La volonté est une qualité qui impressionne. Elle tombe en
division inférieure quand elle s’affuble d’adjectifs qui lui font perdre de sa
superbe.
Précédée de bonne, elle porte à la commisération plus qu’au
respect. « Il est plein de bonne
volonté » est l’expression habituelle apitoyée qui la disqualifie. Il
ne remplit pas l’office, mais témoigne d’un souhait sincère à faire au mieux, sans y parvenir. On lui est
reconnaissant de l’effort et on regrette qu’il ne sache faire plus.
La mauvaise volonté accompagne le paresseux, le velléitaire,
l’égoïste dans ses entreprises et explique qu'elles n’aboutissent jamais ou
qu’à moitié. Il les entreprend avec un manque d’enthousiasme qui ajoute un
degré de moins à sa chance de réussir. Celui qui est atteint de mauvaise
volonté ne veut pas perdre son temps, se fatiguer et n’a que faire de votre
reconnaissance si vous espériez son aide.
Au final, la bonne et la mauvaise volonté ont un point
commun : l’inefficacité ,cependant la première est sympathique tandis que
la seconde suscite le ressentiment, presque de l’antipathie.
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