L'enseignement de l'ignorance dès le primaire décidé par l'éducation nationale a pour finalité de développer la méconnaissance et de préparer l'avenir à l'incompétance. Il faut la féliciter d'avoir compris que le discrédit dont elle pâtissait était une injustice qui faisait de l'ignorant un coupable que la société qualifiait de cancre, de paresseux quand ce n'était pas d'idiot et de crétin. Le paradigme à la base des écoles est la connaissance de toutes les matières enseignées dans le but avoué d'accéder à leur intimité pour qu'il n'y ait plus de secrets entre elles et nous. Le résultat est épouvantable. Il suffit de regarder autour de soi les dégâts provoqués par la science, sa créature damnée pour s'en convaincre et sangloter. La connaissance ne détruit pas uniquement l'eau, l'air, la terre, les petits oiseaux, les abeilles, elle s'attaque à l'âme de ceux qui en ont et à l'esprit des gens d'esprit en enlevant aux choses leur mystère. L'inconnu qui la nimbe fait rêver, stimule l'imagination et répond aux questions d'une façon poétique, la seule façon de supporter les horreurs de la vie. La science, elle, les décuple et, devenue folle, va la tuer. Vous direz avec votre esprit critique et de contradiction si sympathique et constructif que l'ignorance en "boostant" (un horrible mot nécessaire pour dire une horrible vérité) a créé les religions et toute leur fantasmagorie imbécile. J'admets que les dieux, les déesses, les anges et les démons, ça fait beaucoup et qu'on aurait pu s'en passer avec autant d'ignorance mais une intelligence employée autrement. Les échecs, le poker, la pétanque n'ont pas suffit à distraire l'attention. Mais cela fait partie des imperfections de la nature humaine qui est, on le sait depuis Adam, indécrottable.
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