Les efforts que font les agriculteurs d'Europe pour faire une agriculture de conservation en changeant leurs méthodes de culture, en supprimant les pesticides, les herbicides, en réduisant les engrais chimiques, en méthanisant, sur des exploitations de quelques dizaines ou centaines d'hectares dans le but de réduire la pollution, leur empreinte carbone et sauver la nature de la catastrophe qui vient est dérisoire, pathétique, illusoire, poétique quand, en face, on a des fermiers canadiens, américains, brésiliens, argentins, australiens qui, dans des fermes gigantesques couvrant de milliers d'hectares, sans un arbre, sans une haie, faisant une agriculture intensive à coup d'engrais, d'herbicides, de pesticides, d'irrigation avec des tracteurs monstrueux pour produire, produire, produire, coûte que coûte et qui finiront par en crever.
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