Je reviens de l’enfer. Je viens de passer 8 jours à la
campagne.
J’ai échappé de justesse à mille morts. J’ai survécu, le 1er
jour, à la faucheuse, à la batteuse, à la tronçonneuse.
Le 2ème jour, je ne suis retrouvé au milieu d’un
essaim d’abeilles qui était attaqué par des frelons asiatiques. Un taureau
furieux m’a chargé le 3ème jour. Une vache folle a failli m’encorner
le 4ème jour. Le 5ème, un cheval emballé m’a
renversé . Un chien enragé m’a mordu le 6ème jour.
La nuit, il fallait
se défendre contre les moustiques sanguinaires qui surgissaient de partout.
Impossible de sortir des chemins autorisés sans être piqué
par les orties, les épines noires, les ronces, les hérissons, les vipères . Mais, si la flore et la faune sont féroces,
que dire de la pluie, du vent, de la grêle et, surtout, de l’ennui mortel du 7ème
jour qui a failli me conduire au suicide.
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