Il faut d'abord effectuer une manipulation et se mettre sur la même longueur d'onde pour capter un sujet de conversation. Il doit être connu des partis et les intéresser. Le risque est que l'un n'en ait qu'une connaissance par ouï-dire et ne sera pas à la hauteur de l'autre s'il a creusé la sienne. Une discordance dans l'intérêt reciproque engage un déséquilibre dans l'attention que l'un portera à l'autre. Une oreille sera distraite et il n'entendra qu'elle. Le dialogue se transforme dès lors en monologue et il n'y a plus personne au bout de la ligne. Le poisson est parti.
L'autre est d'un autre genre. La conversation peut rapidement dégénérer en pugilat avec passage à l'acte si le sujet entrepris est sujet à caution par l'un de impétrants. On a vu des cas où elle mit fin à une amitié ancestrale, à un mariage de raison, à une réunion de famille. Les exemples les plus fameux sont l'affaire Dreyfus, monsieur Trump et la vaccination anti-covid. Le choix du sujet est donc crucial. L'esprit de contradiction, de contestation, de critique doit être laissé au vestiaire. Le risque est de libérer une violence, caractère dominant de l'espèce humaine qui l'amène toujours à des extrémités dont elle ne revient jamais. Je terminerai par le conseil de n'engager une conversation que si l'on maitrise les prolégomènes et que l'on anticipes les prolongements. Mais c'est vous qui voyez.
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