Un séisme ébranle l'église de France. Elle cachait des centaines de criminels qui profanaient les innocents qu'elles prétendaient éduquer, protéger. Ils le faisaient dans l'incognito et à l'ombre d'une hiérarchie passive qui jouait les aveugles, complice donc.
Ces révélations fracassantes arrivent car l'église n'est plus ce qu'elle était. Moribonde, le cadavre s'agite encore, il sent mauvais. L'enterrement a commencé.
Des questions sont posées, Les plus intéressantes ne le sont pas.
L'enquête concerne la période allant de 1950 à nos jours et les victimes se comptent par centaines de milliers. L'église a 2000 ans et elle est universelle. Sa culture ne date pas d'aujourd'hui. À combien de millions d'enfants martyrs devrait-elle rendre des comptes?
Les criminels ne sont qu'une fraction de l'effectif de ses employés. Ils étaient tolérés par les autres qui ne s'en offusquaient pas. La tolérance, l'impunité peuvent avoir une autre raison que le corporatisme, la solidarité, le pardon après la confession. Une société normale peut-elle être en même temps anormale?
Le milieu accueille des êtres qui disent répondre à un appel, obéir à une force intérieure qui les condamnent à consacrer leur vie à un dieu dont ils ne doutent pas de l'existence. Pour accepter de vivre dans la solitude du célibat, passer sa vie en incantations, en répétitions, à écouter et faire des sermons, à regarder les autres vivre, il faut un psychisme particulier qui n'a pas beaucoup intéressé la psychiatrie. Elle aurait dû se demander si la vocation n'est pas le symptôme d'une pathologie mentale à la dimension psychotique.
Hier, vraies ou fausses, les vocations fleurissaient car elles ouvraient un chemin vers la classe dirigeante, celle qui mène le troupeau là où le pouvoir le veut. Aujourd'hui, le terrain de chasse a disparu avec les ouailles. Les prédateur devront aller ailleurs
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