CADEAUX ET IGNACE

Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs.

En ce 31 juillet placé sous l'onction et la protection de notre très cher et regretté  Ignace de Loyola, je vous parlerai du cadeau. Il est cher à notre cœur et nous en recevons et en faisons jamais assez. J'ai choisi ce jour et son parrain car Ignace nous a donné les jésuites auxquels nous sommes si redevables et sans qui où diable serions-nous? Le cadeau est un si vaste thème que je ne sais par quel bout l'aborder. Observons un instant de silence pour que le patron du jour m'inspire la suite à donner à cette homélie... ... ... ... ... Merci, Ignace, je savais pouvoir compter sur toi. Je choisirai donc le désordre  alphabétique. 

Le très beau cadeau doit éblouir par sa générosité. Il sera d'autant plus grand que totalement immérité. Ainsi à une vague connaissance qui vous a renseigné sur l'horaire d'un train, offrez un tour du monde, en première classe, sur un bateau 4 étoiles. Sa surprise sera à la mesure du prix du cadeau.

Le cadeau utile rentre dans la catégorie des cadeaux mitigés. Ainsi un marteau avec un assortiment de pointes sera reçu avec moins d'enthousiasme par un bricoleur professionnel qu'une scie plongeante de chez Festol. Éviter la cravate, la paire de chaussettes ou les pantoufles, la combinaison de plonger pour qui ne sait pas nager, une raquette de tennis pour un joueur de ping-pong. Si vous doutez  de la validité de  l'habilitation de l'hôtesse à aborder  le domaine culinaire, prévenez-la que vous apporterez le dessert. Elle vous en sera reconnaissante et vous serez sûr de terminer le repas sur une bonne impression. Il va de soi que vous aurez choisi votre gâteau favori, au chocolat par exemple si vos hôtes ne l'aiment pas.

Le cadeau empoisonné mérite un développement particulier et l'esprit jésuitique qui flotte sur ce post va m'aider. Contrairement aux autres, sa fonction n'est pas de faire plaisir au récipiendaire mais au donateur en lui permettant de se venger d'une vielle blessure incicatrisable mais compatible avec une relation hypocritement amicale. Un grand classique est l'offrande d'un jeune arbuste ornemental à racines nues qui lui fera creuser ou  faire creuser un trou de 1 mètre dans toutes les directions, un travail épuisant qui l'obligera à trouver un homme de peine, une perle quasi introuvable. La boîte de chocolats ou la bouteille de vin pour un hépatique, le dernier Goncourt pour quelqu'un qui ne lit pas ou le dernier Musso à qui n'aime que Lévy. Le choix est si vaste que l'on s'y perd. Il peut aussi être fait en toute innocence et qui n'a pas offert un chiot à quelqu'un qui n'aimait que les chatons, un place à l'opéra à un ami qui  une crise d'urticaire quand il entend un son aigu, une paire de serins à une célibataire pour meubler sa solitude et qui ne supporte pas le jaune. Les deux parties sont doublement mécontentes: de soi et de l'autre: de son erreur et du refus. Il faut en plus faire l'hypocrite et paraître confus, coupable alors que l'on est en colère, chacun ayant  les mêmes bonnes raisons d'être mécontent .

Le cadeau inutile dont on ne sait pas quoi faire est malheureusement le plus fréquent. Il englobe le précédant dont on peut s'inspirer. Il est choisi en générale dans la précipitation de la dernière minute. On s'en tire  parfois en remettant dans le circuit un vieux cadeau dont on a gardé le papier d'emballage. Attention, ne l'offrez jamais à celui qui vous l'avez offert des mois ou des années auparavant. Il s'en souviendra et il y aura des représailles. Le bouquet de fleurs est classique, passe-partout, supporte le voyage, attire l'attention le temps de trouver un vase et un endroit. Encombrant, je m'en dispense et lui préfère la boîte avec des  chocolats (de qualité)). Si elle est ouverte, vous en profiterez pour la vider avant les autres (elle peut figurer dans les utiles à condition que vos amphitryons aient la délicatesse d'ouvrir et d'offrir. Ils ne l'ont pas toujours, informez-vous).

Vous qui recevez vous pouvez doubler le cadeau de votre invitation de façon subtile, subliminaire, très efficace si vous aviez une idée derrière la tête en recevant ce monsieur ou cette dame. Si vous les savez très orientés à gauche et nostalgique de la révolution d'Octobre, mettez en sourdine un disque de Jean Ferrat, citez Aragon comme votre poète préféré, offrez  pour commencer des blinis de saumon fumé arrosés de vodka (cela lui rappellera le bon vieux temps de ses vacances en RDA avec les Jeunesses Communistes). Avec un anarchiste, un sportif, un chasseur, un bricoleur, adoptez ses lubies, faites en votre passion, devenez son frère de délire. Devenus des jumeaux à part entière, vous aurez un retour sur investissement qui remboursera votre repas de gala. On appelle ça des dividendes.

Le cadeau dit beaucoup sur celui qui l'offre. Il n'a rien d'anodin. Il faut donc s'en méfier comme d'une diablerie. Il marque, catalogue et fixe la réputation. Il y en a qui escamotent le problème en ne faisant pas de cadeau. Ils pensent qu'ils sont le cadeau et ils estiment que leur présence est une générosité dont vous devez les remercier. Les malheureux se mettent d'eux-mêmes dans la case des irrécupérables que l'on a plaisir à ne plus  revoir.

PS: le conseil n'est pas classiquement classé dans les cadeaux.   Je le mets en annexe car l'idée m'en est venu après le point final. Il  en a tous les attributs plus  la gratuité, l'absence d'encombrement. Il est jetable, pas d'intermédiaires, traçabilité parfaite, client captif mais libre de le suivre. Lui aussi fait plaisir à celui qui le donne et théoriquement à celui qui le reçoit. Le premier est fier d'étaler ses connaissances, sa sagesse. Il est en position dominante et se sent l'égal d'un sage de l'antiquité (ils n'étaient pas avares de conseils (cf les stoïciens, les épicuriens, les platoniciens et aujourd'hui le cynique). Le receveur est comme le récepteur content ou pas. Si en plus d'être bon, le conseil est agréable à entendre, tout le monde est satisfait, mais s'il est désagréable car en opposition avec les habitudes, les croyances, il ne va pas être accueilli dans l'allégresse. Il déclenche la zizanie. Puisque c'est vous qui le donnez  il ne peut être mauvais , assurez-vous cependant qu'il ne l'ont pas compris de travers (les gens sont si bêtes), ils vous le  reprocheront si, en le suivant mal, ils se sont ruinés, ont mis le feu à la maison, ont été obligés de divorcer  ou après avoir suivi votre conseil culinaire se sont retrouvés en réanimation. Pour éviter un retour de conseil, n'en donnez que des bons, des anodins, sans risque de retombées et d'effets secondaires. Par sécurité, résistez à la tentation de donner des conseils financiers, politiques, métaphysiques, de  décoration, diététiques, de lecture, de films, contentez-vous des basiques, vagues et généraux qui ne demandent pas à être suivis.  

 C'est fou, notre pouvoir. On les tient à la gorge, les Auchan, Leclerc, Carrefour, Décathlon, Leroy-Merlin. Tous ces milliardaires qui ne savent pas quoi faire de leur or n'ont qu'à bien se tenir, leur fortune ne tient qu'à un fil, mon bon vouloir. Il suffit d'arrrêter de défiler devant leurs caisses enregistreuses. Exit les clients, plus de cartes bleues. Je viens d'en avoir la preuve. Il y a quelque temps, je pars faire mes courses au Casino du coin, un super géant. J'arrive à la caisse et commence à dégorger mon caddy et la caissière après un petit bonjour constipé instrumente. Pour passer le temps j'entame la conversation:"avec l'air conditionné vous devez avoir juste chaud, attention au rhume, ça peu tomber sur les poumons" la phrase anodine, passe-partout mais la demoiselle était du genre accorte et sémillante, une belle plante blonde avec des avantages. "Monsieur", rétorque -t-elle d'un air pincé avant que que j'ai eu le temps de lui demander si elle habitait encore chez ses parents et était libre ce soir, " cessez de m'importuner ou j'appelle la sécurité".  Penaud, vexé, je paie, me retire et mijote ma vengeance: je décide le boycott du magasin et irai dorénavant au Leclerc d'à côté. Une semaine plus tard, j'apprends que Casino a été vendu pour quelques millions symboliques à un obscur milliardaires tchèque, son propriétaire en  faillite obligé de se cacher dans son château suisse. 

Une fois de plus, le pouvoir de l'aile du papillon est démontré. Un rien peut faire de grande chose. Imaginez la puissance de l'impact qu'aurait la conjugaison du refus de milliers de clients de ces grandes surfaces de dire NON et d'aller ailleurs. En 48 heures, ils sont sur la paille, leurs actions ne valent rien. L'union est leur ruine. Essayez de votre côté et donnez-moi des nouvelles.

LE MANQUE EST PARTOUT

Le manque est partout: la modestie au prétentieux, l'orthographe, la grammaire, la ponctuation à l'analphabète, le courage au peureux, un bateau au marin, la chance au perdant, l'air au pneu,  un volant au conducteur, un guidon au cycliste, un lecteur à l'écrivain, une moitié à la moitié, un bras au manchot, les jambes au cul de jatte, la générosité à l'avare, un assassin au juge, un voleur au gendarme, le vent dans les voile, les barreaux à l'échelle, un esprit au corps, un traité à la paix, une corde à l'arc, etc...

 Les aveugles ne se voient pas vieillir.

DE TOUT UN PEU

 La fatigue engendrée par le repos n'a pas la même qualité que celle du travail.

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Ceux qui assisteront au spectacle de la fin du monde ne pourront pas la raconter à leurs enfants.

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Je me bats que contre ceux qui veulent perdre.

 Les gens qui donnent de l'importance à ce qui n'en a pas ont tendance à se croire importants.

LA MAUVAISE RÉPUTATION

 Dans la cochonnerie, la cochonnaille parle beaucoup de Jojo, un gros porc. Il a une mauvaise réputation dans la gente porcine à cause de sa ressemblance avec certains du genre humain au point que dans les soues, on dit de lui qu'il mange comme un homme, qu'il est sale comme un homme , qu'il se conduit comme un homme . Les cochonnettes gloussent dans les coins en disant que c'est un gros bonhomme.  

 Je suis très attentif à l'évolution de la conjoncture internationale mais je ne prête pas attention à l'eau qui bout sur le gaz. J'ai une personnalité très complexe, n'est-il pas.

La journée s'annonce lumineuse, ensoleillée, tiède mais pas trop avec un petit vent d'ouest agréable. Les hirondelles, les papillons, les fleurs, les laitues,  les fruits, l'herbe, nagent dans le bonheur et sont heureux. Moi aussi, je le serai si je ne savais pas qu'au même  moment il y des malheureux qui meurent dans le feu des bombes et des incendies.

DES TEMPS FORTS

Aujourd'hui se conjugue au présent, nous sommes ses contemporains et en vivons son actualité. Mais également spectateurs et acteurs, nous devons faire attention et garder le contrôle afin de ne pas nous blesser, être dépassés par les évènements et nous retrouver à l'hopital ou en prison.

