Imaginez la vie d'un pauvre paysan du quinzième siècle, ne sachant ni lire, ni écrire, vivant dans la crainte du maître du château féodal, la peur d'être égorgé, lui et sa famille par une bande de brigands en vadrouille, luttant contre le froid, la faim, la maladie et à qui un curé beau parleur a promis è s'il était sage et suivait ses conseils - le paradis pour dès qu'il serait mort à la seule condition de le croire et de lui obéir. Si ces deux conditions n'était pas respectées, malheur à lui, le châtiment serait terrible et la punition à la mesure du crime: l'enfer pour l'éternité. Pour que le manant sache à quoi il s'exposait en cas de désaccord s'ensuivait une description minutieuse des joyeusetés qui l'attendaient: un supplice gratiné consistant à rôtir dans des flammes incandescentes en restant vivant afin de bien ressentir la douleur. Le sermon était illustré, pour être plus convaincant, de tableaux détaillant la situation peu enviable de ces délinquants indisciplinés. On imagine la terreur que faisaient naître de telles perspectives et la soumission qui s'ensuivait. Comment ne pas qualifier ces individus sans scrupules ni pitié, capables d'un tel chantage sur des esprits en état de faiblesse que de créatures diaboliques.
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