes.

Cette dichotomie irrémédiable rend la fusion impossible et la fission inévitable.

 Le goût des autres est bon quand il est le nôtre.

 Quand il compare les plaisir qu'il a eus aux soucis qu'il a endurés, l'optimiste s'estime gagnant, se réjouit et béni ses parents, le pessimiste se trouve perdant, gémit et maudit sa malchance d'avoir eu des parents.

LES PARENTS

 Il y a des parents responsables qui aiment leurs enfants, s'en occupent du début à  leur fin. Ils les écoutent, les interrogent, les aident, les encouragent, les félicitent, les réprimandent, leur donnent le bon exemple, les bons conseils, le bon chemin.

D'autres en ont pour pouponner un  bébé qui leur rappelle une poupée. Sitôt sevré, ils l'abandonnent au jardin d'enfant, à la maternelle, à une gardienne, le mettent au collège, au lycée, en pension-prison. Ils le laissent jouer devant un écran  pendant des heures à tuer des monstres, à regarder des horreur. 

Nous ne ferons qu'évoquer ceux qui font des enfants pour avoir des serviteurs gratuits à domicile quand ils sont jeunes et des aides-soignants pour leurs vieux jours,  qui en ont pour en abuser  en toute impunité, pour en faire des héritiers du patrimoine et du patronyme.

Tous ont en commun de ne pas se soucier du monde   dans lequel leurs enfants vivront. Ils seront immergés dans la violence, la pollution, la drogue, la pornographie, les virus, les guerres, la surpopulation et finiront par mourir avec leur compte de chagrins, de douleurs, d'horreur.

Dos au mur, face au vide, un pas en avant et on tombe. C'est ce qui rend la position de Poutine si dangereuse et la nôtre si catastrophique.

UNE BÉATE ATTITUDE DU CYNIQUE

La sagesse populaire se méfie  de ceux qui ont tort et les empêche de gagner les élections, du moins dans un pays comme le nôtre élevé dans le cartésianisme, à la lumière des philosophes par une élite qui ne partage que des valeurs.

Garder son opinion pour soi est aussi difficile que d'avoir de l'argent sans le dépenser.

La force mentale prouve facilement son pouvoir sur le papier. Sur un ring, la démonstration est plus difficile.

JEUNE VIEUX

Entre un jeune de 10 ans et un vieux de 90 ans, il y a 4 générations. Comme entre chacune les différences vont croissantes et s'additionnent, l'écart générationnel devient tel que le jeunot et le pépère sont séparés par un fossé tellement grand qu'il est infranchissable et ils ne peuvent pas se comprendre. Ils n'appartiennent plus à la même espèce et n'habitent pas sur la même planète.

Savoir que 13.000 bombes atomiques  attendent que quelqu'un appuie sur un bouton pour exploser n'incite pas à faire des économies.

LA VIE

 L vie serait insupportable si elle ne nous berçait pas d'illusions.

Jeune, on croit que les adultes nous veulent du bien, qu'ils savent tout, des modèles, des sages, des pères, des mères.

Adolescent, on croit que le monde va nous appartenir, qu'on y a une place, qu'un grand amour nous attend.

Adulte, on croit être arrivé, qu'on va prospérer, en famille, avec des amis, progresser .

Vieux, on croit que le moment est arrivé de profiter du temps , voyager, lire, découvrir, se reposer, se souvenir, apprendre.

Mais les illusions ont la peau tendre et s'évanouissent vite. Quand on les a perdues, on découvre que

-   les adultes ne pensent qu'à eux, qu'ils mentent, trichent, volent, trompent et se moquent des petits.

-  personne n'attend l'étudiant, n'a besoin de lui, que le monde est sinistré, qu'on est seul et que nulle n'a besoin de nous.

-  l'acquis s'est envolé avec l'inflation, la faillite, le chômage, les divorces. Les enfants sont parts loin, ne reviennent pas, ne nous connaissent plus.

- les rhumatismes sont là avec l'ankylose qui fait marcher avec une canne puis deux avant la démarche à petits pas, le fauteuil roulant et la certitude qu'on n'ira pas loin et dans peu de temps.

Heureusement, les illusions ont la vie dure et elles se conservent très bien si on suit l'optimiste ou Leibniz qui a compris que le secret d'une vie heureuse est de la vivre comme un rêve éveillé où tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes. 

LA GUERRE

La guerre est une constance du genre humain qui ne peut vivre sans elle. Il la fait depuis toujours,  ne peut pas s'en passer. On a eu, dans le désordre, les guerres du feu, de religion, de succession, des sexes, d'influence, d'usure, de tranchée, rampante, éclair, froide, chaude, de haute ou basse intensité etc.. Les guerres sont toujours perdues même pour le vainqueur qui y laisse des plumes. La prochaine attend la fin de la dernière pour commencer.  

ÇA, C'EST BEN VRAI

Quand on est pressé de partir, ce n'est pas que l'on soit pressé d'arriver mais que l'on en a marre de rester. 

***

Les idées simples ont sur les compliquées l'avantage d'être faciles et rapides à exprimer et ne pas avoir besoin de 400 pages. On gagne du temps, du papier et en effort  de compréhension. Que du bonheur dirait Christophe.

DE TOUT UN PEU

 Vieillir longtemps est le seul moyen de devenir centenaire.

***

Je suis plus près de mes sous que de mon voisin car c'est plus facile de les mettre dans ma poche.

***

Quand on est prudent, on se méfie de tout et des autres et on se retrouve tout seul avec rien. 

LES CAPRICES DE LA CHANCE

 Je ne sais pas comment elle fait sur les autres planètes mais la chance a trouvé sur terre un terrain de jeu formidable. Elle dote certains d'un cerveau brillant incrusté dans une tête bien faite posée sur un corps performant. Elle leur donne les moyens de leur ambition en les faisant gagner le jackpot, à la bourse, les élections. À la tête d'une fortune, d'un pays, d'une religion, ils habitent un chateau, un palace, un palais. Ils s'appellent Elon Musk, le pape, Bezos, Clooney, Macron. 

Malicieuse, aimant plaisanter, elle rend d'autres idiots, difformes, impotents, pauvres, sales, bêtes et méchants. Ils mangent et regardent des cochonneries, boivent et hument des saloperies, vivent comme des porcs dans des taudis, se reproduisent comme des rats  mais bonne fille et, crotte sur une poubelle, elle leur fait  croire qu'ils ne sont pas la honte de la jungle et dignes d'aller au paradis.

 Croire l'incroyable, c'est  voir l'invisible, entendre le silence, comprendre l'incompréhensible, aller au bout de l'infini. C'est une tentation confortable qui évite de réfléchir et permet  de vivre et de mourir tranquille.

LE COMBAT SANS ISSUE

 L'esprit humain abrite deux forces rivales : la raison et la foi . Chacune rivalise pour se débarrasser de la concurrence ou en faire son serviteur. L'arme de la première est l'intelligence secondée par le bon sens , l'autre a embrigadé l'espoir et l'imagination pour imposer son irénisme imbécile. Le combat est inégal car l'un expose des arguments et l'autre un fanatisme qui refuse la discussion et fait couler le sang.