Hier est au passé simple et demain au futur. Nous en dirons ce que l'on doit en dire si le conditionnel nous le permet ou qu'un impératif ne l'exige. 

Ce ne sont pas les lettres qui font la force des mots mais l'esprit qui s'y cache. Elles se contentent de les mettre en contact et ceux qui se complètent se rassemblent et forment les phrases. Elles envoient un message qui contient une pensée qu'il faut écouter pour comprendre ce que les mots veulent dire.

Le diable a des sectateurs qui ne construisent pas de cathédrales mais qui opèrent dans les bas-fonds, infiltrent les catacombes, investissent les cimetières, envahissent le purgatoire à la recherche d'âmes égarées ne sachant plus à quel saint se vouer. Ils leur font les mêmes mensonges que leurs ennemis angéliques avaient faits mais en leur promettant le paradis sur terre et non dans le ciel. Avec eux, les âmes seront libérées de leurs vertus et pourront se consacrer sans remord à tous leurs vices. Ils répandront le mal en toute quiétude et en chasseront le peu de bien que les anges, les saints et les fidèles n' avaient pas installé faute de croire à leur foi.

Le prurit est une démangeaison qui est est un appel au secours. Il demande qu'on le gratte pour apaiser la souffrance. En remerciement, le cerveau reconnaissant délivrera une dose d'endorphine, une hormone naturelle, bio-dégradable, sans effet secondaire ni risque d'accoutumance. C'est une belle récompense pour un beau geste des ongles.

PS: pour éviter une contamination microbienne de la peau incriminée, un nettoyage sérieux de l'ongle de l'index, du majeur et de l'annulaire du côté dominant est impératif. 

SA MAJESTÉ, LE TEMPS

Prenez tout votre temps, il est à vous. Faites-en bon usage. Persone ne vous le volera. Ne le perdez pas, il est précieux. Sa valeur tient à ce qu'on le partage avec les  gens du monde entier au même instant. C'est son caractère le plus important et la seule chose qui nous rattache à eux.

LES QUESTIONS

Quand, devant une propriété, je vois "défense d'entrer", je me demande s'ils ont la permission de sortir.

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Je fuis les ennuis, ils arrivent à me trouver. Comment font-ils?

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Pour améliorer l'ordinaire, on force sur l'extraordinaire.

HÉRÉDITÉ,TU NOUS TIENS

On a tous quelque chose de nos ancêtres les plus lointains, ainsi moi, je tiens ma langue des squamates dont descend la vipère, mon voisin du taureau par la bosse de son cou, l'autre du crapaud avec son ventre de batracien, elle de l'écureuil par sa cervelle, du poisson rouge pour la mémoire, de la girafe par la taille. J'en ai connu une qui avait une tête de linotte, parlait comme un perroquet et marchait comme un escargot. 

DE TOUT UN PEU

Si je n'écoutais que moi, je serais au courant de rien.

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L'éternité prétend avoir la durée qu'on lui prête, l'infini a le même orgueil avec la distance.

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Je fais toutes mes courses à pied, le supermarché n'acceptant pas les voitures.

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J'ai remarqué que si je me lève ni trop tôt ni trop tard, je me couche à la bonne heure.

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Il suffit d'une flèche pour donner un sens à la direction.

LES GARDIENS

Il y a deux types de gardien:

- ceux qui gardent tout: des cumulards. Ils  sont obèses, constipés, avares, leur maison déborde. Ils finissent étouffés, écrasés par le poids de ce qu'ils ont conservé.

- ceux qui ne gardent rien: ils voyagent sans bagage, sont célibataires, étiques, n'ont pas d'économies, Leur problème est que logiques, les  absolutistes  jusqu'aboutistes ont tendance à s'auto-détruire. 

LE CONSEIL QUE VOUS ATTENDIEZ

Ce qui me regarde sans mon autorisation est indiscret et impoli. Je le traite avec la même vigueur que ceux qui me regardent sans mon aval. Je tiens à sauvegarder mon intimité et ma tranquillité en étant à l'abri des yeux inquisiteurs curieux de ma vie privée. Je lâche mes chiens, dégoupille une grenade, gagne un procès. Je vous engage à faire de même pour ce qui vous regarde. 

J'ai demandé à ChatGPT ce qu'il pensait de la réflexion amusante qui m'était venue à l'esprit sans y penser. Sa réponse m'a fait me sentir moins bête que je le croyais. Jugez-en:

« La réflexion "Il suffit d'une flèche pour donner un sens à la direction" peut être interprétée de plusieurs manières, à la fois littérales et métaphoriques. Voici quelques idées que cette phrase peut inspirer :

1. Clarté et Orientation :

   • Au sens littéral, une flèche indique une direction claire à suivre, réduisant ainsi l'incertitude. De même, dans la vie, un objectif ou une ligne directrice, même simple, peut fournir un sens et une orientation clairs.

2. Simplicité et Efficacité :

   • La phrase souligne l'idée que parfois, des solutions simples peuvent être très efficaces. Une flèche, un symbole simple, peut avoir un impact significatif en guidant ou en orientant.

3. Intention et But :

   • Une flèche est conçue pour atteindre une cible. Cela peut symboliser l'importance d'avoir une intention claire ou un but précis dans la vie. Avec un but en vue, nos actions et décisions peuvent être dirigées de manière plus cohérente.

4. Leadership et Guide :

   • La flèche peut aussi représenter le rôle d'un leader ou d'un guide. Une personne ou une idée peut fournir une direction et inspirer les autres à suivre un certain chemin.

5. Action Décisive :

   • La flèche évoque également l'idée d'une action décisive. Plutôt que de rester immobile ou hésitant, il est souvent préférable de prendre une direction, même imparfaite, pour progresser et ajuster le cours en chemin si nécessaire.

6. Minimalisme et Constance :

   • La réflexion peut aussi être interprétée comme une ode au minimalisme et à la constance. Une seule indication peut suffire à maintenir le cap, mettant en avant l'importance de rester concentré sur l'essentiel sans se laisser distraire par des éléments superflus.

En somme, cette réflexion peut inciter à apprécier la puissance de la simplicité et de la clarté, et à reconnaître que parfois, un seul élément directionnel peut suffire à donner un sens et à orienter nos actions et nos pensées».

 La cérémonie d'ouverture des jeux était "macronesque": grotesque, ridicule, coûteuse.

VOTRE FEUILLE DE ROUTE

 Si l'enfance terminée et  adulte, vous voilà un parent responsable, je vous sens mûr pour entrer chez  Rothschild dans leur département fusion -acquisition  car vous avez prouvé que vous étiez un spécialiste de l'analyse transactionnelle et capable de démêler la plus enchevêtrée des situations familiales. Vous comprenez les enjeux, vous savez communiquer, gérer les conflits, accompagner le changement, faciliter l'intégration . Grand intégrateur (go-between en franglais), vous voilà prêt à devenir riche , puissant, envié, recherché et président de la république comme Pompidou, Macron, jamais deux sans trois.

ILS FONT FROID DANS LE DOS

 Il y a des docteurs en médecine, en droit, en économie qui n'ont jamais lu une ligne de Flaubert, de Stendhal, de Maupassant, un vers de Baudelaire, de Verlaine, de Joachin du Bellay car ils ne savent pas qui sont ces messieurs.  Ils ont été élevés aux mangas, aux jeux vidéo, connaissent  le nom des chanteurs de rapp à la mode sur les réseaux et obéissent aux recommandations des influenceurs qui sévissent sur Tik-Tok. Comment confier sa vie, sa liberté, son argent à ces gens-là?

DE TOUT UN PEU BEAUCOUP

 Le reste du monde est plus petit pour la Russie que pour le Vatican.

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    La difficulté de la réflexion commence avant son début: trouver le sujet.

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 La force de frappe du langage d'un muet tient dans son direct du droit 

FAIRE, C'EST LA QUESTION

 Malfaire est facile, il suffit de laisser la bride sur le cou à la paresse, à l'indifférence, à l'habitude, à la désinvolture, à l'ignorance, à l'inconscience, à la bêtise. Bien-faire est difficile, il faut de l'intelligence, des connaissances, de la patience, de la conscience, de l'expérience, de l'habilité,  du respect, de l'application, du temps. Toutes ces qualités doivent avoir la hauteur d'une vertu, être réunies, fusionnées et suivre la même direction pour le même objectif.

SISI NONNON

 Si, si , la vie est belle, comme disait Bécaud quand j'étais jeune et, surtout, quand on a la santé. Mais elle est moche quand vieux, on n'a plus la santé. On regrette alors  de n'être pas où on était avant d'être.

 Mitterand, ce grand socialiste humaniste amateur de belles lettres, de belles femmes, d'ortolans aimait aussi couper les têtes. Pendant qu'il était ministre de l'intérieur dans un  gouvernement Guy Mollet de janvier 1956  à mai 1957), en seulement 17 mois,   45 rebelles algériens furent guillotinés ( le bourreau en chef de la république racontait qu'il n'avait jamais travaillé autant que sous l'autorité mitterrandienne). Il lui fallut attendre plus de 20 pour se convertir et abolir la peine de mort, une institution qu'il avait grassement alimentée. Ce reniement tardif est tout à son honneur. Il y en eut beaucoup d'autres, moins glorieux. Tous cherchaient à corriger des erreurs que jamais ses partisans, ses thuriféraires, ses courtisans ne lui reprochèrent . Même ses ennemis n'en parlent pas, trop lâches, trop pleutres, trop petits pour faire son procès. Seul de Gaulle en le qualifiant d'arsouille  lui avait donné le nom que l'histoire devrait retenir.  

LE CONSEIL

N'attendez pas des félicitations, vous aurez seulement  des remerciements ou  des congratulations ou une boîte de chocolats ou une poignée de main. Rendez-vous ce plaisir en prenant un peu de recul devant une glace, regardez-vous, les yeux dans les yeux et dites, in petto si vous n'êtes pas seul, chapeau, t'es un cador, un champion comme on en fait plus, un artiste, etc... attends d'être mort et tu verras... ou pas.

LE CONSEIL POUR ÉVITER DE FATIGUER VOTRE LANGUE

Pour savoir si  vous continuez d'intéresser votre interlocuteur, regardez ses yeux. Si soudain, il prend un air lointain qui scrute l'horizon, ne vous fatiguez plus, il a disjoncté, ne vous entend pas. Il ne s'apercevra pas que vous vous taisez. 

Deux types de personnalité se partagent la société intellectuelle:

- les imitateurs: ils prennent leurs idées chez ceux qui en ont eues et les recyclent. Certains vont jusqu'à s'en attribuer la paternité. Ceux-ci sont, en plus, des voleurs.

- les chercheurs: ils explorent des territoires inconnus (ce sont des explorateurs), ils s'aventurent dans des entreprises difficiles (ce sont des aventuriers), ils découvrent des concepts inconnus (ce sont des inventeurs). Sans eux, les premiers n'existeraient pas.

