Dans la monotonie désolante de la vie insipide où l'on traine notre ennui, il est facile de retrouver des signes de nos réincarnations successives. Les traces de certaines sont plus fortes que d'autres. C'est ainsi que si le temps passé dans un caillou d'un torrent descendant de l'Himalaya ou dans une éphémère ne laisse aucun souvenir, mon cri pour chasser une menace renvoie au rugissement que je lançais quand j'habitais un Tyrannosaurus parti chasser un Triceratops, au crétacé. Quand je pousse un soupir d'aise, comment ne pas l'associer au moment où la pluie tombe enfin sur les feuilles de la ramure de l'eucalyptus du désert australien après une sécheresse de 10 années et qui m'abritait depuis sa naissance, il y a 100 ans, au début du quaternaire, etc... Quelle nostalgie, quelle fierté, vivement que j'en finisse et ressuscite dans la peau d'une hirondelle, d'un requin mangeur d'homme ou dans une fusée en partance pour Vénus...
Cette souvenance, ces correspondances sont des preuves concrètes, indiscutables de la réalité de la métempsychose et de la vérité de l'hindouisme. On comprend sa supériorité sur toutes les autres religions, son succès, la jalousie et le combat qu'elles mènent avec l'aide de la psychiatrie, de la psychologie et des sciences cognitives pour discréditer nos impressions et n'en faire que de banales sensations.
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