LE SOMMEIL ENCHANTÉ

La journée se passe dans la routine, la monotonie, l'ennui. La nuit avec le sommeil nous en libère. Il nous apporte des rêves. Ils ne ressemblent pas aux petits qui nous font espérer être  heureux, réussir, gagner le gros lot. Ils sont fantastiques, incroyables, chaotiques. Ils paraissent sortis d'une imagination qui ne ressemble pas à celle que nous inspire le quotidien. Ils nous transforment, nous transportent dans des endroits inconnus, des situations incongrues, mais où nous ne sommes cependant pas dépaysés. Nous les quittons aussi abruptement que nous y sommes entrés et  en ressortons toujours indemnes, seulement étonnés un instant.

 C'est seulement quand on est bien arrivé qu'on peut se féliciter d'avoir pris le départ.

Il faut beaucoup d'imagination et de déraison pour croire que la mort est un départ.

LE DIVORCE QUI FAIT LA UNE

Le divorce entre la France et l'Allemagne succède à une union libre qui était une comédie. Il n'y a jamais eu, en vérité, la moindre amitié entre les deux pays. Le Français est pour l'Allemand, un client comme un autre, un rigolo prétentieux et celui-ci est pour nous,  un nostalgique du Reich hitlérien. L'occasion faisant le larron, ce pays puissant, riche, capable de tout, retrouve des réflexes ancestraux, un instant, refoulé par la honte, le devoir de mémoire. Mais l'instinct reprend le dessus, le passé est relativisé et le regard se porte à nouveau vers l'Est, où l'on a ses habitudes et des intérêts. Il n'y a pas que l'Angleterre qui retrouve le grand large, l'Europe et le couple franco-allemand se disloquent. Le temps des tempêtes revient. Pauvres de nous!

UNE PENSÉE APOCRYPHE DE MARX (HARPO)

 Plus il y a de riches moins il y a de pauvres.

DEUX POIDS DEUX MESURES

Les efforts que font les agriculteurs d'Europe pour faire une agriculture de conservation en changeant leurs méthodes de culture, en supprimant les pesticides, les herbicides, en réduisant les engrais chimiques, en méthanisant, sur des exploitations de quelques dizaines ou centaines d'hectares  dans le but de réduire la pollution, leur empreinte carbone et sauver la nature de la catastrophe qui vient est dérisoire, pathétique, illusoire, poétique quand, en face, on a des fermiers canadiens, américains, brésiliens, argentins, australiens qui, dans des fermes gigantesques couvrant de milliers d'hectares, sans un arbre, sans une haie,  faisant une agriculture intensive à coup d'engrais, d'herbicides, de pesticides, d'irrigation avec des tracteurs monstrueux pour produire, produire, produire, coûte que coûte et qui finiront par en crever.

L'ennemi est celui à qui on veut tout le mal qu'il nous fait.

Les ennemis sont ceux qui ne s'aiment pas au point de vouloir se réduire en poussière.

L'Europe politique est impossible car chaque pays est une famille qui habite une maison individuelle et n'a aucune envie d'aller se loger dans un HLM même de luxe.

C’EST LUI QU’IL NOUS FAUT EN URGENCE

Le 28 janvier 2014, je postais une proposition qui n'a malheureusement pas eu l'effet que j'escomptais comme la suite le prouvera. Tout est resté dans l'état pitoyable que vous savez puisque ce sont les mêmes qui sont aux manettes sans savoir quoi en faire. 

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Les motifs de la désolation sont légion. Nous ne pourrons pas être exhaustif malgré notre immense bonne volonté. Je me bornerai aux principaux :

-  le déficit pharaonique du commerce extérieur ;

-  la médiocrité du cinéma, de la chanson, du théâtre, de la peinture, de la sculpture, de l’enseignement et de l’éducation ;

-  la médiocrité de la classe politique responsable de la médiocrité de la politique économique, sociale, financière, sécuritaire, judiciaire, étrangère.

Pour que cessent le lamento général, le Burn Out systématique et la dépression galopante, je propose une thérapeutique révolutionnaire. Malgré son conservatisme borné, son caractère arriéré et son refus absolu d’évoluer dans le sens du futur, l’avance des sciences et des techniques lui permet de bénéficier (à la France) - de gré ce serait le mieux ou de force si le coma s’avère dépassé - de ma préconisation.