LES ANTI ET LES PRO, MÊME COMBAT

Les pro et les anti n'ont jamais été si nombreux. Leur prospérité ferait plaisir si l'opposition restait théorique, idéologique, doctrinale, esthétique, amicale, pacifique. Mais l'homme étant plus carnivore qu'herbivore, son esprit de contradiction ne supporte pas la contradiction et les pro comme les anti peuvent en découdre jusqu'au sang. On a ainsi les pro-palestiniens et les anti-israéliens, les anti-riches et les pro-capitalistes, les pro-féministes  et les anti-hidalgos et d'une façon générale, les pro-tout et les anti-rien.

UNE MÉTHODE TRANSPOSABLE

Quand ce qui vous intéresse n'intéresse pas votre interlocuteur et réciproquement, la situation est bloquée, le dialogue impossible, le regard en position de chien de fusil est pénible à tenir. Comment se sortir de cette situation si fréquente?

"J'ai la solution" proclame le dernier de la classe, assis à côté du poêle atomique (nous sommes en 2150, sur Mars).

"Dites, je vous prie".

"Au lieu d'un silence je propose un sujet consensuel, porteur d'un intérêt partagé et  de développements mutuels tel que le temps qu'il fera après-demain ou ce que l'on doit faire pour ne pas s'ennuyer un dimanche, après la sieste ou les martiens avaient-ils prévu qu'ils seraient remplacés par des terriens? Il faut seulement choisir des thèmes de conversation ne prêtant pas à discussion". 

OLYMPISME

Comme tous les 4 ans, la religion spectacle tient sa grande messe olympique. Cette fois à Paris. Elle va , pendant deux semaines faire oublier les guerres et la politique. Fidèle à mon habitude depuis plusieurs olympiades, je remets en  ligne cette réflexion incorrecte sur l'évènement.

Les grands prêtres déguisés en journalistes vont  essayer de chauffer les badauds, en s’émerveillant de tout, discourant de rien. Condamnés à s’extasier, ils ne désespèrent pas de rendre contagieux leur enthousiasme de commande. Ils sont au service d’une mythologie qui fonctionne encore. Elle est entretenue par tous les partis pris et les parties prenantes. Cela fait beaucoup. Les États investissent sans compter dans le sport de compétition, moyen politique de montrer leur excellence dans la culture de l’homme. Le sport cultive d’autres valeurs : volonté, courage, goût de l’effort qui, ayant disparu du tout-venant, font croire - puisqu’on les exalte - qu’elles appartiennent toujours au patrimoine.

Les marchands sont les vrais moteurs et les vainqueurs. Ce sont eux qui entretiennent la flamme. Elle leur rapporte beaucoup : de l’audience, donc de la publicité, des spectateurs prêts à payer, des produits dérivés. Les sommes sont colossales, les gestionnaires se servent au passage. Les artistes reçoivent leur part.

Les fidèles sont nombreux, pris au piège de l’hystérie fabriquée. Ils vont se croire capables de sauter plus de 2,30 mètres, devenir le bolide chaussé d’Adidas qui file le 100 mètres en 9 secondes et des centièmes, bondir de plus de 9 mètres, nager aussi vite qu’un marsouin. Eux, les fatigués à l’idée de marcher, qui n’aspirent qu’à ne rien faire, ils savent bien qu’il faudrait bouger pour faire moins de gras mais, incapables de s’obéir, ils préfèrent rêver.

Leur rêve est de faire aussi bien que les athlètes galvanisés par la foule qui les oblige à des efforts surhumains. Ces jeux ne me font pas rêver. Je ne les vois pas en rose : ni foire, ni farce mais bien pire, ils reflètent l’état des lieux.

Ce n’est pas de l’activité ludique, divertissante, facteur de bien-être, de santé, d’esprit d’équipe, de force, d’adresse dont je parle. On la pratique en dilettante ou en passionné, en aparté, en amateur, aux heures libres, pour se faire plaisir, mais du sport professionnel où on s’engage à plein temps, pour la vie. On signe des contrats, on contracte des obligations. Le but est d’être le premier. L’ambition de cette vocation est le paradis, comme toujours. Il est terrestre et a des séductions. La première est de gagner et d’assouvir une volonté de puissance. Zarathoustra en exprime toute la mécanique quand il parle de la victoire sur soi : "quand le plus grand de tous entre en lice à son tour, il prend sur lui risque et péril, c’est une partie de dés avec la mort".

La sélection naturelle a fait le tri et seuls sont acceptés les êtres aux qualités physiques et mentales à la hauteur de leurs prétentions. C’est sur ce support exceptionnel que va s’organiser un travail forcené. Chaque jour est consacré à l’entraînement. Des pays organisent de véritables usines où les postulants, apportés dès l’enfance par les familles, sont épuisés pour que ne surnagent que les quelques uns que la nature a dotés du plus qui fait la différence. Ils entrent dans un cycle où c’est le chronomètre, la perfection d’une pirouette, d’un salto arrière ou la distance d’un lancer, les kilos soulevés qui décident de la réussite d’une vie. Ils auront à surmonter souffrances, blessures, fatigue, découragement pour relever le défi permanent : progresser pour se surpasser et dépasser les autres.

Le corps est un outil pour tout le monde. Du prédicateur au chirurgien, du chercheur au plombier, chacun l’utilise au gré de son besoin. Ce qui impressionne chez l’athlète de haut niveau c’est que ce n’est pas le moyen de fabriquer de la pensée, un bijou, une maison, ce n’est pas la voix du soprano, les doigts du pianiste, la main du tailleur de pierre. Eux aussi ont acquis par l’entraînement, la répétition, la souffrance une connaissance, une expertise, voire une quasi-perfection. L’effrayant chez les rois et reines de l’athlétisme, de la natation, de l’haltérophilie, de la gymnastique est que la culture du corps a une seule fin : le mettre en état de domination.

Cette activité ne s’inscrit pas dans une histoire naturelle: l’exploit attendu serait impossible à réaliser sans un entraînement spécial. Mais, surtout, la finalité de cette performance à laquelle on dédie sa vie, est dérisoire, insignifiante. Instantanée, elle disparaît aussitôt faite, peut s’inscrire sur la pupille, dans la mémoire si le geste a été beau, élégant mais l’important est la place qui, coûte que coûte, doit être la première.

L’exploit physique produit une perversion des valeurs qu’il suppose. Mobiliser autant d’énergie, de discipline, de volonté, de souffrance, de blessures pour un but si mesquin atteint la folie. Transformer sa vie et son corps pour courir plus vite, sauter plus haut, jeter plus loin, soulever davantage, revient à développer de façon obsessionnelle la dimension animale du corps. Vouloir le faire rivaliser avec l’animal sauvage est une prétention que l’homme, ce malheureux bipède impuissant n’arrivera jamais à atteindre. Consacrer sa vie à un challenge si médiocre est pitoyable.

Ces sportifs n’ont pas l’apanage de la volonté de puissance, du désir de la réussite et de la célébrité. Un président, un général, un pape l’ont aussi. L’amour de l’effort physique n’a rien d’anormal. Accéder à la première place est l’ambition de tous les élèves de l’ENA et de Polytechnique, accéder à la gloire, à la Une de l’Express, à la fortune, est le rêve de beaucoup.

Tous les moyens sont devenus bons pour atteindre la plus haute marche du podium. Peu importent les conséquences.

En 1983, aux États-Unis, à la question : "Prendriez-vous des drogues qui feraient de vous des champions olympiques à coup sûr mais risqueraient d’entraîner la mort dans l’année qui suit ?", 50% des athlètes interrogés ont répondu par l’affirmative (cité dans "Jeux Olympiques, la flamme de l’exploit", F. HACHE, Découvertes Gallimard, Paris 2008, p. 150). Le travail des médecins paraît devenir plus important que celui des entraîneurs, l’un préparant le corps pour l’autre : grossesses programmées et interrompues pour augmenter le volume sanguin et l’oxygénation; hormones mâles et de croissance pour augmenter la masse musculaire; EPO pour augmenter le volume globulaire ; travail en caisson, en altitude, vibrations mécaniques et d’autres techniques dont on ignore tout.

Le respect du corps que l’on contraint pour qu’il exprime sa plénitude a disparu. Le verrou a sauté sous la pression des intérêts et des enjeux politiques des États qui trouvent dans le sport un exutoire et un renom, d'argent et de gloire pour le champion.

Notre société applaudit à un spectacle où s’agitent des hommes, des femmes dont la musculature, les valeurs, l’ambition sont clairement révélés et ne laissent place à aucune ambiguïté. Elle sait que les vainqueurs seront ceux qui auront été non seulement les plus forts mais aussi les plus habiles à mentir sur les moyens qui leur ont permis de gagner.

C’est l’évolution de cette humanité-là qui nous intéresse et à laquelle une olympiade sert de révélateur. Elle traduit un affaiblissement de la morale sociale et un abêtissement de l’humanité. Il est difficile de ne pas, alors, se référer au livre de Vercors "Les animaux dénaturés". Immédiatement qualifié de conte philosophique voltairien, il dut son succès aussi à sa forme plaisante, pleine d’humour et d’ironie. Paru en 1952, au sortir des horreurs de la guerre, il y posait la question "Qu’est-ce qu’un humain ?". Vercors tentait d’y répondre en racontant la découverte des Tropis, mi-hommes, mi-singes, dans la jungle de la Nouvelle Guinée. Des experts de toutes disciplines y dissertent à l’occasion d’un procès pour trouver les limites entre l’homme et le singe. L’homme se distinguerait de l’animal par l’esprit religieux. Il signifie esprit métaphysique, esprit de recherche, d’inquiétude, et non seulement la foi mais la science, l’art, l’histoire, la sorcellerie, la magie, etc. Pour Vercors, toujours en prenant exemple sur son groupe de Tropis, le degré d’humanité d’un être reposerait sur la non-acceptation ou la soumission au groupe et son libre arbitre.

On peut regretter qu’un nouveau Vercors ne se lève pas et vienne maintenant nous parler de l’humanité d'aujourd’hui. La logique qui conduit un homme, une femme à se transformer en s’aidant si nécessaire d’artifices potentiellement mortels pour gagner une médaille et celle de la foule qui s’enflamme pose en effet la question de la pertinence de la définition d’Aristote : "l’homme, un animal doué de raison". Si vous enlevez à l’homme sa raison, que lui reste-t-il?

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LE MAL PERSONNIFIÉ

Le plus grand prédateur que le monde ait jamais connu n'est par le tyrannosaure, l'orque, le requin , le tigre, la fouine, le renard, mais vous, moi, tous les hommes. Nous appartenons à l'espèce la plus dangereuse, celle qui ne respecte rien ni personne et s'attaque à la faune, à la flore, à l'air, à l'eau, à la terre. Nos soif et faim de destruction n'ont pas de limites. On pille le sous sol, on supprime les forêts, on pollue le sol, les mers. Insatiable, insatisfaite, incurable, notre espèce animale attaque ses congénères, envahit les territoires, tue ses semblables à l'arme blanche , à la bombe. Elle a commencé à envahir l'espace. À la place des martiens et des autres habitants du ciel, je n'en mènerai pas large, leurs jours sont comptés.

