À la conception, on se retrouve prisonnier d'un individu inconnu qui nous retient dans ses bras jusqu'à la fin. Sans lui avoir rien demandé, il nous sort du néant où nous jouissions d'une paix royale, dans un silence total, une inconscience absolue. On ne pouvait être mieux. Au lieu de ce nirvana parfait, de cette ataraxie insurpassable, de cette eudemonía incomparable, nous sommes précipités dans un monde de brutes, obligés à travailler, à souffrir, à pleurer, à vieillir. Il faut subir le temps d'une vie ce cauchemar avant de retrouver le néant d'où deux pauvres gens s'étaient autorisés de nous sortir dans le sang et les cris pour notre malheur.
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