LE CYNIQUE FAIT UNE CRISE DE FOI

La foi des uns n'est pas celle des autres. Elle est donc sujette à caution et peut susciter le doute chez ceux qui ne l'ont pas totalement chevillée. La vérité étant une et indivisible comme la République, la foi ne peut se targuer de lui ressembler. Les confis de foi qui s'entassent dans les couvents, les monastères, les ashrams, les lamaseries, les cloîtres, les chartreuses devraient se demander si leur foi est la bonne et s'interroger pour savoir si celle des autres n'est pas meilleure au point d'être la seule et l'unique. Je pose la question.

LA VIE N'EST PAS UNE GALÉJADE

Il faut se supporter avec nos douleurs, nos malheurs, nos chagrins, nos erreurs, nos déceptions, nos échecs et, en plus, se coltiner les autres.

Passé l'effet de surprise, vivre devient vite une habitude comme une autre.

Quand on prend le temps de réfléchir, c'est qu'on n'a rien d'autre à faire.

HUMOUR ET HUMOUR

Pour ceux qui ne l'aiment pas - et les français sont nombreux - l'humour noir est macabre, dégoûtant, fétide et n'est apprécié que par des individus peu ragoûtants ayant les mêmes défauts. Ils lui préfèrent un  humour poli, distingué, sans arrière-pensée, sans double sens et qui ne déclenche qu'un sourire réservé, un petit rire embarrassé, une prise d'air faussement scandalisée. On trouve cet humour constipé autour de la table d'un évêque, dans une chambrée de rosières, à une réunion  de marquis et de vicomtesses. Mais le plus discriminant reste la thymie de l'auditoire et celui qui dira "la fin du monde aura un effet négatif sur la natalité africaine" sera vu par ceux qui aiment l'humour  noir comme une remarque sarcastique pleine de sel et de vérité et par les autres comme une preuve de racisme et une plaisanterie à ne pas faire sur un évènement apocalyptique. 

LA VIE

La vie fait subir une trajectoire que l'on souhaiterait à personne. Elle nous tire d'un néant où l'on  vivait très bien dans la plus totale inconscience  et nous précipite dans un cercle plein de vices et de tourments où l'on va subir et faire des horreurs, des erreurs, des bêtises. Elle finit comme elle avait commencé dans la terreur et on se dit "tout ça pour en arriver là!!!".

LES UNS ET LES AUTRES

Il y a les gens que l'on aime sans les connaître pour leurs œuvres (livres, musiques, films, etc.), ceux que l'on connaît et qui aiment ce que l'on est, ce que l'on fait et il y a les autres, qu'on ignore autant qu'eux.

CHERCHEZ L'ERREUR

La correction de l'erreur est la base de l'apprentissage, dans tous les métiers. Le sourd aveugle et muet le sait et s'y conforme s'il veut se faire comprendre. Il n'y a que le sectaire obsessionnel confit dans son idéologie qui en est incapable. Il a l'excuse de son autophilie (amour de soi) portée à l'extrême, conséquence d'une paranoïa dont les psychiatres ne  savent pas si elle est d'origine neuro-physiologique, bio-chimique, génétique ou sociologique. Ses domaines de prédilection et de prédation sont les métiers de la politique et de la religion.

L'HOMME, UN PARANOÏAQUE QUI S'IGNORE

La plus funeste tentation à laquelle on succombe tous un jour ou l'autre est la prétention de se prendre pour qui on n'est pas. Elle est propre à l'espèce depuis toujours. On le prouvera en partant du haut. 

Hors concours, Jésus, charpentier, il s'est pris pour le fils de Dieu qui lui aurait offert un voyage sur terre pour le remercier ou s'en débarrasser, on ne sait pas. Cultivé, plein d'imagination, il recycla toutes les grandes idées qui, depuis toujours, hantaient les grands esprits d'orient et d'extrême orient qui essayaient, en vain, de sortir leurs concitoyens de la sauvagerie, s'en attribua la paternité. Sa seule réussite fut d'avoir survécu dans l'esprit des gens mais pas au point de le prendre au pied de sa lettre.

Le plus représentatif est le pape. Il se prend pour le dernier avatar de saint Pierre, l'humble pêcheur devenu illustre depuis sa nomination à la tête de son église. Fidèle aux principes de son créateur qui recommande la pauvreté, la charité, l'humilité, il habite un palais qui fait du Plaza Athénée une auberge espagnole, se fait appeler "SOUVERAIN PONTIFE", roule en Lamborghini Huracan etc..

Il s'inscrit dans une longue liste de ceux et celles qui se croient capables de régner, de gouverner, de diriger, de commander. Ils se font appeler roi, reine, gouverneur, premier ministre, président. Leur prétention est à la hauteur de leurs défauts et ils secrètent la guerre, la faillite, le désordre, la révolution, la misère.

On ne s'éternisera pas sur tous les malheureux qui se prennent pour des champions, des vedettes, des savants, des professeurs, de grands esprits, des philosophes, des écrivains, des sages, des prophètes et qui ne gagnent jamais, n'inventent pas, ne savent pas enseigner, que penser, que dire. On passera aussi sur la multitude qui, bien qu'au ras des pâquerettes n'hésite pas à se surendetter, à plastronner, à se prendre pour le roi de Prusse, le meilleur, le plus beau, le plus fort, capable de faire des enfants, les éduquer, les rendre heureux, eux qui sont laids, pauvres, bêtes et méchants.

D'où vient ce besoin de se surévaluer et de ne pas tenir compte des faiblesses qu'il est impossible de se cacher? Pour l'expliquer il suffit d'ouvrir un manuel de psychiatrie pour les nuls au chapitre de la personnalité paranoïaque. On s'aperçoit qu'à des degrés variables, on est tous atteints d'au moins deux de ses traits: l'orgueil et la fausseté de jugement. Le premier conduit à une surestimation avec une hypertrophie du moi. Dans un article de la Revue du Praticien consacré à la personnalité paranoïaque, les auteurs disaient: "Il participe de même à l'ambition mais également à l'action politique ou religieuse, au prosélytisme...".   Le deuxième "est en étroite relation avec l'orgueil... Il se voit plus beau et meilleur que nature".

Se croire capable de gouverner, prétendre aux plus hautes responsabilités révèle de façon caricaturale une personnalité paranoïaque puisque c'est afficher son orgueil, son ambition, sa fatuité. Comment voter pour quelqu'un qui avoue publiquement un tel trouble de la personnalité?                                               

ÇA, C'EST BEN VRAI

On arrive à vivre avec la partie de soi que l'on n'aime pas  même si cela n'est pas facile. Avec les autres, on fait la même chose. Question d'habitude.

DE TOUT UN PEU

Comme je suis veilleur de nuit, me dit ce travailleur noctambule, je prends le soir un copieux petit déjeuner dinatoire.

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Si on savait ce que l'on veut, on serait content de l'avoir.

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J'attends avec patience le moment où je ne verrai plus passer le temps. Je saurai que j'ai arrêté de vieillir.

***

Entre nous, on peut tout se dire d'autant plus facilement qu'on ne sait rien.