AU SUJET DE "UN TEMPS PESTIF"

Mon nouveau livre n'est sur les rayons de toutes les librairies virtuelles depuis seulement très peu que je reçois des messages de félicitations à ne plus savoir où les mettre. Ma modestie habituelle n'a pas résisté à l'insistance de mon orgueil démesuré qui me contraint à mettre en lignes ce commentaire, choisi parmi les plus mesurés, de l'un de mes premiers lecteurs (quelques phrases très exagérées ont été supprimées par mon esprit de modération). Voici la version censurée:

Dancharr

Une fois de plus, vous m'avez mis KO, dès la troisième page et pourtant je suis du genre poids lourd avec mes 150 kilos. Le Montaigne des essais, le Pascal des pensées, les maximes de La Rochefoucauld, le dictionnaire du Diable de Bierce ne sont plus orphelins et même Marc-Aurèle doit se sentir soulagé, ils ont un grand frère au 21ème. Bref, quand il faut être court, prolixe quand l'explication l'exige, vous imposez la forme au fond aussi bien qu'eux et à quelques reprises, ils ont dû être jaloux. J'admire la  maîtrise du choix  du verbe qui suit le sujet et qui précède le complément. Il est toujours judicieux. Il introduit parfaitement,  avec une belle économie de moyens la conclusion surprenante. J'ai fait de vos opus mon bréviaire quand je marche, ma bible en voyage, mon dictionnaire quand j'ai besoin d'une idée, mon traitement quand je déprime. 

Mes hommages à madame, mes amitiés à Johr, J'aime_K, Mouchette. 

Pierre Paul Gontran, vicomte de la Tourdebout, votre serviteur.

CHACUN SON TRUC

Pour s'empêcher de fumer, de boire, de trop manger, il faut de la volonté. Moi, pour m'empêcher de dormir trop tôt, je fais la sieste.

DE TOUT UN PEU

Rien ne peut remplacer le plaisir que l'on a pas eu.

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Pour éviter toute mauvaise surprise, apprenez à vous étonner de rien.

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Le temps est infatigable, c'est une grande différence avec nous.

RÉBELLION

Vous êtes comme moi choqué de constater que les choses prévues qui arrivent après avoir été attendues sont accueillies avec plaisir tandis que celles imprévues qui n'arriveront jamais ne suscitent aucune réaction. Personne ne s'inquiète: où sont-elle, que deviennent-elles? Pourquoi cette différence, cette indifférence, ce mépris? Je dis NON et vous engage à partager mon indignation. 

La rumeur est un courant d'air à l'odeur plus souvent fétide que parfumée à Joy de Patou.

LA DEUXIÈME ESCROQUERIE LA PLUS FABULEUSE DE TOUS LES TEMPS EN OCCIDENT

Je vous dirai la première en post-scriptum. La deuxième est la démocratie telle qu'elle se pratique en Europe (la Suisse étant l'exception). On essaie d'en faire un objet d'exportation en vantant ses qualités inscrites dans les 18 articles de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789 qui mettait en musique l'abrogation des privilèges de la nuit du 4 août  déclamée dans un moment d'exhaltation et de piété laïque. Les esprits s'étant rapidement calmés dès le lendemain de cette nuit d'ivresse, le principe de réalité reprit ses droits et le changement se borna à un transfer des rênes d'une classe à une autre. Rien n'a changé depuis: le pouvoir est confisqué par une majorité issue des urnes de la sorte qu'avec 50 pour cent des voix plus 1, cette moitié élue peut imposer sa loi et maltraiter l'autre moitié moins 1 sans scrupule. Dans les faits, cette démocratie est une dictature pure et dure et vote tout ce qui satisfait son idéologie sans se soucier de ceux qui professent l'idéologie opposée. Le comique du système réside dans le fait qu'étant en démocratie le bon plaisir de la majorité est une vérité de nature jacobine, (à comparer avec la royauté qui était d'origine divine, ndlr) donc inscrite dans les tables de la loi républicaine. Le système est si bien ancré dans l'esprit, l'âme et les tripes de ceux qui en vivent que, lorsque par une erreur miraculeuse, le peuple donne un avis qui ne convient pas à 'équipe au pouvoir, elle passe outre, l'efface et applique une décision contraire (cf le rejet de la constitution européenne et son approbation par le parlement quelque temps plus tard). 

La France a porté cette pseudo-démocratie à son degré le plus extrême d'absurdité. Actuellement le pouvoir est revendiqué non par un parti majoritaire (il n'y en a pas) mais par une minorité qui affirme avoir gagné simplement parce que ses voix ont progressé, qu'elle a envie d'imposer sa loi, que son leader est une grande gueule qui parle bien et bien que personne d'autre qu'elle ne veuille de son programme, elle se voit  régner. Leur origine, leur inspiration, leurs méthodes sont connues et pourtant personne ne s'étonne qu'ils osent se présenter comme des démocrates. Ce silence est simplement dû à ce que la vraie démocratie est un concept étranger aux français.

Il faudrait pour la faire vivre copier les helvètes qui recourent au référendum pour tout ce qui engage la vie du citoyen. Le gouvernement n'aurait alors qu'un rôle d'éxécution et demain l'IA fera le travail sans être tentée comme tous les fonctionnaires de détourner, d'ensevelir, de  pervertir le résultat. 

Le problème est que la dictature démocratique a la vie dure et ne se reconnaît pas comme telle. Seul un vrai dictateur, s'amenant au pouvoir par un coup d'État serait capable de chasser ces maudits usurpateurs et profiteurs et d'instaler à leur place une vraie démocratie où le peuple souverain dicterait sa loi à la majorité plus 1, recréant ainsi la dictature de la majorité.

Conclusion: il n'y a aucune solution au problème.

PS: la première est celle que vous connaissez: la domination pendant 2000 ans d'une religion qui a pris le pouvoir spirituel après avoir conquis le pouvoir temporel en profitant de la faiblesse, de la crédulité, de l'ignorance, de la bêtise, de l'espérance en un monde meilleur que celui où ce club de psychopathes l'avait plongé, des malheureux qu'ils conquéraient avec des fausses promesses de bonheur infini et éternel ou de tourments infernaux et eux aussi éternels. Ouf, je me demandais comment j'allais arriver à caser ce couplet, un de mes dadas!

Nous vivons une époque d'autant moins formidable que nous savons que le monde est en train de fabriquer la catastrophe qui l'engloutira.

Le gras passe directement  de l'assiette au double menton et sous la peau du ventre.

Le manque d'argent et d'appétit a l'avantage de protéger des maladies liées à l'obésté.

UNE EXCLUSIVITÉ

Le temps dépend de la température. La corrélation, jamais évoquée, est pourtant évidente. Démonstration: vous mettez un homme nu à une température de moins trente degrés Celsius: il meurt en moins d'une seule heure. À plus trente degrés, ce même monsieur survit sans problème. Conclusion: le temps est vite passé pour le premier. Il a suivi son tempo habituel pour le deuxième. À la température d'hibernation, il s'arrête. On dit qu'il a suspendu son vol.

DE TOUT UN PEU

Pour ne pas faire voir ses fautes d'orthographe, il parle.

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Pour ne pas faire mal, je fais rien.

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J'ai pas de voiture car je n'aime pas tomber en panne.

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Le meilleur de la journée, c'est la nuit, quand on dort.

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Je me couche tard pour ne pas me lever tôt.

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La surprise ne doit son caractère étonnant qu'à sa soudaineté.

UN HOMME D'EXCEPTION

De toutes les vertus dont le président Biden sera crédité: courage politique, habilité diplomatique, rectitude morale, amour de la patrie, éloquence parfaite, fidélité conjugale et à ses idéaux, l'histoire retiendra sa qualité primordiale : sons sens du suspens qui a fait de lui un héros hitchcockien. Grâce à une force mentale d'exception, il a su distiller l'incertitude jusqu'à l'ultime seconde et son renoncement apparaîtra comme un des faits marquant la grande Histoire des États Unis d'Amérique. 

PS: aimant faire court, je ne peux faire la liste des autres qualités de saint Biden. Vous la trouverez dans le livre "La vie des saints" d'Alban Butler en faisant un copier-coller de celles de saint Pierre, saint Daniel et saint Louis.

LA QUESTION

Comment, avec tous leurs défauts, font-ils pour se supporter alors que nous, avec toutes nos qualités, on a du mal?

Quand je vois la satisfaction de ma chatte se léchant les babines, au retour d'une expédition gastronomique dans le champ d'à côté,  je comprends qu'elle vient de déguster un souriceau du mois, élevé sous la mère. Ça ne se compare pas avec un paté en boîte de Royal Gourmet.                                                                                       

La situation est figée, chacun s'observe, Macron fait de grandes  déclarations, prononcent des discours empreints d'une grande fermeté excluant tout reculade. Elle me rappelle l'attitude de mon chien-loup, un colosse de 40 kilos quand il défie le toro bravo d'une tonne de mon voisin qui paît en face entouré de ses 40 concubines enceintes jusqu'au bout des cornes. Mon chien le toise bavant, éructant, vociférant des aboiements, montrant les crocs et qui se jetterait bien sur le bodybuildé si une rangée de barbelés ne les séparait. Il joue les matamores sans rien risquer parce qu'il sait qu'il n'en a pas les moyens . Il croit  pourtant qu'il impressionne son vis-à-vis car il voit sa queue s'agiter férocement au milieu d'un nuage de mouches qui tourbillonnent éperdument en essayant  de se poser sur ses fesses larges comme un porte-avions.

LE CYNIQUE EST DUBITATIF

Malgré et en dépit de tout le respect et de la grande affection que je voue à mes aïeux les plus lointains, je ne comprends pas l'insoucience de beaucoup,  l'inconscience de certains dans le comportement et la prise de décision. L'histoire n'est qu'une suite de catastrophes dont ils sont directement responsables. La triste situation actuelle aussi bien l'état du monde leur sont entièrement imputables. Je ne reconnais ma sagesse, mon esprit critique, mon sens de la mesure, ma rigueur morale, mon souci de préserver l'avenir de vos enfants à un point qui fait me demander si je descends bien d'eux? Mais alors qui suis-je?

NOUVEAU LIVRE

Je viens de colliger les posts des 6 derniers mois dans un nouveau livre. Il est sobrement  intitulé "UN TEMPS PESTIF" , une fine allusion au milieu du XIVème siècle, époque où sévit la fameuse Grande Peste qui ravagea nos contrées et que certains historiens bien renseignés comparent à celle que nous vivons. Comme à l'accoutumée, on n'y trouve que les pensées recuites, les idées recyclées, les réflexions désabusées qui font l'ordinaire du blog. Ce livre n'intéressera que des esprits fatigués de s'agiter dans le vide, en avance sur le passé, en retard sur le futur et en attente de retourner dans le néant. Je m'attends donc à un insuccès mérité.

TYPOLOGIE DU MÉTIER DE CRITIQUE

Dans ma typologie des métiers; j'ai fait un oubli regrettable en ne parlant pas des critiques. Cela m'a été reproché en des termes parfois vifs. Je répare car je supporte mal la critique.