Elle est simple et découle du constat que chacun peut faire. La France est victime d’une panne générationnelle. Elle ne dispose plus des hommes et des femmes qui, dans le passé, en ont fait un phare de l’humanité. Le mal est général et atteint l’ensemble de la population active. Nous n’avons que des politiciens, des artistes intermittents ou de complément, des écrivains de gare routière, des peintres du dimanche, des chanteurs sans voix, etc.

Je demande un sursaut national, la reconnaissance du problème et le lancement d’un grand projet d’État: celui d'aller chercher les talents dont le pays a besoin chez ceux qui en ont eus. Il faut ressusciter les hommes et les femmes dont le génie a fait la grandeur de la France.

Étant donnée l’urgence du moment, la catastrophe naturelle qui règle le sommet de l’État, je demande que l’on ressuscite l’homme qui a su rétablir l’unité du pays, lui redonner confiance, courage, remettre les paysans au travail, rembourser la dette colossale, rétablir la sécurité dans les villes et les campagnes, réorganiser l’industrie et donna à la France son âge d’or.

C’est Henri IV qu’il nous faut comme président de la République car nous pouvons défaire ce que Ravaillac a fait.

Que Madame Touraine débloque les crédits et passe commande à notre institut de la génétique. Il est capable, à partir de prélèvements sur la tête – très bien conservée – d’Henri IV, de revitaliser quelques cellules souches et de mettre en culture un clone du Vert-galant qui aura toutes les qualités dont nous manquons.

Tous les Français se rallieront, comme ils le firent à partir de 1593 à son panache blanc.

P.S.1.- Source : « Histoire de la France » André Maurois, Club du livre sélectionné, T.1, chapitre VII «Comment Henri IV refit l’unité de la France ».

P.S.2.- Sully, le fidèle surintendant des finances d’Henri IV a été l’artisan du redressement. C’est lui qui remit en état les finances, remboursa la dette abaissa des impôts, supprima des péages, favorisa le transport, l’exportation, améliora les voies de communication, développa l’agriculture, favorisa l’industrie et améliora la défense du pays.

On peut dire qu’il fut le héros de l’ombre dans l’épopée du Navarrais. Le nouvel Henri IV aura donc encore besoin d’un Sully à ses côtés. La même opération de reconstruction doit être menée en allant rechercher dans son sépulcre de Nogent-le-Rotrou les cellules adéquates. 

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L'Europe a une unité géographique mais n'est qu'une addition d'états dont le seul point commun est la frontière. Tout les sépare: la langue et le cognitif qui l'a créée, la culture, la nourriture, les intérêts, les guerres. Son union était un mariage morganique entre des entités étrangères et n'avait aucune chance d'être plus qu'une coopérative. Chacun, quand les difficultés s'accumulent, joue perso.

LE CONSEIL

 Il y a :

- celui qui se trompe jamais puisqu'il est infaillible: le PAPE.

- celui qui se trompe rarement. Il est difficile à trouver.

- celui qui se trompe souvent, la norme.

- celui qui se trompe toujours. Le cas n'est pas exceptionnel.

Si vous en connaissez un, vous  avez beaucoup de chance: il vous met à égalité avec le pape puisqu'il suffira de faire exactement le contraire de ce qu'il vous conseille pour être certain de ne pas vous tromper. 

L'espoir, le rêve, le désir font partir en voyage, acheter une maison,  un bateau, se marier, avoir des enfants. Mais, un jour, la réalité triomphe et vient le temps de la désillusion, du retour, du divorce.

  Les additions multiplient les divisions

 La foi en une croyance prive de l'esprit critique donc de la liberté de pensée.

 Quand on meurt de faim, tout est bon, même l'immangeable.

 Notre ombre se cache du soleil qui lui veut du mal.

 Le sommeil est un voyage dans l'ombre.

 L'essentiel, comme le principal, n'est pas dans les détails.

 Notre vie commence  un voyage dans le temps qui  nous sort du néant avant que de nous y replonger à l'arrivée de la fin. Cet intermède insignifiant devrait nous convaincre que nous sommes rien.

 C'est leur différence qui rend les gens indifférents les uns aux autres.