CURIOSITÉ

Il y a plein de sujets et d'objets que l'on ne connait pas parce qu'ils ne nous intéressent pas. Notre ignorance tient à une absence de curiosité. Celle-ci est un sous-produit de l'intelligence qui se pose la question du pourquoi et du comment pour avoir la réponse au problème. On comprend qu'un idiot congénitale se contente de survivre minute après minute sans se questionner sur sa raison d'être ou l'intrication quantique.

Les arrière-pensées quoique muettes sont plus parlantes que celles de devant.

Quand on n'a pas d'idéal, on a le choix entre tous les idéaux.

Dans un pays, lors des élections, si les oui sont majoritaires et que ce soient les non qui l'emportent, on peut se demander ce qui se passerait si les non, étant majoritaires, c'étaient les oui qui l'emportaient.

LE CYNIQUE NOUS ENSEIGNE À NE PAS LE CROIRE

 Attention, l'information n'a jamais été aussi censurée, la vérité travestie, les images trafiquées, la réalité augmentée. Le mensonge est généralisé. Il ne faut croire personne, douter de tout. Moi-même, je ne crois pas ce que je dis. La confusion est totale. Nul ne sait où va le monde en dehors qu'à sa perte. C'est la seule certitude  partagée même par ceux qui disent le contraire.

ÇA,C'EST BEN VRAI

 Tout ce que l'on pense, voit, dit,  a si peu d'importance qu'il suffit d'une épine dans le pied pour que tout soit oublié.

ON EST COMME L'EAU

 À la source, l'eau est pure, propre à la consommation. Quand elle arrive à la fosse commune, elle est usée, impropre à la boisson. Nous, à la naissance, on est innocent, vierge de tout reproche. On arrive au tombeau  bon à rien, à jeter.

 Réfléchir est impossible à ceux qui ont autre chose à faire.

 Jamais, souvent, toujours divisent  le temps entre zéro et l'éternité.

DE TOUT UN PEU

 L'impasse conduit à un feu-rouge permanent.

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 Pour ceux qui n'en n'ont pas, l'envie est un souhait qui n'a pas besoin d'être exaucé.

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 Le présent prend le temps au moment où il passe.

DE TOUT UN PEU

 Se creuser la cervelle quand on n'est pas un cerveau est une opération impossible.

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Je n'engage pas la conversation avec ceux qui ne me disent rien.

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La pesanteur est notre pire ennemie: elle nous empêche de léviter et de prendre de la hauteur, elle nous colle au sol et finit pas nous enterrer.

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Il est impossible de se surpasser car il faut des moyens qui sont au-dessus de nos forces.

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Je ne sais pas faire ce dont je suis incapable.

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C'est fou ce que l'on peut faire dire aux mots!!!

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Pour bien faire, il faut non seulement vouloir, pouvoir, savoir mais en avoir l'occasion.

COMMENT DEVENIR UNE LÉGENDE

 Pour cavaler parfaitement, un cavalier doit acquérir l'indépendance des aides. Notre éducation  dont le but est l'intégration à la société civile et privée a le même objectif.

Les pieds doivent prendre l'habitude de marcher ensemble à une cadence décalée, les mains gardées leur indépendance mais s'entraider, se compléter et respecter leurs différence d'agilité.

La tête doit avoir conscience de sa supériorité et ne pas en abuser. Tenue droite, à égale distance des épaules, regardant devant , se penchant qu'en cas de nécessité, elle commande le reste en étant attentive, solidaire, fraternelle.

Ces directives sont des indications de base qui devront être complétées par une instruction civique d'une qualité citoyenne. Chevalier des temps modernes , vous serez un légende dans votre quartier et entrerez dans celle du siècle.

L'ART DE LA CONVERSATION

     La conversation   exige le sens du dialogue. Il s'acquiert par l'habitude de parler, est   préparé par la connaissance de la rhétorique, la maitrise du vocabulaire, un bon niveau de grammaire ,   (les fautes d'orthographe ne sont pas perçues). Elle devient un art quand on la sublime en y ajoutant l'éloquence qui a le pouvoir de donner de la profondeur à une platitude, de transformer le faux en vrai et d'enflammer un auditoire glacé.

DE TOUT UN PEU

 Plus on a du passé, plus on a des souvenirs. Moins on a de l'avenir, moins on fait de projets.

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Réagir à chaud, on se brûle, à froid, on se gèle. Dans les deux cas, on des brûlures et on y laisse des plumes, parfois la vie.

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Pour éviter l'inéluctable, je ne regarde pas de son côté.

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On se passe très bien  des choses qu'on n'a pas sans le savoir. 

***

La chance est avare. Elle ne se livre à une libéralité  que rarement et oublie  tous les malheureux qui n'ont droit qu'à son absence.

UN PROCÈS POUR L'ÉTERNITÉ

N'ayant pas eu de descendant, mon frère et moi, notre lignée qui remontait à Adam et Ève va s'éteindre dans quelques années, quand notre temps sera venu. Je pressens la colère, j'entends déjà les jérémiades de tous nos ascendants quand ils nous accueilleront au paradis ou en enfer car notre impuissance à enfanter a brisé leur espoir d'éternité sur terre. Je ne crois pas qu'ils comprendront que le plus sûr moyen d'assurer le bonheur de nos enfants était  de ne pas en avoir.

ODE À MON OREILLER

 Mon oreiller est plus qu'un ami proche. Je repose sur lui ma tête du soir au matin. J'aime sa douceur, son moelleux, son silence. Il se plie à tous mes caprices, accepte d'être malmené, bousculé, écrasé, abandonné le jour entier. Il ne se plaint jamais. Fidèle, il accompagne mes rêves, m'évite les cauchemars. Il doit à son âme de plumes d'oiseaux, à son enveloppe de soie sa légèreté, son confort et le bonheur qu'il me donne.

QUE CROIRE?

Si vous préférez être heureux en amour et malheureux en affaires, vous proclamez que vous êtes un romantique, un passionné, un optimiste, un obsessionnel, un inconscient, borné, un imbécile qui se prépare des lendemains impossibles avec un divorce clef en main et sa pension compensatoire qui va vous mettre sur la paille car vous devriez savoir que l'amour dure 3 ans si vous aviez quelques lettres et lu Frédéric Beigbeder. Mais tout n'est pas perdu, ne désespérez pas, le contraire n'est peut-être pas aussi faux  et le temps de la revanche avec la richesse venir puisque "malheureux en amour, heureux en affaires".

MES PRÉFÉRENCES

 Je préfère ne pas savoir qui j'aurais été si j'avais été un autre. Pour avoir la surprise!!!

***

Je préfère  ce que je fais à ce que je ne sais pas faire, question de savoir-faire.

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Je préfère faire monter ma glycémie que mon cholestérol.

Entre mon arrivée et mon entrée, je me garde un temps de latence pour ouvrir la porte.

DE TOUT UN PEU

"Je suis motivé, déterminé, discipliné, mais il me manque le déclic pour m'ébranler" m'avoue, résigné, ce quidam affalé sur un banc public du jardin des Invalides.

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La vie en nous en faisant voir de toutes les couleurs est un parfait entraînement au pire qui la clôt.

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Le père éternel n'est pas le bienfaiteur de l'humanité mais son pire ennemi.

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Réfléchir avant de parler, c'est intelligent. Parler sans réfléchir, c'est faire entendre l'instinct.