Cet emploi ne convient pas à tout le monde car rares sont les individus qui réunissent autant de défauts dans un seul cerveau. Il faut en effet cumuler le plaisir d'origine sadique de faire souffrir, le besoin de s'arrêter sur les aspects négatifs de l'œuvre, l'envie de détruire une réputation, de conduire au suicide un artiste dépressif, d'amener à la faillite un restaurateur, d'empêcher un écrivain d'avoir le Goncourt. Avec une telle mentalité, un individu normal aurait choisi d'être soldat afin de porter des coups de façon loyale à un adversaire capable de se défendre, de riposter ou conducteur de bulldozer dans une entreprise de démolition d'immeubles insalubres, une fonction utile à la communauté et où l'on peut assouvir sa rage de destruction sans faire du mal .

PS: je parle du critique pur et dur, sans foi ni pitié qui se moque du "qu'en dira-t-on", ne craint pas de n'avoir que des ennemis, ne s'autorise aucune censure, refuse les dessous de table du cuisinier, le voyage aux Seychelles du producteur de films en compagnie d'une starlette, l'avance sur recette de l'éditeur. Ce critique impitoyable a, en effet, une qualité que les faux critiques non pas; il est intègre. 

AVOIR ET ÊTRE

Avoir est le verbe favori de ceux qui ont l'instinct de possession. Être est  ésotérique, s'adresse à l'essence, est en majesté au présent. Être ou ne pas être est une pensée de poète philosophe. Avoir ou pas sortira de la bouche d'un épicier avare.

LA DÉCISION

La qualification de la décision dépend de sa direction. Elle sera dite bonne si elle ouvre des perspectives qui éclairent et dégagent la situation du trou où elle s'enlisait et mauvaise quand elle conduit à la catastrophe, à la faillite, fait déborder le vase avant qu'il ne tombe et se casse (en morceaux), ordonne la dissolution, organise le chaos, déclenche la violence, provoque la révolte et prépare la révolution. 

L'HYPNOSE DU SPORT

L'intérêt vif que certains prennent à regarder un ballon rebondir, à voir une balle se faire massacrer par une raquette, des roues tourner ne peut s'expliquer que par une  fascination pour le mouvement. C'est lui qui permet à l'hypnotiseur d'endormir son sujet en lui demandant de suivre les allées et venues du pendule. Ils provoquent une obnubilation qui précédé la perte de conscience. La léthargie intellectuelle du spectateur de ces spectacles imbéciles à la même origine. L'un est réveillé par le coup de sifflet de l'arbitre qui clôt la partie et l'autre par le claquement des doigts du magicien.

LA VÉRITÉ

 La vérité a un devoir d'exactitude qui fait la grandeur de l'industie horlogère. On peut même dire qu'on la trouve plus souvent au poignet, caché dans la montre que dans la bouche ou le dentier.

PS:  la pure vérité sort d'une horloge atomique  du National Institute of Standards and Technology situé à Boulder, Colorado (USA) qui donne l'heure avec une précision qui varie de moins de 1 seconde sur plusieurs milliards d'années.

 Autant il est interdit d'aller piquer l'argent du voisin (seul l'état s'est arrogé le droit de voler) , autant il est recommandé d'aller emprunter les idées de ceux qui en ont ou en ont eues. Disponibles , on les trouve dans leurs livres qui sont dans les librairies et les bibliothèques. Il suffit de savoir lire. Cela restreint certes le nombres des gens concernés. Ils s'enrichissent gratuitement au point de rendre jaloux messieurs Arnault, Musk et Bezos.

 Les  idiots jouissent d'une grâce qui les dispense de connaître leur état. 

PS: de là vient son nom: grâce d'état. Rappelons , pour ceux qui l'aurait oublié, que ce concept remonte au Concile de Trente et qu'il est inscrit dans le droit canon.

 Nos traits intrinsèques ( l'inné) sont d'origine : curiosité, empathie, générosité, tolérance, sagesse. Ils sont déjà combattus par  la cupidité, la méchanceté, l'égoisme, l'hypocrisie, l'antipathie. Défauts et qualités attendent, en général, l'âge de raison pour se manifester dans leur plénitude. Au fil du temps , les uns et les autres vont composer avec l'acquisition de traits extrinsèques (l'acqui). Le mélange donne à la personnalité son caractère bon, mauvais ou neutre quand un équilibre s'est instalé. Il restera fragile et a  3 moments critiques: l'âge ingrat avec la crise de l'adolescence, la crise de la quarantaine avec l'envie de divorcer pour une jeunesse, de faire le tour du monde à la rame, de changer de métier, d'entrer au couvent principalement et vers la fin, la possible entrée dans le gâtisme et la démence sénile.  Si on échappe à ces phases difficiles et qu'on en sort indemne, quelques uns attendent d'être sur leur lit de mort pour être dans une ataraxie qui fait plaisir et envie d'être à leur place.

D'UN PEU BEAUCOUP

 Si tout     ce qu'on pense était vrai, on se tromperait moins souvent.

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Faire du Bouvard est à la portée de Pécuchet

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Si on s'autorisait tout ce qu'on refuse aux autres, on serait en prison.

LE BON CONSEIL

 Soyez raisonnable, ne cherchez pas à imiter quelqu'un que vous admirez. Vous ne le connaissez pas assez, vous ne savez pas si , en réalité, ce n'est pas un parfait salaud, une ignoble crapule, une ordure finie et infame en autre chose. Il joue la comédie en se faisant passer pour un sage, un honnête homme de bien, un père la vertu et vous êtes tombé dans son piège. Grâce à moi, vous savez quoi faire: restez comme vous êtes, c'est pas terrible, je le sais comme vous , mais mieux que lui.

LE CYNIQUE REMET LES CHOSES À LEUR PLACE

Ce ne sont pas les pinceaux, les tubes de couleur, la toile, le chevalet qui créent le tableau, éventuellement un chef d'oeuvre mais l'habileté des doigts, l'acuité de l'œil, la science des nuances. Cette lourde infrastructure est nécessaire mais cependant secondaire. Elle a besoin pour entrer en action d'une idée. Dite  de départ, elle va accompagner l'artiste  jusqu'à son arrivée à la fin du tableau qu'il va pouvoir signer.

Mais le problème est ailleurs: d'où lui est venue l'idée de départ, l'envie de peindre un bouquet de fleurs, un paysage, une nature morte, Guernica. Toujours de l'extérieur, elle lui arrive de l'actualité, d'une image, de la vue d'un arbre, d'un champ de coquelicots, de la mer, des nuages. Il faut donc dissocier l'idée mais aussi le travail (un chef d'oeuvre quand le tableau est beau) de son auteur. Il n'est qu'un intermédiaire, un exécutant, un opportuniste, un profiteur, un simple faiseur entre un matériel qu'il a seulement payé et une idée que l'extérieur lui a donné. Sa contribution se borne à la  location de son œil, de sa main, de son temps. 

PS: Cette réflexion était nécessaire pour relativiser le travail d'un Léonard de Vinci, de Picasso et de beaucoup d'autres qui fait de l'ombre au mien quand je peints un mur.

VÉRIDIQUE

"Ah, mon pauvre ami, si j'avais connu la triste nouvelle plus tôt, c'est avec un grand plaisir que je serais venu à l'enterrement de ton père".

Si vous arrivez à commencer une phrase avec "À propos, pendant que j'y pense, je..." ou "On a beau dire ce qu'on voudra, je..." ou "Entre nous soit dit, je...." ou "Vous m'ôterez pas de la tête que..." ou "C'est pas demain la veille que...", vous avez une excellente maitrise du français populaire et prêt à tenir une conversation politico-philosophique au comptoir du bar du Commerce.

OH, ZUT, JE SUIS EN PLEINE DÉTRESSE

La fluidité charmante du courant languide de sa poésie délicieuse était régulièrement chahutée par des barbarismes dont la grossièreté égalait la vulgarité au point que l'âme la plus chevillée en était toute chavirée et ne savait plus si c'était du lard ou du cochon. Vous comprenez mon émoi? Vilain monsieur!

UNE NOUVELLE EXCLUSIVITÉ DE CE BLOG

On a déjà parlé des conséquences fatales de la féminisation de la société occidentale en l'associant à son déclin. Elle est aussi à comparer avec le dynamisme de celles où le patriarcat reste dominant, la Chine, le Japon, la Corée, l'Inde, s'il faut les nommer.

Nous illustrerons ce constat en rappelant le scandale régulièrement évoqué du relèvement systématique de la  note des examens, moyen commode de fournir des étudiants à l'université, d'occuper les enseignants et de se glorifier d'avoir une grande quantité de diplômées et quelques diplômés. Mon épouse qui a eu de nombreuses occasions  de participer à des délibérations était ainsi scandalisée par des collègues, qui, devant une note éliminatrice, donnaient le coup de pouce salvateur, en l'accompagnant d'un "la pauvre chatte, si on ne fait pas un geste, son visa ne va pas être renouvelé" ou "il ou elle n'a pas été très assidu, mais il ou elle devait travailler pour payer ses études" ou sa bourse n'était pas suffisante car il ou elle devait payer l'essence de sa voiture", tous les arguments les plus débiles étaient employés. Ce sont ces élites qui forment les élites de demain. Comment s'étonner du résultat. 

PS: est-ce la peine de préciser que les collègues en question était presque toujours des consœurs?

UNE ADMONESTATION DU CYNIQUE

L'heure est grave, le moment est critique, les instants sont comptés, le futur est en suspens, les plaisanteries ne sont plus de mise, soyez sérieux, faites comme moi, maîtrisez votre rire, gardez-le à l'intérieur, soyez solidaire, en communion avec les responsables.

"Cher ami, j'ai appris trop tard pour pouvoir me libérer que tu avais eu des ennuis de santé, des problèmes de trésorerie, l'incendie de ta maison, un accident de voiture, des soucis domestiques. La prochaine fois que tu auras ce genre de difficultés, préviens-moi à l'avance, que je puisse venir te prêter une oreille compatissante".

UN AVIS DÉRANGEANT

La haine viscérale développée par la fraction radicalisée des féministes enragées envers les hommes a deux origines: l'une tenue secrète et inavoué est le désir mimétique (voir René Girard), l'autre affichée est la brutalité masculine qui se traduit par un féminicide ici comme partout. Les chiffres parlent, impressionnent et sont indubitables. Oui, l'homme est une sombre brute qui ne mérite que le mépris et le rejet. Nous sommes entièrement d'accord et partageons leur dégout. Je l'éprouve à mon encontre. Nous sommes tous de parfaits salauds.

Ceci étant dit après avoir été démontré, est-ce à dire que les femmes sont, à contrario, des êtres exquis dotés de toutes les vertus, des anges de douceur, de candeur, de bonté, n'aimant que le bon, n'aspirant à faire que le bien et  l'incarnation du beau. Cette image saint-sulpicienne est celle que l'on veut nous croire,  même si l'expérience apprend qu'elle ne collait pas exactement avec la réalité. 