Le silence a une vertu que le bruit n'a pas : il permet de s'entendre.

À -273 degrés, le froid devient absolu et ne peut descendre plus bas. Le chaud n'a pas, lui, cette limitation et son maximum reste inconnu :1 milliard?

LA MAUVAISE PROPHÉTIE

Un journal qui se croit inspiré par le saint esprit présentait, plein d'enthousiasme, la nouvelle P.M. britannique, madame Liz Truss, comme une réincarnation  de  Margaret Thatcher et en faisait une nouvelle dame de fer. Le grand journaliste ne connaissait sans doute pas  le passé pourtant fort explicite  de la sus-nommée. Girouette politique, elle cochait toutes les cases de l'opportuniste ambitieuse aux convictions flottantes et était passée de la gauche républicaine à la droite des conservateurs. Tout en faisait une tigresse de papier, mais, quand  on croit aux miracles, rien n'est impossible, n'est-il pas?

DES EXTRÉMISTES QUI SE RESSEMBLENT

 L'astronaute d'une station spatiale et le plongeur en eau profonde ont plusieurs points communs:

-ils n'ont pas froid aux yeux.

- ils vivent en apesanteur: l'un dans le vide, l'autre sous pression.

- ils sont coincés dans un scaphandrier très ressemblant mais, pour l'un, ne pas être écrasé par  la pression  et, pour l'autre, que le vide n'aspire pas l'air de ses poumons.

- ce qu'ils respirent n'a rien à voir avec notre air . l'un respire l'oxygène, l'autre, à 90 mètres de profondeur   un peu d'oxygène,  beaucoup d'azote et d'hélium. 

DEMAIN, LES ROBOTS

 Un apprentissage exigeant, des années d'expérience sont nécessaires au maçon, à l'horloger, à tous les métiers pour tutoyer l'excellence. Le robot, lui, dès sa sortie d'usine, atteint la perfection.

 Je préfère le côté dynamique du départ à celui statique de l'arrivée.

 Les vieux cons sont des cumulards: ils additionnent la vieillesse et la connerie.

 Les idées s'envoient en l'air car elles sont gonflées à l'hydrogène.

 Les défauts et les excès de qualité mènent en prison.

 La patience est limitée par l'impatience.

Le seul point commun des États de l'Union Européenne est l'anglais.

Le corps a du mal à résister à une invasion de microbes, de virus, de cellules cancéreuses. Non soigné, il meurt. 

L'esprit est plus fragile. Il est attaqué par les idéologies, les philosophies, les religions. Elles détruisent sa raison, la logique, son bon sens et le rendent fanatique, sectaire, intolérant même au traitement.

Tête d'œuf d'autruche, il ne savait pas quoi faire de ses idées.

L' HOMME, UN MAUVAIS ROBOT

L'homme n'est pas l'être quasi-divin que les religions prétendent, ce n'est pas la merveille de la nature que les humanistes nous vendent. Ce n'est qu'un robot médiocre, imparfait et qui, si les lois de la robotique d'Asimov étaient respectées serait jeté au rebus: il n'en respecte aucune.

La loi zéro dit : "un robot ne peut pas porter atteinte à l'humanité ni, par son inaction, permettre que l'humanité soit exposée au danger". L'homme, en permanence, depuis toujours, par bêtise, méchanceté, orgueil, au nom de la religion, de la politique, de sa cupidité tue, dépouille, asservit ses semblables.

La première loi dit:"un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni, restant passif, permettre qu'un être humain soit exposé au danger, sauf en contradiction avec la loi zéro". Des hommes exposent, en permanence, d'autres hommes aux dangers en les faisant travailler dans des conditions dangereuses, dans le bruit, la pollution, en les envoyant se faire tuer à la guerre, en mettant au monde des enfants qu'ils ne pourront ou sauront éduquer, nourrir, soigner. 

La deuxième loi dit: "un robot doit obéir aux ordres que lui donne un humain sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la première ou la loi zéro". L'homme, en permanence,  tue, emprisonne, torture, condamne d'autres hommes quand il en reçoit l'ordre. Seuls, quelques uns s'opposent, refusent. Ils sont emprisonnés torturés, condamnés, tués.

