Ce blog est pour le lecteur qui apprécie l'ironie, l'humour, qui est à l'affût de pensées faciles, d'idées saugrenues, d'inventions bidon, de conseils bizarres et qui n'est pas horrifié par le sarcasme, l'irrespect. Il est à éviter pour les conformistes, les dominants, les dominés.


dimanche 21 janvier 2024

UN PEU D'INTROSPECTION

Quand on y réfléchit, on est étonné de la quantité et de la régularité avec laquelle on dit des âneries, on commet des bêtises et des conneries. Ce n'est pas une propension qui n'est qu'une tendance qui incline vers quelque chose mais une habitude bien établie qui passe à l'acte de façon consciente et dont la stupidité éclate avec un retardement qui peut durer une microseconde. Le phénomène commence avant l'âge de raison et ne cessera plus, certains couronneront le parcours par une agonie au long cours.

Examinons avec objectivité le pourquoi et le comment de la chose. Remarquons d'abord qu'elle est la grande oubliée de la sociologie et de la philosophie et n'apparaît pas quand on essaie de définir les caractères du genre humain. Cette carence est révélatrice et le premier témoignage de sa présence. Elle veut être oubliée de ses utilisateurs-producteurs car elle les diminue, est un objet de honte, une tare ineffaçable, mais facilement niable. Deuxième preuve irréfutable. Elle résulte de nombreux facteurs et nous citerons les principaux: l'ignorance, le conformisme sociale, l'impulsivité qui privilégie le reflexe à la réflexion, l'émotion comme moteur de l'action, l'inexpérience et l'incompétence, l'orgueil.

La sociologie, fidèle à sa doctrine exonère l'idiot de sa responsabilité et en fait la victime de la pression sociale, la bêtise étant un marqueur social et une valeur culturelle naturelle spécifique .

Le philosophe y voit la conséquence du libre arbitre qui fait préférer l'irrationnel, l'illogisme, les mythes, croire au père Noël, les beaux parleurs, au paradis, à l'enfer, nommer premier ministre un Attal, président un Macron, construire Tchernobyl, déclarer des guerres.

Intemporelle, universelle, immanente, permanente, objet d'un culte, la bêtise vit des jours de gloire, domine en majesté le paysage politique, religieux, audio-visuel, intellectuel, culturel. Elle a réduit l'intelligence, le discernement, la raison, le raisonnement, la critique au silence. Ses fidèles et adeptes ont envahi les rouages de l'État, l'imposent dans les instances décisionnelles, répandent ses directives à tous les niveaux de la société. Elle est accueillie avec enthousiasme car elle répond à un besoin trop longtemps confisqué par une clique qui avait profité de son intelligence, de son discernement, de la raison, de son esprit critique pour contrôler tous les rouages,  imposer sa loi, confisquer les pouvoirs. Elle a fini  par créer par sa stupidité toutes les conditions qui ont permis la situation irréversible actuelle.  

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