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Beaucoup est trop pour ceux qui ont besoin de peu.

BIEN ET MAL, MÊME COMBAT

Si on était moins inconscient du mal que le bien peut faire (1), on serait plus conscient du bien que le mal fait (2) .

1- lisez "La pitié dangereuse",

2- la toxine botulique, les vaccins atténués, les contre-feux etc...

LA SECONDE POÉTIQUE

La clarté du jour se fond dans le noir de la nuit quand arrive le crépuscule. Elle réapparaîtra dans le blême  de l'aube avant de nous éblouir au point de nous aveugler et de nous empêcher de faire ce qu'on devait.

Quand je lis un  John Grisham, je me félicite de ne pas être américain, le dernier lu : "Les Oubliés" (The Guardians 2019).

UNE QUESTION INDISCRÈTE ET UNE ACCUSATION GRATUITE

Je vous soupçonne sans en être sûr et en avoir la preuve, en toute partialité, de ne pas vouloir vous engager en évitant d'en savoir davantage pour ne pas vous compliquer la vie et compromettre la stabilité confortable de votre situation dont la tranquillité découle d'une absence de prise de risque, de responsabilité, un refus  d'ouvrir les yeux sur une réalité interpelante. Votre ignorance délibérée durera le temps d'un aveuglement qui cessera au moment où une  méga bombe aux neutrons, dopée à l'hydrogène radioactif et allumée par une une bombinette au plutonium sale explosera au dessus de l'abri anti-atomique construit par votre grand père en 1947 et que vous aviez remis en état lors du règne de la dynastie Bush.

SI SI

Si, par miracle, on connaissait les conséquences aussi bien que les causes, on agirait autrement et, au lieu de se retrouver dans le caca, on pataugerait dans le pipi.

L'EXPLICATION

Les démons qui tirent leur bonheur du malheur peuplent la terre et n'ont jamais cessé de se faire plaisir en tuant, massacrant, exterminant ou en imposant leur volonté, leur hégémonie, leur sectarisme, leurs religions par la force, l'intimidation, la corruption. Ils triomphèrent et mêmes ceux qui se disent bons sont mauvais.

C'est la preuve que le bon Dieu n'existe plus depuis son expulsion par le diable et ses descendants qui ont rapidement pris le dessus sur les pauvres anges qui n'étaient pas équipés pour la reproduction.

La fin est brutal, rapide même précédée d'une agonie tandis que le commencement est toujours lent, progressif même s'il marque une rupture.

COMPATIBLE

On peut être:

- fier et humble,

- bègue et bavard,

- courageux et prudent,

- gauchiste et droitier,

- sérieux et comique, 

- pape et papa,

- coureur et fidèle,

- sourd, aveugle, muet et lucide,

- froid et chaud,

- frère et sœur,

- patient et pressé.

LE FRISSON

Le frisson peut être une réaction épidermique de défense contre le froid censée provoquer un réchauffement. Il dégénère en  grelotement spectaculaire  qui agite et dérange  comme un tremblement. Il peut aussi accompagner la peur d'une menace. La sensation est davantage pénible car la perspective d'un refroidissement n'est pas la même que celle de la mort. Ce frisson sidère et fait craindre une suite désagréable.

Pour conclure doctement, on dira que le frisson est un signal d'alarme qui conseille de se mettre à l'abri du froid ou du danger, c'est selon.

UNE ALTERNATIVE À UN HAMBURGER ARROSÉ D'UN COCA-COLA

Même si, comme Marie-Antoinette, vous préférer la brioche, sachez que le pain sec mais frais accompagne idéalement une poularde de Bresse demi-deuil à la façon de Paul Bocuse et servie avec un Gevrey-Chambertin du domaine Bouvier, chambré et décanté, de 2018.

L'HABIT NE FAIT PAS LE MOINE

Pour eux, l'habit fait le moine et leur apparence prévaut sur la substance. C'est pourquoi ils font la fortune de LVMH, de l'Oréal, des chirurgiens esthétiques. Les personnes, les individus, les gens qui sont les chalands de ces industries du luxe, de l'esthétique dépensent des milliards pour se rendre plus beaux et essayer, en vain, de cacher une laideur qui les effraie.

L'IDÉE EST BELLE

Pour certains, la mort est un sommeil métaphysique rempli de rêves paradisiaques.

ET DIEU DANS TOUT ÇA

Le Dieu de l'athée n'est pas celui que les religions monothéistes ont inventé. Il n'aurait pas fait de l'homme un animal dénaturé dénué de raison et la preuve qu'il n'existe pas.

MISE AU POINT

 Je voudrais rassurer les lecteurs qui ne me connaissent pas. Je ne suis pas Dancharr, c'est un usurpateur, un individu que je ne vous recommande pas, un abuseur de ma faiblesse congénitale, de ma bonté naturelle et de ma bienveillance universelle.  Il étale ses élucubrations scabreuses sans que personne n'y mette son hola. Moi, je ne peux rien, prisonnier d'un angélisme que je tiens de mon ange gardien.

 Celui qui aime ce qu'il fait se donne du bien, celui qui n'aime pas se fait du mal.

L'HOMME, CE CHERCHEUR

 L'homme a la recherche dans le sang. Il a toujours cherché à se protéger du froid, de chaud, du vent, de la pluie, de la neige, des bombes en se construisant des huttes, des maisons, des bunkers. Il a cherché à survivre en créant une industrie agro-alimentaire pour boire et manger. Il a cherché à  avoir en inventant la physique, la chimie, l'industrie et l'économie. Voulant en savoir plus, il a demandé à son intelligence de sonder son imagination pour y trouver les réponses aux questions sans solution. Il en tira les philosophies, les politiques, les religions etc...Son esprit de recherche n'ayant pas de limite, il partit à la conquête de la matière et triomphé de l'atome au point de savoir en extraire l'énergie grâce à sa fission. On peut même dire qu'il s'agit d'un amour fusionnel dont on sait jusqu'où il le conduira.

DE TOUT UN PEU

 Se faire des soucis est l'autre façon d'en avoir.

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La cécité  provoquée par l'amour  guérit longtemps avant le divorce.

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Si la vie était à contre -sens, on saurait d'où on vient.

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Penser la même chose évite d'en parler.

DE TOUT BEAUCOUP

Si un Deus ex machina est aux manettes, il a le diable au corps et le dessous.

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Si on se voyait comme les autres nous voient, on ne se reconnaîtrait pas.

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Le hold up est pour le bandit un moyen de gagner sa vie pas comme les autres.

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Je sais ce que sont mes amis devenus, morts.

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Ce à quoi on a échappé ne console pas de ce à quoi on n' a pas échappé.

Encore heureux que l'on ne puisse pas faire ce qu'on voudrait, aller où on voudrait et dire tout ce qui passe par la tête, sinon nos beaux draps seraient  encore plus sales.

En n'imposant pas à l'Ukraine le respect des accords de Minsk qu'elle avait signés, les garants ont poussé Poutine à la faute. Tous se sont tiré une balle dans le ventre. La bêtise, l'inconscience, la folie dirigent un  monde de lemmings à sa perte.

POURQUOI ?

Vous avez remarqué la différence de traitement: les médias nous annoncent toujours les dates du ramadan et jamais celles du carême.