La troisième loi dit: "un robot doit protéger son existence tant que cette protection n'entre pas en conflit avec la première, la deuxième ou la loi zéro". L'homme, en permanence, met sa vie en danger en voiture, en avion,  en fumant, se droguant, mangeant et buvant trop, en mer, en montagne etc... 

 Moins j'y songe, plus j'ai le temps de penser à autre chose.

 On coule dans le sommeil et on émerge au réveil. C'est un plongeon dans un monde virtuel qui visualise  notre inconscience. Ne serait-ce pas aussi ou plutôt le fruit de l'imagination du prisonnier inconnu qui nous habite à notre insu et se libère le temps d'un rêve?

 L'envie de dormir, le besoin de manger sont les deux exigences vitales dont notre vie a besoin pour continuer d'exister. Le reste est accessoire et, seul, l'homme le croit nécessaire.

 Après une bonne nuit, une grasse matinée, une bonne sieste, j'entame ma journée avec un dynamisme qui fait plaisir à voir.

LA RAISON

 Il est facile de changer de direction, de décision, d'opinion et quasi-impossible de  croyance, de politique, de philosophie. Celles-ci s'incrustent sans doute dans notre disque dur tandis que  les autres sont installées dans une clé USB jetable.

 Un mystère est un problème qui n'a pas trouvé son Sherlock Holmes.

UN DIAGNOSTIC INQUIÉTANT

 Aujourd'hui, beaucoup combattent les truismes, expression primaire de la vérité. Ils les considèrent comme une preuve à charge. Fausseté du jugement, refus du réel, rancœur, fanatisme, agressivité, psychorigidité, ces personnalités ont les caractères d'une personnalité qualifiée "d'hystéroparanoïaque" par les psychiatres. La maladie est évolutive, le traitement difficile . Il est impossible quand il se généralise .

 L'été a été chaud, l'automne est pluvieux, l'hiver sera froid. Décidément, notre climat est devenu fou!

 Dormir, quand on n'a pas sommeil, est aussi impossible que veiller quand on a sommeil.

 Les nuits de rêves nous font oublier les jours de cauchemar.

UNE VISION DE L'AVENIR DU CYNIQUE

 La course au progrès provoque une augmentation de la productivité  au service d'une production plus importante  au prix d'une exploitation grandissante des matières premières extraites de la terre. Cela sert à satisfaire les besoins de consommation sans cesse croissants d'une population en extension constante.

Cette course   ne peut déboucher que sur une Apocalypse qui éclatera à l'acmée de la conjonction d'une température  infernale, de la pollution d'un air  irrespirable, du manque d'eau potable, des explosions de centrales atomiques, du tsunami des guerres de colonisation menées par les multitudes du sud parties à l'assaut du nord dans l'espoir d'y trouver de l'eau à boire, du pain à manger et un peu de fraicheur.

LE CYNIQUE NE VEUT PAS QU'ON LUI GÂCHE SA MORT

Le débat sur le suicide assisté a repris en France à  la grande colère de ceux qui veulent que la mort soit vécue jusqu'à son triomphe dans l'horreur de la douleur et de la peur plutôt que dans le calme, la paix et le plaisir d'un endormissement provoqué. Ces jusqu'auboutistes se disant imprégnés d'un humanisme matiné de christianisme (comme si les deux termes n'étaient pas antagonistes) sont en fait des sado-masochistes.

UNE MISE AU POINT NÉCESSAIRE

Il n'y a pas que les ruminants qui soient des usines à gaz à effet de serre, les hommes (et les femmes) sont aussi des méthaniseurs ambulants. Leurs boyaux sont des digestats où fermentent les matières organiques qu'ils ingurgitent à longueur de repas. Ils produisent, comme les vaches, du méthane, de gaz carbonique, du sulfure d'hydrogène qu'ils relarguent en permanence par le haut et le bas. 

Quand on multiplie l'émission quotidienne d'un quidam aux 8 milliards des autres, on comprend que le pets des quadrupèdes ne sont pas les seuls à vouloir du mal à l'air que nous respirons.

 En prenant du poids et du volume, on devient imposant et on se croit important.

Le jeûne ouvre l'appétit.

 Si notre conscience connaissait les raisons qui animent notre inconscience, on  saurait pourquoi on est comme on est.

