Un lecteur me demande de
donner mes solutions pour redresser l'éducation nationale, guérir la médecine,
remettre la justice dans le droit chemin. Je lui ai répondu avec ma lucidité
habituelle et ma modestie naturelle que ces sujets entraient dans mes domaines
d'incompétence. Par contre, je connaissais quelqu'un qui avait des idées très
arrêtées sur ces problèmes et des réponses à donner si on voulait les
connaître. Cela était le cas et j'ai donc demandé au cynique qui traînait dans
mon coin de donner son diagnostic et son traitement. Il n'attendait que ça et je
lui laisse la parole.
PS: je frémis à l'avance
de ses propositions. Je décline toute responsabilité. J'engage les âmes
sensibles à s'abstenir de lire ce qu'il a vomi. Je n'adhère à rien, condamne
tout, par principe. Prévenus, vous ne pourrez vous en prendre qu'à votre
curiosité malsaine. Cet avertissement est destinée à ceux et à
celles qui, ne me connaissant pas, pourraient croire à une complicité
et à ma duplicité.
"Quel diagnostic et
quel traitement appliqueriez-vous aux
dérèglements qui torpillent le fonctionnement de l'éducation, de la santé, de
la justice si, demain, vous aviez la charge de l'État?"
"Merci de me donner
cette opportunité qui tombe à point car leur situation est grave et mérite un
avis éclairant. Elle pâtit de la même cause évidente et le traitement sera le
même, logique. Chacune de ces institutions a connu la même révolution
sociologique avec l'arrivée d'abord lente, puis progressive avant de devenir patente et maintenant majoritaire de la gente féminine dans ces trois
institutions. De chasses gardées masculines, elles sont devenues des bastions
féminins. La preuve tient en quelques
chiffres:
-
ÉDUCATION:
1970, dans le primaire: 65 %, dans le secondaire 30 à 40%, dans le supérieur 20% de femmes. En 2024 , les pourcentages sont 90, 65, 45. Elles ont investi massivement le
primaire, le secondaire et le supérieur résiste encore un peu. La courbe de leur effectif
est parfaitement parallèle à celle de la dégradation du niveau scolaire et
universitaire.
- MÉDECINE: en
1970: 30% d'étudiantes, 60% en 2024 et 55% de femmes en exercice avec une exclusivité dans certaines spécialités (dermato, gynéco). La
crise hospitalière, celle des urgences, les déserts médicaux, les délais dans
les consultations (4 à 8 mois pour un rendez-vous en ophtalmo 3 à 6 en dermato, 6 à 9 en neuro, 3 à 5 en cardio) sont
concomitants. La supériorité numérique sera encore plus forte demain.
- JUSTICE: l'évolution est impressionnante: en 1970, 6%, en 2024, 68% de magistrates.
- CONCLUSION: contrairement à la doxa, la
parité homme-femme n'existe pas, La domination des femmes est écrasante dans
les trois piliers de la société française. Ce n'est pas être misogyne mais
réaliste de constater que ce changement a correspondu à une transformation de
la situation dans ces trois institutions avec une dégradation des résultats affligeante. J'y vois la cause du déclin français. Est-ce à dire que les françaises sont incapables d'éduquer,
de soigner, de juger? Les chiffres semblent le dire. Quand elles chassent les
hommes de leurs anciennes terres, la chienlit et le chaos s'installent parce qu'une
dictature n'a jamais gouverné selon les lois saines de l'efficacité et de la démocratie. Pour que les bacheliers d'aujourd'hui retrouvent le niveau du
certificat d'études d'antan, pour que la médecine puisse s'occuper des malades
et de ceux qui ne veulent pas le devenir, que la justice retrouve son lustre et
son intégrité, que faudrait-il? Vous et moi répondrons qu'établir au moins la
parité serait équitable. Cette égalité ferait retrouver aux chiffres de l'illettrisme, de l'insécurité et de la satisfaction des patients des valeurs plus en rapport avec les anciennes.
Nous laissons aux psychologues, aux
sociologues, aux sexologues, aux ethnologues, le soin d'éclairer les raisons du potentiel
désagrégeant de la féminitude dans les territoires de la République qu'elle a
investis. Nous aurions pu y inclure la politique et ce qui rend le pays
ingouvernable est peut-être le passage du nombre de députées de 8 (1,64 %) en
1968 à 215 (37,26%) en 2022. L'histoire se répète. Soyons juste, le mal n'est pas que français, il est européen et si l'Union a perdu tout dynamisme et, comme le dit Henri de Castries, le président respecté de l'Institut Montaigne, a décroché des États-Unis (le Figaro du 31 mai dernier) en privilégiant la rente et la consommation, c'est par peur du risque, trait éminemment féminin. Ce n'est pas un hasard qu'elle soit présidée par une allemande, une certaine Ursula von der Leyden, une inconnue propulsée par défaut, inconnue, terne, sans idées, sans charisme, sans ambition pour l'Europe et que le deuxième poste le plus important, celui de la BCE, soit tenu par madame Christine Lagarde, une française, dont le seul haut fait est d'avoir été une championne de nage synchronisée et une ex-avocate d'affaires à Wall Street, ex-patronne du FMI, ex-ministre des finances. Vous ne trouverez dans aucun écrit, aucune déclaration de ces dames une pensée originale, une idée courageuse et dans leur vie politique autre chose que de la banalité, une expédition des affaires, un suivisme américain, l'affairisme, le vide, le néant.
La naïveté n'étant pas notre tasse de thé, nous savons que le traitement ne sera pas prescrit par la malade, que le seppuku est une spécialité masculine. Soyons rassurés, la guérison est proche. La situation inextricable aujourd'hui ne sera plus celle de demain matin avec retour à une normalité. Elle ne sera pas acquise dans le consensus, le compromis la loi, la sagesse, la réflexion, des élections. Notre société ne pratique pas ces valeurs mais par l'IA qui, mûrissant à la vitesse des électrons dans un circuit électrique va très bientôt prendre le pouvoir dans tous les domaines avec des pôles d'excellence dans l'éducation, la médecine et la justice. Avant d'être renvoyés dans les jardins de leur enfance, les enseignants, les médecins, les juges seront les spectateurs de leur mise au rebut de métiers qu'ils ne savent plus exercer, dans la satisfaction de la clientèle. Celle-ci acceptera d'être captée par des robots aséxés, neutres mais plus intelligents, plus travailleurs, plus économes, plus rapides, plus compréhensifs, plus compatissants, plus justes, plus humains. À court terme, rien ni personne ne sera épargné par le tsunami dont on perçoit les premières vagues. Les emplois de bureau, d'usines, des champs, étant supprimés, tout le monde aura son temps libre et disponible. Les femmes pourront jouer au foot, faire du rugby, s'initier au pancrace, devenir des Iron-Women. Les hommes continueront à briller dans la haute couture, à jouer à la pétanque et apprendront à tricoter. Il est déjà temps de se demander dans combien de temps l'IA s'apercevra qu'il faut se débarrasser de cette engeance de bonnes à tout et de bons à rien pour le bien des centres de control data qu'elle encombre d'informations imbéciles".
" "Merci de nous avoir éclairés, avertis, effrayés, scandalisés et fidèle à vous-même."
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