Cher auteur,
Cher Baron de
Dancharr,
Cher Daniel,
Je vous dois
une bordée d'insultes en tous genres pour
m'avoir définitivement déstabilisé dans ma vision du monde : je n'aurais jamais
dû vous lire ! Je ne vous accorderai pas la joie perverse d'entendre les dites
insultes et jurons (il y a des dames) mais vous devrez subir l'énumération des
annotations en forme de portrait que j'ai pu dégager de la lecture de vos
ouvrages, notes soigneusement crayonnées dans les marges.
En voici donc
quelques-unes dûment répertoriées.
Epicurien
persifleur
Philosophe
revenu de tout
Penseur libéral
flirtant avec la doxa d'un communisme fossilisé
Donneur de leçons
gratuites à un peuple nécessiteux et désorienté auquel vous oubliez cependant
d'accorder le droit, sinon le devoir, de voler vos livres.
Concepteur inspiré de modus
operandi sans objet, de recettes sans lendemains
Prescripteur
de remèdes ... sucrés de préférence
(chocolat privilégié), de conseils éclairés pour psycho-dépressifs sourds et
aveugles
Distillateur
d'humanité pour lecteurs à la dérive
Harangueur de
foules du haut de son Massey-Fergusson
Dangereux séducteur
rampant entre lignes manuscrites et non-dits anxiogènes
Carnassier
aux dents limées pour morsures légères
Penseur
multicarte à classer entre St Simon et Malraux
... 3ème rayonnage à gauche en sortant par la porte dérobée, avec un clin d'œil
au passage à Roland Dubillard. Pierre Dac, Cioran et tant d'autres qui
attendent à leur tour 1' heure de gloire
Râleur
protéiforme mais valeur sûre à l'Académie française des St Bernard ... regard
humide assuré et le cœur sur la main ... cette dernière remarque étant avancée
avec prudence et humilité !
Comme tout
portrait il n'est d'approximatif et bien des retouches seraient encore nnécessaires,
mais il faut savoir laisser des espaces de liberté à vos lecteurs présents ou à
venir.
En quête
d'indulgence et de pardon permettez-moi de vous remettre au nom de nous tous et
après consultation démocratique non-faussée la Grand-Croix de la Religion du
Verbe et de l'Esprit. 21 juin 2018
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Ce bel exorde immérité introduisait le repas de gala qu'un ami nous offrait il y a peu. Trop vaniteux pour cacher le plaisir que peut donner une appréciation venu d'un artiste peintre dont les toiles pleines de fureur, de tempêtes et de poésie sont un enchantement-vous avez reconnu Jacques Reverdy- je vous le livre sans sa permission.
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