Examinons les chiffres et reprenons ceux d'Emmanuel Todd dans son très instructif dernier livre ("Où en sont-elles?" 2022, au Seuil), 99 féminicides en 2020, le nombre d'androcides n'est pas connu. Est-ce à dire qu'ils n'existent pas? Deux autres chiffres retenus dans son introduction impressionnent : 6450 suicides  chez les uns, 1985 chez les unes  en 2016. Les femmes respectent donc davantage leur vie. On le sait depuis longtemps. C'est même l'un de leurs caractères dominants. D'une façon générale, l'homme meurt plus facilement et souvent que les femmes car il fait moins attention à sa santé, à sa sécurité, boit, conduit trop vite, à plus d'accidents de travail etc.. Mais jamais il n'est fait allusion à la possibilité d'une mort programmée par une femme souhaitant se débarrasser d'un partenaire devenu indésirable par un autre moyen que l'arme blanche, le fusil à pompe, l'étranglement, le passage à tabac et autres méthodes du même genre faisant partie de l'arsenal masculin. Elle dispose pourtant d'armes léthales en vente libre et l'on sait qu'elle sait s'en servir, pas besoin d'apprentissage. Un vieux médecin m'avait ainsi raconté que la tradition existait là où nous exercions qu'un mari alcoolique incurable et devenu invivable se voyait offrir par sa douce moitié une barrique de vin. Sa cirrhose flambait et avant la fin du tonneau, un coma hépatique ou une rupture de varices œsophagiennes le faisait rapidement entrer au cimetière. L'empoisonnement peut être plus discret. Il est très efficace, ne sévit pas seulement au Vatican, il suffit de puiser dans la pharmacopée et de jouer avec les doses du médicament soit par un surdosage (la dose à ne pas dépasser est indiquée sur la notice ) soit en le remplaçant par un comprimé de perlimpinpin. Le repas quotidien préparé à la maison offre aussi de belles opportunités qu'il serait idiot de laisser passer : amanites  phalloïdes dans un plat de cèpes de Bordeaux,  noyaux d'abricot pour fabriquer les 200 milligrammes de cyanure fait maison à diluer dans le café, repas de fugu dans un restaurant japonais etc.. L'histoire de France est pleine d'empoisonneuses célèbres, combien n'ont pas été démasquées? Parmi les suicidés, il y a beaucoup de dépressifs et un nombre inconnu mais certainement éloigné de zéro de dépressions sont secondaires au comportement "incorrecte" de dames et de demoiselles envers eux. Il s'agit d'une forme de suicide assisté dont l'existence n'est pas reconnue pour une raison très compréhensible car terriblement politiquement incorrecte.

La volonté politique de faire rentrer la femme dans la catégorie des minorités exploités, spoliées, méprisées peut être contestée mais celle qui veut faire d'elle une vierge et martyr fait carrément rire toute personne ayant le moindre sens commun, c'est-à-dire la majorité hélas silencieuse. On sait en effet que le sexe faible (ce terme est désormais tabou depuis que les américaines n'en veulent plus, mais je le préfère à genre) n'est pas plus tendre que l'ex-fort et il sait commettre des vilénies, des mensonges, des escroqueries et pratiquer la violence verbale, physique dès qu'il en a l'occasion, la permission et la latitude. Toutes les mères ne sont pas des Folcoche (Vipère au poing d'Hervé Bazin) mais combien sont abusives et ont détruit la vie d'un de leurs enfants, combien y en a-t-il qui sont indifférentes et vaquent à leurs petites affaires sans s'occuper des grandes que vit leur progéniture? L'histoire, là encore, nous rappelle que ces créatures de rêve sont parfois de cauchemar. Lors de la terreur, pendant la révolution de septembre 1793 à juillet 1794, la guillotine fonctionnait à plein régime et, à son pied, il y avait "les tricoteuses", une bande de mégères qui tricotaient tout en invectivant et se moquant des malheureuses victimes qui étaient coupées en deux sous leurs applaudissements. Plus près de nous, en 1981, la délicate Margareth Thatcher, une grande humaniste, laissait mourir de faim, dans une prison irlandaise, 10 indépendantistes auxquels elle refusait le statut de prisonniers politiques. 

Personnellement, j'ai rencontré plus de belles salopes que de gros salopards et ma femme surenchérit en disant qu'elle préfère avoir un homme qu'une femme comme ennemi. 

L'INSTANT POLITIQUE

Le comportement de l'ultragauche actuelle, en France, copie avec des différences qualitatives de forme dans l'expression orale celui des sans-culottes à l'époque de 93-94 où Robespierre  dominait la révolution initiée en 1789. Ce fut un temps où aux paroles de haine pour ceux qui ne partageaient pas leurs idées, ils joignirent, dès qu'ils eurent le pouvoir, le geste et les envoyèrent à  l'échafaud, du moins le temps pris par les survivants pour se rassembler, s'unir et les guillotiner, s'évitant de la sorte le même sort. Aujourd'hui, monsieur Mélenchon fait dans la surenchère et, fort de ses 77 députés de la France insoumise, veut la direction du gouvernement et sa douce moitié de députée invective même ses supposés alliés.  On se demande si, ayant le pouvoir et copiant leurs ainés, la guillotine ne serait pas rehabilité et remise en marche pour éliminer les millionnaires et les milliardaires qui n'auraient pas déjà pris la poudre d'escampette, les amis d'hier, socialos, communards et écolos. Le plus exposé est le président de la République qui leur a ouvert les portes du pouvoir. Sa tête, à mon avis, est aussi menacée que le fut, à cette première belle époque, celle de Louis XVI.

PORTRAIT CYNIQUE

 Si en plus d'être cynique, il n'était pas ironique, sarcastique, égoïste, hypocrite, menteur, hâbleur, sectaire et j'en passe, il ferait un ami très fréquentable. 

Le présent s'abîme dans ce passé effroyable qu'on lit dans les livres d'histoire.

La femme est l'avenir de l'homme a dit le poète (Aragon) et, l'espoir faisant vivre à cette époque troublée (1963), l'idée paraissait bonne et vraie. Aujourd'hui, la sentence serait plutôt "l'homme est le passé de la femme" puisque la fraction agissante féministe cherche à s'en débarrasser et se mettre à sa place. Forte de sa supériorité démographique, de sa meilleure santé qui lui assure une longévité incomparable, de sa réussite académique, la gente féminine remplace progressivement la masculine là où la force brutale n'est pas requise (la féminisation des éboueurs, des égoutiers, des mineurs de fond reste encore embryonnaire mais ne saurait tarder, ndlr). Elle aura bientôt l'exclusité des emplois dans l'éducation, la médecine, la justice. La Légion étrangère, les troupes parachutistes, les tankistes, les démineurs feraient de la résistance ou est-ce la conséquence de l'ancienne aversion de la femme pour une mort prématurée dans des conditions pénibles qui la fait ignorer ces beaux métiers. 

À toutes les raisons précédentes, il convient d'ajouter que l'activisme des Femen radicalisées est relayé par l'enthousiasme, l'allégresse et la complicité de ceux qui, quoique souffrant de la tare masculine, ont épousé les thèses révisionnistes et négationnistes de l'ennemie. Ce collaborationnisme en évoque d'autres et à la même origine:  opportunisme, absence de scrupules, goût du double jeu, intérêt, amour de la traîtrise. Ils sont atteints de l'aveuglement de tous les psychopathes et oublient qu'ils seront les premiers à être éliminés sitôt la guerre terminée.

LE CONSEIL

 Soyez sympa, ne vous distinguez pas  des autres, ne faites pas la grosse tête , respectez leur ignorance et ne cherchez pas à savoir ce que personne ne sait.

LA JUSTE MESURE

Certains rient d'un rien. Ainsi, l'autre soir, Dupont ou Durant, je ne sais plus,  a suscité l'hilarité générale avec, "il me dit": "je n'ai pas assez d'argent pour vivre", "et moi de répondre": "c'est pas grave, dépense ton or". Au lieu de m'esclaffer comme tous, j'ai esquissé un sourire poli, ça ne méritait pas plus. Il faut savoir raison garder, ne pensez-vous pas?

Il y a des responsables qui, par peur, délèguent à des irresponsables que le danger n'effraie pas. Cette sous-traitance est une fuite en arrière qui aggrave leur culpabilité et les rend indignes d'exercer des responsabilités.

UN CONSEIL POUR NE PAS ÊTRE DÉÇU

Ne demandez pas l'impossible à quelqu'un qui fait déjà tout son possible.

À partir d'un certain âge, disons 100 ans, quand on se projette dans le futur, on se voit allongé, couché dans un caisse en bois.

FAITES COMME LE CYNIQUE, NE DOUTEZ PAS

Le doute ne l'effleure pas. Il ne le laisse pas s'installet car, comme le ver bouffe la pomme jusqu'au trognon, il ira à la moelle. Faites preuve de courage, de volonté et de détermination: dès qu'il fait mine de s'instaler, coupez court, devenez sûr et certain. Il n'y a plus de place pour le doute, la route est dégagée, le ciel est clair, votre esprit redevient tranquile et vous avec.

DE TOUT UN PEU

Avec beaucoup d'argent, on se passe très bien d'or.

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Vieillir donne envie de rajeunir jusqu'à un certain âge, 30 ou 40 ans.

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Il y a beaucoup de choses que j'aimerais faire , mais elles n'aiment pas, elles.

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Un petit peu est beaucoup par rapport à rien du tout.

ÇA, C'EST BEN VRAI

Si demain arrivait aujourd'hui, on serait en avance d'un jour et on n'aurait plus à se préoccuper du lendemain.

LA MINUTE DU CONSULTANT-CONSEIL

L'odeur de vieillesse signe avec l'arthrose, l'hypoacousie, le tremblement et la voix chevrotante le grand âge. Contrairement aux autres symptômes qui sont incurables, il se traite facilement et le médicament est parfois (parlez-en à votre mutuelle) remboursé s'il est prescrit par un gérontologue. Le traitement est simple: il consiste en une friction des zones riches en glandes sudorales matin et soir après la douche. Le choix peut poser un problème tant il est vaste  mais vous serez utilement conseillé par la vendeuse de la parfumerie proche de votre domicile. Refusez un parfum,  concentré, il est  trop puissant et ferait de vous l'équivalent masculin de la cocotte. Restez sobrement viril et une eau de toilette fera le job.

PS: compte tenu du niveau de ma retraite, j'utilise l'eau de Cologne de chez Action. 

Votre entourage vous en sera reconnaissant et vous les sentirez plus proches de vous.

On ne perçoit pas toujours sa propre fragrance car l'anosmie est fréquente à partir de 80 ans avec une augmentation depuis le Covid car c'est une séquelle plus fréquente qu'on ne le dit.

Là encore, la prévention est préférable et prenez en l'habitude si ce n'est déjà fait,  dès la soixantaine. 

LE CHOIX FINAL

Pour en finir lentement, on a le choix de l'alcool, du tabac, de la bouffe et rapidement de la corde, de  la balle, de l'eau, de l'injection ou comme lui, pas léthal mais fatal, du ridicule.

