Le président, les directeurs, le conseil d'administration de la multinationale dont le siège social est situé dans un paradis fiscal, le Vatican, un pays théocratique régi par le droit canon, dirigent une société en pleine tourmente, en instance de faillite car elle est confrontée à une concurrence impitoyable, à une fuite de la clientèle, à un manque de liquidités et de crédit, à des scandales internes, à un marketing défaillant, à des produits dépassés. Sa direction n'est pas en état de faire des réformes pour redresser la barre car elle est monopolisée par des gérontes séniles qui ne voient pas la réalité car ils sont atteints de cataracte. Sourds, ils n'entendent pas les cris, les conseils. Anosmiques, ils ne sentent pas l'air du temps. Agueusiques, ils ont perdu le goût du bon, du vrai, la grace. Incapables majeurs, ils ne sont plus en état d'effectuer les gestes élémentaires nécessaires à la survie de leur entreprise: démissionner et aller se recueillir dans un EPHAD, nommer un directoire aussi jeunes que l'étaient les apôtres, renouer avec le fil des évangiles. Cette révolution est au-dessus de leurs forces pourtant faibles.
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