C'EST MAGIQUE

La superstition est une forme d'ésotérisme qui fait croire aux formules magiques, à des gestes cabalistiques, à des croyances obscures. La foi, elle, est un état-limite qui fait croire à la réalité de phénomènes hallucinatoires qui appartiennent à la légende tels que l'ascension, la résurrection, l'assomption et une kyrielle de miracles.

L'ODEUR DE L'ARGENT

L'argent des travailleurs sent la sueur et meilleur que celui des traders parfumé à l'after-shave, au champagne, à la dope.

On n'est jamais celui que l'on croit soi-même être ni celui qui apparaît aux autres. Le jour où l'on se révèle, on est le premier surpris.

Il faut être très petit pour se noyer dans un verre d'eau.

Je m'excuse d'être arrivé en retard en partant en avance. Je réduis ainsi mon temps de nuisance et mon empreinte carbone.

LE MENSONGE EN MAJESTÉ

Mentir est une épreuve de force intérieure dont on n'admire pas assez les fondamentaux. Le mensonge, pour être crédible, exige en effet un caractère bien trempé qui doit associer:

- un contrôle parfait  de son expression qui n'est pas donné à tout le monde car  l'art de la mimique est  difficile à maitriser,

- une dialectique sans faille qui donne une réponse imparable aux objections circonstanciées,

- une conviction inébranlable et si clairement affichée qu'elle ne peut être que contagieuse et emporter l'adhésion.

Il faut donc les qualités d'un comédien du Français (la Comédie). le charisme d'un président de la république élu à l'unanimité et le culot du premier homme sur Mars pour être un grand menteur.

Le sommeil est un passe-temps reposant  propice à la rêverie, au farniente et au dépaysement.

Ceux qui ont une lumière intérieure brillent, éclairent, même morts.

LA BANDE DES TROIS

Le besoin est une exigence substantielle (manger, boire, savoir, tousser etc.).

L'envie meure avec sa satisfaction toujours  décevante.

Le désir est l'envie spirituelle de satisfaire un besoin  charnel.

DE TOUT BEAUCOUP

Plus le temps passe plus on a des points communs avec un ami de longue date.

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L'esprit marche comme les pieds, une idée et un pas à la fois.

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Une idée qui a besoin de deux phrases sent déjà le discours.

***

Une idée n'a pas grand choix. C'est soit une question (où suis-je?), soit une réponse (ici), soit un constant (il fait beau).

***

Si on travaille dans un gratte-ciel et qu'on veut arriver au sommet, il faut avoir l'esprit de l'ascenseur, celui de l'escalier est réservé au concierge d'une maison de 3 étages.

TOUT CE QUE VOUS VOULEZ SAVOIR SUR LES JUMEAUX

 Il y a trois types de jumeaux:

- les vrais: ils se ressemblent en tout: mêmes chromosomes, même visage, même dégaine.

- les faux: leur point commun est  d'être nés le même jour, du même père.

- les siamois: inséparables de naissance, très proches l'un de l'autre, partagent tout, même des organes. Leur devise: 1 pour tous, tous pour 1.

ÇA, C'EST BEN VRAI

Le faux bond provoque une attente en vain qui fait perdre un temps d'autant moins précieux que l'on n'avait rien prévu d'autre pour l'occuper. C'est aussi un faux-fuyant.

Quand je vois  ce qui me reste à faire, ça me rassure et je me dis que je n'ai aucune raison de me presser.

VIN

J'aime dans le vin l'eau qui rince les boyaux et déteste l'alcool qui mine le foie.

Un sonnet est pour un mathématicien ce qu'est une équation pour un poète, un objet obscur sur un tableau noir.

INSPIREZ EXPIREZ

La respiration est une bonne métaphore de la vie. 

L'inspiration la commence. Volontaire, active, puissante, elle nous inonde d'oxygène, l'élixir de la vie. Elle nous rend joyeux, entreprenant, c'est le temps de la jeunesse, on apprend, grandit, saute, court, on veut aller loin.

Vient l'apnée, un moment de stase. La cavalcade est finie, on se repose sur l'acquis, on est établi, on peut regarder où l'on est, ce que l'on a, en profiter.

Le temps passe vite et l'expiration commence. Involontaire, passive, d'abord faible. Elle nous vide lentement de nos réserves, de nos force, de notre joie de vivre avec le chômage, le divorce, la retraite, le retour à la maison, le jardinage, les échecs, le bridge, le repas des anciens, les croisières sur le Nil. Elle accélère avec les visites au médecin, au pharmacien, de l'infirmière, de l'HAD et l'arrivée sur la ligne de retour, à bout de souffle.

Hourra, 4 hirondelles sont arrivées pour prendre leurs quartiers d'été!!!

 Le gloussement, le ricanement, l'éternuement, le ronronnement, l'aboiement sont des bruits  qui n'ont pas besoin de paroles pour bien dire ce qu'ils veulent dire et qui en disent long sans s'éterniser.

UN RAPPEL

 Pour remonter le moral aux déprimés du jour, je rappellerai que notre société a survécu à 2000 longues années d'obscurentisme catholique, aux siècles de guerres de religion qu'elle a menées contre ceux qui refusaient de croire à ses mythes, qu'elle a prospéré , progressé, embelli, développé ses arts, l'éducation, malgré l'opposition de ces fous de  dieu grâce à son intelligence, à sa résilience . 

Elle a résisté, n'a pas succombé au pouvoir satanique de ces hallucinés, à leurs délires, à leurs obsessions, divagations,  aux bulles papales inspirées par un saint esprit en cavale. Ils avaient réussi à force de compromissions, de corruptions, de reniement, d'excommunication,  de mensonges à s'offrir la première place, à se faire faiseurs de rois, à batir un empire mondial à base de cathédrales, de palais épiscopaux. Mais le temps des confessions, de la contrition, de la communion est passé. Celui de l'évaluation et de la faillite est venue.

Il révèle une réalité que même la fiction n'avait fait qu'entrevoir. La vérité dépasse l'imagination. La sainteté de l'apparence cachait une réalité sordide. 

Notre société est habituée à de tels retournements. Elle a déjà connu beaucoup de révolutions, des changements de régime, de constitution Une abdication de plus ne la fera pas changé de destin.

IA contre IH

 L'intelligence de l'homme étant proche de celle d'une tête d'épingle, l'IA n'aura pas de mal à la supplanter et à la reléguer dans un cabinet de curiosités à côté de la mitre d'un évêque et du squelette d'un Diplodocus.

UNE ASTUCE DU CRITIQUE SUIVIE DE SA PROFESSION DE FOI

 Pour gagner du temps, désarmer une indignation, éviter une critique, je m'éxcuse toujours avant d'entamer une conversation pour ce que je vais dire. Cela désarme l'opposition  et on peut passer à table rapidement.

La discussion, en fait un monologue, porte habituellement sur un exposé visant à condamner de façon définitive, les paltoquets qui prétendent imposer des idées qui outragent le bon sens et  contrarient une tradition gréco-romaine aussi vieille que l'éternité.