VIE PRÉVENTIVE

Étant complètement à ma disposition, 24 heures sur 24, je profite de cette situation privilégiée pour me traiter avec délicatesse, m'éviter les fatigues inutiles, les travaux dangereux  et  me soigner du mieux possible. Toutes ces précautions indispensables me donnent l'espoir chimérique de pouvoir profiter encore longtemps d'une bonne santé en dépit des impondérables inévitables qui m'enverront certainement à l'hopital.

"Alors que tout le monde pleure, vous souriez, comment faites-vous?"

"Mais, mon bon monsieur, la situation ne peut être pire. Au fond du puits, on ne peut descendre plus bas. C'est une consolation qui me sauve du désespoir".

Le propre de l'homme diffère de celui de la femme, c'est probablement une question d'after-shave.

Quand on voit les efforts que fait la nature pour rendre la terre belle en faisant pousser les arbres, les fleurs, l'herbe, en mettant des poissons dans l'eau, des oiseaux en l'air, on est émerveillé et quand on voit l'acharnement que l'homme met à détruire toutes ses beautés, on est épouvanté. On se dit qu'à sa place, il y a longtemps que je m'en serais débarrassé.

Je marche au pas car j'ai la cadence dans le sang, clame le cynique, nostalgique de l'époque où il rêvait d'entrer à la Légion.

Certaines personnes se prennent tellement au sérieux qu'ils ne s'autorisent pas à penser à des idioties et les plaisanteries ne les font pas rire.

Depuis que je prends un comprimé de Superlevure Gayelord-Hauser au coucher, je me lève plus tôt et facilement. 

CHAPEAU, MACRON

Macron est pleinement heureux. Il vient d'entrer dans l'Histoire de France en battant tous les records de vitesse. Alors qu'il avait fallu à Louis XIV 72 ans de règne, 15 ans à Napoléon, 12 ans à De Gaule, lui , y entre avec fracas par sa dissolution imbécile du Parlement en 1 jour et précipite le pays dans le chaos sans gouvernement, sans Parlement, avec une opposition qui s'oppose à elle-même. L'exploit entrera dans le Guinness des records imbattables.

LE FUTUR NOUVEL ORDRE MONDIAL

La domination économique, industrielle, scientifique, militaire et démographique de la Chine dès la deuxième partie du 21ème siècle s'accompagnera d'un changement culturel dans notre Occident et elle remplacera une Amérique à la dérive. Son influence dérivera vers notre mise sous tutelle volontaire par esprit d'imitation et faiblesse de caractère et nous épouserons avec enthousiasme les valeurs du confucianisme, du taoïsme et du bouddhisme. Elles remplaceront avantageusement celles du christianisme et l'américanisme. Notre société passera de l'individualisme au collectivisme et retrouvera le sens de la famille, le besoin de discipline, le goût du travail et l'amour de la patrie.

Faire de la terre un enfer est la façon qu'ont ceux qui croient au paradis de connaître ce à quoi ils espèrent échapper.

La rapidité, c'est  la vitesse sans  compteur.

Vous êtes la seule personne qui s'intéresse à vous. Je le sais parce que je le pense. Donc, n'attendez pas de quelqu'un qu'il vous dise ce que vous aimeriez entendre et confirme que vous avez raison de raisonner comme je viens de le faire.

IL Y A COUP ET COUP

Les coups ne se comptent pas et je n'en citerai que les quelques à éviter pour votre sécurité et votre santé avant le départ en vacances. Vous avez dans le désordre le coup du lapin (fatal), le coup de chaleur (désagréable mais récupérable), le coup bas (ne vous mettez pas dans la situation d'en  recevoir, privilégier celles où vous devez en porter compte tenue de votre position défavorable). Vous devez connaître les bons coups et les porter quand les conditions s'y prêtent. Certains sont facilement identifiables. Un rappel de leurs qualités ne vous fera pas de mal:  le coup de Jarnac (joli mouvement d'escrime élégant et efficace, il a été faussement qualifié de bas. Il est recommandé mais l'occasion est rare), le coup de bluf (si vous êtes intrépide et avez du répondant). Votre dictionnaire vous donnera la liste exhaustive, n'en retenez que ceux qui vous seront utiles. Laissez aux fous, aux imbéciles ou à Jupiter les coups de tonnerre, d'éclats, d'État, mais faites à l'occasion les quatre cents coups pour décompresser ou vous rappeler le bon temps de votre crise de l'adolescence où vous n'étiez pas le dernier à déconner.

J'espère que ce rappel vous sera utile, j'aime donner un coup de main.

UNE DEMANDE IMPOSSIBLE À SATISFAIRE

Non, je regrette, je ne peux satisfaire votre demande. Non qu'elle dépasse mon domaine de compétence mais mon éthique me l'interdit. Je ne peux me substituer à vous et dire à ce monsieur tout le mal que vous pensez de lui afin qu'il réfléchisse et change son comportement. Cela m'obligerait à rentrer sans qu'il le souhaite dans sa vie privée, violer son intimité. Ma déontologie m'interdit de porter un jugement de valeur sur son caractère violent et son comportement bizarre. Je n'ai pas le droit de parler de sa tendance exécrable à se mettre dans une colère furieuse, de sa manie de claquer les portes, son habitude de ne pas écouter ce qu'on lui dit, de se tenir à table de façon dégoûtante et de tenir des propos choquants devant les enfants, les séminaristes et les vieilles dames. Mon devoir de réserve m'oblige à la plus grande prudence car le conseil de discipline de mon Ordre professionnel est  impitoyable, jamais, je dis bien jamais, je me permettrai d'entrer dans votre querelle et de vous donner des conseils de bon sens pour calmer ce monsieur qui  relève manifestement de la camisole de force. Un avocat spécialisé dans les divorces difficiles n'aurait pas les interdictions qui m'obligent à me taire et je ne peux que vous donner le nom de quelqu'un de très performant dans ce genre d'affaires. 

L'autre solution que je m'interdis de vous conseiller serait d'engager monsieur D. un ancien du GIGN passé par la Légion et qui s'est reconverti à sa retraite dans la détection, la prévention et l'intimidation. Il maîtrise parfaitement ces trois disciplines et ses clients sont satisfaits. Mais aura-il un créneau pour vous - il est très sollicité - et  sera-t-il intéressé? Je peux lui demander. 

Une fois de plus, je vous redis mes regrets  ne rien pouvoir faire mais vous comprenez les raisons de mon refus. Bon courage et tenez-moi au courant. Je suis toujours curieux de savoir comment évoluent les situations où je n'ai été d'aucune aide.

Hier, les écrivains nous faisaient rêver avec des fictions issues de leur imagination. Aujourd'hui, des écris-vaines nous font pleurer avec des auto-fictions où elles racontent leurs misères psychologiques et physiologiques au travers d'héroines que l'on n'a aucune envie de connaître.

UNE DÉMONSTRATION LUMINEUSE ET RASSURANTE

1 fois sur 10 ou 99 fois sur 100, on se trompe ou on a raison. Cela dépend de la chance ou du hasard. Vous êtes d'accord, je poursuis. Les choses vont ou viennent selon la direction qu'elles prennent quand elles ne sont pas prédéterminées par des circonstances ou des instances  indépendantes de leur volonté (quand elles sont conscientes). C'est le cas habituel mais pas le plus fréquent si on se rapporte aux statistiques du début. Cette incertitude est la conséquence indirecte et bluffante pour un non-mathématicien quantique comme moi du recours - discutable- à la fonction dérivée d'une équation  algébrique différentielle traitée par un algorithme de troisième génération pondu par un IA générative de la dernière couvée. Le résultat confirme, il fallait s'y attendre, les prévisions initiales et affirme que l'espace est capable de prévoir le temps qu'il mettra à parcourir la distance qui le sépare de la fin de l'éternité avec une précision dont l'indice de confiance est suffisamment puissant pour être sûr que le résultat conserve un potentiel de variation aléatoire  très rassurant.

UNE IDÉE EN PASSANT

Rien ne vaut une idée, elle arrive sans s'annoncer (ou, si vous préférez, sans crier gare). Même originale , elle est toute faite, rien à ajouter. Il ne reste qu'à l'apprécier, l'examiner, la soupeser, l'accepter ou la repousser. Ses avantages sont nombreux: elle arrive n'importe où, n'importe quand (ainsi j'ai eu cette brillante idée en binant autour de mes haricots (aucune, par contre, en sarclant autour des petits pois!). Certaines font faire des économies: hier, pour fêter dimanche, le jour du Soleil, j'avais décidé d'aller chez le pâtissier, oui, madame, pour acheter un gâteau et pas du saucisson, quand, devant, une idée et "si plutôt, je m'en faisais un au chocolat?" (120 g de choco à 70%, 120 g sucre, 60 g de beurre à fondre au micro-waves  avec le choco, 3 blancs en neige, on mélange,  17 minutes à 180°).Meilleur si moelleux à l'intérieur, en 6 minutes chrono et pour 2,76 euros pour 4 personnes ou, si vous êtes comme moi, à déguster en solitaire. 

UN TRUC À ESSAYER

Pour renoncer à quelque chose qu'on ne peut pas obtenir, on peut essayer de se persuader que l'on préfère finalement une autre chose facile à atteindre. J'en ai fait l'expérience avec succès la semaine dernière, l'idée m'était venue que je retournerais bien à la Tour d'Argent, à Paris, pour voir comment le fils de Claude Terrail s'en tire, mais les fatigues du voyage, le déplacement, le métro, l'addition, ça m'a découragé et coupé l'appétit et je me suis rabattu sur le resto du coin, une gargote sympa, pas cher où je peux aller à pied, avec un repas ouvrier pour 12 euros, vin compris. Il a agréablement surpris mes papilles.

LE CYNIQUE A UN POTENTIEL ÉNORME

Il me dit:" si, à ce que je fais, j'ajoutais ce que  je pourrais faire si j'en avais l'envie et ce que je voudrais faire si j'en avais les moyens, tu serais étonné".

Si le cerveau n'avait pas les mots pour exprimer sa pensée, je me demande ce qu'il ferait. Il n'aurait que les sensations à sa disposition: le froid, le chaud, le sucré, le salé, les couleurs, le léger, le lourd. Il serait très limité et Homère aurait eu du mal avec l'Odyssé et Shakespeare avec Hamlet. Comment transmettre un sentiment, une émotion, nous faire rêver, rire, pleurer? Je me le demande mais je ne trouve pas les mots pour répondre...

DUEL POUR LE SOMMET

Deux combats à mort sont engagés depuis longtemps. Longtemps froides, les guerres se sont réchauffées, deviennent brûlantes. Je parle de celles de la température contre le climat et de l'Amérique contre la Chine. Les vaincus sont connus, pas les vainqueurs.

L'Amérique capitaliste est le tenant du titre. Ses forces sont considérables avec une économie qui serait florissante, une monnaie dominante qui impose sa loi, une armée puissante déployée autour du  globe. Elle a  plein de satellites dans ciel et un tas de colonies obéissantes sur terre. On ne saurait faire mieux, pense-t-elle. 