 Nos impressions (bon, bien -mal, laid-beau, vrai-faux) nées de nos sensations(blanc-noir, doux-rugueux, sucré-salé, amère-acide-neutre, clair-obscur) imprègnent notre conscience, secrètent des idées par une fusion d'actions-réactions influencées par des reflexes archaïques hérités de nos ancêtres primates, de codes datant des cavernes, d'expériences, de souvenirs, d'apprentissage, d'habitudes, d'exemples, de lectures, de conversations, de rencontres, de l'air du temps. L'intelligence, la logique, la réflexion, le bon sens, la morale, la religion, la philosophie interviennent si on en  a . Au final, le roseau est devenu pensant.

LE CONSEIL

 Il ne faut pas résister à la tentation de fuir un danger, de satisfaire une envie, un désir, un besoin, de réaliser un rêve, de se donner du plaisir. En succombant, on rétablit l'équilibre, l'homéostasie.

La démarche est variée. On peut se cacher dans un couvent, un ashram, s'expatrier en Patagonie, s'installer dans le désert des Agriates, se perdre en mer, sur une ile déserte,, s'exhiber,  diriger, commander,  ordonner, condamner.

 La musique crée une émotion, la lecture des sentiments. L'une est fugitive. Je préfère la longévité de l'autre.

Les mots sont plus puissants lus qu'entendus. La vue les conserve et leur message nous imprègne mieux que le son d'une parole. Les lettres fixées par l'encre sur le papier ne s'envolent pas, elles ont une longévité en tête. Elles sont reprises aussitôt par notre voix intérieure, la silencieuse, celle qui résonne davantage qu'un discours tonitruant. Le livre n'a pas besoin d'être audio pour nous parler.

 Le mal paraît presque bon quand le pire arrive.

Nous regardons le monde qui nous fait face, celui dans lequel nous pénétrons quand nous avançons. Nous le découvrons et il fait de même. Nous sommes avertis de ce qui nous attend, lui ne sait pas ce que nous lui préparons. Nous ne voyons pas ce qui se trame dans notre dos même quand nous venons de le quitter. Cet espace de temps change aussi vite que nous nous éloignons mais, dans notre souvenir, il est figé dans ce que nous appelons l'Histoire.

 Tout est à craindre car un idiot ne peut prendre une décision pertinente même quand il se croit intelligent.

 On vit un moment exceptionnel, la table se renverse: ce que l'on croyait vrai est faux, ce qui était beau est laid, le faible est fort, la religion est redevenue une caricature, les juges mettent le pouvoir aux arrêts, le genre ne reconnaît plus son sexe, les sourds conduisent des aveugles, les politiciens gouvernent en rétropédalage.

La confusion est totale, les extrêmes sont d'accord sur tout. L'explosion sera une implosion. Profitons-en avant qu'il ne s'éternise.

 L'indifférent n'a pas d'opinions, de sentiments, d'émotions. Il n'est ni sceptique, ni cynique, ni athée,  n'appartient à aucune église, aucun parti. Il ne s'aime pas plus qu'il n'aime les autres. Seule la douleur le réveille et lui donne une bonne raison pour s'endormir sans esprit de réveil.

 Le temps a l'excuse de ne pas se voir passer.

 Le souvenir est soit bon, soit mauvais. Les pessimistes, les négatifs  s'intéressent aux mauvais, les optimistes, les positifs qu'aux seconds.

 L'attente fait perdre au temps son dynamisme. Sans impatience, il se suspend. Il n'a  pas notre impatience et sa patience l'empêche de vieillir.

 Une bonne volonté avec des moyens limités donne de meilleurs résultats qu'une mauvaise volonté avec des moyens illimités.

 Si on avait eu les dons qui nous manquent, Homère et Léonard de Vinci auraient eu de la concurrence.

 La pluie est une source qui jaillit du ciel.

 Le point étant la plus simple expression de la longueur et de la largeur, il est aussi un carré.

 La bêtise fait accepter la gouvernance d'inaptes, d'idiots, de psychopathes qui se prennent et que l'on prend pour des lumières. Incapables de comprendre les leçons du passé, de préserver le présent, de préparer l'avenir, leurs actions et leurs inactions précipitent l'arrivée de la fin.