TRANSPARENCE, UN LIVRE DE MARC DUGAIN

 Marc Dugain est un écrivain qui n'écrit pas pour ne rien dire. Ces livres éclairent. " Transparence" publié chez Gallimard folio en 2019 est un grand cru. L' intrigue à la mécanique diabolique est au service d'un message qui traite d'un sujet qui devrait monopoliser l'espèce humaine, la survie du monde, si elle n'était pas stupide, suicidaire, irrécupérable. Au fil de l'histoire, l'héroïne tient 5 conversations ( président de Google, présidente des USA,  directeur de la CIA,  pape,  président français. Ses réquisitoires sont d'une telle pertinence, d'une telle actualité, d'une telle élévation que l'on désespère qu'ils ne soient pas en première page des journaux, dans les programmes électoraux, les sermons du pape. Transparence est le cri d'espoir d'un homme désespéré.

LES PRÉTENDANTS

Bien que sachant que le métier est impossible, dangereux, qu'ils ne tiendront jamais leurs promesses, qu'ils devront résoudre des problèmes au-dessus de leurs forces, qu'ils seront confrontés à des évènements effrayants, qu'ils échoueront piteusement, qu'ils devront trouver des excuses minables, ils sont suffisamment ambitieux, inconscients, aveugles, stupides pour vouloir devenir président d'un pays ingouvernable. 

NOCTURNE

La nuit est propice au sommeil, aux  beaux rêves, au repos. Elle permet de se promener sous le regard des étoiles. On doit à son noir  de ne pas être ébloui par la lumière, de ne pas lire ni de regarder des cochonneries. À cet actif, l'équité veut qu'on lui oppose son passif: c'est le temps des cauchemars, de la peur de fantômes et des chauve-souris, des insomnies et des benzodiazépines, des remises en question, de la dépression.

L'incertitude met dans une situation fluctuante qui a la stabilité d'un sable mouvant, la mollesse d'une bouse fraîche, la fermeté d'un camembert bien fait et la résistance d'un élastique.

Obéir est aussi frustrant pour le désobéissant que désobéir pour l'obéissant.

UNE REMARQUE QUI NE CRÉE PAS LA NOSTALGIE

 Plus on vieillit, moins on a l'occasion de regretter son âge.

C'est parce que le punctum proximum est à 7 centimètres au minimum de l'œil et le remotum à l'infini qu'il est plus facile de voir où l'on met les pieds que le bout de son nez.

LE CONSEIL

Branchez une prise de terre sur votre pantoufle et vos souliers. Elle vous débarrassera de l'électricité statique  qui empêche le courant de circuler librement dans vos neurones. Libérés, ils pourront travailler et vous aider à comprendre la critique de la raison pure et l'anatomo-physiologie du noyau d'une cellule épithéliale.

ÇA, C'EST BEN VRAI

Le vaincu est victime de sa faiblesse et pas de la force du vainqueur.

MOI JE

Je suis plus un homme de lettres et de mots qu'un homme de chiffres et de nombres, c'est pourquoi je ne peux pas compter sur moi.

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Je préfère être à ma place qu'à la vôtre car je connais mes habitudes et pas les vôtres. J'imagine que pour vous, c'est pareil ?

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J'ai pris conscience de ma suffisance  depuis que j'ai compris que mon  inconscience faisait partie de mes insuffisances.

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J'ai un esprit critique mais conciliateur aussi je suis d'accord avec le contraire du contraire.

UNE RARETÉ

Il y a  les cinq sens, le sixième est un bon film de Night Shyamalan (1999), le septième est "le bon sens".

Je soupçonne le bon Dieu d'avoir fait de la terre un refuge pour les démons pour savoir ce que cela donnerait et ils ont fait de son paradis un enfer. Maintenant, il sait...

DE TOUT UN PEU

Le loquace est un bavard qui s'ignore.

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L'ancien temps est le temps moderne du passé.

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En parlant à demi-mot, on économise son temps de parole.

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C'est parce que mon temps ne me coûte rien  que je le perds facilement.

ESPRIT, OÙ VAS-TU?

L'esprit dont le bruit intelligent et silencieux diffusé par des cellules spécialisées du cerveau entoure notre tête d'un halo invisible de pensées qui s'expriment dans un langage muet qui nous parle avec les mots de  notre langue dominante, souvent maternelle, nous dit ce que nous devons penser, dire, croire, faire. Il fait notre bonheur et notre malheur, Il est fort et nous mène où il veut et faible car il ne sait pas ce qu'il peut. Influençable, il subit l'attraction des autres quand il entre en résonnance avec eux et va où ils vont, parfois vers le bien, souvent au pire.

Les nerveux sont moins énervants que les mous lents qui ne finissent pas la phrase, ne terminent pas le travail,  ne démarrent pas au feu, éternisent un repas, une conversation, transforment un coup de téléphone en un dialogue des carmélites. Ils ralentissent le courant, diminuent le débit, paralysent l'action. Même en parler, englue, enlise et m'empêche de finir la phrase et d'arriver au point final en essayant de conclure.

IN MEMORIAM

Chacun a un trésor caché dans sa mémoire. Il est riche des faits, des dits, des pensées qui ont laissé un souvenir. Ils sont dans des tiroirs, rangés sur des étagères, attendant qu'on ait besoin d'eux. Patients, discrets, impavides, inaltérables, disponibles, ils gisent, prêts à revenir nous hanter, nous réjouir, nous rappeler que l'on a été heureux, malheureux, chanceux, idiot. Pour les faire revenir, il suffit de penser à des paysages vus lors d'un voyage et l'on revoit le lagon de Bora-Bora, le grand canyon du Colorado, les lacs étagés de Band-e Amir, en Afghanistan, à une situation, à une prise de décision, à des moments  de honte, de bonheur, de cafard. Le cinéma se met en marche et on revit ses moments de rêves ou de cauchemars. On peut aussi lire et réécrire notre histoire, s'expliquer, s'excuser, s'accuser, se pardonner. 

J'aime bien interroger ma mémoire, je l'admire parfois, elle me dégoute souvent. Elle est plus riche que mon actualité.

LE CHOIX

Je me suis tellement souvent trompé dans mes choix que je ne sais pas pour qui voter.

***

Est-ce que l'on a le choix de ne pas se tromper?

***

Le choix est un pari qui engage l'avenir. On sait pourtant qu'il ne faut jamais parier sur la chance qui est un enfant de Bohème.

BEAUTÉ

 À 20 ans , la beauté est joyeuse, éclatante.

- À 30 ans, elle est resplendissante, conquérante.

- À 40 ans, elle est épanouie. sereine.

- À 50 ans, elle est souveraine. royale.

- À 60 ans, elle est déchirante et toujours présente.

- À plus, elle dure, fidèle, philosophique, résignée, apaisée et ne finira jamais si elle n'a pas été défigurée par  le botox, la chirurgie esthétique, l'alcool, la cigarette, l'obésité, la cachexie.

ET PAN !

L'instinct et nos besoins sont des signes d'animalité qui empêchent nos vertus de triompher et permettent à nos vices de dominer.

UNE RICHE NATURE

Je ne suis pas un rebelle, je m'accepte tel que je suis et quand

- je souffre, je gémis et ne plaisante pas,

- j'ai faim, je mange et ne jeune pas,

- je sors, je marche et ne m'assois pas, 

- je ris, je m'éclate et ne me gène pas,

- je n'ai rien à dire, je me tais, 

- j'ai à dire, je le dis.