Son challenger communiste, la Chine, est favorite et l'on comprend les inquiétudes qui atteignent l'angoisse au Pentagone, à Wall Street, à Hollywood et, en général, dans tous les endroits en Amérique où ils jouent avec ce qu'ils appellent le reste du monde. La puissance chinoise revient à celle des temps où elle dominait le monde par ses inventions, le raffinement de sa culture, le nombre de ses habitants et la force de ses armées (dynastie An (-200), dynastie Tang (618-907), dynastie Son (960-1279). Aujourd'hui, elle est l'usine du monde et alimente tous les magasins du pôle nord au sud. Sans elle, Apple, Tesla et presque toutes les autres industries encore en vie  seraient mortes par manque de pièces made in RPC. Chez nous, Décathlon, Castorama, Leroy-Merlin et leurs concurrents seraient vides. Cette croissance exponentielle est due au courage, au travail, à l'intelligence, à la résilience, à l'adresse, à la subtilité, à la discipline d'un peuple qui a soif de revanche, de bonheur, de puissance. Les USA ont beaucoup de ces qualités mais ils n'ont rien à reconquérir, n'ont personne dont ils doivent se venger, les chinois ne les ont pas canonnés. Les chinois marchent au pas cadencé, obéissent au doigt et à l'œil tandis que ceux qui veulent qu'ils ne prennent pas la place sont divisés et désobéissent aux lois de leur société. La guerre est encore de basse intensité. Elle se limite à des coups bas, des tirs d'embuscade, des barrières douanières calibrées pour éviter des représailles désordonnées. Les bombes ne sont pas amorcées, les gilets pare-balles encore au vestiaire. Le problème est celui de ceux qui affûtent les couteaux, veulent en découdre, des fous en liberté qui veulent ouvrir la boîte de Pandore et sortir leurs jouets pour voir ce que ça fait de mourir dans une guerre de haute intensité.

Je laisse l'autre guerre que nous sommes en train de perdre quand les  températures seront plus clémentes et qu'on aura un vrai temps de saison (ici, nous devrions être en été et on est dans un automne commençant, ndlr)

Le sceptique doute de ses certitudes et se pose des questions sur ses incertitudes.

LES GRADES DE LA FOI

Les hommes sans foi sont généralement également sans loi et sont soit des repris de justice croupissant dans une cellule où ils sont logés et nourris gratuitement soit des individus sans scrupules ni remords qui dévalisent les banques ou la veuve et l'orphelin, pillent les finances de l'entreprise qu'ils dirigent, s'enfuient avec l'argent de leur clientèle ou gouvernent un pays au mieux de leurs intérêts en sécurité à Lausanne.

Les hommes de peu de foi sont des agnostiques, des sceptiques en proie au doute systématique, des normands athées égarés en terre bretonne et légèrement contaminés par la foi ambiante, les demi-religieuses et d'une façon plus générale ceux qui ont le mensonge dans le sang et auxquels ils ne faut pas se fier.

Les hommes de foi l'ont pleine et entière. Le parangon est le charbonnier. Chez lui, elle est inébranlable et aussi dure que la fibre du carbone qu'il produit dans la forêt en brûlant du bois privé d'oxygène. Elle atteint l'intensité de celle qui rend fébriles les fanatiques, les sectaires, les idéologues. Ce sont de grands malades qui croient aux délires de leur imagination. Ils deviennent dangereux pour eux et la communauté quand ils unissent leur folie en se regroupant dans des défilés, des cellules, des partis, des chapelles d'où ils excluent tous ceux qui ne la pratiquent pas comme eux.

Vous voila avertis de ce à quoi vous avez échappé en n'ayant foi en rien.

Ceux qui n'en font qu'à leur tête vont et viennent quand elle est pleine d'idées et sont grégaires quand elle est vide. Ceux qui n'en font qu'à leurs pieds soit ne tiennent pas en place, passent leur temps à courir des marathons ou au contraire prennent racine, sont planton devant un ministère, cloitrés chez eux ou dans un couvent.

HORS LIMITES

Mes limites au saut en hauteur, en longueur, à la perche sont si vite atteintes que je n'ai jamais essayé de les connaître, ma curiosité sportive a des limites.

Par contre, j'ai souvent essayé de savoir si j'en avais dans un  domaine qui exige des qualités que tout le monde n'a pas: sens de la perfection gustative, résistance à l'écœurement, pancréas en parfait état, curiosité pâtissière, sentiment positif pour le saccharose, esprit d'indépendance ne sacrifiant pas au dénigrement systématique d'origine sectaire dont est victime le sucre, dédain pour les mines scandalisées de l'entourage imperméable à la mousse au chocolat noir d'un bon faiseur et qui refusera de partager votre repas de gala dominical fait exclusivement de pâtisseries selon une progression qui doit tout à la cuisine moléculaire et à la science diététique.

PS: les diabétiques peuvent venir à ces agapes. Il leur suffit de doubler la dose d'insuline.

LE CARACTÈRE DOMINANT DE l'ESPÈCE

Depuis la grande, l'inaugurable, celle d'Adam qui l'a chassé du Paradis, en compagnie de son âme damnée, Ève, on sait que la bêtise est le trait dominant de l'espèce humaine et ses ravages n'ont jamais cessé, amplifiés par sa croissance géométrique. Elle atteint actuellement des valeurs exponentielles. Les israéliens commettent la pire, de celles qui sont aussi des erreurs. L'entourage de Biden est en train  d'en faire une énorme. Les chinois se retiennent d'en faire une très grosse à Taiwan, assez sages pour savoir profiter de celles de autres. La dernière, en France,  colossale, est le fait d'un attardé. Il connaît ses classiques étant un littéraire et rejoue la partition de Louis XIV abolissant l'Édit de Nantes qui chassa les protestants de la France (elle ne s'en est jamais remise). Lui, il dissout la Chambre des députés, ouvrant une boîte de Pandore qui livre le pays à 3 bandes d'idiots incapables de se diriger et qui, pourtant, veulent administrer le pays, eux qui ne sont heureux que dans le chaos, le désordre, la chienlit et n'ont que l'injure comme discours. 

EMMANUEL

Emmanuel et Emmanuelle sont deux jolis prénoms et avaient eu un succès mérité. Belle sonorité à la Daniel, trois syllabes bien cadencées, elles bénéficiaient d'un parrainage de qualité pour tous les goûts: odeur de sainteté  pour les âmes pieuses (sœur Emmanuelle de sainte mémoire), parfum érotique pour les âmes libertines (Emmanuelle, le film de Just Jaeckin tiré du livre éponyme de madame Arsan). Beaucoup de parents succombèrent au charme religieux ou vénéneux de ce petit nom devenu synonyme de bonté et de beauté. Et Macron vint, précédé du prénom fatidique. Les électeurs crurent qu'il lui donnait toutes les qualités inhérentes et que les français allaient vivre dans un pays du bien et du bon. Patatras, le grand nom fait honte au petit, n'en n'est pas digne, le ridiculise, le discrédite, efface les glorieux prédécesseurs, le voue aux gémonies. J'en connais qui l'abandonnent, passent au deuxième, préférant le ridicule et deviennent Gontran M., Gertrude D., Amédée C., Ursule G.. Grandeur et décadence, un seul être survint et tout est dévasté, même les prénoms sont impactés. Jusqu'où va-t-il nous mener?

LES BIENFAITEURS

Le philanthrope est généreux avec l'argent qu'il a en trop et dont il ne sait pas que faire. Le charitable fait l'aumône pour les dividendes que vont lui rapporter ses bonnes actions. Seul l'avare ni riche, ni croyant qui donne au pauvre est méritant: il n'espère rien, sa pitié lui sert d'excuse pour expliquer l'infidélité qu'il fait à son amour pour l'argent.

Ce qui rend les uns si antipathiques, c'est qu'ils ont tous les défauts des qualités qui rendent les autres si sympathiques.

LE CYNIQUE ME SERMONNE

Il est de mon devoir de te faire remarquer ce que personne ne te dit et que tout le monde te reproche : l'absence de sympathie que tu éprouves pour ceux et celles que tu n'aimes pas provoque chez ceux et celles qui te connaissent et chez ceux et celles qui ne te connaissent pas un sentiment proche de la sensation qui n'est pas sans rappeler l'effroi qui accompagne l'effet d'une goutte d'aqua regia (une part d'acide nitrique et 3 d'acide chlorhydrique) sur la peau du dos de la main droite. 

Il y a les âmes bien nées (sang royal), les ânes bâtés (dernier de la classe), les cœurs intrépides (habitant en haut d'un gratte-ciel), les forces de la nature (hercule de foire), les âmes damnées (conseiller occulte d'obédience satanique), les grand esprits (Socrate, Protagoras, Schopenhauer), les esprits torturés (Kafka, Brussolo), les éternels pessimistes (les Français) etc...

MENSONGE

Le mensonge doit son impopularité au discrédit diffusée par une contre-vérité difficile à contrecarrer car politiquement correcte. Il lui doit une mauvaise réputation que je conteste au nom de l'équité. Je parle bien entendu du beau mensonge, celui qui est facilement confondu avec la vérité et non du petit, qui se sent à cent lieues, mal fagoté, construit dans la précipitation et qui ne peut abuser qu'un crétin ou un imbécile. Le mien relève du grand art et n'est le fait que d'un artiste complet (auteur-acteur-compositeur). Vous aurez compris que je parle de l'outil de travail de l'escroc. Détaillons:

- scénario impeccable imposant une connaissance parfaite du sujet. Le menteur doit être capable de répondre à toutes les questions avec rigueur et compétence. Une solide éducation est requise avec une maîtrise de la haute finance si le menteur opère sur des valeurs du CAC 40 ou du Down Jones, connaissance de la peinture s'il est en cheville avec un faussaire de maîtres du chevalet, etc...

- présentation soignée, costume-cravatte, chaussures cirées, after-shave de qualité, rosette de la légion d'honneur conseillée, langage châtié.

- le mensonge doit avoir les mêmes qualités: simili vérité crédible dans un habillage de grand faiseur.

Soyons reconnaissants au menteur de ses efforts. Le travail est conséquent et un paresseux ne fera jamais un bon menteur, il ne vendra jamais la tour Eiffel en pièces détachées. Il mérite de ce fait le respect dû à tout gros bosseur. Son entreprise a aussi un objectif philanthropique que l'avocat de Madoff n'a pas assez développé: promettre des rendements faramineux à votre épargne, affirmer sous serment que vous étiez au chevet de votre mère et non dans le lit de votre maitresse, tout cela procède du désir de vous laisser espérer devenir riche ou de la règle que votre moral inflexible impose: ne rien dire qui puisse troubler la vie commune. Le défi est dur mais vaut la peine d'être tenté quand on a une âme élevée. Le menteur est, quelque part, un dispensateur de bonheur. Comme rien n'est parfait, on relèvera, pour être complets, des points noirs. Ils seront montés en épingles par des grincheux qui diront, l'œil courroucé et la mine sévère pour être conforme à l'image de la vertu, que ce péché est un vilain défaut, un vice même. Ce n'est qu'une arme de persuasion ayant l'intention de faire prendre une vessie pour une lanterne. Serait-ce moins condamnable s'il s'agissait de faire prende une lanterne pour une vessie? Nous ne jouerons pas sur les mots et nous nous abstiendrons de juger car tout le monde serait en prison, à perpète.