Je laisse toujours parler ma nature. Elle a le premier mot.

DE TOUT UN PEU

Un dessert qui manque de sucre devient un plat de résistance.

***

Sa connerie serait excusable s'il était moins con.

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Ne pas ouvrir la bouche est plus difficile que se taire.

***

Ce qui manque à Dieu, c'est une déesse. Il aurait su faire la paix sur terre et dans son ménage.

ÇA, C'EST BEN VRAI

Quand on ne sait pas quoi faire pour faire mieux, il faut éviter d'en faire trop.

Face à un problème, trois attitudes:

- le résigné s'assoie au pied du mur et attend qu'il s'écroule.

- l'obstiné cherche la fissure, le point faible, l'angle de tir et se met au travail avec un burin et un marteau. 

- le génial  réfléchit et trouve la clef de voute.

 Pour avoir une opinion bien tranchée sur la question, je la mène chez mon charcutier pour qu'il me la débite en fines lamelles.

FÉLIDÉE

Ma chatte est une métisse aux yeux verts et un mélange de noir et de blanc. Elle est belle et c'est pourquoi  j'aime le métissage.

Il y a de nombreux moyens d'occuper son temps, de tromper l'ennui, de s'étourdir à ne rien faire. On peut faire de la politique, des enfants, de la musique, écrire, lire, prier etc... C'est la façon culte et imbécile de se fatiguer, de faire des dégâts,  d'engager l'avenir, de souffrir des conséquences et d'en payer le prix fort.

Je vous conseille une façon élégante, gratuite, distinguée, positive, personnalisée, sans investissements, sans remerciements à quiconque. Elle consiste  en une réflexion sur qui l'on est, sur ce que l'on a fait, qui on aurait aimé être, sur ce qu'alors on aurait fait. Le champ des possibles est infini et sans censure. On peut aussi prendre un autre registre et s'amuser à juger le monde et à transformer selon notre bon plaisir ce que l'on n'a pas aimé. On peut ainsi se mettre dans la peau des grands noms de l'histoire qui ont fait les malheurs de leur temps et essayer  de faire moins de mal. C'est à vous de choisir.

L'HOMME

Il démontre tous les jours qu'il est la créature la plus dangereuse que la terre ait créée pour son malheur. Sa soif, sa faim, son besoin, son envie, sa volonté de détruire, de polluer, de salir n'ont pas de limite. Infatigable, inconscient, insouciant, insensible, il tue par intérêt, pour le plaisir, par orgueil, par sadisme, par masochisme. Catastrophe naturelle, il ne sait que faire des catastrophes artificielles qui finiront par entraîner sa disparition avec ce qui restera du monde.

UNE DÉMONSTRATION PERTINENTE

Il faut mourir avant d'être trop vieux  pour s'en apercevoir. Il serait dommage de ne pas profiter de cet instant unique. Ne trouvez-vous pas ?

DE TOUT BEAUCOUP

Ce n'est pas Dieu qui créa l'homme, mais la femme.

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Je ne crois pas à ce que je dis car je doute de moi.

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Reprendre les idées des autres évite d'avoir à penser.

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Pour trouver l'homme, cherchez la femme.

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L'indifférent dissimule son animosité ou sa curiosité.

Si les bruits du cœur qui font "boum boum" remontaient jusqu'aux oreilles, on aurait du mal à entendre ses pensées et ceux qui nous parlent. Heureusement ils restent confinés dans la cage thoracique et, pour les écouter, il faut un stéthoscope.

J'attends sereinement le jour du jugement dernier. Je me méfie seulement des faux témoignages.

Si j'avais pu compter sur mes orteils comme sur les doigts de ma main droite, je serais allé loin.

UN MONDE DISPARU

Le sauvage après une pullulation qui a duré des millénaires a disparu de la circulation au siècle dernier. Autrefois il abondait dans les plaines du far-ouest, les savanes désolées, les forêts équatoriales, tropicales et des îles perdues dans le Pacifique. Il se regroupait en tribus dans les clarières, au bord des fleuves ou dans des endroits isolés, loin de toute activité humaine dans la seule compagnie de ses semblables et d'une faune non domestiquée avec qui il vivait en bonne intelligence. La civilisation avec la culture, l'éducation, la religion, la philosophie kantique, la politique lui apporta ce qui lui manquait (cruellement). Rapidement mis au diapason d'abord par les missionnaires épaulés par les colons défendus par des mercenaires, ils prirent les bonnes habitudes des hommes civilisés: leurs croyances, leurs habitudes, leur art de vivre. Devenu  domestique comme ses autres semblables, il n'avait plus de raisons d'être. On explique ainsi dans les revues de naturologie la disparition du bon sauvage qui a coïncidé miraculeusement avec celle des plaines, des savanes, des forêts, des cocoterais remplacées avantageusement par des champs de maïs, de colza, de palmiers, de pavots, des parkings de voitures et des clubs med.

La sauvagerie, concomitamment, a commencé son expansion. Limité à une frange de la population ayant le pouvoir, l'argent, les sbires, elle s'exerçait sur les  faibles, les démunis, les sans dents. Exploités, ils la subissaient à regret mais avec l'espoir d'être récompensés par des augmentations de salaire, des congés payés et une assurance maladie. La contagion aidant, elle diffusa partout où elle était la bienvenue: sur les jeux video, dans les mangas, les séries télé, la une des journaux. Encouragée, elle entra dans les mœurs, gagna les cours de récréation et se généralisa sur les grands boulevards, les salles de billard, les banlieues, les stades, à l'Assemblée nationale et, feutrée, jusqu'à la Curia Romana, paraît-il. Ses beaux jours seraient  même devant elle.

LES CANDIDATS À LA PRÉSIDENCE ESTIMENT LEUR VALEUR AU PRIX DU MARCHÉ NOIR

DE TOUT BEAUCOUP

Il est facile de dire des choses désagréables. Il suffit de parler de la réalité. Pour les agréables, il faut souvent inventer.

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On échappe à notre prison intérieure à la fin de notre condamnation à  perpétuité, les pieds devant.

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On déteste chez les autres ce que l'on n'aime pas chez soi.

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On est obligé de se supporter, pas les autres.

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L'ignorance demande beaucoup de persévérance, la connaissance un peu d'intelligence.

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Si on se passait de tout, on aurait besoin de rien et messieurs Auchan, Leroy-Merlin, Leclerc et Aldi  ne seraient pas contents.

LA FAMILLE BÉLIER

La famille Bélier, un joli film français, dont le remake vient de triompher aux Oscars, atteint souvent la beauté. Il est aussi une ode à Michel Sardou. Cela nous rappelle qu'il est de la race des Brel, Bécaud, Brassens, Aznavour, Ferré. Il en a le souffle, le coffre. Ses chansons ont de la résonance.

DE TOUT UN PEU

 Ce qu'il y a de bien dans la vieillesse, c'est que plus elle avance, moins elle durera.

***

Pour certains, l'important, ce n'est la rose, mais les épines. 

***

On peut se demander "si on n'était pas né hier, mais aujourd'hui, où on sera demain?".

LA QUESTION QUI N'INTÉRESSE PERSONNE

 Personne ne semble s'intéresser aux raisons de la médiocrité intellectuelle et morale des individus qui accèdent au gouvernement des peuples en arrivant à faire croire qu'ils sont intelligents, à ce qu'ils disent et seraient capables  alors qu'ils ne savent faire que des erreurs, dire  des mensonges et préparer des horreurs.

La réponse est simple, le monde s'en fout, il est pareil.

 Les américains, après avoir tout fait pour en arriver là, se plaignent d'y être  !!!!!!

 Ainsi, il a suffit que l'Ukraine, un obscur pays des confins de l'Europe dont on ne connaissait l'existance que par ses danses folkloriques , ses cosaques et ses artistes du cirque soufre de son cousinage avec un voisin envahissant pour que  la famine menace, les prix grimpent, le moral des ménages baisse,  l'équilibre planétaire vacille, la paix mondiale soit remise en question, la survie des espèces en suspens et que le monde marche sur la tête.

 

UN BON CONSEIL POUR UN JEUNE LOUP

 Pour monter dans la boîte que vous venez d'intégrer au sortir de votre école de commerce, voici quelques conseils qui vous manquaient pour une belle ascension. Il faut que rapidement vous dégagiez une bonne opinion et soyez l'objet d'une grande sympathie chez ceux dont l'estime est payante. Pour cela

- dire à haute voix avec un air convaincu toute l'admiration que vous éprouvez pour untel et unetelle ( qui peuvent être utiles), mais  pas en leur présence, se serait une courtisanerie indigne de vous. L'écho porte loin et les avertira de vos louanges. L'exercice est facile et à défaut de vertus, vous pouvez transmuter leurs défauts: le paresseux deviendra un exemple de force tranquille, le bavard un orateur hors pair, le congé maladie chronique un exemple de courage face à l'adversité, l'orgueilleux une grande valeur intellectuelle, l'incompétent un volontaire toujours disponible pour les tâches impossibles, l'hypocrite un habile diplomate etc..La flatterie bien conduite a toujours été un excellent outil promotionnel.

- ne rien dire, même à voix basse de  tout le mal que vous pensez d'un supérieur ou d'un inférieur dans l'échelle des salaire, le dénigrement a l'effet inverse du paragraphe précédent. Les murs ont des oreilles.

UNE COMPARAISON LUMINEUSE DU CYNIQUE

 Il faut remercier la mort de nous délivrer du spectre de la vie éternelle. Les années de souffrance endurées durant l'échantillon vécu ne donnent pas envie d'en supporter davantage. Les temps morts sont, par comparaison, beaucoup plus agréables .

L'AMOUR VACHE

 C'est parce que le covid nous aime très fort qu'il nous embrasse dès qu'on a la bouche ouverte. C'est ce qu'on appelle avoir des atomes crochus.

UNE ATTITUDE SPHINXÉRIENNE

 Vous êtes silencieux, immobile. Trois possibilités:

1- vous avez un électroencéphalogramme plat. Le cerveau est hors service, n'émet plus d'idées, de pensées, de réflexions. ne répond plus aux sollicitations des sens. Vous êtes dans le coma, sans le savoir, un moment peu propice à la communication et le résultat d'un AVC massif, d'une hémorragie cataclysmique,  d'une décapitation accidentelle ou programmée.

2 - vous êtes plongé dans une méditation profonde et avez focalisé votre attention sur la respiration abdominale source de vos inspirations futures. Sauf pour les professionnels, cet état second ne peut durer longtemps. Mon record est de 4 minutes 33 secondes après un entraînement de 6 mois.

3- vous êtes en pleine concentration pour ce que les anglophones appellent une "intensive reflection".Vous mobilisez toute votre puissance intellectuelle sur un problème dont vous cherchez la solution depuis une éternité. Cette recherche exige un silence absolu, une immobilité totale, un détachement complet. Le Sphinx de Gizeh doit être votre idéal.  Cette altière position vous aidera à trouver le mot croisé, l'énigme du siècle, l'invention du futur, le mot de la fin.

Quand je pense aux tracas qui m'accablent, aux responsabilités qui m'encombrent, aux problèmes que je dois résoudre: comment protéger mes salades et mes plants de tomates des gelées qu'on annonce, me défaire des taupes sans les blesser, trouver 2 ou 3 idées pour le blog à développer en  une phrase etc.. et que je me compare au président de la république qui doit sauver le monde, rembourser la dette, gagner une élection, alimenter les citernes de gaz en refusant de le payer dans sa monnaie d'origine, faire plus avec moins etc..., je comprends que ce jeune homme veuille être à ma place.

DE TOUT UN PEU

Pour augmenter mon pouvoir d'achat, je fais des économies.

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Pour se faire confiance, avoir une haute idée de soi-même, il faut se croire intelligent, sage, raisonnable et, surtout, être aveugle.

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J'aime m'interroger même sachant que je n'ai pas la réponse car ma curiosité n'a pas de limites.

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Le couple passe par trois étapes: le mariage, le ménage, le divorce.

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Les mots sont complaisants, on leur fait dire n'importe quoi.

LE CYNIQUE SE VEUT RASSURANT

Pour dédramatiser la fin du monde et la remettre à sa place pour qu'elle arrête de vous empêcher de dormir, je voudrais vous rappeler qu'elle se produit en permanence, partout, depuis toujours, dans les hôpitaux, sur la voie publique, dans le lit des maisons pour  ceux qui meurent d'une belle ou sale mort. Cette fin du monde, la leur, ne suscite l'effroi de personne. Elle est naturelle, attendue, espérée. Qu'est-ce qui changera quand, au lieu de se faire à l'unité, tout le monde y passera en même temps. La quantité ferait-elle oublier la qualité?

UNE VUE DARWINIENNE DE LA SITUATION

Depuis le Sahelelanthropus tchadensis (7 M années), l'homo erectus (1 M années), l'homo sapiens (300 000 années) l'espèce humaine n'a pas cessé d'évoluer. Son dernier avatar, l'homo americanus dont l'habitat se situe en Amérique du nord se distingue de tous les prédécesseurs par des caractères qui n'avaient jamais été observés: il est   plus grand, plus gros, plus lourd, plus riche, plus féroce, plus gourmand, plus pollueur, plus dangereux. De nature expansive, prédatrice, esclavagiste, il est présent sur tous les continents (en 2018: 200 000 militaires sur  800 bases réparties dans 177 pays). Il a réussi ce qu'aucun conquérant tel que Tamerlan, Alexandre, Attila, Charlemagne, Napoléon, l'empereur du Japon, Hitler ou des pays comme l'Espagne, le Portugal, l'Angleterre, la France n'avaient jamais  réussi du temps de leur splendeur: il a conquis le monde, impose ses lois, sa monnaie, sa culture, ses boissons, sa nourriture, ses idoles. Il pille, pollue, dépense plus que le reste du monde. Sa domination est totale, il fait la loi, exige, obtient, achète  qui il veut. Ce pouvoir absolu dure mais ne durera que ce que durent les empires. Ils croulent en général sous leur taille, trop grande, leur poids, trop lourd et leur volume, trop gros. La date approche car avance  une  espèce petite,  légère, mince, nombreuse, affamée.